Yawning as communicative function of red-capped
mangabeys' facial displays
Primate communication relies strongly on the visual
modality, notably through the production of a wide range
of expressive facial signals. The authors investigated
here the facial display repertoire of a relatively
little-studied cercopithecid species, red-capped
mangabeys (Cercocebus torquatus), and questioned whether
their facial displays were dependent on social contexts
and accompanied by indices of intentionality. Although
the dual intentional and emotional use of apes' facial
expressions has recently been suggested, the question of
whether monkeys produce facial expressions intentionally
to communicate remains open. They described 6 facial
displays produced by captive red-capped mangabeys in
social contexts. They are based on movements of the
mouth, eyebrows, and ears, possibly graded in intensity
and produced independently or in combination. They showed
that most of the facial displays were produced
preferentially in specific social contexts and that
repertoires varied with subjects' characteristics,
highlighting the communicative function of these
displays. Moreover, behavioral markers of intentionality
commonly used in gestural studies were found to accompany
the production of some of the facial signals observed.
Particularly, playful "open mouth" appeared strongly
associated with intentionality indices, as previously
noticed in ape species. All other facial displays, except
yawns, did not exhibit all defined intentional indices
but were, at least, directed toward a recipient.
Interestingly, yawns presented different variants of
intensity associated presumably with different social
functions. Altogether, these results emphasize the
communicative function of red-capped mangabeys' facial
displays and provide a basis for further research on
their intentional communication.
La fonction de
communication du bâillement chez le mangabeys
La communication des primates repose fortement sur la
modalité visuelle, notamment à travers la
production d'une large gamme de signaux faciaux
expressifs. Les auteurs ont étudié ici le
répertoire d'affichage facial d'une espèce
de cercopithécides relativement peu
étudiée, les mangabeys à tête
rouge (Cercocebus torquatus), et nous nous sommes
demandé si leurs affichages faciaux
dépendaient des contextes sociaux et
étaient accompagnés d'indices
d'intentionnalité. Bien que la double utilisation
intentionnelle et émotionnelle des expressions
faciales des singes ait récemment
été suggérée, la question de
savoir si les singes produisent des expressions faciales
intentionnellement pour communiquer reste ouverte. Ils
décrivent 6 affichages faciaux produits par des
mangabeys à tête rouge captifs dans des
contextes sociaux qui sont basés sur des
mouvements de la bouche, des sourcils et des oreilles,
éventuellement gradués en intensité
et produits indépendamment ou en combinaison. Ils
ont montré que la plupart des affichages faciaux
étaient produits préférentiellement
dans des contextes sociaux spécifiques et que les
répertoires variaient selon les
caractéristiques des sujets, mettant en
évidence la fonction communicative de ces
affichages. De plus, des marqueurs comportementaux
d'intentionnalité couramment utilisés dans
les études gestuelles se sont avérés
accompagner la production de certains des signaux faciaux
observés. En particulier, la "bouche ouverte"
ludique est apparue fortement associée aux indices
d'intentionnalité, comme cela a été
remarqué précédemment chez les
espèces de singes. Tous les autres affichages
faciaux, à l'exception des bâillements, ne
présentaient pas tous les indices intentionnels
définis mais étaient, au moins,
dirigés vers un receveur. Fait intéressant,
les bâillements présentaient
différentes variantes d'intensité
associées vraisemblablement à
différentes fonctions sociales. Dans l'ensemble,
ces résultats soulignent la fonction communicative
des affichages faciaux des mangabeys à coiffe
rouge et fournissent une base pour d'autres recherches
sur leur communication intentionnelle
A walnut-size mass in
a parotid gland visible when yawning
Myopericytoma of the parotid gland is a rare
condition of which preoperative definitive diagnosis is
relatively challenging. The purpose of this case report
is to highlight the radiologic features of myopericytoma
of parotid gland.
A 62-year-old man presented with a history of a
walnut-size mass in left parotid gland when yawned for
half-month, and a 48-year-old woman complaint about a
grape-size, painless mass behind the right ear for a
month.
Radiological examinations suggested that both lesions
were cyst-solid mixed lesions with relatively smoothed
margins, with or without significant enhancement while
the lesion without enhancement had a hemorrhage. Then a
diagnosis of benign tumor arising from the parotid gland
was made. Final diagnosis of myopericytoma was confirmed
by histopathological and immunohistochemical examinations
after surgical resection.
Both patients underwent excision of the tumor and the
superficial parotidectomy with facial nerve
preservation.
