biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier
 
 
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 von.economo
 
 Encephalitis lethargica.
Its sequelae and treatment
von Economo C
1931
Translated by KO Newman
London: Oxford University Press
 
Influenza RNA not detected in archival brain tissues from acute encephalitis lethargica cases or in postencephalitic Parkinson cases
McCall S, Henry JM, Reid AH, Taubenberger JK
J Neuropathol Exp Neurol.
2001; 60; 11; 1121-2
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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mise à jour du
11 décembre 2003
 Travail de la clinique des maladies du système nerveux
Pierre Marie
Vigot ed, Paris
1922
Manifestations tardives de l'encéphalite épidémique
Gabrielle Lévy
(1886-1934)
 
Sleep as a problem of localisation von Economo 1930 - pdf
Cinquante ans de sommeil O Sacks

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Mode d'apparition des troubles de l'encéphalite léthargique
 
Voir Observation 49 : enfant de 9 ans p 247-251
 
Observation 61 -p273-274- Troubles respiratoires, instabilité motrice, troubles du caractère et état hypertonique anormal des membres du côté droit, sans parkisonisme à la suite d'une encéphalite épidémique. Persistance de ces troubles vingt-huit mois après le début de l'encéphalite.
 
La jeune Marguerite S...agée de 11 ans, est amenée à la Salpétrière en octobre 1921 pour des grimaces et des troubles respiratoires qui existent depuis février 1921. Un an auparavant, le 29 février 1920, l'enfant s'est plaint d'avoir mal à l'oreille gauche (?), et elle n'a pas dormi pendant trois nuits. Elle parlait continuellement, voyait des personnages imaginaires. Dans la journée elle dormait un peu. On ne sait pas si à ce moment-là elle a eu quelque symptôme oculaire.
 
Ensuite, elle a été prise d'un sommeil continu, jour et nuit, et de fièvre aux environs de 38°. Elle a même eu un jour 39°1. Elle est restée couchée trente jours, somnolente, ne se plaignant de rien, ne présentant aucun mouvement anormal. Elle était soignée pour une méningite ou une typhoïde. Lorsque l'enfant s'est relevée, on n'a rien remarqué, sauf sa faiblesse. Le sommeil était redevenu normal. Cependant, à plusieurs reprises, elle a eu des crises de tremblement généralisé, ne s'accompagnant d'aucune sensation de froid. En juillet : son sommeil devient agité, son caractère capricieux, elle fait des grimaces, surtout a des mouvements des yeux (?).
 
A la suite d'un séjour au bord de la mer, les grimaces augmentent, et des troubles respiratoires apparaissent. La mère dit elle-même : « elle était comme un chien essoufflé ». L'enfant présente aussi des crises de hoquet et de bâillements et se lève, la nuit en criant. Ces troubles persistent jusqu'en décembre 1921. Les crises de hoquet existent encore, même au-delà de ce temps, après le repas.
 
Antécédents: enfant né à terme, naissance normale, ni frère, ni sœur, une fausse couche avant cette enfant. Pas de convulsions, ni de chorée. Rougeole à 3 ans. Néphrite à 5 ans. On n'a jamais rien remarqué d'anormal du côté droit, l'enfant a appris à écrire sans difficulté. Père : bien portant. Mère : en bonne santé, mais a eu une chorée, à 15 ans et dit avoir conservé une instabilité du côté gauche. Une soeur du père a eu aussi une chorée à 11 ans, pendant six mois.
 
