Psychopathy predicted
a reduced chance of yawning contagiousness
sensibility
Psychopathy is characterized by a general antisocial
lifestyle with behaviors including being selfish,
manipulative, impulsive, fearless, callous, possibly
domineering, and particularly lacking in empathy.
Contagious yawning in our species has been strongly
linked to empathy.
The authors exposed 135 students, male and female,
who completed the Psychopathic Personality
Inventory-Revised (PPI-R), to a yawning paradigm intended
to induce a reactionary yawn. Further, they exposed males
to an emotion-related startle paradigm meant to assess
peripheral amygdalar reactivity.
They found that scores on the PPI-R subscale
Coldheartedness significantly predicted a reduced chance
of yawning. Further, we found that emotion-related
startle amplitudes were predictive of frequency of
contagious yawning.
Those who are characteristically lacking in empathy
are less susceptible to a contagious yawn when prompted
in a paradigm known to induce contagious yawning in
normal individuals.
These data suggest that psychopathic traits may be
related to the empathic nature of contagious yawning in
our species.
Être
psychopathe réduit la sensibilité à
la contagion du bâillement
Être psychopathe, c'est avoir un mode de vie
antisociale et en général des comportements
anti-sociaux, c'est à dire être
égoïste, manipulateur, impulsif, courageux,
impitoyable, souvent dominateur, et en particulier
manquer d'empathie.
La contagion du bâillement dans notre
espèce est fortement liée à
l'empathie.
Les auteurs ont soumis 135 étudiants, des deux
sexes, un inventaire de personnalité
psychopathique (PPI-R), d'une part et d'autre part
à des vidéos de bâillements
destinées à induire des
bâillements.
En outre, ils ont confronté les hommes
à une émotion brutale, les faisant
sursauter de surprise, ce paradigme expérimental
étant destiné à évaluer la
réactivité du système amygdalien par
ses manifestations périphériques.
Ils ont constaté que les scores sur de la
sous-échelle PPI-R Coldheartedness prédit
de manière significative une chance réduite
de déclencher une contagion des bâillements.
En outre, ils ont constaté que les amplitudes de
sursauts liés à une émotion
étaient prédictives de la fréquence
des bâillements contagieux. C'est à dire que
ceux qui manquent d'empathie sont moins susceptibles de
manifester une susceptibilité à la
contagion des bâillements.
Ces données suggèrent que les traits
psychopathiques peuvent être en opposition à
la nature empathique de la contagion du bâillement
dans notre espèce.
Serafine KM, Bentley TA, Kilborn DJ, Koek W, France
CP.
European Journal of Pharmacology
2015;764:529-536.
Sensitivity to
quinpirole-induced yawning increases in rats drinking
sucrose
Diet can impact sensitivity of rats to some of the
behavioral effects of drugs acting on dopamine systems.
The current study tested whether continuous access to
sucrose is necessary to increase yawning induced by the
dopamine receptor agonist quinpirole, or if intermittent
access is sufficient.
These studies also tested whether sensitivity to
quinpirole-induced yawning increases in rats drinking the
non-caloric sweetener saccharin. Dose-response curves
(0.0032-0.32mg/kg) for quinpirole-induced yawning were
determined once weekly in rats with free access to
standard chow and either continuous access to water, 10%
sucrose solution, or 0.1% saccharin solution, or
intermittent access to sucrose or saccharin (i.e., 2 days
per week with access to water on other days).
Cumulative doses of quinpirole increased then
decreased yawning, resulting in an inverted U-shaped
dose-response curve. Continuous or intermittent access to
sucrose enhanced sensitivity to quinpirole-induced
yawning. Continuous, but not intermittent, access to
saccharin also enhanced sensitivity to quinpirole-induced
yawning. In all groups, pretreatment with the selective
D3 receptor antagonist PG01037 shifted the ascending limb
of the quinpirole dose-response curve to the right, while
pretreatment with the selective D2 receptor antagonist
L-741,626 shifted the descending limb to the right.
These results suggest that even intermittent
consumption of diets containing highly palatable
substances (e.g. sucrose) alters sensitivity to drugs
acting on dopamine systems in a manner that could be
important in vulnerability to abuse drugs.
Les
bâillements induits par l'effet agoniste du
quinpirole sont augmentés par l'apport de
sucrose
Le régime alimentaire peut avoir un impact sur
la sensibilité manifestée par des rats
à certains des effets comportementaux induits par
des médicaments agissant sur le système
dopaminergique.