Both patients recovered without any intraoperative or
postoperative complication and had no signs of recurrence
during a 17-month and 5-year follow-up.
Gland myopericytoma is an exceedingly rare tumor
which diagnosis can be challenging, and this is the first
published report specifying the magnetic resonance
features of the disease.
Une masse de la
parotide extériorisée lors des
bâillements
Le myopéricytome de la glande parotide est une
affection rare dont le diagnostic précis
préopératoire est relativement difficile.
Le but de cet article est de mettre en évidence
les caractéristiques radiologiques du
myopéricytome de la glande parotide.
Un homme de 62 ans a présente depuis 15 jours
une masse de la taille d'une noix dans la glande parotide
gauche visible lorsqu'il bâille et une femme de 48
ans se plaint d'une masse indolore de la taille d'un
raisin derrière l'oreille droite depuis un
mois.
Les examens radiologiques ont suggéré
que les deux lésions étaient des
lésions mixtes kystiques solides avec des marges
relativement régulières, avec ou sans
rehaussement significatif tandis que la lésion
sans rehaussement notait une hémorragie. Le
diagnostic de tumeur bénigne de la glande parotide
a été posé. Le diagnostic final de
myopéricytome a été confirmé
par des examens histopathologiques et
immunohistochimiques après résection
chirurgicale. Les deux patients ont subi une excision de
la tumeur et une parotidectomie superficielle avec
préservation du nerf facial.
Les deux patients se sont rétablis sans aucune
complication peropératoire ou
postopératoire et n'ont présenté
aucun signe de récidive au cours d'un suivi de 17
mois et 5 ans. Le myopéricytome de la glande
parotide est une tumeur extrêmement rare dont le
diagnostic peut être difficile. Ceci est la
première publication spécifiant les
caractéristiques de résonance
magnétique de cette pathologie.
Both individuals with diagnosed with Autism Spectrum
Disorder (ASD) and individuals high in psychopathic
traits show reduced susceptibility to contagious yawning;
that is, yawning after seeing or hearing another person
yawn. Yet it is unclear whether the same underlying
processes (e.g., reduced eye gaze) are responsible for
the relationship between reduced contagion and these very
different types of clinical traits.
College Students (n = 97) watched videos of
individuals yawning or scratching (a form of contagion
not reliant on eye gaze for transmission) while their eye
movements were tracked. They completed the Interpersonal
Reactivity Index (IRI), the Autism-Spectrum Quotient
(AQ), the Psychopathy Personality Inventory-Revised
(PPI-R), and the Adolescent and Adult Sensory Processing
Disorder Checklist. Both psychopathic traits and autistic
traits showed an inverse relationship to contagious
yawning, consistent with previous research.
However, the relationship between autistic (but not
psychopathic) traits and contagious yawning was moderated
by eye gaze. Furthermore, participants high in autistic
traits showed typical levels of contagious itching
whereas adults high in psychopathic traits showed
diminished itch contagion. Finally, only psychopathic
traits were associated with lower overall levels of
empathy.
The findings imply that the underlying processes
contributing to the disruptions in contagious yawning
amongst individuals high in autistic vs. psychopathic
traits are distinct. In contrast to adults high in
psychopathic traits, diminished contagion may appear
amongst people with high levels of autistic traits
secondary to diminished attention to the faces of others,
and in the absence of a background deficit in emotional
empathy.
La
réplication du bâillement chez les autistes
et chez les psychopathes
Les individus chez qui un diagnostic de trouble du
spectre autistique (TSA) est porté et les
individus affectés de traits psychopathiques
montrent une sensibilité réduite à
la réplication du bâillement,
c'est-à-dire bâiller après avoir vu
ou entendu une autre personne bâiller. Pourtant, il
n'est pas clair si les mêmes processus sous-jacents
(par exemple, une fixation oculaire déficitaire)
sont responsables de la relation entre une
réplication réduite et ces types
très différents de traits cliniques.
Des étudiants (n = 97) ont regardé des
vidéos d'individus bâillant ou se grattant
(une forme de contagion qui ne dépend pas du
regard pour la transmission) pendant que leurs mouvements
oculaires étaient suivis. Ils ont
complété l'Indice de
réactivité interpersonnelle (IRI), le
Quotient du spectre de l'autisme (AQ), l'Inventaire
révisé de la personnalité de la
psychopathie (PPI-R) et la Liste de contrôle des
troubles du traitement sensoriel des adolescents et des
adultes.
