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mercredi 1er octobre 2014
la lettre d'information du site baillement.com N°132
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Yawn contagion in humans and bonobos: emotional affinity matters more than species
Palagi E, Norscia I, Demuru E
PeerJ 2:e519
 
Natural History Museum, University of Pisa
Italy
 
Institute of Cognitive Sciences and Technologies, Unit of Cognitive Primatology & Primate Center, CNR, Rome, Italy
 
Bioscience Department, University of Parma, Parma, Italy


A cross-species study suggests the strong similarity between human and bonobo contagion
 
In humans and apes, yawn contagion echoes emotional contagion, the basal layer of empathy. Hence, yawn contagion is a unique tool to compare empathy across species. If humans are the most empathic animal species, they should show the highest empathic response also at the level of emotional contagion.
 
The authors gathered data on yawn contagion in humans (Homo sapiens) and bonobos (Pan paniscus) by applying the same observational paradigm and identical operational definitions. They selected a naturalistic approach because experimental management practices can produce different psychological and behavioural biases in the two species, and differential attention to artificial stimuli.
 
Within species, yawn contagion was highest between strongly bonded subjects. Between species, sensitivity to others' yawns was higher in humans than in bonobos when involving kin and friends but was similar when considering weakly-bonded subjects. Thus, emotional contagion is not always highest in humans.
 
The cognitive components concur in empowering emotional affinity between individuals. Yet, when they are not in play, humans climb down from the empathic podium to return to the "understory", which our species shares with apes.
 
bonobo yawning
 
See the video
 
Une étude inter-espèces suggèrent que profonde similarité entre la contagion du bâillement chez l'homme et le bonobo
 
Chez les humains et les grands singes, "la contagion du bâillement" représente une forme de contagion émotionnelle, "le premier niveau basique de l'empathie". Par conséquent, "la contagion du bâillement" est un outil unique pour comparer l'empathie entre les espèces. Si les êtres humains appartiennent à l'espèce animale la plus empathique, ils devraient montrer une réponse au niveau le plus élaborée de l'empathie mais aussi au niveau de la contagion émotionnelle.
 
Les auteurs ont recueilli des données sur "la contagion du bâillement" chez des humains (Homo sapiens) et chez des bonobos (Pan paniscus) en appliquant le même protocole d'observation et des modalités opérationnelles identiques. Ils ont choisi une approche 'naturaliste' parce que les études en laboratoire peuvent produire différents biais psychologiques et comportementaux chez les deux espèces et des différences, par exemple par distraction, l'attention étant attirée ailleurs.
 
"La contagion du bâillement" était la plus prégnante entre les sujets ayant des liens les plus étroits. Entre les espèces, la sensibilité aux bâillements des autres était plus élevée chez les hommes que chez les bonobos lorsqu'elle impliquait parents et amis, mais était similaire entre individus sans liens. Ainsi, la contagion émotionnelle n'est pas toujours la plus perceptible chez l'homme.
 
Des composantes cognitives concourent à l'autonomisation de l'affinité émotionnelle entre les individus. Pourtant, quand elles ne sont pas en jeu, les humains descendent du podium empathique pour revenir "à l'étage inférieur", que notre espèce partage avec les grands singes.
 
 
-Demuru E, Palagi E. In Bonobos Yawn Contagion Is Higher among Kin and Friends. PLoS One. 2012; 7(11): e49613
-Leone A, Mignini M, Mancini G, Palagi E. Aggression does not increase friendly contacts among bystanders in geladas (Theropithecus gelada) Primates. 2010;51(4):299-305
-Leone A, Ferrari PF, Palagi E. Different yawns, different functions? Testing social hypotheses on spontaneous yawning in Theropithecus gelada. Scientific Reports 2014;4;4010
-Norscia I, Palagi E. Yawn Contagion and Empathy in Homo sapiens. PLoS ONE. 2011;6(12): e28472
-Palagi E, Leone A, Mancini G, Ferrari PF. Contagious yawning in gelada baboons as a possible expression of empathy. Proc Natl Acad Sci USA. 2009;106(46):19262-19267
 

Is yawning a tool for wakefulness or for sleep ?
Arbuck D
Open Journal of Psychiatry
2013;13(1):7p
Meridian Health Group, Indianapolis, USA
 
PDF

Why we yawn, a review by a psychiatrist
 
Numerous theories as to why we yawn have been advanced, but yawning appears to be a complex phenomenon that is difficult to study. The physiology of yawning with its sharp chest inhalation, along with its contagious nature, can be explained by an arousal theory, that is, yawning promotes vigilance and alertness within a group that overrides a drive to sleep. Other theories of yawning, such as brain thermoregulation, are not necessarily excluded by the arousal theory but may be the results of yawning rather than its cause.
 
yawning chest
 
Pourquoi bâillons-nous, une revue par un psychiatre
 
Pour répondre à la question "pourquoi on bâille ?", de nombreuses théories ont été proposées, mais le bâillement apparaît comme un phénomène complexe plus difficile à étudier qu'il ne semble.
 
