A higher yawning
frequency was associated with less increase in
sickness
Yawning has been proposed to serve both physiological
and social functions, the latter likely to have developed
later in its evolution. A central hypothesis is that
yawning cools the brain but whether yawning is a
thermoregulatory mechanism that is activated during
hyperthermia (i.e., thermoregulatory failure) or is
activated in any instance of brain temperature increase
(e.g., also during fever) is unclear and experimental
assessments of yawning during fever are lacking. In this
study, the authors determined the effect of
experimentally induced fever on yawning frequency.
They also explored alternative predictors of yawning
during sickness (sleepiness, autonomic nervous system
indexes and sickness symptoms). Twenty-two healthy human
subjects participated in a randomized,
placebo-controlled, cross-over study, where the subjects
received an injection of the bacterial endotoxin
lipopolysaccharide (LPS) at a dose of 2 ng/kg body weight
in one condition and placebo in the other. Yawning was
scored from video recordings from 30 minutes before to 4h
after the injection.
Body temperature was measured frequently, alongside
with heart rate, blood pressure, nausea and overall
sickness symptoms. Yawning frequency was found to
significantly increase over time during experimentally
induced sickness, but not in the placebo condition. In
particular, yawning frequency was increased during the
rising phase of body temperature induced by LPS
administration, although no significant correlation was
found between body temperature increase and yawning
frequency.
In addition, exploratory analyses showed that a
higher yawning frequency was associated with less
increase in sickness symptoms and nausea intensity. While
the current study adds to previous research showing
significant increase in yawning frequency during
hyperthermia, further studies are needed if they are to
properly characterize the brain cooling role of yawning
in humans. The investigation of other functions, such as
being a vasovagal inhibitory, may shed stronger light on
the functions of yawning.
Une
fréquence plus élevée des
bâillements est associée à une
augmentation moindre des symptômes de maladie
Le bâillement pourait avoir à la fois
les fonctions physiologiques et sociales, cette
dernière susceptible d'être apparue plus
tard au cours de l'évolution. Une hypothèse
propose que le bâillement réduirait la
température du cerveau, mais les études des
mécanismes du déclenchement de cette
activité thermorégulatrice pendant
l'hyperthermie (c.-à-d. l'échec de la
thermorégulation), ou ceux qui seraient
activés dans tous les cas d'augmentation de la
température du cerveau, font défaut.
Dans cette étude, les auteurs ont
déterminé l'effet d'une fièvre
expérimentalement induite sur la fréquence
des bâillements.
Ils ont également exploré d'autres
prédicteurs du bâillement pendant la maladie
(somnolence, index du système nerveux autonome,
nausées/vomissements). Vingt-deux sujets en bonne
santé ont participé à une
étude croisée randomisée,
contrôlée par placebo, où les sujets
ont reçu une injection de lipopolysaccharide (LPS)
d'endotoxine bactérienne à une dose de 2 ng
/ kg de poids corporel dans un cas et un placebo dans
l'autre.
Le bâillement a été
identifié à partir d'enregistrements
vidéo de 30 minutes avant et 4 heures après
l'injection. La température corporelle a
été mesurée fréquemment,
ainsi que la fréquence cardiaque, la tension
artérielle, la sensation nauséeuse et ses
symptômes généraux de maladie.
La fréquence des bâillements s'est
révélée augmenter significativement
avec le temps au cours de la pathologie
expérimentale, mais pas en condition de placebo.
En particulier, la fréquence des bâillements
a été augmentée pendant la phase
ascendante de la température corporelle induite
par l'administration de LPS, bien qu'aucune
corrélation significative n'ait été
trouvée entre l'augmentation de la
température corporelle et la fréquence des
bâillements.
De plus, les études ont montré qu'une
fréquence plus élevée des
bâillements était associée à
une augmentation moindre des symptômes de maladie
et de l'intensité des nausées. Bien que
l'étude actuelle complète les recherches
précédentes montrant une augmentation
significative de la fréquence du bâillement
au cours de l'hyperthermie, d'autres études seront
nécessaires afin de déterminer le
rôle de refroidissement du cerveau par le
bâillement chez l'homme. L'étude d'autres
fonctions, comme une inhibition vasovagale, pourrait
aider à comprendre les fonctions du
bâillement.