En janrvier 1922, ou remarque que l'enfant est plus raide du côté droit. En mai 1922, l'état est le suivant: face normale, symétrique. L'enfant qui avait beaucoup maigri, a sensiblement engraissé. Debout : elle se tient légèrement penchée sur le ciité droit, le bras droit tenu en retrait. Au cours de la marche: le retrait du bras droit est encore beaucoup plus marqué. Celui-ci est tenu demi-fléchi, légèrement en arrière, la face dorsale de la main appliquée contre la fesse droite, la paume regardant en arrière, les bras très légèrement fléchis. L'enfant steppe légèrement du côté droit. Le membre supérieur droit est dans un état d'hypertonicité, d'ailleurs variable mais qu'on apprécie cependant par la recherche des mouvements passifs, l'extension complète de l'avant-bras est difficile. Ou sent une résistance, d'ailleurs légère, que l'on ne retrouve pas du côté gauche, et l'on éprouve très nettement la sensation de la «roue dentée». La flexion elle-même, par moment présente ce phénomène, mais cette hypertonicité n'est pas constante. Au niveau du membre infèrieur droit, on retrouve, dans la position assise, une certaine résistance aux mouvements passifs, mais celle-ci disparait complètement lorsque l'enfant est allongée. Dans cette dernière position, la raideur du membre supérieur elle-même diminue, mais ne disparait jamais complètement. Les mouvements passifs au niveau du cou sont tout à fait normaux: flexion, extension et latéralité. Mouvements actifs: sont tous nomalement exécutés. Mais lorsqu'on lui fait relever les bras, la paume droite regarde en avant, tandis que la gauche regarde en dedans et on retrouve cette asymétrie chaque fois que l'on fait exécuter l'acte. Pas de flexion combinée de la cuisse et du tronc. Force segmentaire normale et sensiblement égale d'un côté à l'autre au niveau des membres, sauf pour la flexion de la jambe droite, légèrement diminuée. La flexion du cou est aussi légèrernent dimuée. Au niveau de la face, aucune asymétrie. Tous les mouvements de la face sont normaux, et exécutés avec une bonne force. Le peaucier se contracte également bien des deux côtés. Réflexes massétérin normal. Du voile et du pharynx : normaux. Papilles égales, droite un peu déformée. Réagissent lentement à la lumière. Réflexes tendineux: radial, tricipital , nettement plus vifs à droite, d'ailleurs vifs aussi à gauche. Cunino-pronateur semble égal des deux côtés. Rotuiens; vifs des deux côtés, plus vifs à droite. Achilléens: sensiblement normaux, égaux. Plantaires: réponses peu nettes. Il existe une hyperextension spontanée du gros orteil droit qui gène l'interprétation. Ceependant, tendance à à l'extension à droite. Pas de clonus. Aucun trouble d'ordre cérébelleux. Aucun trouble de la sensibilité aux divers modes. L'enfant bouge continuellement, est «insupportable», mais très intelligente.
 
En résumé: épisode primitif en février 1929. Délire, somnolence, puis insomnie avec tics de la face et polypnée. Crises de tremblement généralisé, de bâillements, de hoquet. Un an après on remarque la raideur du côté droit, hypertonie; aspect de petite hémiplégie. Extension de l'orteil à droite. Exaltation des réflexes tendineux droits.
 
 encephalite-levi
 
Observation 7 - p181-183 - Petites myoclonies des membres avec spasme de l'hémiface droite survenue quatre mois après le début de l'encépahlite. Gravidité.
 
Gabrielle F...âgée de 32 ans, brodeuse, vient à La Salpêtrière en juin 1920 pour des mouvements involontaires qui existent depuis un mois. Le 6 janvier 1920, alors qu'elle était en très bonne santé, enceinte et à terme, elle a remarqué, en se levant, qu'elle voyait double et trouble, et qu'elle ressentait une grand envie de dormir. Elle avait aussi un bourdonnement incessant de l'oreille gauche. Elle a pu se lever, mais a dû se recoucher tant elle avait sommeil. Plusieurs tentatives de lever ont été suivies du même insuccès. Elle n'avait aucun autre symptôme à ce moment-là: ni douleurs, ni salivation, ni mouvements, ni troubles de la mastication ou de la déglutition. La température avait été prise et considére comme normale par le médecin. Elle est restée dans cet état pendant deux jours.
 
