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mercredi 1er décembre 2021
la lettre d'information du site baillement.com N°204
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Attentional Bias in Humans Toward Human and Bonobo Expressions of Emotion

Kret ME, van Berlo E.

Evol Psychol. 2021; 19(3): 14747049211032816. doi: 10.1177/14747049211032816.a

Emotional expressions by humans and bonobos have a common origin
 
Correctly recognizing and efficiently attending to emotional situations are highly valuable skills for social species such as humans and bonobos, humans' closest living relatives. In the current study, the authors investigated whether humans perceive a range of emotional situations differently when these involved other humans compared to bonobos.
 
A large group of children and adults participated in an emotion perception task and rated scenes showing either bonobos or humans in situations depicting distressed or aggressive behavior, yawning, scratching, grooming, playing, sex scenes or neutral situations. A new group of people performed a dot-probe task to assess attentional biases toward these materials. The main finding is that humans perceive emotional scenes showing people similarly as emotional scenes of bonobos, a result reflecting a shared evolutionary origin of emotional expressions.
 
Other results show that children interpreted bonobos' bared teeth displays as a positive signal. This signal is related to the human smile, but is frequently seen in distressed situations, as was the case in the current experiment. Children may still need to learn to use contextual cues when judging an ambiguous expression as positive or negative. Further, the sex scenes were rated very positively, especially by male participants. Even though they rated these more positively than women, their attention was captured similarly, surpassing all other emotion categories.
 
Finally, humans' attention was captured more by human yawns than by bonobo yawns, which may be related to the highly contagious nature of yawns, especially when shown by close others. The current research adds to earlier work showing morphological, behavioral and genetic parallels between humans and bonobos by showing that their emotional expressions have a common origin too.
 
Les expresssions émotionnelles des humains et des bonobos ont la même origine
 
Reconnaître correctement et s'occuper efficacement des situations émotionnelles sont des compétences très précieuses pour les espèces sociales telles que les humains et les bonobos, les plus proches parents vivants des humains. Dans la présente étude, les auteurs ont cherché à savoir si les humains perçoivent une gamme de situations émotionnelles différemment lorsqu'elles impliquent d'autres humains par rapport aux bonobos. Un grand groupe d'enfants et d'adultes a participé à une tâche de perception des émotions et a évalué des scènes montrant des bonobos ou des humains dans des situations illustrant un comportement en détresse ou agressif, des bâillements, des griffures, des soins, des jeux, des scènes de sexe ou des situations neutres. Un autre groupe de personnes a effectué un sondage pour évaluer les biais attentionnels de ces données.
 
La principale découverte est que les humains perçoivent les scènes émotionnelles montrant des personnes de la même manière que des scènes émotionnelles de bonobos, un résultat reflétant une origine évolutive partagée des expressions émotionnelles. D'autres résultats montrent que les enfants ont interprété les affichages des dents dénudées des bonobos comme un signal positif. Ce signal est lié au sourire humain, mais est fréquemment observé dans des situations de détresse, comme ce fut le cas dans l'expérience. Les enfants peuvent encore avoir besoin d'apprendre à utiliser des indices contextuels lorsqu'ils jugent une expression ambiguë comme positive ou négative.
 
De plus, les scènes de sexe ont été évaluées très positivement, en particulier par les participants masculins. Même s'ils les ont évalués plus positivement que les femmes, leur attention a été captée de la même manière, dépassant toutes les autres catégories d'émotions.
 
Enfin, l'attention des humains a été davantage captée par les bâillements humains que par les bâillements de bonobo, ce qui peut être lié à la nature hautement contagieuse des bâillements, en particulier lorsqu'ils sont montrés par d'autres proches. La recherche actuelle s'ajoute aux travaux antérieurs montrant des parallèles morphologiques, comportementaux et génétiques entre les humains et les bonobos en montrant que leurs expressions émotionnelles ont également une origine commune. 

