La lettre d'information du site
 
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
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La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
http://www.baillement.com 
 
mystery of yawning

 

 

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mise à jour
1 décembre 2014
Rev Prat Méd Générale
1989;3:55
1997;11:389
Complications du bâillement
La luxation de machoire
J. Mercier Clinique de stomatologie et chirurgie maxillofaciale
CHU Hôtel-Dieu. Nantes
Télécharger une mise au point sur les désordres temporomandibulaires PDF

Chat-logomini

 
Bâillements et stomatologie
 
Modalités de réduction d'une luxation temporo-mandibulaire
 
Il ne sera pas question ici des luxations traumatiques. Par ordre de fréquence décroissante, les causes de luxation mandibulaire sont : le bâillement, le rire, les vomissements, les soins dentaires.
 
La luxation est antérieure, le condyle mandibulaire dépasse en avant le condyle temporal et s'élève dans la fosse temporale d'où il ne peut ressortir en raison de lat onicité des muscles masticateurs. Il s'agit le plus souvent d'une luxation bilatérale.
L'examen du visage du malade montre un aspect d'augmentation de la hauteur faciale inférieure, avec difficulté à obtenir le contact bilabial et l'impossibilité de serrer les dents, le patient étant bloqué en ouverture buccale. Les deux cavités glénoides sont vacantes et sensibles à la palpation. L'impotence fonctionnelle masticatoire est totale et peut entraîner des difficultés d'élocution, de déglutition et de continence salivaire.
 
Attitude pratique
Le diagnostic fait, il faut s'enquérir du caractère spontané, non traumatique, de la luxation, élément capital pour envisager la réduction immédiate sans examen radiographique préalable. La réduction sans radiographie préalable n'est possible qu'en dehors de tout contexte traumatique. La date de survenue ou l'ancienneté de la luxation, l'existence d'antécédents identiques et leur fréquence conditionnent les possibilités de réduction et sa stabilité. Une luxation passée inaperçue datant de plusieurs jours, voire semaines ou mois, impose la réduction sous anesthésie générale, et en cas d'échec un abord articulaire chirurgical. Le caractère récidivant à fréquence rapprochée, mensuelle ou hebdomadaire, témoigne d'une pathologie chronique à retentissement articulaire (malocclusion dentaire, hyperlaxité ligamentaire, myopathie ... ), justiciable d'une prise en charge spécifique après réduction. Dans certains cas le patient réussit parfois à la longue à réduire sa luxation lui-même.
 
La réduction de la luxation antérieure s'effectue selon la manoeuvre de Nelaton. Il s'agit d'un geste simple, fiable, sans risque, le plus souvent indolore mais demandant de la persévérance au praticien pour lutter contre la contracture musculaire réflexe. L'anesthésie locale est généralement inutile, une prémédication peut être proposée chez les sujets particulièrement anxieux.
 
Dans la mesure du possible, le sujet est mis en position assise, la tête et le dos appuyés contre un plan dur. Le praticien fait face au patient et saisit les branches horizontales de la mandibule, les pouces (protégés) s'appuyant sur les dents (ou les crêtes) mandibulaires postérieures, les autres doigts repliés prenant appui sous le bord inférieur de la mandibule de chaque côté.
 
L'ouverture buccale est alors légèrement exagérée, puis par une pression d'intensité croissante et, sans jamais la relâcher, la mandibule est abaissée progressivement de façon à glisser le condyle mandibulaire sous le condyle temporal. La perception d'un ressaut et l'obtention immédiate d'une fermeture buccodentaire normale témoigne de la réintégration du condyle mandibulaire dans la cavité glénoïde. Dans la forme bilatérale, ce mouvement peut être imprimé de façon asymétrique pour réduire chaque côté successivement. La manœuvre dont la durée oscille entre 30 secondes et 1 minute, peut être répétée 3 ou 4 fois en cas d'insuccès mais assez rapidement pour conserver le bénéfice de l'élongation musculaire, obtenue lors de la ou des premières tentatives, ensuite il est préférable de recourir à l'anesthésie générale. Aussitôt obtenue, la réduction doit être maintenue pendant quelques jours par un bandage limitant les possibilités d'ouverture buccale, associée à une alimentation molle.
 