La physiologie du bâillement avec cette poitrine qui se gonfle fortement à l'inhalation, avec son caractère contagieux, peut se concevoir par une théorie de la stimulation, c'est à dire que le bâillement augmente la vigilance et qu'au sein d'un groupe, le bâillement transmis empêche certains individus de s'endormir.
 
D'autres théories du bâillement, comme celle du rafraichissement du cerveau, ne sont pas nécessairement exclues par la théorie de la stimulation, mais peut-être semblent plus comme le résultat des bâillements que leur cause.

Turmeric active substance, curcumin,
enhanced apomorphine-induced yawning in rats
Tamaddonfard E.
Avicenna J Phytomed
2013;3(3):231-237
 
Department of Basic Sciences,
Faculty of Veterinary Medicine,
Urmia University, Iran
 


Popular South Asian spice turmeric and Yawning
 
Curcumin (pronounced "Kur kyoo min") is a diarylheptanoid. It is the principal curcuminoid of the popular South Asian spice turmeric, which is a member of the ginger family (Zingiberaceae). Turmeric's other two curcuminoids are desmethoxycurcumin and bis-desmethoxycurcumin. The curcuminoids are natural phenols that are responsible for the yellow color of turmeric.
 
Curcumin is a major constituent of turmeric and influences many functions of the brain. In the present study, the authors investigated the effect of curcumin on yawning induced by apomorphine in rats.
 
Curcumin administered orally for 10 consecutive days. Yawning was induced by subcutaneous (s.c.) injection of apomorphine (a dopamine receptor agonist) and the number of yawns was recorded for a period of 30 min.
 
Apomorphine (0.05 and 0.1 mg/kg) produced yawning. Haloperidol (a dopamine receptors antagonist) at a dose of 0.05 mg/kg partially and at a dose of 0.2 mg/kg completely inhibited apomorphine-induced yawning. Curcumin alone produced no yawning, whereas at doses of 30 and 60 mg/kg, it increased yawning induced by 0.1 mg/kg of apomorphine. Curcumin at the high doses (30 and 60 mg/kg) produced yawning when apomorphine (0.1 mg/kg) action was partially blocked with 0.5 mg/kg of haloperidol. In the presence of complete blockade of apomorphine (0.1 mg/kg) action with 0.2 mg/kg of haloperidol, curcumin did not produce yawning.
 
The results showed that curcumin at high doses increased apomorphine-induced yawning. In the presence of partial, but not complete blockade of apomorphine action, curcumin produced yawning. Curcumin produced a dopamine-like effect on yawning.
 
curcumin
 
Safran des Indes et bâillements
 
La curcumine ou diféruloylméthane est le pigment principal du curcuma (Curcuma longa), aussi appelé safran des Indes. C'est un pigment polyphénolique (curcumoïde) qui donne une couleur jaune.
 
La curcumine est le constituant actif principal du curcuma et influence l'activité cérébrale. Dans la présente étude, les auteurs ont étudié l'effet de la curcumine sur le bâillement induit par l'apomorphine chez le rat.
 
La curcumine a été administrée par voie orale pendant 10 jours consécutifs. Le bâillement a été induit par injection d'apomorphine (un agoniste du récepteur de la dopamine), par voie sous-cutanée (sc) et le nombre de bâillements été enregistrés pendant une période de 30 min.
 
L'apomorphine (0,05 et 0,1 mg / kg) déclenche des bâillements. L'halopéridol (un antagoniste des récepteurs de la dopamine), à une dose de 0,05 mg/kg inhibe partiellement et à une dose de 0,2 mg / kg inhibe complètement les bâillements induits par l'apomorphine. La curcumine seul ne produit aucun bâillement, alors que des doses de 30 et 60 mg/kg, a augmenté le nombre de bâillements induits par 0,1 mg/kg d'apomorphine. La curcumine à des doses élevées (30 et 60 mg/kg) a produit des bâillements alors que l'action de l'apomorphine (0,1 mg/kg) était partiellement bloquée avec 0,5 mg/kg d'halopéridol. En présence du blocage complet de l'effet de l'apomorphine (0,1 mg/kg) avec 0,2 mg/kg d'halopéridol, la curcumine n'a pas produit de bâillement.
 
Ces résultats montrent que la curcumine à des doses élevées augmente le nombre de bâillements induits par l'apomorphine. En présence d'une dose réduite, le blocage par de l'halopéridol n'est pas complet et la curcumine induit des bâillements. La curcumine a un effet dopamine-like pour délclencher des bâillements.

