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Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
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Yawning: its cycle, its role
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Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
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Cliché du Dr Nicolas.Nimeskern
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 Three-dimensional ultrasonographic presentation of micrognathia (pdf)
Wesley Leea and all
J Ultrasound Med 2002; 21; 775-781
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mise à jour le
11 août 2005
Texte expliquant l'anatomie clinique
photos de foetus de 44 et 54 j
 Le développement embryonnaire de la face
Professeur G. Couly ..Stomatologie pédiatrique,
hôpital des Enfants-Malades149 rue de Sèvres, 75743 Paris Cedex 15
Le dysfonctionnement néonatal isolé du tronc cérébral
Schéma d'embryologie de l'encéphale
 
Bâillement foetal en 3D à 23 semaines
Bâillements du foetus: la naissance d'un comportement révélée par l'échographie
Le premier Holter pour les bâillements
Ces textes sont extraits de
La Revue du Praticien
n°1, T 41, 01/01/91
 
Les recherches les plus récentes concernant le développement embryologique de la face ont démontré que la majeure partie du massif facial, la partie antérieure du cou, ainsi que les viscères thoraciques supérieurs sont constitués de cellules provenant de la crête neurale. Or, ces cellules ont une origine à partir du feuillet neural tout comme l'ensemble du système nerveux central. La face et le cerveau ont ainsi une origine embryologique commune. Il existe entre eux une correspondance topographique stricte : les régions naso-frontales et maxillaires antérieures se développent en relation avec le cerveau antérieur ; les structures maxillo-mandibulaires et cervicales se développent en relation avec le tronc cérébral. La face est ainsi un marqueur qualitatif, quantitatif et topographique du développement du système nerveux central. Les malformations faciales ou neurocristopathies, suggèrent que soit alors recherchée une anomalie neurologique (cérébrale ou nerveuse associée) dans le segment correspondant au territoire facial concerné.
La fréquence élevée des malformations associées des régions cervico-faciales et viscérales (cardiaque, digestive, glandulaire cervicale) est expliquée par la participation des cellules de la crête neurale dans le développement de ces organes. Le syndrome de Pierre Robin est ainsi une neuroembryopathie dont l'origine est une anomalie du développement du tronc cérébral, expliquant les défaillances de la succion-déglutition, de la régulation centrale et périphérique de la ventilation, de la motricité cesophagienne et de la régulation cardiaque.
Le rhombencéphale est la troisème portion du tube neural et donne naissance à la plus grande partie du tronc cérébral. Il contient les noyaux des 8 dernières paires craniennes dont 6 participent à l'innervation motrice sensorielle et sensitive des régions faciale, buccale, pharyno-oesophagienne et cervicale. Il contient aussi les noyaux cardio-pneumo-entériques, les centres respiratoires et la substance réticulée bulbopontique qui contrôle le tonus et les rythmes veille-sommeil. Développement de la face et séquence de Pierre Robin Abadie V

arcs branchiaux

Développement de l'activité de succion-déglutition

Au début du troisième mois, c'est au niveau de la sphère orale que l'on constate les premières séquences motrices de l'embryon. Ce dernier devient alors un fœtus. Vers la onzième semaine le réflexe de l'ouverture buccale à la stimulation labiale apparaît. A la douzième semaine s'ébauche le réflexe de succion. A la treizième semaine la déglutition est objectivée.

Les structures mises en jeu par le bâillement sont les mêmes.

Succion et bâillement ont la même origine embryologique

comme le montre le schéma ci-contre. Ces faits démontrent l'importance du tronc cérébral dans le développement neuro-physiologique de l'activité oro-pharyngée (succion-déglutition) coordonnée avec les régulations respiratoire, cardiaque et digestive de même localisation neuro-anatomique