Alternobaric Facial Paresis
Cooper JS, Hendriksen S, Hexdall EJ
StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL):
StatPearls Publishing; 2021 Jan.

Alternobaric facial paresis and Yawning
 
Alternobaric facial paresis, facial baroparesis, baroparesis facialis, or alternobaric facial nerve palsy is a neurapraxia of the seventh cranial nerve due to pressure effects.
 
The pressure in the middle ear can cause compression of the facial (seventh cranial) nerve against the tympanic promontory (cochlear promontory). Symptoms are similar to Bell's palsy. It occurs on ascent during airplane trips or with diving. Equalization of the middle ear pressure can make it disappear (yawning, swallowing, or a Toynbee maneuver). This pressure issue may also cause alternobaric vertigo. A causative relationship between middle-ear over-pressure and facial palsy may be supported by the palsy's rapid onset when ambient pressure is reduced, as well as, its quick disappearance when ambient pressure increases or the middle ear over-pressure releases. Divers experience a similar palsy, ischemic neurapraxia of the fifth cranial nerve, from compression in the maxillary sinus. Misdiagnosis as neurologic DCS or air embolism results in unnecessary recompression treatment and restriction of diving.
 
La parésie faciale barotraumatique et le bâillement
 
La parésie faciale barotraumatique, la baroparésie faciale ou paralysie faciale barotraumatique est une neurapraxie du septième nerf crânien due à des variatrions de pression.
 
La pression dans l'oreille moyenne peut provoquer une compression du nerf facial (septième crânien) contre le promontoire tympanique (promontoire cochléaire). Les symptômes sont similaires à ceux de la paralysie de Bell. Elle survient à la montée rapide lors de voyages en avion ou à le remontée rapide après une plongée. L'égalisation de la pression de l'oreille moyenne peut la faire disparaître (bâillement, déglutition ou manœuvre de Toynbee ou de Valsalva).
Cette variation de pression peut également provoquer un vertige. Une relation causale entre la surpression de l'oreille moyenne et la paralysie faciale peut être retenue comme étiologie lorsque l'apparition rapide de la paralysie survient dans un milieu où la pression ambiante est réduite, ainsi que par sa disparition rapide lorsque la pression ambiante augmente ou que la surpression de l'oreille moyenne se relâche. Les plongeurs éprouvent une paralysie similaire, une neurapraxie ischémique du cinquième nerf crânien, due à une compression dans le sinus maxillaire. Un diagnostic erroné en tant que DCS neurologique ou embolie gazeuse entraîne un traitement de recompression inutile et une restriction de la plongée.

Side Effect Profiles of Selective Serotonin Reuptake Inhibitors: A Cross-Sectional Study in a Naturalistic Setting
Anagha K, Shihabudheen P, Uvais NA
Prim Care Companion CNS Disord.
2021; 23(4): 20m02747.
doi: 10.4088/PCC.20m02747

Yawning, a frequent side effect
 
Side effects of selective serotonin reuptake inhibitors (SSRIs), the most commonly used antidepressants, are usually underreported in clinical trials. Systematic evaluation of side effects associated with SSRIs with structured instruments in a naturalistic setting is an important design to fully understand the side effect profile of various SSRIs. The authors examined the frequencies of the side effects induced by 3 commonly used SSRIs, sertraline, escitalopram, and fluoxetine, by using a self-rating instrument designed to measure the subjective symptoms of patients in a naturalistic treatment setting.
 
The subjects were outpatients recruited from the psychiatry department of a tertiary care hospital. The subjects were aged ³ 18 years were diagnosed with depression, anxiety spectrum disorders, adjustment disorder, hypochondriasis, or impulse control disorder according to ICD-10 criteria; and were on SSRI monotherapy. The assessment instrument included 42 items and was devised using drug package insert data on the most commonly observed side effects of antidepressants released by the US Food and Drug Administration.
 