Le deuxième jour, accouchement normal, en neuf heure, d'un garçon bien portant en apparence. Le lendemain de l'accouchement, elle avait moins fortement sommeil, ne se sentait pas malade, mais éprouvait encore une sensation de brouillard devant l'œil gauche qui a subsisté depuis lors. Après dix jours de cet état elle s'est levée. Elle a remarqué alors que sa figure « n'était pas droite » ; la bouche était tirée en haut et à droite, ce qui la gênait pour parler. A la fin d'avril, comme les troubles oculaires persistaient, elle est allée voir un ophtalmologiste qui lui a dit qu'elle avait une paralysie faciale droite.
 
Vers le 15 mai, elle a ressenti une douleur dans la main et le bras droit « comme quand on s'est couché sur le bras et que ça fait très mal » et elle a remarqué des mouvements anormaux dans l'avant-bras et la main droite. Ces mouvements ont augmenté, et se sont propagés à l'épaule droite. Cinq on six jours après sont apparus des mouvements des deux pieds, mais prédominant en fait au pied gauche; depuis lors, les mouvements augmentent, et elle continue à souffrir intensément de la main et du bras droits, «comme si on me cassait le bras» dit-elle, En outre elle a encore sommeil et présente des crises intermittentes de bâillements : « pendant une demi-heure je n'arrêtais pas de bâiller ». Elle n'a jamais eu de mouvements anormaux auparavant à aucune période de la vie. Bonne santé jusqu'alors. A eu la grippe en 1918. Mariée. A trois enfants, dont un est mort de troubles gastro-intestinaux, n'a pas eu de fausse couche.
 
A L'examen du 1 juin 1920, on constate: état spasmodique très marqué de l'hémiface droite. Bouche complètement étirée et relevée vers la droite: sillon naso-génien de ce côté beaucoup plus marqué. Le menton est plissé, surtout dans la portion droite, le spasme des muscles de la houppe du menton provoque à ce niveau une petite fossette. La tête est légèrement penchée sur la gauche, la face un peu tournée vers la droite. Dans l'ouverture de la bouche, les deux incisives supérieures droites sont seules découvertes ; en bas elles sort un peu étirées vers la gauche. La langue n'est pas déviée, mais le paraît à cause du spasme facial ; elle est finement trémulante.Le peaucier droit se contracte plus fortement que le gauche. L'occlusion des yeux est normale. L'occlusion des yeux isolément est impossible, mais l'a toujours été. Elle peut siffler et souffler normalement. En outre on constate: un mouvement presque constant de rotation du membre supérieur droit en dehors ou en dedans. Celui-ci s'accompagne d'un redressement de la main sur le bord radial, avec légers mouvements un peu reptants, parfois plus brusques, de flexion et d'extension des doigts. En même temps, les orteils gauches exécutent de petits mouvements alternatifs de flexion et d'extension, avec parfois, une ébauche de flexion du genou et de rotation du membre à peine perceptibles. Aucun autre mouvement ailleurs. La forme du mouvement et sa période paraissent constante.- Pas de modification appréciable dans la position assise ou dans le décubitus.
 
