Yawning is a stereotyped physiological behavior that
can represent a sign or symptom of several conditions,
such as stroke, parakinesia brachialis oscitans,
Parkinson's disease and epilepsy. More rarely, it can
occur in patients with intracranial hypertension, brain
tumor, multiple sclerosis, migraine, Chiari malformation
type I, and amyotrophic lateral sclerosis. Drug-induced
yawning is an uncommon clinical condition and yawning in
patients with autism or schizophrenia is very rare. The
aim of this review is to describe in detail the
occurrence of the phenomenon in such conditions, and its'
phenomenology and pathophysiology.
Le
bâillement comme symptôme
Le bâillement est un comportement physiologique
stéréotypé qui peut
représenter un signe ou un symptôme de
plusieurs pathologies, comme par exemple, un accident
vasculaire cérébral, la parakinésie
brachiale oscitante, la migraine, ou l'épilepsie
notamment temporale. Plus rarement, il peut survenir chez
des patients présentant une hypertension
intracrânienne, une tumeur cérébrale,
une sclérose en plaques, une malformation de
Chiari de type I et une sclérose latérale
amyotrophique. Les bâillements
déclenchés par des médicaments sont
la cause la plus fréquente de crises de
bâillements excessifs. Le bâillement chez les
patients autistes ou schizophrènes est très
rare. Le but de cette revue est de décrire en
détail l'apparition du phénomène
dans de tels cas, sa phénoménologie et sa
physiopathologie.
Bocejo, um sintoma
clinico
Bocejo é um comportamento estereotipado
fisiológico, o qual, contudo, pode representar um
sinal ou sintoma de várias condições
neurológicas, tais como, acidente vascular
encefálico, incluindo a parakinesia brachial
oscitans, parkinsonismo, doença de Parkinson, e
epilepsia. Mais raramente, o bocejo pode ocorrer em
pacientes com hipertensão intra-craniana, tumor
cerebral, esclerose múltipla, migrânea,
malformação de Chiari tipo I, e esclerose
lateral amiotrófica. Bocejo-induzido por drogas
representa outra condição clínica
pouco comum. De outro modo, bocejo é muito raro em
pacientes com autismo e esquizofrenia. O objetivo desta
revisão foi descrever em detalhes a
ocorrência deste fenômeno em tais
condições, sua fenomenologia e
fisiopatologia.
A 1-year-old male neutered mixed breed cat presented
with a 2 month history of inability to fully open the
mouth when yawning and decreased ability to prehend
food.
Physical examination revealed severe bilaterally
symmetrical masticatory muscle atrophy, a restricted
vertical mandibular range of motion of 11-12 mm, and a
normal body condition score. Skull radiography was
normal. A canine ELISA system against unique masticatory
muscle fibers (2M antibody titer), was positive at 1:1000
(reference interval <1:100 in dogs, and was <1:100
using serum from five archived normal cats), indicating
the presence of cross-reacting antibodies.
Owing to the chronicity and clinical severity,
corticosteroid treatment did not result in improved jaw
mobility, consistent with end-stage masticatory myositis.
Masticatory muscle biopsy was declined at initial
presentation. However, one year later at elective
euthanasia, CT ruled out temporomandibular joint osseous
restrictions, and masticatory and biceps femoral muscle
histopathology evaluation confirmed end stage feline
masticatory myositis with normal limb muscle.
Masticatory myositis should be included in the
differential diagnosis of trismus in cats. A canine ELISA
can be used to indicate the presence of feline 2M
cross-reacting antibodies. More cases are needed to fully
elucidate the clinical presentation and best course of
treatment.
Quand un chat ne
peut plus bâiller !
Un chat mâle castré d'un an
présente depuis deux mois une incapacité
à ouvrir complètement la bouche lors des
bâillements et une capacité réduite
à saisir la nourriture avec sa bouche.
L'examen physique a révélé une
atrophie des muscles masséterins,
symétrique, bilatérale
sévère, une amplitude mandibulaire
verticale restreinte de 11-12 mm et un examen normal par
ailleurs.
La radiographie du crâne était normale.
Un examen ELISA contre des fibres musculaires
masticatoires (titre d'anticorps 2M) était positif
à 1: 1000 (intervalle de référence
<1: 100 chez le chien et <1: 100 en utilisant le
sérum de cinq chats normaux archivés),
indiquant la présence d'anticorps à
réaction croisée.
