Centre for Accident Research and Road
Safety - Queensland, Institute of Health and Biomedical
Innovation, Queensland University of Technology,
Australia b Stress Research Institute, Stockholm
University, Sweden
Sleepiness and
counter-measures to sleepiness: yawning as a warning
sign
The impairing effect from sleepiness is a major
contributor to road crashes. The ability of a sleepy
driver to perceive their level of sleepiness is an
important consideration for road safety as well as the
type of sleepiness countermeasure used by drivers as some
sleepiness countermeasures are more effective than
others.
The aims of the current study were to determine the
extent that the signs of driver sleepiness were
associated with sleepy driving behaviours, as well as
determining which individual factors (demographic, work,
driving, and sleep-related factors) were associated with
using a roadside or in-vehicle sleepiness
countermeasure.
A sample of 1518 Australian drivers from the
Australian State of New South Wales and the neighbouring
Australian Capital Territory took part in the study. The
participants' experiences with the signs of sleepiness
were reasonably extensive. A number of the early signs of
sleepiness (e.g., yawning, frequent eye blinks)
were related with continuing to drive while sleepy, with
the more advanced signs of sleepiness (e.g., difficulty
keeping eyes open, dreamlike state of consciousness)
associated with having a sleep-related close call. The
individual factors associated with using a roadside
sleepiness countermeasure included age (being older),
education (tertiary level), difficulties getting to
sleep, not continuing to drive while sleepy, and having
experienced many signs of sleepiness.
The results suggest that these participants have a
reasonable awareness and experience with the signs of
driver sleepiness. Factors related to previous
experiences with sleepiness were associated with
implementing a roadside countermeasure. Nonetheless, the
high proportions of drivers performing sleepy driving
behaviours suggest that concerted efforts are needed with
road safety campaigns regarding the dangers of driving
while sleepy.
Somnolence et
contre mesures : le bâillement comme signe
d'alerte
La somnolence est un facteur majeur parmi les causes
des accidents de la route. La capacité d'un
conducteur somnolent à percevoir son niveau de
somnolence est un facteur important pour la
sécurité routière. De même, il
est nécessaire de connaitre la nature des
contre-mesures utilisés par les chauffeurs pour
réduire cette somnolence car certaines sont plus
efficaces que d'autres.
Les objectifs de cette étude étaient de
déterminer quels signes de somnolence du
conducteur étaient associés à des
comportements de conduite
« endormie », ainsi que de
déterminer les facteurs individuels
(démographique, travail, et facteurs liés
au sommeil) associés à la décision
de prendre la route malgré tout et les
contre-mesures prises pour lutter contre la somnolence en
conduisant.
Un échantillon de 1518 conducteurs australiens
de Nouvelle-Galles du Sud et la région voisine de
la capitale australienne a pris part à
l'étude.
L'expérience des participants à
reconnaitre les signes de somnolence était
précisée. Un certain nombre de signes
avant-coureurs de somnolence (par exemple, des
bâillements, le clignement fréquent
des yeux) étaient associés à la
possibilité de continuer à conduire en
état de somnolence. Les signes plus
prononcés de somnolence (par exemple, la
difficulté à garder les yeux ouverts,
état de rêve) étaient reconnus comme
un endormissement vrai évité de
justesse.
Les facteurs individuels associés à la
conduite en état de somnolence sont :
capacité à prendre des contre-mesures
(notamment chez les plus âgés), avoir un
niveau élevé d'études, des
difficultés habituelles à trouver le
sommeil, savoir ne pas continuer à conduire et la
multiplication des signes de somnolence.
Les résultats suggèrent que ces
participants ont une conscience raisonnable et
l'expérience à reconnaitre les signes de
somnolence. Les facteurs liés à des
expériences précédentes de
somnolence ont été associés à
la mise en uvre de contre-mesures.
Néanmoins, la forte proportion de conducteurs qui
ont des comportements de conduite quasi endormis
suggère que des efforts concertés sont
nécessaires par des campagnes de
sécurité routière ciblant les
dangers de la conduite en état de somnolence.
Fetal behavioural
responses to external stimulations
Although there is data on the spontaneous behavioural
repertoire of the fetus, studies on their behavioural
responses to external stimulation are scarce.
The aim of the current study was to measure fetal
behavioural responses in reaction to maternal voice; to
maternal touch of the abdomen compared to a control
condition, utilizing 3D real-time (4D) sonography.
