Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Le bâillement foetal
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mise à jour du
12 novembre 2009
 
 
Henri Soulier
1834-1921
 
O. Walusinski
 
Les internes de JM. Charcot
 
 Les biographies de neurologues
 
La lettre d'information du site 
 
L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
 
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier
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Le 13 novembre 1861, Jean-Martin Charcot prenait la responsabilité « à l'Hospice de La Salpêtrière du service de Vieillesse Femmes », tout comme son collègue d'internat et ami Alfred Vulpian (1826-1887) prenait la charge de l'autre service de médecine. Ils ne sont encore que des praticiens anonymes qui entament de nouvelles fonctions dans un établissement excentré de Paris que leurs collègues considéraient comme un obscur hospice mais où ils avaient été internes. Pendant quatre années, ils collaboreront sur des sujets variés ayant tous traits à la gériatrie, et forcément à des maladies neurologiques associées au vieillissement, mais mal identifiées.
 
Ainsi dès 1862, Charcot et Vulpian publient le texte princeps « De la paralysie agitante », description magistrale de la maladie de Parkinson.
 
Henri Soulier en 1862
 © Extrait de l'Album de l'internat de La Salpêtrière conservé à la Bibliothèque Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière
(Université Pierre et Marie Curie, Paris)  
 
Henri Soulier (1834-1921) est alors le premier interne de Charcot. Celui-ci n'a que neuf ans de plus que son interne. Originaire des Alpes, reçu interne en 1859, Soulier venait du service de chirurgie orthopédique de Malgaigne. Soulier publie son premier article, cosigné avec Charcot dès 1862 : « une observation de rupture du cœur » dans les Comptes Rendus des séances et mémoires de la Société de Biologie, présidée alors par son maître.
 
Hors un article paru en 1867 dans le Journal de Médecine de Lyon, intitulé « Etude critique sur le ramollissement cérébral », Soulier n'a laissé aucun écrit neurologique. Ce texte est un travail appliqué de compilation valorisant les travaux d'Adrien Proust (1834-1903) et Jules Cotard et souligne clairement que « le ramollissement cérébral est la désorganisation régressive qui suit le trouble, l'insuffisance ou la suppression de la vascularisation cérébrale ». Il souligne l'opposition des conceptions défendues par Jean Laborde (1830-1903) à Bicêtre et celles des internes de La Salpêtrière, le premier voyant dans une dilatation primitive des capillaires cérébraux la cause du ramollissement, les seconds, pour lesquels il prend parti, démontrant le rôle princeps de l'occlusion vasculaire.
 
henri soulier
Henri Soulier par Raynaud en 1903 (huile)
 
Médecin des Hôpitaux de Lyon en 1883, Soulier est le premier titulaire de la chaire de thérapeutique lors de la fondation de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Lyon de 1877 à 1907. Son Traité de Thérapeutique et de Pharmacologie connaîtra plusieurs éditions parues entre 1891 et 1901.
 
henri soulier thèse
 
Son successeur chez Charcot sera Victor Cornil (1837-1908). C'est également en 1862 que Charcot innove en installant « un laboratoire », au départ quelques microscopes seulement, à côté de la salle où il examinait les malades. Charcot y accueille Guillaume Duchenne de Boulogne (1806-1875) qui y développera ses recherches sur la dystrophie musculaire progressive et commence ses expériences de faradisation des muscles du visage pour étudier l'expression physiologique des émotions.