The biomedical hypothesis proposed here is that the
immediate trigger for a yawn is a restricted collapse of
a few alveoli in the lungs. The extent of this alveolar
collapse may be too small for it to be detected by
current X-ray technology, but this technology is
continually improving and may soon be good enough to test
the hypothesis.
In support of the hypothesis, it is shown that
yawning can be inhibited by deep breaths of air, nitrogen
or carbogen, thus showing that yawning is not triggered
by lack of oxygen or by excess carbon dioxide, leaving
alveolar collapse as the most likely possibility.
A more extensive form of alveolar collapse is termed
atelectasis and this involves a serious state of hypoxia
which, if deepened or prolonged, can be fatal. Therefore,
if the hypothesis is correct, yawning may prevent the
development of atelectasis and save lives.
This paper is not concerned with other indirect ways
in which yawning may be induced, nor with the mechanism
and neural circuitry of the yawn, nor with social aspects
of yawning, only with the immediate trigger. The author's
aim is to get better evidence for the hypothesis put
forward here and also to study the behavior of the
pulmonary alveoli in normal respiration.
Le
bâillement antagoniste du collapsus
lavéolaire
L'hypothèse biomédicale proposée
ici est que le déclenchement d'un bâillement
estdéclanché par un collapsus partiel de
quelques alvéoles pulmonaires. L'étendue de
ce collapsus alvéolaire peut être trop peu
important pour pouvoir être détecté
par la radiographie mais cette technologie
s'améliore continuellement et pourrait
bientôt être suffisamment performante pour
tester l'hypothèse.
À l'appui de cette hypothèse, il est
démontré que le bâillement peut
être inhibé par des inhalations profondes
d'air, d'azote ou de CO2, démontrant ainsi que le
bâillement n'est pas déclenché par un
manque d'oxygène ou d'excès de dioxyde de
carbone.
La forme plus importante de collapsus
alvéolaire s'appelle l'atélectasie. La
conséquence de l'atélectasie peut
être une hypoxie qui, si elle s'aggrave ou se
prolonge, peut être mortelle. Par
conséquent, si l'hypothèse est exacte, le
bâillement pourrait empêcher l'installation
de l'atélectasie et ainsi sauver des vies.
Cet article ne s'intéresse pas à
d'autres façons indirectes de provoquer un
bâillement, ni au mécanisme et aux circuits
neuronaux du bâillement, ni aux aspects sociaux du
bâillement, mais seulement au déclenchement
immédiat. Le but de l'auteur est d'obtenir de
meilleures preuves de l'hypothèse
présentée ici et aussi d'étudier le
comportement des alvéoles pulmonaires dans la
respiration normale.
Signal yawning might indicate the physiological capacity
of rats in male-male conflicts
Yawning behaviour has been associated with a variety
of physiological and social events and a number of
corresponding functions have been attributed to it.
Non-directed (self-directed behaviour) and directed
yawning (display behaviour) might nonetheless encompass
all expressions of yawning, although it is difficult to
differentiate one type from the other in a social
context.
Here the authors analysed more fully the data from a
study in which four combinations of sensory cues were
presented to pairs of either cage mate or stranger rats.
The aim of the re-analysis was to demonstrate that
non-directed and directed yawning might be identified by
their distinctive functions.
All pairs of rats used olfactory cues to recognise
each other as stranger or cage mate companions, but only
stranger rats used auditory cues to detect and respond to
each other's yawning. Increasing defecation rates (i.e.
an index of emotional reactivity) inhibited yawning in
cage mate rats such that yawning frequency reflected each
rat's physiological state.
These results suggest that non-directed yawning
functions as a cue in cage mate rats and directed yawning
as a signal in stranger rats. They hypothesize that cue
yawning might be a regulatory act that animals perform to
adjust muscle tone for a coordinated change of state.