A total of 100 patients participated in the study. Among them, 70% were women. The most common diagnosis was depression (49%). Of the patients, 53% were taking sertraline, 38% escitalopram, and 8% fluoxetine. The common side effects reported by patients were flatulence (64%), somnolence (59%), memory impairment (51%), decreased concentration (50%), yawning (47%), fatigue (45%), dry mouth (45%), weight gain (45%), light headedness (43%), and sweating (38%). Patients treated with escitalopram had significantly higher incidence of headache, pruritus, memory impairment, decreased concentration, and dizziness. Patients treated with sertraline had significantly decreased appetite.
 
Les bâillements, effect secondaire fréquent
 
Les effets secondaires des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les antidépresseurs les plus couramment utilisés, sont généralement sous-estimés dans les essais cliniques. L'évaluation systématique des effets secondaires associés aux ISRS avec des instruments structurés dans un cadre de vie quotidienne est un moyen utile pour bien comprendre le profil des effets secondaires de divers ISRS. Les auteurs ont examiné les fréquences des effets secondaires induits par 3 ISRS couramment utilisés, la sertraline, l'escitalopram et la fluoxétine, en utilisant un instrument d'auto-évaluation conçu pour mesurer les symptômes subjectifs des patients dans un cadre de traitement naturaliste.
 
Les sujets étaient des patients ambulatoires recrutés dans le service de psychiatrie d'un hôpital de soins tertiaires. Les sujets étaient âgés de ³ 18 ans avaient reçu un diagnostic de dépression, de troubles du spectre de l'anxiété, de troubles de l'adaptation, d'hypocondrie ou de troubles du contrôle des impulsions selon les critères de la CIM-10 ; et étaient en monothérapie par ISRS. L'évaluation comprenait 42 éléments et a été conçu à l'aide de données sur les notices d'emballage des médicaments sur les effets secondaires les plus fréquemment observés des antidépresseurs publiés par la Food and Drug Administration des États-Unis.
 
Au total, 100 patients ont participé à l'étude. Parmi eux, 70 % étaient des femmes. Le diagnostic le plus fréquent était la dépression (49 %). Parmi les patients, 53 % prenaient de la sertraline, 38 % de l'escitalopram et 8 % de la fluoxétine. Les effets indésirables fréquemment rapportés par les patients étaient flatulences (64 %), somnolence (59 %), troubles de la mémoire (51 %), diminution de la concentration (50 %), bâillements (47 %), fatigue (45 %), bouche sèche (45 %), prise de poids (45 %), étourdissements (43 %) et transpiration (38 %). Les patients traités par escitalopram présentaient une incidence significativement plus élevée de céphalées, de prurit, de troubles de la mémoire, de diminution de la concentration et de vertiges. Les patients traités par sertraline avaient une diminution significative de l'appétit.

Yawning in the History
of Psychiatry
Walusinski O.
History of Psychiatry
2021;31(4):449-461


Yawing in the History of Psychiatry
Yawning is a fascinating physiological behaviour that has been poorly addressed except in old medical books. Whereas the purpose of this behaviour is still not clearly identified, the ancient authors made it a clinical symptom, especially a psychological one. After presenting some current notions about yawning, we review publications on yawning written by physicians, from antiquity to the twentieth century, and, in particular, those dealing with psychological and psychiatric aspects.
 
Le bâillement dans l'histoire de la psychiatrie
Le bâillement est un comportement physiologique fascinant qui a été peu abordé sauf dans les vieux livres médicaux. Alors que la finalité de ce comportement n'est pas encore clairement identifiée, les auteurs anciens en ont fait un symptôme clinique, notamment psychologique. Après avoir présenté quelques notions actuelles sur le bâillement, nous passons en revue les publications sur le bâillement écrites par les médecins, de l'Antiquité au XXe siècle, et, en particulier, celles traitant des aspects psychologiques et psychiatriques.

Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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