The yawn contagion by
pre-school children occurred earlier than previously
thought
Yawning is a primitive and stereotyped motor action
involving orofacial, laryngeal, pharyngeal, thoracic and
abdominal muscles. Contagious yawning, an involuntarily
action induced by viewing or listening to others' yawns,
has been demonstrated in human and several non-human
species. Previous studies with humans showed that infants
and preschool children, socially separated during video
experiments, were not infected by others' yawns. Here,
the authors tested the occurrence of yawn contagion in
129 preschool children (ranging from 2.5 to 5.5 years)
belonging to five different classes by video recording
them in their classrooms during the ordinary school
activi- ties. As it occurs in adult humans, children of
all ages were infected by others' yawns within the 2 min
after the perception of the stimulus. The yawn contagion
occurred earlier than previously thought. For children,
it appears that the natural social set- ting is more
conducive to yawn contagion than the inherently
artificial experimental approach. Moreover, children's
gender did not affect the level of contagious yawn- ing.
The neural, emotional and behavioural traits of preschool
children are probably not sufficiently mature to express
variability between boys and girls; nevertheless,
children appeared to be already well equipped with the
'neural toolkit' necessary for expressing yawn
contagion.
La contagion du
bâillement chez les petits enfants se produit plus
précocément que
prévu
Le bâillement est une action motrice primitive
et stéréotypée impliquant les
muscles orofaciaux, laryngés, pharyngés,
thoraciques et abdominaux. Le bâillement
contagieux, une action involontaire induite par
l'observation ou l'écoute des bâillements
d'autrui, a été démontré chez
l'homme et plusieurs espèces non humaines. Des
études antérieures chez les humains ont
montré que les nourrissons et les enfants
d'âge préscolaire, séparés
socialement lors d'expériences vidéo,
n'étaient pas réceptifs aux
bâillements des autres. Ici, les auteurs ont
testé la survenue de contagion du bâillement
chez 129 enfants d'âge préscolaire (de 2,5
à 5,5 ans) appartenant à cinq classes
différentes en les enregistrant dans leurs salles
de classe pendant les activités scolaires
ordinaires. Comme cela se produit chez les adultes, les
enfants de tous âges ont été
réceptifs aux bâillements des autres dans
les 2 minutes suivant la perception du stimulus. La
contagion du bâillement s'est produite plus
précocément que prévu. Pour les
enfants, il apparaît que le cadre social naturel
est plus propice à la contagion du
bâillement que l'approche expérimentale
intrinsèquement artificielle. De plus, le sexe des
enfants n'affectait pas le niveau de contagion. Les
traits neuronaux, émotionnels et comportementaux
des enfants d'âge préscolaire ne sont
probablement pas suffisamment mûrs pour exprimer la
variabilité entre garçons et filles;
néanmoins, les enfants semblaient
déjà bien équipés de la
«boîte à outils neuronale»
nécessaire pour exprimer la contagion du
bâillement.
Yawning, a fixed action pattern, is widespread in
almost all vertebrate taxa. Several hypotheses have been
proposed to explain the functions of yawning. These
hypotheses, not mutually exclusive, can be conventionally
arranged according to both physiological (e.g. drowsiness
hypothesis: yawning when switching between sleep and
being awake; arousal hypothesis: yawning in contexts of
high social tension) and social communicative domains
(e.g. contagion hypothesis, activity synchronization
hypothesis). Owing to their high social cohesion and
synchronized group activity, wild lions are a good model
to investigate both spontaneous yawning from the
physiological domain and, possibly, contagious yawning,
from the social communicative domain.
The authors videorecorded two groups of lions in the
Makalali Reserve (Limpopo region, South Africa) and
analysed their yawning behaviour. Spontaneous yawning was
particularly frequent when the lions were relaxed and, in
agreement with the 24 h activity cycle typical of the
species, was similarly distributed over the night and
day. These findings support the drowsiness hypothesis
predicting that yawning is linked to the transition
between sleeping and waking (and vice versa). Lions did
not show high levels of yawning during competition over
clumped food such as carcasses; hence, the arousal
hypothesis was not supported. They found that yawn
contagion was present, supporting the contagion
hypothesis and the activity synchronization hypothesis.
Their findings suggest that the convergence of motor
behaviour triggered by yawn contagion (to our knowledge
never explored in any other species) could represent an
important tool to shed light on the adaptive and
immediate benefits that underlie the evolution of the
yawn contagion phenomenon in human and nonhuman
animals.
Le
bâillement contagieux: une modalité de
synchronisation comportementale
Le bâillement, un modèle de
comportement, est répandu dans tous les taxons de
vertébrés. Plusieurs hypothèses ont
été proposées pour expliquer les
fonctions du bâillement. Ces hypothèses, non
exclusives l'une de l'autre, peuvent être
classiquement classées en physiologiques (ex:
hypothèse de somnolence: bâillement lors du
passage du sommeil à l'éveil;
hypothèse de relaxation: bâillements dans
des contextes de forte tension sociale) et des domaines
de communication sociale (ex: hypothèse de
contagion, activité de synchronisation).
