Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
http://www.baillement.com

mystery of yawning 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mise à jour du
30 novembre 2017
De l'influence de la menstruation sur le système nerveux
Henri Taguet
(1842-?)
thèse soutenue le 4 décembre 1872
jury : Gubler, Regnauld, Isambert, Guéniot

logo

 
henri taguet
 
Pour qui veut connaître toutes les itérations colporter depuis l'antiquité corrélant l'utérus et les maladies neuro-psychiatriques, Henri Taguet (1842-?) s'est , involontairement, commissionné de les inventorier dans sa thèse soutenue le 4 décembre 1872.
 
Ainsi il écrit qu'Armand Trousseau (1861-1867) rappelait : « n'est-ce pas une chose bien digne de l'attention des physiologistes et des praticiens, cet antagonisme perpétuel entre le sang et les nerfs ? ».
 
Le lire permet de comprendre tout le travail déployé par Charcot et ses élèves pour abattre ces préjugés ancestraux et, peut-être élucider l'ambivalence que lui-même a entretenue sur l'influence de l'ovaire dans l'hystérie. Adolphe Gubler (1821-1879), a présidé cette thèse.

Il existe entre le cerveau et les organes génitaux une sympathie parfaitement démontrée et appuyée par un grand nombre d'exemples. Nous sommes étonnés de la voir rejetée par deux esprits profondément observateurs, Georget et Voisin. « L'organe nerveux, dit Cabanis, dont la première apparition des règles est accompagnée se renouvelle, en partie, aux périodes mensuelles suivantes qui ramènent cette commotion. A chacun de ses époques, la sensibilité devient plus délicate et plus vive. Pendant tout le temps que dure la crise, les observateurs attentifs ont souvent remarqué, dans la physionomie des femmes, quelque chose d'insolite, de plus animé ; dans leur langage, quelque chose de bizarre et de capricieux ». A son tour, Esquirol nous apprend que la menstruation qui joue un si grand rôle sur la santé de la femme ne saurait être étrangère à la production des troubles nerveux. Le cerveau, dit-il plus loin, " n'est pas toujours primitivement affecté ; les maladies cérébrales ont souvent leur point de départ dans les foyers de sensibilité placés dans diverses régions du corps, de même que les désordres de la circulation ne dépendent pas toujours des lésions du cœur, mais de celles de toute autre portion du système sanguin".
 
Il est excessivement rare que le premier flux menstruel ne s'accompagne pas de quelques troubles, soit intellectuels, soit physiques. Ce sont principalement des sensations de pesanteur et de chaleur dans les organes génitaux ; des pandiculations, des bâillements, parfois des syncopes ; des élancements dans les seins, dans les lombes, les aines et la partie supérieures des cuisses ; des coliques et des rampes d'estomac. Tous ces symptômes, variables dans leur intensité, disparaissent avec les premières gouttes de sang.