Behavioural responses of 23 fetuses (21st to 33rd week of
gestation; N = 10 in the 2nd and N = 13 in the 3rd
trimester) were frame-by-frame coded and analyzed in the
three conditions.
Results showed that fetuses displayed more arm, head,
and mouth movements when the mother touched her abdomen
and decreased their arm and head movements to maternal
voice. Fetuses in the 3rd trimester showed increased
regulatory (yawning), resting (arms crossed) and
self-touch (hands touching the body) responses to the
stimuli when compared to fetuses in the 2nd
trimester.
In summary, the results from this study suggest that
fetuses selectively respond to external stimulation
earlier than previously reported, fetuses actively
regulated their behaviours as a response to the external
stimulation, and that fetal maturation affected the
emergence of these differential responses to the
environment
Le comportement
foetal en réponse à des stimulations
extérieures
Bien que nous ayons déjà des
données sur le répertoire comportemental
spontané du ftus, des études sur
leurs réponses comportementales à la
stimulation externe demeurent rares.
L'objectif de la présente étude
était de mesurer les réponses
comportementales ftales en réaction à
la voix maternelle d'une part et au toucher de l'abdomen
de la mère par rapport à une condition de
contrôle d'autre part, en utilisant
l'échographie 3D et temps réel 4D (=3D
mobile). Les réponses comportementales de 23
ftus (21-33 semaines de gestation; N = 10 dans le
2e et N = 13 dans le 3e trimestre) étaient
enregistrées et analyséss dans les trois
conditions.
Les résultats ont montré que les
ftus bougent davantage les bras, la tête et
la bouche lorsque la mère touche son ventre. On
constate une réduction de ces mouvements à
la voix maternelle. Les ftus au cours du 3e
trimestre ont montré une augmentation de la
fréquence des bâillements, au maintien
des bras croisés au repos et l'auto-toucher (mains
touchent le corps) en réponse aux stimuli par
rapport aux ftus au cours du deuxième
trimestre.
En résumé, les résultats de
cette étude suggèrent que les ftus
réagissent sélectivement à une
stimulation externe plus tôt qu'il n'était
rapporté précédemment. Les
ftus régulent activement leurs comportements
en réponse à la stimulation externe. La
maturation du ftus affecte l'émergence de
ces réponses différenciées en
fonction du contexte.
La célébrité posthume de Georges
Gilles de la Tourette est récente, liée
à la joliesse phonétique de
l'éponyme. Le dépouillement d'archives
familiales inédites, conservées dans le
grenier d'un musée de Loudun, la lecture des
correspondances échangées avec le
journaliste Georges Montorgueil et avec le romancier et
chroniqueur de la vie parisienne Jules Claretie
permettent d'éclairer ses nombreux écrits
mais aussi sa vie familiale et publique.
Gilles de la Tourette, né le 30 octobre 1857,
interne puis chef de clinique et secrétaire
particulier de son maître
vénéré Jean-Martin Charcot, a
constamment privilégié la propagation de
l'enseignement de l'École de La
Salpêtrière à une uvre
neurologique personnelle qui reste modeste. Des courriers
inédits montrent la proximité avec le
maître qui apprécie la diligence et la
capacité de travail exceptionnelle de son
disciple. Sa parfaite maîtrise de l'anglais l'a
autorisé à traduire les écrits
américains à l'origine de sa publication
princeps et lui a assuré sa nomination à la
tête du service médical de l'Exposition
universelle de Paris en 1900. Fouiller ses
méthodes de travail laisse percevoir une
personnalité gouvernée par l'ambition, le
besoin de célébrité, sans
négliger un certain toupet mâtiné
d'arrivisme.
Nous montrons de nombreuses photos inédites de
lui, de sa famille, de sa célèbre patiente
d'expérience d'hypnotisme Marie Wittmann, et de
Marguerite Bottard, la surveillante du service. Des
documents, tirés de la presse à sensation
de l'époque et des archives de la police,
éclairent la tentative de meurtre dont il est
victime en 1893. Enfin, en lisant la pathétique
profession de foi, rédigée par Gilles de la
Tourette pour postuler à une chaire à la
faculté, nous dévoilons le délire
mégalomaniaque secondaire à la paralysie
générale qui le ronge et dont il meurt
à Lausanne le 22 mai 1904.