La présente étude a testé si un
accès continu au saccharose est capable
d'augmenter les bâillements induits par l'agoniste
des récepteurs de la dopamine, le quinpirole, ou
si l'accès intermittent est suffisant.
Ces études ont également
vérifié si la sensibilité aux
bâillements augmente chez les rats buvant
l'édulcorant non-calorique, la saccharine au
bâillements induits par le quinpirole.
Les résultats suggèrent que la
consommation, même intermittente d'aliments
contenant des substances sucrés hautement
agréables au goût (par exemple, le
saccharose) modifie la sensibilité aux
médicaments qui agissent sur les systèmes
dopaminergiques d'une manière qui pourrait
être importante face à la
vulnérabilité à l'abus de
drogues.
The 5-HT2C receptor
selective agonist Lorcaserin induced
yawning
Lorcaserin is approved by the Food and Drug
Administration for treating obesity and its therapeutic
effects are thought to result from agonist activity at
serotonin (5-HT)2C receptors. Lorcaserin has affinity for
other 5-HT receptor subtypes, although its activity at
those subtypes is not fully described.
The current study compared the behavioral effects of
lorcaserin (0.0032-32.0 mg/kg) to the effects of other
5-HT receptor selective agonists in rats (n=8).
The 5-HT2C receptor selective agonist mCPP (0.032 -
1.0 mg/kg) and lorcaserin induced yawning that was
attenuated by the 5-HT2C receptor selective antagonist SB
242084 (1.0 mg/kg). The 5-HT2A receptor selective agonist
DOM (0.1-3.2 mg/kg) induced head twitching that was
attenuated by the 5-HT2A receptor selective antagonist
MDL 100907 (0.01 mg/kg), lorcaserin (3.2 mg/kg), and mCPP
(3.2 mg/kg). In rats pretreated with 5-HT2C SB 242084
(1.0 mg/kg), lorcaserin also induced head twitching. At
larger doses, lorcaserin produced forepaw treading that
was attenuated by the 5-HT1A receptor selective
antagonist WAY 100635 (0.178 mg/kg). While the behavioral
effects of lorcaserin in rats are consistent with it
having agonist activity at 5-HT2C receptors, these data
suggest that, at larger doses, it also has agonist
activity at 5-HT2A and possibly 5-HT1A receptors.
Mounting evidence suggests that 5-HT2C receptor agonists
might be effective for treating drug abuse.
A more complete description of the activity of
lorcaserin at 5-HT receptor subtypes will facilitate a
better understanding of the mechanisms that mediate its
therapeutic effects.
L'agoniste
sélectif des récepteurs 5-HT2C, la
Lorcaserin, induit des bâillements
La Lorcaserin est approuvée par la Food and
Drug Administration pour le traitement de
l'obésité. Ses effets thérapeutiques
sont sensés résulter d'une activité
agoniste sur les récepteurs de la
sérotonine (5-HT) 2C. Lorcaserin a une
affinité pour les autres sous-types de
récepteurs 5-HT, mais son activité sur ces
sous-types ne sont pas complètement
décrits.
La présente étude a comparé les
effets comportementaux de la Lorcaserin (0,0032 à
32,0 mg / kg) à des effets d'autres agonistes
sélectifs des récepteurs 5-HT chez les rats
(n = 8).
L'agoniste sélectif des récepteurs
5-HT2C, le mCPP (0,032 - 1,0 mg / kg) et la Lorcaserin
induisent des bâillements qui sont
réduits par l'agoniste sélectif des
récepteur 5-HT2C, le SB 242084 (1,0 mg / kg).
L'agoniste sélectif des récepteurs
5-HT2A, le DOM (0,1 à 3,2 mg / kg) induit des
mouvements de dystonie du cou et de la tête qui ont
été atténués par l'agoniste
sélectif des récepteurs 5-HT2A, le MDL
100907 (0,01 mg / kg), la Lorcaserin (3,2 mg / kg), et la
mCPP ( 3,2 mg / kg).
Chez les rats prétraités avec 5-HT2C SB
242084 (1,0 mg / kg), la Lorcaserin a également
induit des hochements de tête. A des doses plus
importantes, la Lorcaserin produit mouvements de grattage
par les pattes qui ont été
atténués par l'agoniste spécifique
des récepteurs 5-HT1A le WAY __100635 (0,178 mg /
kg).