En raison de la chronicité et de la
sévérité clinique, le traitement aux
corticostéroïdes n'a pas
amélioré la mobilité de la
mâchoire, ce qui correspond à une myosite
masticatoire au stade terminal.
La biopsie du muscle masticatoire a été
refusée lors de la consultation initiale.
Cependant, un an plus tard lors de l'euthanasie, la
radiographie élimine une étiologie
ostéo-articulaire temporo-mandibulaire.
L'histopathologie du muscle fémoral masticatoire
et du biceps confirmait la myosite masticatoire
féline au stade terminal avec un muscle de membre
normal.
La myosite masticatoire devrait être incluse
dans le diagnostic différentiel du trismus chez
les chats. Un test ELISA canin peut être
utilisé pour indiquer la présence
d'anticorps 2M à réaction croisée
féline. Plus de cas sont nécessaires pour
élucider pleinement la présentation
clinique et proposer un traitement adapté.
The authors describe two Finnish siblings in whom an
incidentally detected elevated creatine kinase activity
eventually led to a diagnosis of limb-girdle muscular
dystrophy-dystroglycanopathy (Type C12; MDDGC12). When
diagnosed at age 10 and 13 years, they were mildly
affected with a slow or non-progressive disease
course.
The main symptoms comprised infrequent hip cramps
triggered by flexion, neck cramps triggered by
yawning, transient growing pains, calf hypertrophy
and mild proximal muscle weakness. Their cognitive and
motor developments were unremarkable and they were
physically active.
Whole-exome sequencing revealed compound heterozygous
mutations, both of which were novel, in the protein
O-mannosyl kinase (POMK) gene in both siblings; a
missense mutation, p.Pro322Leu (c.965C > T), and a
nonsense mutation, p.Arg46Ter (c.136C > T). The
results were confirmed by Sanger sequencing, showing that
the parents were heterozygous carriers of one mutation
each. This report adds to the literature by providing
phenotype and genotype data on this ultra-rare
POMK-related dystroglycanopathy.
Des crampes dans
le cou en bâillant
Les auteurs décrivent deux frères et
soeurs finlandais chez qui une activité
élevée de créatine kinase
détectée par hasard a finalement conduit
à un diagnostic de dystrophie musculaire
dystroglycanopathie des ceintures (type C12; MDDGC12).
Lorsqu'ils ont été diagnostiqués
à l'âge de 10 et 13 ans, ils étaient
modérément affectés avec une
évolution lente de la maladie.
Les principaux symptômes étaient des
crampes des cuisses, peu fréquentes,
déclenchées par la flexion, des crampes
cervicales déclenchées par les
bâillements, des douleurs de croissance
transitoires, une hypertrophie du mollet et une
légère faiblesse musculaire proximale.
Leurs développements cognitifs et moteurs
étaient sans particularité et ils
étaient physiquement actifs.
Le séquençage de l'exome entier a
révélé des mutations
hétérozygotes composites, toutes deux
nouvelles, pour le gène de la protéine
O-mannosyl kinase (POMK) chez les deux frères et
surs; une mutation faux-sens, p.Pro322Leu
(c.965C> T), et une mutation non-sens, p.Arg46Ter
(c.136C> T). Les résultats ont
été confirmés par le
séquençage de Sanger, montrant que les
parents étaient des porteurs
hétérozygotes d'une mutation chacun. Ce
rapport ajoute à la littérature en
fournissant des données de phénotype et de
génotype sur cette dystroglycanopathie ultra-rare
associée à POMK.
Un malade laissant vacant un poste prestigieux et
envié, chef de clinique de Jean-Martin Charcot,
deux brillants internes honorés respectivement
d'une médaille d'or et d'argent, Henri
Richardière et Joseph Babinski, le hasard et
l'érudition, sont les ingrédients d'une
histoire qui a changé le cours des
carrières de ces deux brillants médecins de
la fin du XIXe siècle à Paris. Les
destinées universitaires de ces deux héros,
tant lors des succès que lors des
déconvenues ont été
parallèles. Babinski n'aurait pas décrit le
signe éponyme sans le succès de
Richardière, futur pédiatre. La biographie
de Babinski et ses déconvenues à
l'agrégation sont connues. Celles de
Richardière, méritent d'émerger de
l'oubli, notamment parce que Richardière soutient,
en 1885, une thèse de neurologie consacrée
aux atrophies cérébrales
diagnostiquées dans l'enfance. Son analyse est
l'occasion de conter l'histoire de la reconnaissance des
séquelles neurologiques d'origine pré et
périnatale et de leurs étiologies
envisagées au cours de la deuxième
moitié du XIXe siècle.
