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 The neuropharmacology of yawning Argiolas A, Melis MR

 

 

 

 

 

 

 

 

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mise à jour du
13 octobre 2002
Lexique
A quoi sert le sommeil ?
Organisation générale du système nerveux central
Extraits de: anatomie clinique du système nerveux central
M Prades, B Laurent
Edition Masson  
Le locus coeruleus et la réticulée du tronc cérébral
Les voies des neuromédiateurs
Schematic model of neurotransmitter circuits that are involved in the three states of vigilance
le schéma du cerveau tri-unitaire de Paul Mac Lean

www.baillement.com

On peut schématiquement réduire le fonctionnement du système nerveux central à une tâche d'intégration d'informations sensorielles et à l'élaboration d'une réponse motrice adaptée. Le système nerveux central commande une action sur l'environnement en réponse à des messages exogènes ou endogènes. Ses comportements sensori-moteurs peuvent être extrêmement élaborés et reposer sur des schémas appris, à partir d'une base abstraite rendue possible par le langage. On ne peut donc le réduire à une banque sensori-motrice élémentaire réflexe comme chez les animaux primitifs, chez l'Homme beaucoup d'activités sont purement intellectuelles, sollicitant l'imagerie mentale (conscience). Cela est rendu possible par la télencéphalisation du cortex cérébral avec une importance primordiale des zones frontale, temporale, pariétale postérieure, qui sont des aires associatives d'intégration, et non plus d'exécution motrice simple. Quatre degrés d'organisation du système nerveux central peuvent être définis : le niveau cellulaire, le niveau des réseaux et leur interaction, le niveau temporel.
 
Le niveau cellulaire
Les neurones sont des cellules excitables et excitatrices, dont le rôle est la transmission et l'intégration des messages. Il existe un grand polymorphisme cellulaire neuronal. La macroglie est composée des astrocytes et des oligodendrocytes, cellules de « soutien » des neurones. La microglie est d'origine mésoblastique et aurait une fonction macrophagique.
 
Les réseaux
Ce niveau se caractérise par une architecture horizontale ou noyau (thalamus, corps strié, noyaux des nerfs, crâniens... ) et une architecture verticale correspondant aux voies ou systèmes. On peut distinguer deux types de systèmes :
- le système ou la voie «spécifique» : un neurone conduit un message précis vers un autre neurone d'aval. De nombreuses voies sont considérées comme «spécifiques» : système auditif, visuel..., système de la sensibilité profonde (proprioceptive), système moteur cortico-spinal. Le qualificatif de «spécifique» est en rapport avec les propriétés fonctionnelles précises de ces systèmes;
- le système ou la voie « non spécifique » : un neurone conduit un message peu précis vers de nombreux autres neurones d'aval. Ces voies initialement caractérisaient l'organisation de la formation réticulaire du tronc cérébral, banc cellulaire situé en dehors des noyaux des nerfs crâniens. Actuellement, des critères neurochimiques et fonctionnels permettent de distinguer plusieurs organisations neuronales dans la formation réticulaire du tronc cérébral et du cerveau antérieur : système dopaminergique (origine : locus niger), système noradrénergique (origine : locus cœruleus), système sérotomnergique (origine : noyaux du raphé), système cholinergique (origine : noyaux de la base du cerveau antérieur).
 
L'organisation ou l'interaction des réseaux nucléaires ou des systèmes entre eux
 
Le niveau temporel
An cours du développement ontogénétique, en particulier fœtal et périnatal, l'apprentissage apparaît comme une modification fonctionnelle du cerveau en rapport avec les processus de mémorisation. Durant la phase de développement «épigénique», l'organisation fine des réseaux dépend des interactions avec l'environnement. On peut ainsi distinguer deux types de voies.
 
Les voies centripètes ou sensitives
Le premier neurone apporte des informations sensitives à la moelle et au tronc cérébral par les nerfs spinaux (tronc, membres), et par les nerfs crâniens (extrémité céphalique). lis ne croisent pas la ligne médiane, et se terminent dans la substance grise. Le deuxième neurone croise la ligne médiane constituant des faisceaux sensitifs dans la substance blanche et se terminent dans le thalamus, relais de toutes les sensibilités. Le troisième neurone rejoint le cortex cérébral pour les sensibilités conscientes. Pour les sensibilités inconscientes, il rejoint d'autres noyaux cérébraux sous-corticaux.
 
