Behavioral contagion is suggested to promote group
coordination that may facilitate activity transitions,
increased vigilance, and state matching. Apart from
contagious yawning, however, very little attention has
been given to this phenomenon, and studies on contagious
yawning in primates have so far only focused on Old World
monkeys and apes.
Here the authors studied behavioral contagion in
common marmosets, a species for which group coordination
and vigilance are paramount. In particular, they
investigated the contagiousness of yawning,
stretching, scratching, tongue protrusion, gnawing, and
scent-marking. Theycoded these behaviors from 14 adult
marmosets, from two different social groups. During
testing sessions, animals were separated into groups of
four individuals for 20-mn observation periods, across
three distinct diurnal time points (morning, midday, and
afternoon) to test for circadian patterns.
They observed almost no yawning (0.12 yawns/h) and
very little stretching behavior. For all other behaviors,
which were more common, they found several temporal and
inter-individual differences (i.e., sex, age, dominance
status) predictive of these responses. Moreover, they
found that gnawing and scent-marking, which almost always
co-occurred as a fixed-action pattern, were highly
temporally clustered within observation sessions.
They discuss the relative absence of yawning in
marmosets as well as the possible function of contagious
scent-marking, and provide suggestions for future
research into the proximate and ultimate functions of
these behaviors in marmosets.
Pas de contagion
du bâillement chez les ouistitis
Il est proposé de voir en la contagion
comportementale une finalité de coordination des
groupes sociaux afin de faciliter des transitions
d'états comme la coordination de la vigilance. La
réplication du bâillement chez les singes
est un phénomène peu étudié.
Les études qui s'y consacrent se sont,
jusqu'à présent, concentrées sur les
singes de l'Ancien Monde.
Ici, les auteurs étudient la contagion
comportementale chez les ouistitis communs, une
espèce pour laquelle la coordination du groupe et
la vigilance sont primordiaux. En particulier, ils
étudient la contagiosité du
bâillement, de l'étirement, du grattage,
de la protrusion de la langue, du rongement et du
marquage territorial olfactif.
Ils étudient ces comportements chez 14
ouistitis adultes, appartenant à deux groupes
sociaux différents. Pendant les séances
d'observation, les animaux sont séparés en
groupes de quatre individus pendant des périodes
d'observation de 20 mn, à trois moments diurnes
distincts (matin, midi et après-midi) pour
préciser l'existence d'un éventuel rythme
circadien. Ils n'ont observé presque aucun
bâillement (0,12 bâillements / h) et
très peu de comportements d'étirement.
Pour tous les autres comportements, qui
étaient plus fréquents, ils ont
trouvé plusieurs différences temporelles et
inter-individuelles (à savoir : le sexe,
l'âge, le statut de dominance) prédictive de
ces réponses. De plus, ils constatent que ronger
et marquer son territoire, presque toujours co-produits
sont typiquement des activités
stéréotypées
répétitives temporellement regroupés
pendant les séances d'observation. Ils discutent
de l'absence relative de bâillements chez les
ouistitis ainsi que de la fonction possible de la
contagion du marquage olfactif du territoire. Ils donnent
des pistes de recherches futures.
Excessive yawning was described in some neurological
conditions as part of periictal or ictal manifestations
of epilepsy, most commonly temporal lobe.
The authors present the first case of controllable
yawning as a primary seizure semiology with dominant
frontal lobe involvement in a 20-year-old man. He added
that he could restrain his urge to yawn.
Video electroencephalography recorded 8 yawning
episodes accompanied with right arm movement correlating
with rhythmic diffuse theta range activity with left
hemispheric predominance. Magnetoencephalography
coherence source imaging was consistent with persistent
neuronal networks with areas of high coherence reliably
present over the left lateral orbitofrontal region.
Epileptogenic areas may have widespread networks
involving the dominant frontal lobe in unique
symptomatogenic areas.
Un
bâillement comme manifestation d'une crise
d'épilepsie
Des bâillements répétés
nombreux ont été décrits dans
certaines pathologies neurologiques, notamment dans le
cadre des manifestations péri-ictales ou ictales
d'épilepsie, le plus souvent temporale.
Les auteurs présentent le premier cas de
bâillements comme symptôme primaire de crises
épileptiques dont l'origine est localisée
au lobe frontal du côté dominant, chez un
homme de 20 ans. Celui-ci déclare pouvoir
empêcher l'apparition de ses bâillements et
donc ses crises.
L'électroencéphalogramme et la
vidéo ont pu enregistrer 8 épisodes de
bâillements accompagnés de mouvements de
bras droit en corrélation avec l'activité
thêta rythmique prédominante dans
l'hémisphère gauche.
La magnétoencéphalographie et
l'imagerie étaient compatibles avec une activation
des réseaux neuronaux de la région
latérale gauche orbitofrontale.
Les territoires épileptogènes peuvent
avoir des réseaux diffus impliquant le lobe
frontal dominant alors que la symptomatologie est
localisée.
Jacques Etienne Belhomme (1800-1880) was a 19th
century alienist-physician, now mostly forgotten. Trained
by Jean-Etienne Esquirol and an adept of phrenology, he
was a pioneer in educating children with mental
deficiencies and helped establish the field of
pedopsychiatry. He played an active role in the clinical
and anatomical-pathological isolation of general
paralysis, tirelessly searching for a material substrate
in the cerebral cortex for the mental alienation. This
led him to propose a frontal localisation for language,
although he did not explicitly determine its
lateralisation.
This biography recounts his personal and family
history, far from ordinary, in the asylum founded by his
father before the Revolution, where Philippe Pinel
developed his nosology, which would become the foundation
of contemporary psychiatry.
Jacques Etienne Belhomme (1800-1880) est un
médecin aliéniste méconnu du XIXe
siècle. Formé par Jean-Etienne Esquirol et
adepte de la phrénologie, il est le pionnier de
l'éducation des déficients mentaux et
l'initiateur de la pédo-psychiatrie. Il a
activement participé à l'isolement clinique
et anatomo-pathologique de la paralysie
générale, cherchant sans cesse un substrat
matériel à l'aliénation mentale au
niveau du cortex cérébral. Cette
démarche lui a permis de proposer une localisation
frontale au langage mais sans déterminer
explicitement sa latéralisation.
Cette présente biographie ressuscite son
histoire personnelle et familiale, peu banale, au sein de
« la maison de santé » fondée par
son père avant la Révolution, et où
Philippe Pinel a élaboré sa nosologie,
fondement de la psychiatrie contemporaine.