Henri Richardière and Joseph Babinski started
out as two brilliant medical students, the former winning
a gold medal and the latter a silver medal in a
competition for Paris hospital residents. Then, chance,
erudition, and a prestigious, highly sought-after
position vacated due to illness, that of senior resident
under Jean-Martin Charcot, came to together to change the
career paths of these two accomplished physicians at the
end of the 19th century. Their destinies in the French
university system, both in terms of successes and
setbacks, were parallel. Babinski would not have
described the eponymous sign without the success of
Richardière, a future paediatrician. Babinski's
biography is well known, as are his frustrated efforts to
pass the agrégation exam to start a university
career. Richardière slipped into obscurity but
deserves to be remembered, especially since in 1885,
Richardière defended a neurology thesis on brain
atrophy diagnosed in childhood. Analysing this thesis is
an opportunity to tell the story of how the neurological
sequelae, prenatal and perinatal in origin, were
recognised and how their aetiologies were understood in
the second half of the 19th century.
Jean-Martin Charcot sut s'entourer de collaborateurs
zélés et proposer à chacun la voie
la plus adaptée à ses qualités et
dispositions. Il confie ainsi à
Albert Londe, entré
en 1882 à La Salptrière comme chimiste, la
responsabilité du laboratoire de photographie de
sa Clinique des Maladies du Système Nerveux.
Celui-ci va développer une activité
importante, utilisant des nouvelles techniques et
inventant des appareils révolutionnaires, pour
l'époque. Il apporte ainsi une contribution
majeure à la notoriété et au
rayonnement du service de Charcot par le nombre des
photographies réalisées, tant de malades
que de pièces anatomiques et
anatomo-pathologiques. Après une évocation
biographique de ce génial inventeur, nous passons
en revue quelques-unes de ses innovations techniques et
les multiples domaines de la clinique neurologique dont
les traces imagées ne subsistent encore
actuellement que grâce à lui. Sa
collaboration avec Paul Richer, Georges Gilles de la
Tourette, Paul Blocq, Alphonse Bertillon et Antony
Chipault est évoquée ainsi que celle avec
d'autres savants physiologistes, géographes,
astronomes ou anthropologues. La liste de ses
publications complète cette évocation d'un
pionnier oublié.
Jean-Martin Charcot knew how to surround himself with
disciples, guiding each of them according to their
respective characters and strengths. He put
Albert Londe, who entered
La Salptrière in 1882 as a chemist, in charge of
the photography laboratory of his Clinic for Nervous
System Diseases. Londe made important advances, employing
new techniques and inventing equipment that was
revolutionary in its day. The numerous photographs from
his laboratory, of patients as well as anatomical and
anatomical-pathological parts, played a major role in
building the reputation of Charcot's department and
expanding its influence. After a brief biography, we will
survey some of Londe's technical innovations, as well as
the many fields of clinical neurology in which he ensured
the only surviving visual documentation. We will also
cover his collaboration with Paul Richer, Georges Gilles
de la Tourette, Paul Blocq, Alphonse Bertillon and Antony
Chipault, as well as various physiologists, geographers,
astronomers and anthropologists. A complete list of
Londe's publications concludes this tribute to a
forgotten pioneer.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 23%.. 5-10 =
21,0%.. 10-15 = 15,3%.. 15-20 = 11,3%.. >20 =
29,3%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
48,8% = non, tant
mieux
39,3% = oui et je ne
sais pas pouquoi
9,7% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends
des anti-épileptiques
7,1% = oui et je prends
d'autres médicaments
2,4% = oui et j 'ai des
troubles neurologiques
2,4% = oui et j 'ai des
troubles hormonaux
1,3% = oui et j 'ai des
tics moteurs
1,6% = oui et j 'ai des
toc3,9
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 74%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 66,6%
Wiilliam
James
1884
My theory is that the
bodily changes follow directly the perception of the
exciting fact, and that our feeling of the same changes
as they occur is the emotion