While comparative research on contagious yawning has
grown substantially in the past few years, both the
interpersonal factors influencing this response and the
sensory modalities involved in its activation in humans
remain relatively unknown.
Extending upon previous studies showing various
in-group and status effects in non-human great apes, the
authors performed an initial study to investigate how the
political affiliation (Democrat vs. Republican) and
status (high vs. low) of target stimuli influences
auditory contagious yawning, as well as the urge to yawn,
in humans.
Self-report responses and a subset of video
recordings were analyzed from 118 undergraduate students
in the US following exposure to either breathing
(control) or yawning (experimental) vocalizations paired
with images of former US Presidents (high status) and
their respective Cabinet Secretaries of Commerce (low
status).
The overall results validate the use of auditory
stimuli to prompt yawn contagion, with greater response
in the experimental than the control condition. There was
also a negative effect of political status on
self-reported yawning and the self-reported urge to yawn
irrespective of the condition.
In contrast, we found no evidence for a political
affiliation bias in this response. These preliminary
findings are discussed in terms of the existing
comparative evidence, though we highlight limitations in
the current investigation and we provide suggestions for
future research in this area.
La contagion
auditive du bâillement
Bien que les recherches (notamment celles
comparatives) sur la réplication du
bâillement soient devenues plus nombreuses au cours
des dernières années, à la fois les
facteurs interpersonnels qui influencent cette
réponse et les modalités sensorielles
impliquées dans l'activation chez l'homme restent
relativement inconnus.
Souhaitant compléter des études
antérieurement entreprises (effet du rang social
ou de l'affiliation au sein d'un groupe d'humains ou de
grands primates) les auteurs ont effectué une
première étude explorant comment
l'appartenance politique (démocrate vs
républicain) et le statut social (haut vs bas) de
receveur du bâillement influencent les
modalités auditives de la « contagion
» des bâillements, ainsi que l'envie de
bâiller, chez l'homme.
Les réponses d'auto-évaluation et un
sous-ensemble d'enregistrements vidéo ont
été analysés à partir d'un
échantillon composé de 118 étudiants
de premier cycle (Etats-Unis) après une exposition
à une ou l'autre des sources sonores : respiration
(contrôle) ou bâillement
(expérimental) ou vocalisations (appariées
avec des images d'anciens présidents
américains (haut statut social) et leurs
secrétaires respectifs (statut social
inférieur).
Les résultats globaux valident l'utilisation
de stimuli auditifs pour initier des bâillements
contagieux, avec un plus grand nombre de réponses
dans le groupe expérimental que dans la condition
de contrôle.
Cette étude montre un effet négatif du
statut politique sur le bâillement
(autodéclaration) et l'envie de bâiller
demeure indépendant du statut social.
Ces résultats préliminaires sont
discutés par rapport aux données
comparables existantes.
Laughter, weeping and
yawning prevent stress caused by language and
culture
Three human behavior patterns, laughter, weeping and
yawning, are discussed. Despite differing with respect to
evolutionary age, emotional loading, and semantics, all
the three can be regarded as displacement activities and
social releasers.
All the three are inhibited under normal conditions.
When disinhibited, they disrupt speech and inhibit
action. It is suggested that their primary common
function in early humans was temporary inhibition of
speech and action. This was necessary, firstly, because
of the informational shock resulting from the emergence
of language, and secondly, because language automatically
generated culture as a system of norms and taboos.
Laughter, weeping and yawning, then, might have
evolved primarily as physiological and psychological
means of preventing stress caused by language and
culture.
Rire, pleurer,
bâiller préviennent le stress
engendré par le langage et la
culture
Trois comportements humains, rire, pleurer,
bâiller, sont discutés dans ce papier.
Malgré des différences quand à leurs
moments d'apparition au cours de l'Evolution, leurs
différences de charge émotionnelle et leurs
différences sémantiques, tous les trois
peuvent être considérés comme des
« displacement activities » et des
« déclencheurs sociaux ».
Toutes les trois sont inapparents (inhibés ?)
dans des conditions normales. Lorsqu'ils se
libèrent, ils perturbent la parole et inhibent
l'action. Il est suggéré que leur fonction
initiale, commune chez les premiers humains, était
l'inhibition temporaire de la parole et de l'action. Cela
était rendu nécessaire, d'une part,
à cause du flot d'informations issu de
l'émergence du langage, et d'autre part, parce que
le langage génère automatiquement la
culture et donc un système de normes et de
tabous.
Rires, pleurs et bâillements auraient alors
évolué principalement comme des moyens
physiologiques et psychologiques de la prévention
du stress causé par la langue et de la
culture.