Bien que les effets comportementaux de la Lorcaserin
chez le rat soient comparables à ceux d'autres
agonistes des récepteurs 5-HT2C, ces
données suggèrent qu'à des doses
plus élevées, la Locaserin possède
également une activité agoniste au niveau
des récepteurs 5-HT2A et éventuellement des
récepteurs 5-HT1A.
Les preuves s'accumulent suggèrant que les
agonistes des récepteurs 5-HT2C pourraient
être efficaces pour le traitement de l'abus de
drogues. Une description plus complète de
l'activité des sous-types de la Lorcaserin sur les
différents récepteurs 5-HT permettra de
mieux comprendre les mécanismes qui assurent la
médiation de ses effets
thérapeutiques.
Yawning: an item in
the Clinical Opiate Withdrawal Scale
The Clinical Opiate Withdrawal Scale (COWS) is used
to assess withdrawal in clinical trials and practice. The
aims of this study were to examine the inter-item
correlations and factor structure of the COWS in
opioid-dependent men and women.
This is a secondary data analysis of the National
Drug Abuse Treatment Clinical Trials Network 0003, a
randomized clinical trial that compared
buprenorphine/naloxone tapering strategies. The trial
included 11 sites in 10 US cities. Participants were
opioid-dependent individuals (n=516) that had data on the
COWS. The COWS at study baseline was analyzed in this
study.
Inter-item correlations showed weak to moderate
relationships among the items. A 1-factor model did not
fit the data for men (comparative fit index (CFI)=.801,
root mean square error of approximation (RMSEA)=.073,
weighted root mean square residual (WRMR)=1.132) or women
(CFI=.694, RMSEA=.071, WRMR=.933), where resting pulse
rate was not related to withdrawal for men, and
yawning and gooseflesh skin was not related to
withdrawal for women. A reduced model comprised of
only the 8 items that were significantly related to the
construct of withdrawal in both men and women, and an
exploratory 2-factor model, were also assessed but not
retained due to inconsistencies across gender.
When traditional psychometric models are applied to
the COWS, it appears that the scale may not relate to a
single underlying construct of withdrawal. Further
research testing the hypothesized factor structure in
other opioid-dependent samples is needed.
Le
Bâillement : un item d'une échelle
d'appréciation du sevrage aux
opiacés
Cette échelle d'appréciation clinique
du sevrage aux opiacés (COWS) est utilisée
pour évaluer l'opportunité,
apprécier le risque d'un sevrage et sa
tolérance dans les essais cliniques et la
pratique. Les objectifs de cette étude
étaient d'examiner les corrélations entre
les items retenus et la structure de l'échelle
chez les hommes et les femmes dépendants aux
opiacés.
Les bâillements répétés et
la chair de poule la peau signent un sevrage chez l'homme
mais pas chez la femme.
Un modèle réduit composé de
seulement les 8 éléments est adapté
à l'appréciation du sevrage et de sa
tolérance.
La neurologie ne manque pas d'éponymes
dénommant des symptômes, des signes d'examen
ou des maladies. Pourquoi un éponyme ? Le codage
d'un fait, à la signification clairement comprise
et partagée par tous, c'est à dire sa
dénomination sans sa description renouvelée
à chaque usage, est l'essence même d'un
langage concis et précis. Une note historique, qui
en fait sa saveur, s'y associe car le nom qui le
constitue rappelle une époque et un homme. Nous
allons conter comment une plainte de sensations de
décharges électriques ressenties dans les
membres et le dos lors de la flexion de la nuque est
devenue « le signe de Lhermitte ».
......
«Les sensations de décharge
électrique de la commotion spinale et de la
sclérose en plaques reconnaissent comme
mécanisme immédiat une excitabilité
anormale des fibres nerveuses dépouillées
de leur gaine, excitabilité que met en branle
l'élongation de la moelle plaquée contre le
rachis». L'épreuve du temps a
confirmé en tous points l'opinion de Jean
Lhermitte. Clinicien à l'écoute de
l'insolite, chercheur à la curiosité sans
cesse en éveil, explorateur des confins
neuro-psychiatriques, fondateur de la neuro-psychologie,
Jean Lhermitte a animé la neurologie clinique
durant plus d'un quart de siècle.