Les voies centrifuges ou de la motricité
 
La motricité volontaire
Elle a comme support les voies « pyramidales » provenant du cortex. Ce sont les voies cortico- nue lé aires de l'extrémité céphalique et cortico-spinales de la motricité des membres et du tronc. Le premier neurone croise la ligne médiane allant vers un noyau du tronc cérébral ou de la substance grise de la moelle. Le deuxième neurone gagne les muscles par les nerfs spinaux ou crâniens.
 
La motricité involontaire
Elle met en œuvre les voies dites « extrapyramidales ». Des mouvements automatiques accompagnent tout mouvement volontaire. De même le mouvement volontaire intervient sur une base de motricité permanente ou tonus. Une réponse motrice rapide ou réflexe peut également s'y associer. Enfin, l'ensemble de ces mouvements volontaires et involontaires sont coordonnés entre eux pour aboutir à une action harmonieuse et adaptée. Le cervelet est l'organe support de cette coordination du mouvement.
 
Synthèse
- toutes les voies motrices sont croisées. La motricité est un acte hautement complexe, volontaire et involontaire, coordonné par le cervelet;
- toutes les voies sensitives sont également croisées.
Le modèle du « cerveau tri-unitaire » de Paul Mac Lean est un schéma d'organisation fonctionnelle, où se superposent :
- un cerveau ancestral «reptilien» (tronc cérébral et noyaux gris centraux);
- un cerveau «paléo-mammalien» (système limbique) commun à tous les Mammifères, réalisant une interface câblée synaptique et humorale non synaptique avec le 3e;
- un cerveau «néo-mammalien» caractérisé par son développement cortical considérable chez les Primates et surtout l'Homme. Ces trois cerveaux fonctionnent comme un tout.
 
L'expression des émotions
Dans l'espèce humaine, il y a deux systèmes neuraux contrôlant les expressions faciales (Figure) Le système qui contrôle l'expression volontaire est pris en charge par l'hémisphère gauche (Gazzaniga et Smylie, 1990). Celui-ci transmet ses commandes au noyau du VII (nerf facial), qui innerve les muscles faciaux du côté droit. Simultanément, l'hémisphère gauche envoie, par l'intermédiaire du corps calleux, une commande à l'hémisphère droit. Ce dernier relaie le message vers le noyau gauche du nerf facial qui innerve la moitié gauche de la face. Il est donc possible, en conséquence, d'effectuer une expression faciale symétrique, comme un sourire ou un froncement de sourcils.
 
Les expressions faciales spontanées sont prises en charge par une voie différente. Tout d'abord, contrairement aux expressions volontaires, qui ne peuvent être déclenchées que par l'hémisphère gauche, les expressions spontanées peuvent être produites par l'un ou l'autre hémisphère. Quand l'un d'eux déclenche une réponse spontanée, les noyaux des nerfs crâniens reçoivent leurs commandes par des voies qui n'empruntent pas le cortex cérébral. Chaque hémisphère envoie des signaux directement vers le mésencéphale, qui les relaie vers les noyaux du VII dans le pont. On connaît bien, en neurologie clinique, la distinction entre ces deux façons de contrôler les muscles faciaux. Ainsi, un patient ayant une lésion du territoire de l'hémisphère droit impliqué dans l'expression volontaire est incapable de mobiliser la moitié gauche de son visage quand on lui demande de sourire. Cependant, le même patient contracte sans peine cette même moitié gauche du visage quand il sourit de façon spontanée, car les voies en cause ne sont pas affectées par la lésion de l'hémisphère droit. De même, dans la maladie de Parkinson, les voies responsables des expressions faciales spontanées ne fonctionnent pas, contrairement à celles de l'expression volontaire. Ces patients arrivent donc à perdre leur masque figé quand on leur demande de sourire.
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