Ceux avec des traits psychopathiques et des traits
autistiques ont montré une réduction de la
sensibilité à l'échokinésie
du bâillement, conformément aux recherches
précédentes. Il a été
retrouvé chez les autistes un défaut de
l'attention au regard de l'autre. Par contre ils sont
sensibles à la contagion du prurit comme tout un
chacun tandis que les adultes aux traits psychopathiques
ont montré une contagion réduite aux
démangeaisons.
Enfin, seuls les traits psychopathiques
étaient associés à des niveaux
d'empathie plus faibles. Les résultats impliquent
que les processus sous-jacents contribuant aux
perturbations du bâillement contagieux chez les
autistes ou les psychopathes sont distincts.
Contrairement aux psychopathes, une contagion
diminuée peut apparaître chez les personnes
ayant des autistes secondairement à une moindre
attention au visage des autres, et en l'absence d'un
déficit de fond en empathie
émotionnelle.
Department of Dental Clinical
Sciences, Faculty of Dentistry, Dalhousie University,
Halifax, Nova Scotia, Canada.
Eagle syndrome and
yawning
Eagle syndrome is an unusual condition in which the
styloid process (SP) becomes elongated and causes
different clinical symptoms due to pressure on adjacent
anatomical structures. The symptoms are non-specific and
include severe throat, facial, and ear pain, or
headaches. They are usually exacerbated by head rotation,
swallowing, yawning, or chewing, but atypical
presentations exist. It is a difficult pathology to
diagnose and it can take several years before a proper
diagnosis is made.
This report describes the case of a dental student
presenting with an atypical presentation of Eagle
syndrome. His styloid processes were 75 mm long and he
was affected with severe pain to his throat, the anterior
part of his ears, his submandibular area, and his molar
teeth. The pain was exacerbated during maximal mouth
opening, yawning, mandibular protrusion, and during
downward head tilt, but not during the classically
described movements of head rotation, swallowing,
yawning, or chewing. Due to the absence of the classic
symptoms, even with knowledge of the condition and
unusual direct access to several oral and maxillofacial
specialists, it took 4 years and multiple misdiagnoses to
reach the final diagnosis. Following bilateral
styloidectomy, all pain subsided.
The clinical presentation of Eagle syndrome varies,
and the symptoms are non-specific. This greatly increases
the complexity of diagnosing the condition and raises the
time to diagnosis and the chances of misdiagnoses. It is,
therefore, crucial to recognize the diagnostic tools,
applicable imaging, and definitive treatment alternatives
to successfully identify and treat patients
affected.
Le syndrome
d'Eagle et les bâillements
Le syndrome d'Eagle est une pathologie rare au cours
de laquelle le processus styloïde (SP) s'allonge et
provoque différents symptômes cliniques en
raison de la pression exercée sur les structures
anatomiques adjacentes. Les symptômes ne sont pas
spécifiques et comprennent des douleurs
sévères à la gorge, au visage et aux
oreilles ou des maux de tête. Ils sont
généralement exacerbés par la
rotation de la tête, la déglutition, le
bâillement ou la mastication, mais des
présentations atypiques existent. C'est une
pathologie difficile à diagnostiquer et cela peut
prendre plusieurs années avant qu'un diagnostic
correct ne soit posé.
Cet article décrit le cas d'un étudiant
en médecine dentaire présentant un cas
clinique atypique de syndrome d'Eagle. Ses processus
styloïdes mesuraient 75 mm de long et il
était atteint d'une douleur intense à la
gorge, à la partie antérieure de ses
oreilles, à sa région sous-maxillaire et
à ses molaires. La douleur était
exacerbée pendant l'ouverture maximale de la
bouche, le bâillement, l'avancée
mandibulaire et pendant l'inclinaison de la tête
vers le bas, mais pas pendant les mouvements classiques
de rotation de la tête, de déglutition ou de
mastication. Malgré la consultation de plusieurs
spécialistes bucco-dentaires et maxillo-faciaux,
il lui a fallu quatre ans et de multiples erreurs de
diagnostic pour parvenir au diagnostic exact. Suite
à une styloïdectomie bilatérale,
toutes les douleurs ont disparu.
La présentation clinique du syndrome d'Eagle
varie et les symptômes ne sont pas
spécifiques. Cela augmente considérablement
la complexité du diagnostic de la maladie et
augmente le temps de diagnostic et les risques d'erreurs
de diagnostic. Il est donc crucial de reconnaître
les outils de diagnostic, l'imagerie applicable et les
alternatives de traitement pour identifier et traiter
avec succès les patients affectés.