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- Pour qui veut connaître toutes les
itérations colporter depuis
l'antiquité corrélant
l'utérus et les maladies
neuro-psychiatriques, Henri Taguet (1842-?)
s'est , involontairement, commissionné de
les inventorier dans sa thèse soutenue le
4 décembre 1872.
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- Ainsi il écrit qu'Armand Trousseau
(1861-1867) rappelait : « n'est-ce pas
une chose bien digne de l'attention des
physiologistes et des praticiens, cet
antagonisme perpétuel entre le sang et
les nerfs ? ».
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- Le lire permet de comprendre tout le travail
déployé par Charcot et ses
élèves pour abattre ces
préjugés ancestraux et,
peut-être élucider l'ambivalence
que lui-même a entretenue sur l'influence
de l'ovaire dans l'hystérie. Adolphe
Gubler (1821-1879), a présidé
cette thèse.
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- Il existe entre le cerveau et les organes
génitaux une sympathie parfaitement
démontrée et appuyée par un
grand nombre d'exemples. Nous sommes
étonnés de la voir rejetée
par deux esprits profondément
observateurs, Georget et Voisin. «
L'organe nerveux, dit Cabanis, dont la
première apparition des règles est
accompagnée se renouvelle, en partie, aux
périodes mensuelles suivantes qui
ramènent cette commotion. A chacun de ses
époques, la sensibilité devient
plus délicate et plus vive. Pendant tout
le temps que dure la crise, les observateurs
attentifs ont souvent remarqué, dans la
physionomie des femmes, quelque chose
d'insolite, de plus animé ; dans leur
langage, quelque chose de bizarre et de
capricieux ». A son tour, Esquirol nous
apprend que la menstruation qui joue un si grand
rôle sur la santé de la femme ne
saurait être étrangère
à la production des troubles nerveux. Le
cerveau, dit-il plus loin, " n'est pas
toujours primitivement affecté ; les
maladies cérébrales ont souvent
leur point de départ dans les foyers de
sensibilité placés dans diverses
régions du corps, de même que les
désordres de la circulation ne
dépendent pas toujours des lésions
du cur, mais de celles de toute autre
portion du système sanguin".
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- Il est excessivement rare que le premier
flux menstruel ne s'accompagne pas de quelques
troubles, soit intellectuels, soit physiques. Ce
sont principalement des sensations de pesanteur
et de chaleur dans les organes génitaux ;
des pandiculations, des
bâillements, parfois des syncopes ;
des élancements dans les seins, dans les
lombes, les aines et la partie
supérieures des cuisses ; des coliques et
des rampes d'estomac. Tous ces symptômes,
variables dans leur intensité,
disparaissent avec les premières gouttes
de sang.
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