photos de foetus de 44 et 54 jours

Développement de l'appareil branchial (voir comparaison avec batraciens)
L'appareil branchial est une structure transitoire qui préside à l'organogenèse du plancher buccal et de la partie ventrale du cou. Vers le trentième jour, 5 arcs droits et gauches au-dessus de l'ébauche cardiaque sont individualisés. Un tableau fournit l'évolution morphologique de chacun des arcs (attention fichier de 196 k, chargement de 8 à 30 secondes). Des kystes, des fistules résiduelles peuvent se former à partir de cet ensemble embryologique et sont exposés dans le tableau.
Développement du pavillon de l'oreille
Le pavillon de l'oreille est formé par la confluence de cinq petits tubercules de mésenchyme provenant de la CN du niveau rhombencéphalique. Le pavillon a terminé sa formation vers trois mois et demi. Chaque pavillon d'oreille est un marqueur qualitatif et quantitatif du développement des premier et deuxième arcs branchiaux.
Développement des glandes salivaires
Les glandes sublinguales, sous-maxillaires et parotides se développent à partir d'invagination ectoblastique de la cavité stomodéale vers la septième semaine.
Organogenèse de la langue
Le massif lingual se développe dans le stomodaeum et dans les régions médianes et internes des quatre premiers arcs branchiaux. Sa couverture épithéliale est ectodermique et endodermique. Dans celle-ci se différencient au cours du deuxième mois des papilles qui comportent des récepteurs de la sensibilité générale et gustative. La musculature linguale provient des cinq premiers somites droits et gauches. A la fin de la quatrième semaine, la partie mobile de la langue, ou corps, est formée par trois reliefs à la face postérieure des premier et deuxième arcs (tuberculum impar et tubercules latéraux). La racine de la langue, ou base, est constituée par les copulas ou petits tubercules saillants. L'ensemble de ces bourgeons fusionne vers le quarantième jour. L'invagination de la glande thyrdide est visible à la jonction de la partie mobile et des copulas. La fin de l'organogenèse de la langue a lieu vers le cinquantième jour. Elle emplit le volume de la cavité buccale fermée en avant par le palais primaire. Puis les afférences sensorielles de la totalité de la sphère orale colonisent le tronc cérébral. Ce phénomène est conjointement associé au développement périphérique des efférences motrices par l'établissement des jonctions myo-neuronales dans la langue, les muscles masticateurs, le pharynx et le cou.
pierre robin
syndrome de Pierre Robin, en Echo 3D intra utérin, naissance et à 2 ans
Développement de l'activité de succion-déglutition
Au début du troisième mois, c'est au niveau de la sphère orale que l'on constate les premières séquences motrices de l'embryon. Ce dernier devient alors un fœtus. Vers la onzième semaine le réflexe de l'ouverture buccale à la stimulation labiale apparaît. A la douzième semaine s'ébauche le réflexe de succion. A la treizième semaine la déglutition est objectivée. Le développement myo-neuronal de la succion-déglutition est une étape vulnérable qui peut être irréversiblement perturbée par des agressions toxiques (en particulier l'alcool) ou médicamenteuses (neuroleptiques) ou physiques (hyperthermie).
Le syndrome de Pierre Robin est la défaillance de cette séquence motrice céphalique et orale par anomalie du développement neurologique du tronc cérébral. La langue n'intègre pas la cavité buccale anatomique et reste incluse dans la fosse nasale. Elle empêche ainsi la fermeture du palais secondaire. La succion et la déglutition ne se développent pas. Dans ce syndrome la fente velo-palatine est un exceptionnel marqueur de cette défaillance embryonnaire.
Ces faits démontrent l'importance du tronc cérébral dans le développement neuro-physiologique de l'activité oro-pharyngée (succion-déglutition) coordonnée avec les régulations respiratoire, cardiaque et digestive de même localisation neuro-anatomique. Durant la vie foetale, le fœtus rode et entraîne le couple succion-déglutition en suçant ses doigts ou ses orteils, en déglutissant le liquide amniotique dont les quantités vont croissant pour atteindre deux litres au moment du terme. La maturation des fonctions rénales est ainsi assurée. La succion-déglutition est un automatisme réflexe à centre bulbaire, déclenché par toutes les stimulations orales ; cette activité motrice est nécessaire dès la naissance afin d'alimenter le nourrisson. Elle est objectivée en échographie dès la quinzième semaine.Témoignages cliniques recueillis auprès de l'association Tremplin, parents d'enfants atteints d'un syndrome de Pierre Robin: le bâillement n'apparait qu'après 3 à 6 mois de vie, témoin du retard de maturation du tronc cérébral dans cette pathologie.
Génétique du développement du tronc cérébral (Abadie V, Champagnat J, Fortin G, Couly G Succion-déglutition-ventilation et gènes du développement du tronc cérébral Arch Pédiatr 1999, 6, 1043-1047)
La sussion déglutition est la toute première séquence motrice à se mettre en place chez le foetus humain à partir de la l0° semaine de gestation . Sa coordination neurophysiologique implique la mise en jeu successive et l'activité synchrone de muscles striés innervés par les cinq nerfs crâniens: trijumeau (V), facial (VII), glossopharyngien (IX), vague ou pneumogastrique (X) et grand hypoglosse (XII). Les noyaux de ces nerfs craniens et les structures interneuronales assurant leur coordination sont localisés dans le tronc cérébral et sont issus de territoires embryonnaires précis, primitivement déterminés dans le rhombencéphale en huit rhombomères dont le déterminisme positionnel est assuré par une cascade de gène, les gènes Hox étant les mieux connus. Ces gènes agissent en fournissant aux cellules neuronales qui les expriment une information de position le long de l'axe neural en délimitant des compartiments cellulaires, dont les frontières sont marquées par les changements d'expression de ces gènes. Les gènes Hox ne sont pas les seuls à s'exprimer dans cette situation puisque des gènes intervenant en amont ou en aval de ceux-ci ont été identifiés: Krox-20, Kreisler, Sax-1. Zpou-2, Msx-2, Msx-3 notamment. Cette région segmentée du système nerveux central est le lieu d'activités rythmiques neurophysiologiques très précoces chez l'embryon de vertébrés. Ces activités rythmiques enregistrables sur préparation in vitro de tronc cérébral isolé sont générées par les probables précurseurs des centres programmateurs (central pattern generators) des fonctions végétatives vitales telles que la ventilation et et la déglutition..
behavior
schema neural migration
schéma