Fondé en 1835, le
musée Dupuytren est menacé de
fermeture.
De façon unique en France et en Europe, les
collections liées au développement de la
médecine scientifique y demeurent accessibles
à tout public. Ceci répond à la
volonté didactique,'voir pour savoir',
appliquée à des domaines aussi
variés que la médecine, les sciences, le
droit, l' art, l'histoire et la littérature.
Il est de notre responsabilité publique de
veiller à ce que ce musée très
apprécié reste ouvert et facilement
accessible à toutes et à tous. La
préservation de ce véritable trésor
patrimonial, situé en plein cur du Quartier
Latin, est indispensable pour perpétuer et
développer des recherches actives ,
pluridisciplinaires et orientées vers
l'avenir.
Fondé en 1835 grâce à un leg de
Guillaume
Dupuytren (1777-1835), professeur de médecine
opératoire à la Faculté de
Médecine de Paris, le musée fut d'abord
installé dans le réfectoire du couvent des
Cordeliers et y resta un siècle. En 1935, en
raison du délabrement du bâtiment, il fut
évacué vers les caves de la Faculté,
où il resta, non sans avoir subi d'importants
dégâts, jusqu'en 1967, date à
laquelle il fut réinstallé dans les locaux
actuels, Centre des Cordeliers 15 rue de l'Ecole de
médecine 75006 Paris.
Le musée réunit environ 6000 objets :
cires, pièces osseuses et pièces
conservées en bocal, ainsi que photos, peintures,
gravures et dessins, et quelques instruments pour la
pratique de l'anatomie pathologique. Les plus anciennes
cires datent de la fin du XVIIIe siècle
et sont des vestiges des collections du Collège
Royal de Chirurgie.
Il y a plusieurs milliers de pièces osseuses,
allant du squelette complet aux crânes ou aux
fragments osseux ou ostéo-articulaires. Elles
présentent des lésions qui sont devenues
fort rares en Occident mais qui sont malheureusement
courantes dans de nombreux pays en voie de
développement.
La troisième catégorie d'objets du
musée est une grande série de bocaux
contenant des pièces immergées dans un
fixateur spécial dont les anciens laborantins du
musée avaient le secret. Certaines d'entre elles
ont une valeur historique unique. C'est le cas du
cerveau d'un patient, Mr Leborgne « Tan
», qui permit en 1861 à Paul
Broca (1824-1880) de donner sa communication sur
l'aphasie à la Société
d'Anthropologie de Paris « Perte de la parole,
ramollissement chronique et destruction partielle du lobe
antérieur gauche du cerveau ». L'autopsie
pratiquée le 18 avril 1861 révélait
une lésion du tiers antérieur de la
circonvolution frontale inférieure (ou pied de F3)
dans l'hémisphère gauche. Confirmant les
idées de Jean-Baptiste
Bouillaud (1796-1881) sur le siège frontal de
la « faculté de langage », Broca
met en relation le trouble de Tan « perte de la
faculté de langage articulé »
(atteinte des organes de l'émission du langage) et
sa lésion cérébrale.
La fondation Dejerine, instituée par le legs
de Jules Dejerine
(1849-1917), Professeur de neurologie à la
Faculté de Médecine de Paris, rassemble sa
bibliothèque, ses microscopes et ses instruments,
ainsi que les préparations histologiques et les
photographies cliniques et neuropathologiques à
partir desquelles il élabora sa «
Séméiologie du système nerveux
» et son « Anatomie du système
nerveux ».
Ces travaux et ces livres furent menés
à bien grâce à la collaboration
essentielle et majeure de son épouse, née
Augusta
Klumpke (1859-1927), qui fut non seulement la
première femme interne des hôpitaux de Paris
mais aussi la Présidente de la
Société française de Neurologie
pendant la Première Guerre mondiale.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 23%.. 5-10 =
21,5%.. 10-15 = 15,3%.. 15-20 = 11,2%.. >20 =
29%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
50,3% = non, tant
mieux
38,4% = oui et je ne
sais pas pouquoi
9,3% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends
des anti-épileptiques
6,7% = oui et je prends
d'autres médicaments
2,3% = oui et j 'ai des
troubles neurologiques
2,4% = oui et j 'ai des
troubles hormonaux
1,3% = oui et j 'ai des
tics moteurs
1,6% = oui et j 'ai des
tocs
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 74,2%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 67,5%
Antonio
Damasio
Perhaps the most indispensable
thing we can do as human beings, every day of our lives,
is remind ourselves and others of our complexity,
fragility, finitness, and iniquiness. And this course is
a difficult job...