Signal yawning might indicate the physiological capacity
of rats in male-male conflicts.
Le
bâillement affiché pourrait être un
signal indiquant la capacité physiologique des
rats à l'approche d'un risque de conflits entre
mâles
Le bâillement est associé à des
comportements de nature physique et sociale et un certain
nombre de fonctions correspondantes lui ont
été attribuées. Le bâillement
non-orienté (comportement homéostasique
personnel) et le bâillement dirigé
(comportement d'affichage vers autrui) englobent toutes
les expressions du bâillement, bien qu'il soit
souvent difficile de différencier un type de
l'autre dans un contexte social.
Dans cet article, les auteurs analysent plus
complètement les données d'une étude
dans laquelle quatre combinaisons d'indices sensoriels
ont été présentés à
des paires de rats en cage, ces paires étant
constitué soient de rats familiers entre eux
soient étrangers.
Le but de la nouvelle analyse est de démontrer
que les bâillements non orientés et ceux
dirigés peuvent être identifiés par
leurs fonctions distinctives. Toutes les paires de rats
utilisent des signaux olfactifs pour se reconnaître
mutuellement comme des compagnons ou des
étrangers. Seuls des rats 'étrangers'
utilisent des signaux auditifs pour détecter et
répondre au bâillement de l'autre.
Des vitesses de défécation croissantes
(c'est-à-dire un indice de
réactivité émotionnelle) inhibent le
bâillement chez les rats familiers, de sorte que la
fréquence des bâillements est un reflet de
l'état physiologique de chacun.
Ces résultats suggèrent que le
bâillement non-orienté sert de
réplique entre rats familiers et que le
bâillement dirigé est un
signal-avertissement pour les rats
'étrangers'. Les auteurs émettent
l'hypothèse que le bâillement
'réplique' pourrait être un acte que les
animaux effectuent pour ajuster leur tonus musculaire
lors d'un changement d'état afin de s'adapter de
façon synchrone.
Le bâillement affiché pourrait
être un signal indiquant la capacité
physiologique des rats à l'approche d'un risque de
conflits entre mâles.
De l'influence de la
menstruation sur le système
nerveux
Henri Tag
thèse soutenue le 4 décembre 1872
jury : Gubler, Regnauld, Isambert,
Guéniot
Pour qui veut connaître toutes les
itérations colporter depuis l'antiquité
corrélant l'utérus et les maladies
neuro-psychiatriques, Henri Taguet (1842-?) s'est ,
involontairement, commissionné de les inventorier
dans sa thèse soutenue le 4 décembre
1872.
Il est excessivement rare que le premier flux
menstruel ne s'accompagne pas de quelques troubles, soit
intellectuels, soit physiques. Ce sont principalement des
sensations de pesanteur et de chaleur dans les organes
génitaux ; des pandiculations, des
bâillements, parfois des syncopes ; des
élancements dans les seins, dans les lombes, les
aines et la partie supérieures des cuisses ; des
coliques et des rampes d'estomac. Tous ces
symptômes, variables dans leur intensité,
disparaissent avec les premières gouttes de
sang.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 23%.. 5-10 =
21,1%.. 10-15 = 15,4%.. 15-20 = 11,3%.. >20 =
29,2%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
49,2% = non, tant
mieux
39,1% = oui et je ne
sais pas pouquoi
9,7% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends
des anti-épileptiques
6,9% = oui et je prends
d'autres médicaments
2,4% = oui et j 'ai des
troubles neurologiques
2,4% = oui et j 'ai des
troubles hormonaux
1,3% = oui et j 'ai des
tics moteurs
1,6% = oui et j 'ai des
tocs
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 74,1%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 66,8%
Laurence Sterne
(1713-1768)
the Life and Opinions
of
Tristam Shandy
1759
"...our minds shine not
throught the body, but are wrapt up here in a dark
covering of uncrystallized flesh and blood; so that , if
we would come to the specific character of them, we must
go some other way to work..."