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N°175
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Methylphenidate-Induced Yawning Chasm
in an Adolescent with Attention-Deficit/Hyperactivity
Disorder
Naguy A, Shoukry TM, Alamiri B.
Am J Ther
2018 dec
Iatrogenic yawning : a new drug's class
suspected
Iatrogenic yawning has been reported with especially
SSRIs and is generally benign. This case is one of the
earliest to report excessive yawning in relation to
stimulant use in the context of ADHD. This is followed by
a discussion of yawning and psychiatric
implications.
Bâillements
d'origine iatrogène : une nouvelle classe de
médicaments suspectée
L'excès de bâillements est actullement
le plus fréquemment d'origine iatrogène, en
lien avec la prise d'antidépresseurs
sérotonineriques (SSRI). Les auteurs
présentent ici un cas de bâillements trop
fréquents secondaires à la prise de
Methylphénidate, un stimulant utilisé pour
traiter un désordre associant déficit
attentionnel et hyperactivité. C'est le premier
cas rapporté. S'en suit une discussion sur le
bâillement et l'implication en psychiatrie.
Yawning is within the
normal ranges across all spasmodic dysphonia
patients
Spasmodic dysphonia (SD) is a neurological disorder
characterized by involuntary spasms in the laryngeal
muscles. It is thought to selectively affect speaking;
other vocal behaviors remain intact. However, the
patients' own perspective on their symptoms is largely
missing, leading to partial understanding of the full
spectrum of voice alterations in SD.
A cohort of 178 SD patients rated their symptoms on
the visual analog scale based on the level of effort
required for speaking, singing, shouting, whispering,
crying, laughing, and yawning. Statistical differences
between the effort for speaking and the effort for other
vocal behaviors were assessed using nonparametric
Wilcoxon rank-sum tests within the overall SD cohort as
well as within different subgroups of SD.
Speech production was found to be the most impaired
behavior, ranking as the most effortful type of voice
production in all SD patients. In addition, singing
required nearly similar effort as speaking, ranking as
the second most altered vocal behavior. Shouting showed a
range of variability in its alterations, being especially
difficult to produce for patients with adductor form,
co-occurring voice tremor, late onset of disorder, and
familial history of dystonia. Other vocal behaviors, such
as crying, laughing, whispering, and yawning, were within
the normal ranges across all SD patients.
These findings widen the symptomatology of SD, which
has predominantly been focused on selective speech
impairments. The authors suggest that a separation of SD
symptoms is rooted in selective aberrations of the neural
circuitry controlling learned but not innate vocal
behaviors.
Simplified view of main neural
pathways involved in the production of
phonation:
1. Links from linguistic neuromotor
cortex to Basal Ganglion relay stages.
2. Branch of the X nerve acting on the
naso-pharingeal switch.
3. Idem acting on the retro-lingual
switch connected to the epiglottal
switch.
4. Branch of the laryngeal nerve acting
on the transversal and oblique arytenoid and
cricothyroid muscles responsible for the
vocal fold adduction and abduction.
5. Branch of the vagus nerve (phrenic)
actuating on the diaphragmatic muscles.
6. Feedback loop in Basal Ganglia damping
muscular tone.
Le
bâillement demeur normal chez les patients
souffrant de dysponie spasmodique
La dysphonie spasmodique (SD) est un trouble
neurologique caractérisé par des spasmes
involontaires des muscles laryngés. On admet
généralement que la parole est seule
sélectivement affectée, les autres
comportements vocaux restant intacts. Cependant, le point
de vue des patients sur leurs symptômes reste
inconnu ce qui conduit à une compréhension
partielle du spectre complet des altérations de la
voix dans la durée.
Une cohorte de 178 patients SD ont
évalué leurs symptômes sur une
échelle visuelle analogique en fonction du niveau
d'effort requis pour parler, chanter, crier, chuchoter,
pleurer, rire et bâiller. Les différences
statistiques entre l'effort pour parler et l'effort pour
d'autres comportements vocaux ont été
évaluées à l'aide de tests non
paramétriques de Wilcoxon (test de la somme des
rangs de Wilcoxon) au sein de la cohorte de DS globale
ainsi que dans différents sous-groupes de SD.
La production de la parole s'est avérée
être le comportement le plus altéré,
se classant comme le type de production de voix le plus
pénible chez tous les patients SD. De plus,
chanter exigeait presque le même effort que parler,
se classant au deuxième rang des comportements
vocaux les plus altérés. Crier est plus
variable d'un individu à l'autre. Il est
particulièrement difficile de crier pour les
patients présentant une forme de dystonie en
adduction, un tremblement de la voix concomitant, une
apparition tardive du trouble et des
antécédents familiaux de dystonie. D'autres
comportements vocaux, tels que pleurer, rire, chuchoter
et bâiller, étaient dans les limites de la
normale chez tous les patients SD.
Ces résultats élargissent les
réflexions jusque-là principalement
axées sur les troubles sélectifs de la
parole à l'appréciation que la
symptomatologie est secondaire à un
désordre développemental. En effet, les
auteurs suggèrent que la différence entre
les symptômes SD est secondaire à des
aberrations sélectives des circuits neuronaux
contrôlant les comportements vocaux appris mais non
ceux innés.
Le bâillement - c'est tout au moins
l'hypothèse qui semble le mieux rendre compte des
faits - nous apparaît comme un des épisodes
de cette lutte contre le sommeil.
Qu'est-ce que le bâillement ? Les
physiologistes le définissent comme un acte
respiratoire, déclenché d'une façon
réflexe, et accompagné de la contraction de
divers muscles de la face, acte qui aurait pour fonction
d'augmenter l'oxygénation du sang. Mais la
question qui intéresse le psychologue est celle de
savoir ce que signifie le bâillement, et quels sont
ses rapports avec le sommeil.
Or l'observation nous apprend que nous ne
bâillons pas lorsque nous pouvons nous abandonner
au sommeil. Nous bâillons au contraire lorsque nous
sommes empêchés de le faire. Aussi DUMPERT
a-t-il supposé que le bâillement
était une réaction de défense contre
l'inattention qui guette l'esprit fatigué. Et la
fonction de cette réaction serait de faciliter la
circulation sanguine. Pour en comprendre le
mécanisme, il faut, dit DUMPERT (d'accord en cela
avec HAUPTMANN
et MAYER)
regarder le bâillement comme n'étant que la
portion (isolée par l'éducation) d'un
réflexe plus général :
l'étirement.
Souvent d'ailleurs le bâillement va avec
l'étirement. Le fait est frappant chez les chiens
et chez les chats. Et souvent aussi, le simple acte de
s'étirer provoque le bâillement. Le
réflexe d'étirement a pour fonction de
faciliter la circulation sanguine dans le corps et
spécialement dans le cerveau, soit en provoquant
des contractions qui compriment les veines
périphériques et poussent le sang vers le
cour, soit en suscitant une inspiration intense qui
exerce aussi une action d'appel sur la circulation
veineuse .
Avant DUMPERT,
STEKEL, en 1915, avait déjà
considéré le bâillement comme une
arme contre le sommeil. « Le bâillement sert,
disait-il, à nous tenir éveillé
».....