baillement.com
est libre d'accès, base documentaire pour
comprendre, chercher, travailler
(pour profiter
des images de cette lettre, il faut lire cette lettre en
étant connecté)
En août 2001 est parue la mise au point, la plus
précise à ce jour, de la
neurophysiologie du bâillement dans une
revue non distribuée à la
bibliothèque de la faculté de
médecine (BIUM) : Sleep Medicine ReviewsYawning G. Daquin, J. Micallef, O. BlinVolume 5,
Number 4, August 2001, p 299-312 Elle m'a
été aimablement communiquée par les
auteurs que je remercie.
D'autres publications mise en
ligne récemment à consulter sur le site
(textes intégraux)
:
RR Provine est professeur de
psychologie et neuroscience à
l'Université de Maryland
(Baltimore).
Sa bibliographie est riche de plus de 40
communications consacrées au
bâillement et au rire. Il vient de
publier un livre: "Laughter : a scientific
investigation" (Viking press oct 2000).
L'édition en Français paraitra
en mars 2002 chez Robert Laffont.
Les articles de RR Provine sont maintenant
lisibles sur le site avec un
index général (chapitre contagion du
bâillement) (textes
intégraux) :
le Professeur J Decety et son équipe de Lyon
travaillent sur les nouvelles technologies d'imagerie
fonctionnelle du cerveau. Il m'a aimablement transmis
ses travaux. Vous découvrirez les structures
cérébrales activées par
l'imitation.(chapitre contagion du bâillement)
La neurophysiologie sera peut-être à
réécrire après ces
découvertes qui, un jour prochain,
éclaireront aussi l'explication de la
contagion du bâillement. En effet si regarder
quelqu'un active non seulement les aires visuelles mais
aussi les aires motrices, mais sans déclencher un
mouvement (inhibition ?), le bâillement contagieux
est-elle une activité motrice perçue,
imitée, non inhibée ?
Androclès et le
lion deJean-Léon Gérôme 1900
Cas cliniques
G... Nathalie née en 1973 présente une
retard intellectuel qui ne lui a pas permis d'apprendre
à lire ou écrire. Elle consulte parce
qu'elle doit se marier mais est importunée depuis
deux ans, date du décès de sa mère,
par un bruxisme nocturne et des salves de 30 à 40
bâillements, répétées 10
à 12 fois par jour. L'examen clinique neurologique
et endocrinien est normal. Un essai de traitement par
halopéridol 1 mg*3 est institué. Les
bâillements disparaissent mais le bruxisme,
réduit n'est pas totalement arrêté.
Cette association de bruxisme et de bâillements
n'est pas actuellement répertoriée..( il
est connu que l'halopéridol peut aggraver le
bruxisme)
La
question :
Quelle est la nécessité qui, à
travers la phylogénèse, a imposé la
perte de la neurogénèse, la
thermogénèse et l'apparition d'un
troisième état du cerveau, le sommeil
paradoxal, en gardant des fonctions plus primitives comme
le bâillement ?
De
la neurophysiologie
encore
et toujours
Pour les curieux qui souhaitent appréhender la
complexité de l'exploration en neurophysiologie
expérimentale, une étude sur le rôle
d'un des noyaux de l'hypothalamus est disponible, en
chargement intégral sur le net au format PDF:
Stereotyped
Yawning reponses induced by electrical and chemical
stimulation of paraventricular nucleus of the rat, de
Sato-Suzuki, Ikuko, Ichiro Kita, Mitsugu Oguri, and
Hideho Arita du département de physiologie de
l'université de Tokyo, paru en 1998 dans J
Neurophysiology (80; 2765-2775)
To evaluate
physiological aspects of yawning, we monitored
polygraphic measures as follows; a coordinated motor
pattern of yawning was assessed by monitoring
breathing [intercostal electromyogram (EMG)],
mouth opening (digastric EMG), and stretching of the
trunk (back EMG). We also recorded blood pressure
(BP), heart rate, and the electrocorticogram (ECoG) to
evaluate autonomic function and arousal responses
during yawning. A stereotyped yawning response was
reproducibly evoked by electrical stimulation or
microinjection of L-glutamate or NOC-7, a nitric oxide
(NO)-releasing compound, into the PVN. The stereotyped
yawning response consisted of two sequential events,
an initial response represented a depressor response
and an arousal shift in the ECoG to lower voltage and
faster rhythms. These initial changes were followed by
a yawning behavior characterized by a single large
inspiration with mouth opening and stretching of the
trunk. A similar sequence of events occurred during
spontaneous yawning; a fall in BP and ECoG arousal
preceded a yawning behavior. An increase in the
frequency of spontaneous yawns was also observed after
microinjection of L-glutamate or NOC-7 into the PVN.
Intravenous administration of
NG-monomethyl-L-arginine, an inhibitor of nitric oxide
synthase (NOS), prevented the stereotyped yawning
response evoked by chemical stimulation of the PVN.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 28,9%.. 5-10 =
25,4%.. 10-15 = 13,6%.. 15-20 = 8,8%.. >20 =
23,2%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
78,9% = non, tant
mieux
24,6% = oui et je ne sais pas pouquoi
8,3% = oui et je prends
des antidépresseurs
2,6% = oui et je prends
des anti-épileptiques
5,7% = oui et je prends d'autres médicaments
3,5% = oui et j 'ai des troubles neurologiques
2,2% = oui et j 'ai des troubles hormonaux
4,8% = oui et j 'ai des tics moteurs
2,6% = oui et j 'ai des tocs
déclenchez-vous facilement
le bâillement d'autrui ? 68,9%
êtes-vous sensible au
bâillement d'autrui ? 74,6%
Georges Edouard Gilles de la Tourette :
« L'idée de simulation n'est que trop
souvent fondée sur l'ignorance du
médecin »