Pendant le sommeil, les mouvments disparaîtraient presque complètement. Ces mouvements sont augmentés par des actes coordonnés: coudre, tenir un verre, par exemple la malade dit qu'elle a eu une période de tristesse tout à fait anormale «sans raison» au début de l'apparition des mouvements, et qu'elle serait plus irritable depuis ce temps. L'examen neurologique systématique montre : Force segrnentaire: normale à tous les segments au niveau des membres. Normale aussi au niveau du tronc. Flexion de la tête légèrement diminuée. Extension, de la tête bonne. Toits les mouvements de la mâchoire sont exécutés avec une force normale. Réflexes radial, cubito-proijatcur, tricipital : plus vifs à droite. Rotuliens vifs, sensiblement égaux. Plantaires: flexion nette à gauche, moins nette à droite, pupilles égales, réagissant normalement à la lumière. Pas de strabisme, pas de diplopie provoquée. Pas de nystagmus. Réflexe massétérin: normal. La recherche du signe de Chvosteck ne montre pas d'hyperexcitabilité faciale. Le « doigt sur le nez » est parfaitement exécuté à gauche. A droite, lenteurs, et ressauts à l'arrivée du doigt. Elle dit elle-même qu'elle est gênée au niveau du coude et qu'elle souffre à ce niveau : «on dirait qu'on me tire le bras». Les marionnettes sont moins bien exécutées à droite. Au niveau des membres inférieurs, les différentes manoeuvres, talon au genou, talon à la fessee sont parfaitement exécutées. Aucun trouble de la sensibilité aux divers modes, sauf de petites erreurs d'identification des orteils dans la recherche du sens des attitudes.
 
En août 1920: l'hypertonie de l'hémiface droite a un peu diminué, et les mouvements sont moins fréquents. On constate encore quinze mouvements du membre supérieur droit par minute. Ces mouvements consistent en une fermeture brusque des doigts demi-fléchis en même temps qu'une adduction brusque du bras, avec ébauche de rotation externe. Il existe encore quelques mouvements fugaces des doigts de la main gauche. Les mouvements des orteils gauches sont beaucoup moins fréquents, mais on y voit encore des mouvements d'extension. Ceux de la jambe et de la cuisse ont disparu. Les troubles de la vue persistent. La malade accuse des crises de bâillentents qui durent une demi-heure environ et se produisent surtout le soir. Elle accuse une sensation fréquente de corps étrangers dans la gorge, qui provoque une tendance au hemmage. La tristesse et l'irritabilité ont disparu. Le pouls est à 76 régulier. Respiration : 22 par minute, un peu inégale. Fin octobre 1920 : mouvements spasmodiques continuels de l'hémiface droite, avec sensation de tiraillement à ce niveau. Fin décembre 1920 : les mouvements de la face ont disparu et l'asymétrie faciale est diminuée, mais les mouvements persistent au niveau des membres.
 
En janvier 1922 : la face est redevenue presque normale mais il existe encore le spasme qui provoque une fossette au niveau du menton, à droite. On constate encore des secousses myocloniques que l'on peut inscrire dans le triceps droit. On constate aussi de petites secousses d'abduction dans le bras gauche mais beaucoup plus rares et des mouvements des orteils gauches. Elle se plaint d'un besoin de sommeil anormal, et même d'un «besoin irrésistible de fermer les yeux». Mais son caractère est redevenu normal. Réflexes tondineux : tous normaux et égaux. Plantaires : flexion un peu moins nette à droite qu'à gauche.
 
En résumé: apparition de mouvements involontaires myocloniques, quatre mois après une atteinte d'encéphalite survenue au cours d'une grossesse. L'épisode primitif qui n'a entravé en rien, semble-t-il, l'accouchement ni la santé de l'enfant, s'est manifesté par sommeil, diplopie et vue trouble, sans fièvre, pendant dix jours. Puis spasme facial (ou paralysie ?). Enfin apparition de mouvements anormaux des membres, précédés de douleurs au niveau de leur première localisation. Ces mouvements sont rythmiques et disparaitraient presque complètement pendant le sommeil; s'accompagnent de tristesse et d'irritabilité. Il persiste encore des phénomènes myocloniques et de petits mouvements des orteils, en même temps qu'une tendance très marquée au sommeil, deux ans après l'épisode primitif. Ces mouvements ont prédominé à droite, mais il en existe aussi à gauche. On constate une ébauche d'extension de l'orteil à droite. 
 
 
 
 
Baron Constantin von Economo1876 - 1931
 

Sleep as a problem of localisation von Economo 1930 - pdf

parkinson encephalite