.et les femmes
XVIIIème Colloque des Invalides

Le Dix-huitième Colloque des Invalides aura lieu le vendredi 24 octobre 2014
au Centre culturel canadien, 5, rue de Constantine, 75007 Paris,
 
sur le thème: « … et les femmes »
 
Hystérie, coups de pistolet et chausse-trape, Gilles de la Tourette et les femmes
Walusinski O
 
Chaque étape de la vie de Georges Gilles de la Tourette est influencée, orientée par une femme. Il devient médecin grâce à une mère attentionnée, issue d'une grande famille médicale poitevine. Il est un théoricien de la suggestion criminelle, grâce à Blanche Wittmann. Il est un expert auprès de la justice, en donnant un avis contraire au précédent, grâce à Gabrielle Bompard. Il est lui-même victime de Rose Kamper à cause de ses recherches, théories, et prises de positions, gardien intransigeant des travaux de ses maîtres Charcot et Brouardel. Il utilise les récits de sa compatriote, Jeanne des Anges, pour promouvoir ses passions pour l'histoire, l'art et la médecine auprès de ses maîtres. Il est choyée par une épouse attentive qui adoucit ses dernières années, atteint qu'il est d'une maladie transmise par une autre femme et dont il niait farouchement l'origine syphilitique

Walusinski O. A Book Review
European Neurology
2014;72:142-143
 
pdf en français
 
Charcot, une vie avec l'image
Editions Philippe Rey, Paris 2013
240 pp.; EUR 39.00
ISBN 978&endash;2&endash;84876&endash;373&endash;6

Charcot, une vie avec l'image, un livre de Catherine Bouchara
 
Jean Martin Charcot (1825-1893) caricatured his 1874 house officer Antoine-Auguste Pierret (1845-1920). Based on the training Pierret received in anatomy and pathological anatomy by his former teachers, Marie-Philibert Sappey (1810-1896) and Louis Ranvier (1835-1922), he was placed by Charcot in the Salpêtrière laboratory that he shared with Alfred Vulpian (1826-1887).
 
In 1872, Pierret published his first work, "Note on sclerosis of the posterior columns in progressive locomotor ataxia" in Les Archives de Physiologie normale et pathologique, followed in 1873 by "Anatomical and pathological considerations on the posterior corticospinal tract". Probably as a result of these publications, Charcot's caricature showed Pierret with a long beard occupying the gray matter of the spinal cord, as if Pierret were watching the posterior columns !
 
 
 
Jean-Martin Charcot (1825-1893) caricature son interne de l'année 1874, Antoine-Auguste Pierret (1845-1920). Fort de la formation qu'il a déjà reçu en anatomie et anatomie pathologique par ses précédents maîtres, Marie-Philibert Sappey (1810-1896) et Louis Ranvier (1835-1922), Pierret est orienté par Charcot vers le laboratoire de La Salpêtrière qu'il partage avec Alfred Vulpian (1826-1887).
 
Pierret publie dès 1872, dans Les Archives de Physiologie normale et pathologique, son premier travail "Note sur la sclérose des cordons postérieurs dans l'ataxie locomotrice progressive" complété en 1873 par des "Considérations anatomiques et pathologiques sur le faisceau postérieur de la moelle épinière". Sans doute à la suite de ces publications, Charcot caricature l'imposante barbe d'un Pierret occupant la substance grise de la moelle, comme s'il regardait les cordons postérieurs !


weiss
Un Client Serieux by Marius Joseph Weiss - 1930

Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Nombre de questionnaires remplis : 6934
Combien de fois bâillez-vous par jour ? <5 = 23,3%.. 5-10 = 21,9%.. 10-15 = 15,2%.. 15-20 = 11%.. >20 = 28,7%
Ressentez-vous des baillements excessifs ?
51,3% = non, tant mieux
37,7% = oui et je ne sais pas pouquoi
9,1% = oui et je prends des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends des anti-épileptiques
6,3% = oui et je prends d'autres médicaments
2,3% = oui et j 'ai des troubles neurologiques
2,4% = oui et j 'ai des troubles hormonaux
1,3% = oui et j 'ai des tics moteurs
1,6% = oui et j 'ai des tocs
déclenchez-vous facilement le bâillement d'autrui ? 74,3%
êtes-vous sensible au bâillement d'autrui ? 68,1%
 
 
Etienne Geoffroy Saint-Hilaire
1772-1844
 
 
en 1807
Les Annales du Museum d'Histoire Naturelle
 
It is known that nature works constantly with the same materials. She is ingenious to vary only the forms.
 
As if, in fact, she were restrited to the same primitive ideas, one sees her tend always to cause the same elements to reappear, in the same number, in the same circumstances, and with the same connections.
 
 
On sait que la nature travaille constamment avec les mêmes matériaux: elle n'est ingénieuse qu'à en varier les formes.
 
Comme si, en effet, elle était soumise à de premières données, on la voit tendre toujours à faire reparaître les mêmes éléments, en même nombre, dans les mêmes circonstances, et avec les mêmes connexions.
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le Dr Walusinski
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