Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
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La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
http://www.baillement.com

mystery of yawning 

 

 

mise à jour du
30 avril 2024
Primates
2024 Apr 22
More than a simple fixed action pattern:
Yawning in drills
Galotti A, Fausti G, Casetta G,Nolfo AP, Maglieri V, Palagi E.

Chat-logomini

Yawning by drills (Mandrillus leucophaeus)
 
In the last decade, increasing attention has been devoted to exploring some aspects of yawning in non-human animals. With their chin red mark, bony paranasal swellings, male large brains and long canines, drills (Mandrillus leucophaeus) offer a robust model for testing hypotheses on the phenomenon. The authors identified two yawn variants (covered, YCT and uncovered teeth, YUCT) which differ in terms of recruitment of muscular action units (AUs). They tested the effects of several variables (sex, dominance rank, context) on the duration of the yawn and the probability of YCT or YUCT occurrence. They found that males performed longer and more YUCT than females. These findings support the Brain Cooling Hypothesis suggesting that those species showing large brains tend to display larger and longer yawns.
 
They also tested the State Changing Hypothesis predicting the presence of a temporal association of yawning and ongoing behavioral transitions. A sequential analysis revealed that after 30 s following a yawn, drills were significantly more likely to change their behavioral state. Through the observation of yawning, conspecifics might gain knowledge of impending state changes. Seeing other's yawns increased the probability of a similar response in the observers, thus suggesting the presence of yawn contagion in drills. Although the dataset needs to be expanded, our findings indicate that yawning is variable in drills, it can be associated with subjects' state changes, and the imminent shifts can be perceived/processed by conspecifics.
 
 
Le bâillment des drills (Mandrillus leucophaeus)
 
Au cours de la dernière décennie, l'étude de certains aspects du bâillement chez les animaux non humains a fait l'objet d'une attention croissante. Avec leur marque rouge au menton, leurs renflements paranasaux osseux, leur gros cerveau mâle et leurs longues canines, les drills (Mandrillus leucophaeus) offrent un modèle robuste pour tester des hypothèses sur le phénomène.
 
Les auteurs ont identifié deux variantes de bâillements (dents couvertes, YCT et dents non couvertes, YUCT) qui diffèrent en termes de recrutement des unités d'action musculaire (UA). Ils ont testé les effets de plusieurs variables (sexe, rang de dominance, contexte) sur la durée du bâillement et la probabilité d'apparition de YCT ou YUCT. Ils ont constaté que les mâles bâillaient plus longtemps et plus souvent que les femelles. Ces résultats confirment l'hypothèse du refroidissement du cerveau, selon laquelle les espèces dotées d'un gros cerveau ont tendance à présenter des bâillements plus importants et plus longs. Ils ont également testé l'hypothèse du changement d'état, qui prédit la présence d'une association temporelle entre les bâillements et les transitions comportementales en cours.
 
Une analyse séquentielle a révélé qu'après 30 secondes suivant un bâillement, les drills étaient significativement plus susceptibles de changer leur état comportemental. En observant les bâillements, les congénères pourraient être informés des changements d'état imminents. Le fait de voir les bâillements des autres augmente la probabilité d'une réponse similaire chez les observateurs, ce qui suggère la présence d'une contagion des bâillements chez les drills. Bien que l'ensemble des données doive être élargi, ces résultats indiquent que les bâillements sont variables dans les circonstrances, qu'ils peuvent être associés aux changements d'état des sujets et que les changements imminents peuvent être perçus/traités par les congénères.