Difference in
contagious yawning between women and men: the
controversy
Psychological, clinical and neurobiological findings
endorse that empathic abilities are more developed in
women than in men. Because there is growing evidence that
yawn contagion is an empathy-based phenomenon, the
authors expect that the female bias in the empathic
abilities reflects on a gender skew in the responsiveness
to others' yawns. They verified this assumption by
applying a linear model on a dataset gathered during a 5
year period of naturalistic observations on humans.
Empathy enhances parental care, interindividual
communication and group living, by motivating prosocial
behaviours and favouring the development of moral
reasoning. The higher empathic abilities of women
compared with men, also revealed by the gender bias in
yawn contagion, may have social repercussions.
The ability to preconsciously decode and replicate
the emotions of others, e.g. via yawn contagion and
facial mimicry, may allow women to respond with more
appropriate behaviours toward others and to be more
successful in forming enduring alliances.
Différence
entre femmes et hommes vis à vis de la contagion
du bâillement : la controverse
Les recherches psychologiques, cliniques et
neurobiologiques confirment que les aptitudes empathiques
sont plus développées chez les femmes que
chez les hommes. Parce qu'il y a de plus en plus de
preuves que la contagion du bâillement est un
phénomène d'empathie, les auteurs
s'attendent à ce que cette inclinaison
féminine aux capacités empathiques se
reflète par une différence (une plus grande
propension) dans la réactivité aux
bâillements des autres.
Ils ont vérifié cette hypothèse
en appliquant un modèle linéaire sur un
ensemble de données recueillies au cours d'une
période de 5 ans d'observations naturalistes chez
l'Homme.
L'empathie améliore les soins parentaux, la
communication interindividuelle et la vie en groupe, en
motivant les comportements prosociaux et en favorisant le
développement du raisonnement moral. Les
capacités empathiques plus élevées
des femmes par rapport aux hommes,
révélées également par
l'inclinaison de genre dans la contagion du
bâillement, peuvent avoir des répercussions
sociales.
La capacité de décoder et de reproduire
de façon précoce les émotions des
autres, p. Ex. Via la contagion de bâillement et le
mimétisme facial, peuvent permettre aux femmes de
réagir avec des comportements plus
appropriés envers les autres et d'avoir plus de
succès dans la formation d'alliances
durables.
Krestel H, Weisstanner C, Hess CW, Bassetti CL,
Nirkko A, Wiest R.
Brain Struct Funct.
2015;220(2):803-812
Putamen involment
during Yawning
The primary function of yawning is not fully
understood. The authors report a case in which electrical
stimulation of the putamen in the human brain
consistently elicited yawning.
A 46-year-old woman with intractable epilepsy had
invasive depth electrode monitoring and cortical
stimulation mapping as part of her presurgical epilepsy
evaluation. The first two contacts of a depth electrode
that was intended to sample the left insula were in
contact with the putamen. Stimulation of these contacts
at 6mA and 8mA consistently elicited yawning on two
separate days.
Engagement in arithmetic and motor tasks during
stimulation did not result in yawning. When considering
the role of the putamen in motor control and its
extensive connectivity to cortical and brainstem regions,
these findings suggest that it plays a key role in the
execution of motor movements necessitated by yawning.
Furthermore, given the role of the anterior insula in
attention and focused tasks, activation of this area
while engaged in arithmetic and motor tasks could inhibit
the putaminal processing necessary for yawning.
Many have hypothesized the function of yawning;
however, it remains debatable whether yawning serves a
primarily physiological or communicative function or
perhaps both.
L'implication du
Putamen au cours du bâillement
La fonction première du bâillement n'est
pas entièrement comprise. Les auteurs rapportent
un cas au cours duquel la stimulation électrique
du Putamen a constamment déclenché un
bâillement.
Une femme de 46 ans souffrant d'épilepsie
pharmaco-résistante a subi une implantation
d'électrodes dans le cadre de l'évaluation
pré-chirurgicale de son épilepsie. Les deux
premiers contacts d'une électrode profonde
destinée à échantillonner l'insula
gauche étaient en contact avec le putamen. La
stimulation de ces contacts à 6mA et 8mA a
constamment provoqué un bâillement, lors de
deux séances, à deux jours
d'intervalle.
L'engagement dans des tâches motrices ou du
calcul mental, au cours de la stimulation, n'a pas
entraîné de bâillement. En
considérant le rôle du putamen dans le
contrôle moteur et sa connectivité
étendue aux régions corticales et du tronc
cérébral, ces résultats
suggèrent qu'il joue un rôle clé dans
l'exécution des mouvements moteurs du
bâillement. De plus, étant donné le
rôle de l'insula antérieure dans l'attention
et les tâches ciblées, l'activation de cette
structure lors de taches motrices et de calcul pourrait
inhiber le traitement putaminal nécessaire au
bâillement.
Beaucoup d'hypothèses ont été
faites quant à la fonction du bâillement. La
discussion dure toujours de savoir si le bâillement
sert à une fonction principalement physiologique
ou principalement communicative ou peut-être les
deux.
Le grand neurologue Jules Dejerine est mort le 27
février 1917.
Afin d'honorer dignement sa mémoire et ses
taravxu ainsi que ceux de son épouse Augusta
Dejerine une journée d'exposés lui est
consacrée le vendredi 10 février 2017
à l'amphithéâtre Charcot de
l"hôpital de La Salpêtrière
A l'occasion de la journée en l'honneur du
centeanire de la mort de Jules Dejerine qui se tiendra
vendredi 10 février à
l'amphithéâtre Chatcot à La
Salptrière, la Société de Neurologie
publie dans La Revue Neurologique le résumé
des interventions.