En raison de leur forte cohésion sociale et de
leur activité de groupe synchronisée, les
lions sauvages sont un bon modèle pour
étudier à la fois le bâillement
spontané d'un point de vue physiologique et, aussi
la contagion du bâillement dans le domaine de la
communication sociale. Les auteurs ont observé
deux groupes de lions dans la réserve de Makalali
(région du Limpopo, Afrique du Sud) et
analysé leurs bâillements.
Les bâillements spontanés étaient
particulièrement fréquents lorsque les
lions étaient détendus et correspondaientt
avec le cycle d'activité de 24 h typique de
l'espèce. Ils étaient répartis de
manière similaire pendant la nuit et le jour. Ces
résultats confirment l'hypothèse de la
somnolence prédisant que le bâillement est
lié à la transition entre le sommeil et
l'éveil (et vice versa). Les Lions n'ont pas
montré des niveaux élevés de
bâillements lors de la compétition pour des
aliments tels que des carcasses d'animaux ; par
conséquent, l'hypothèse d'effet stimulant
n'a pas été démontrée. Ils
ont constaté que la contagion du bâillement
était présente, confirmant cette
hypothèse et l'hypothèse d'un effet de
synchronisation d'activité. Leurs résultats
suggèrent que la convergence du comportement
moteur déclenché par la contagion du
bâillement (à notre connaissance, jamais
explorée dans aucune autre espèce) pourrait
représenter un outil important pour faire la
lumière sur les avantages adaptatifs et
immédiats qui sous-tendent l'évolution du
phénomène de contagion du bâillement
chez l'homme et animaux non humains.
Victor Dumontpallier
(1826-1899) est un contemporain de Jean-Martin
Charcot. Tous deux et Jules Luys sont choisis par Claude
Bernard, au nom de l'Académie de Médecine,
pour expertiser les travaux de Victor Burq
consacrés aux traitements des anesthésies
et des paralysies hystériques par l'application de
plaques métalliques sur les zones insensibles. A
la suite, Dumontpallier abandonne ses travaux
antérieurs, orientés vers la
gynécologie, pour se consacrer à
l'étude de l'hystérie et surtout de
l'hypnotisme. Aspirant à surpasser les
leçons de Charcot à La
Salpêtrière, il donne son enseignement non
seulement devant des étudiants et des
médecins mais aussi un public avide de
mystères et de surnaturel. Aidé par deux
élèves Paul Magnin et Edgar
Bérillon, il imagine avoir découvert une
force particulière du corps humain, la force
neurique rayonnante, à l'origine de l'hypnose. Il
cautionne des travaux aussi spectaculaires que ceux
mettant en évidence « l'indépendance
fonctionnelle des hémisphères
cérébraux ». Ce naufrage scientifique
illustre comment la célébrité de
Charcot a pu conduire certains de ses collègues
parisiens à une surenchère fantasmagorique,
et à pervertir ainsi leur réputation, en
copiant l'apparence sans posséder les
connaissances du maitre de La
Salpêtrière.
Victor Dumontpallier
(1826-1899) was a contemporary of Jean-Martin
Charcot. Both of them, along with Jules Luys, were chosen
by Claude Bernard, on behalf of the French Academy of
Medicine, to perform an expert assessment of Victor
Burq's work on treatments for hysterical anaesthesia and
paralysis involving the application of metal plates to
desensitized areas. From that point forward,
Dumontpallier gave up his earlier work, focused on
gynecology, turning instead to hysteria and, especially,
hypnotism. With the goal of out-doing Charcot and his
lessons at La Salpêtrière, he opened his
teachings not only to students and physicians but also to
the public, which was fascinated by mysteries and the
supernatural. With the help of two students, Paul Magnin
and Edgar Bérillon, he imagined that he had
discovered a special force in the human body, the "force
neurique rayonnante" (radiating neuric force), which
caused hypnosis. He supported spectacular research
claims, e.g. "the functional independence of the cerebral
hemispheres". This scientific catastrophe shows how
Charcot's fame led some of his Parisian colleagues to try
to outdo him with phantasmagoria, tarnishing their
reputations. They may have copied appearances, but they
did not possess Charcot's knowledge.
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William Harvey
letter dated 24 April 1657
Works
London: The
Sydenham Society, 1847, pp. 616)
Nature is nowhere
accustomed more openly to display her secret mysteries
than in cases where she shows traces of her workings
apart from the beaten path; nor is there any better way
to advance the proper practice of medicine than to give
our minds to the discovery of the usual law of nature, by
the careful investigation of cases of rarer form of
disease. For it has been found in almost all things, that
what they contain of useful or of applicable, is hardly
perceived unless we are deprived of them or they become
deranged.