mystery of yawning
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
http://www.baillement.com
resolutionmini

mise à jour du
5 décembre 2010
Bâillements, chants et relaxation
le cas de Anna D.

Chat-logomini

Mon histoire de bâilleur est liée à mon histoire de chanteur et à celle de mes douleurs dorsales et cervicales récurrentes.
 
Le mécanisme du chant est en rapport avec le mécanisme du bâillement d'après les différents professeurs que j'ai connus et les maîtres de chant reconnus. En cela, j'ai fini par découvrir la capacité à soulever volontairement le voile du palais. Il m'arrive aussi de parvenir à provoquer le bâillement (chez moi), mais je ne maîtrise pas encore complètement… Par contre pour le communiquer aux autres, je suis très efficace.
 
Au cours de mon difficile apprentissage du chant, je me suis heurtée à mes tensions physiques pré-existantes, dont j'ai appris et dont je continue à apprendre (seule) à me débarrasser. Le chant est ma thérapie, contre le mal de dos et de cervicales notamment, ma progression vocale allant de paire avec la réduction des douleurs… et le pouvoir du bâillement m'a transformée !
 
Mes douleurs ont été attribuées à tort depuis fort longtemps par moi-même et divers médecins, aux suites d'un accident de voiture, ayant provoqué un « écrasement » de la colonne (la voiture a fait des tonneaux) et un traumatisme crânien. Or je me suis rendue compte récemment que si cela avait provoqué un terrain favorable aux douleurs (deux vertèbres cervicales abîmées), ce n'en était pas la cause directe.
 
J'en viens au bâillement. Au cours de mon apprentissage-thérapie et de mes observations, j'ai noté :
 
-         des périodes où je ne bâille pas, et ne parviens pas à provoquer le geste; dans ces périodes, une amorce volontaire de bâillement peut provoquer une douleur au milieu du dos mais ce n'est pas systématique; il se peut que ces périodes soient liées à une position anormale et douloureuse de la mâchoire inférieure que « mon »ostéopathe corrige 
-         lors de migraines, il peut m'arriver de parvenir à me « soigner » en provoquant des bâillements, qui dans ce cas peuvent d'ailleurs souvent ensuite venir par salves pendant plusieurs dizaines de minutes; j'ai conscience alors que la recherche de l'étirement « salvateur » qui va libérer les tensions de mon dos et ma nuque
-         j'ai compris récemment que mes maux de dos venaient d'une contraction des mâchoires, provoquant une forte tension au niveau des vertèbres cervicales; l'ostéopathe qui m'a aidé à cette prise de conscience me parle d'hyper-tonicité dans le haut du dos, au contraire du bas, et d'une nécessité de ré-équilibrage (il ne doute pas de pouvoir supprimer le problème grâce à des exercices musculaires et me propose en attendant une gouttière mandibulaire, pour m'éviter de souffrir) ;
-         depuis, j'ai conscience que les douleurs musculaires que j'ai fréquemment au visage relèvent de ces contractions des mâchoires, notamment la nuit, où je serre les dents; lorsque les douleurs sont là elles entravent le bâillement (l'ouverture de la bouche) car les pommettes sont douloureuses; je reste alors sur une impression de frustration car l'étirement lié au bâillement est thérapeutique.
 
J'ai constaté que j'arrivais à me « soigner » en « apprenant » à bâiller. Cela améliore en parallèle considérablement mes capacités de chanteur. Aussi, je me pose de nombreuses questions sur le mécanisme du bâillement. Je viens de découvrir qu'il est possible de bâiller en ouvrant volontairement le larynx amplement, ou non. Il est possible de bâiller « vers le bas » ce qui provoque une tension dans le larynx, qui peut être douloureuse bien que ce mouvement soit ce qui vienne naturellement chez moi, ou au contraire de bâiller « en arrière », en ayant alors cette sensation d'un cou complètement libre (ouvert), mais en diminuant l'impression d'étirement.
 
Tous ces mécanismes sont utiles au chant lyrique : voile du palais soulevé, inspiration provoquant l'abaissement du diaphragme et l'ouverture des côtes (trois actions que l'on trouve par la sensation de bâiller en chantant), « élargissement » du pharynx et, sur les aigus, sensation de gonflement « comme un pélican ».