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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 

mise à jour du
16 décembre 2004
Troisème édition
page 347-349
Traité sur les gastralgies et les entéralgies
ou maladies nerveuses de l'estomac et des intestins
Jean-Pierre-Tobie Barras
1778-1826
 
Bechet editeur
Paris 1829

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4°) Dans la gastrite chronique, l'ingestion d'une petite quantité d'alimens réveille les souffrances, excite un mouvement fébrile, et les digestions sont tout à fait imparfaites; les alimens sont ordinairement vomis peu de temps après qu'ils ont été pris. Les malades qui ne vomissent pas, soit que la maladie soit moins intense, soit que l'iodiosyncrasie de leur estomac s'y refuse, sont fatigués, pendant la digestion stomacale, par des pesanteurs, des nausées, des rapports acides et corrosifs, ou nidoreux et fétides, ils ont une sorte de rumination : la diarrhée est fréquente, au moins dans une période avancée de la maladie.
 
Dans quelques cas de gastralgies, les malades font cesser les douleurs de l'estomac par l'ingestion d'une grande quantité d'aliments, quelquefois même par l'ingestion de substances les plus indigestes; la digestion peut se faire parfaitement et avec une rapidité étonnante. Pour l'ordinaire cependant, la présence des alimens dans l'estomac réveille aussi les douleurs de cet organe, et les rend très fortes; mais cette exaspération n'arrive, chez la plupart des individus, que deux ou trois heures après les repas, et alors le malade a également des pesanteurs et du malaise à l'épigastre; il sent le contact des alimens à la surface interne de l'estomac, et croit y avoir un corps étranger; il est tourmenté par des bâillemens, des nausées, des gonflements abdominaux, des borborygmes, des coliques flatulentes, et des renvois; mais à moins qu'il n'ait pris une trop grande quantité de nourriture, ou de substances pour lesquelles son estomac a une grande aversion, ces renvois n'ont ni mauvaise odeur, ni causticité; quelque fois ils ont un goût des aliments ingérés, souvent ils ne sentent rien, ce sont des gaz purs; et, ce qui constitue une différence remarquable, les digestions, quoique pénibles et fatigantes s'accomplissent, si ce n'est dans quelques cas où il survient des vomissements, sans doute lorsque la sensation de l'estomac est porté à un degré extrême, et chez les personnes qui ont une grand facilité à vomir.