A survey of temporomandibular joint dislocation: aetiology, demographics, risk factors and management in 96 Nigerian cases. Ugboko VI et al. Int J Oral Maxillofac Surg 2005;34:499-502
Mandibular reduction. Chan TC, Harrigan RA, Ufberg J, Vilke GM.
J Emerg Med. 2008;34(4):435-40.
Patients who dislocate their mandible often present to the Emergency Department for care. Dislocation can occur after a variety of activities that hyperextend the mandible or open the mouth widely, such as yawning, laughing, or taking a large bite. Anterior dislocation is the most common type, in which the condylar head of the mandible dislocates out of the glenoid fossa anterior to the articular eminence of the temporal bone. These dislocations are often complicated by muscle spasm and trismus, making reduction more difficult. The emergency physician can often reduce the anterior mandibular dislocation with or without procedural sedation or local anesthesia. A variety of methods are available for closed reduction, including the classic approach and various alternatives such as the recumbent, posterior, and ipsilateral approaches, as well as the wrist pivot method, alternative manual technique, and gag reflex induction. This article will review the pathophysiology and clinical presentation of acute mandibular dislocations, as well as discuss the various closed reduction methods available for the practitioner.

luxation machoiremanoeuvre de Nélaton
atm
 
Syndrome de Costen
En cas de plainte d'acouphènes, sans baisse de l'acuité auditive, avec parfois sensation d'oreille pleine, la variabilité de ceux-ci au cours du bâillement est le témognage d'une contracture du muscle du marteau témoin d'un syndrome algo-fonstionnel de l'appareil manducateur : Syndrome de Costen (Costen JB A syndrom of ear ans sinus symtoms dependent upon disturbed function of the temporomandibular joint. Annales ORL 1934; 43; 4-15).
 
Le bâillement peut être la gachette d'une névralgie du glossopaharyngien
Minagar A, Sheremata WA Glossopharyngeal neuralgia and MS Neurology 2000 Mar 28;54(6):
 
nelaton
Comprendre l'intégration neurologique des mouvements de la machoire et de la nuque
 
J Oral Rehabil 2002 Apr;29(4):374-80
Clinical TMD, pain-related disability and psychological status of TMD patients.
Yap AU, Chua EK, Hoe JK. Department of Restorative Dentistry, Faculty of Dentistry, National University of Singapore, Singapore, Department of Restorative Dentistry, National Dental Centre, Singapore, School of Computing, National University of Singapore, Singapore.
 
This study investigated the clinical temporomandibular disorders (TMD), pain-related disability and psychological status of TMD patients using a computerized on-line TMD diagnostic system (NUS TMD v1 small middle dot1). A total of 107 patients (32 male, 75 female) referred to the TMD clinics at the National Dental Centre and National University Hospital participated in this study. The mean age of the predominantly Chinese population (82 small middle dot2%) was 30 small middle dot8 years (range from 12 to 64 years). The history questionnaire and clinical examination were input directly into computers by patients and clinicians. A 'Summary of Findings' was then immediately generated by the program based on Axis I and II rules. The data was subsequently exported to SPSS for statistical analysis. About 20 small middle dot6% of the patients had myofascial pain but only 7 small middle dot5% experienced limited mandibular opening associated with myofascial pain. The majority of patients (> 80%) did not suffer from disc displacements (right and left joints). The frequency of arthralgia was also low (right joint 8 small middle dot4%; left joint 7 small middle dot5%) and only one patient had osteoarthosis of the TMJ. About 78 small middle dot5% of the patients had low disability with almost equal distribution between low and high intensity pain, 27 small middle dot1% of the patients were moderately depressed and 11 small middle dot2% had severe depression. No significant difference in limitations related mandibular functioning scores was observed between normal/depressed patients and between patients with the different graded chronic pain severity classification. The three most frequent jaw disabilities were: eating hard foods (77 small middle dot6%), yawning (75 small middle dot7%) and chewing (64 small middle dot5%). NUS TMD v1 small middle dot1 is an extremely useful tool in the diagnosis/research of clinical TMD.
atm
 

Kos. Liber amicorum (Milano)
1984; 1; 5; 34-35
nelaton
 
Julien Wyploz, historien de la médecine m'a adresssé les notes présentées ici qui enrichissent la lettre du site N° 31 du 1 septembre 2004:traitement dela luxation de la mâchoire par la manoeuvre dite de Nélatonet une image extraite des "Commentaires" d'Apollonius de  Kition sur le "Traité des articulations" d'Hippocrate. Il a vécu au 1er s. ap J.-C. à Chypre et  il existe un manuscrit tardif mais très bien illustré de son livre à La Bibliothèque Florentine à Florence.
 
Qu'il en soit vivement remercié !
 
Le fameux de signe de Nélaton est un plagiat; Nélaton fut le mandarin de la chirurgie de son temps  médecin de Napoléon III, du roi d'Espagne et de Garibaldi. Etant riche il lui fut beaucoup prêté.
Or dès le premier écrit de la médecine occidentale on peut lire la manoeuvre bien décrite. Il s'agit du traité "Des articulations" du Corpus hippocratique (Ve siècle av. J.-C.)
Voici ce qu'on peut y lire selon la traduction de Littré :
 
"Si la mâchoire se luxe rarement, toutefois elle éprouve, dans les bâillements, de fréquentes déviations, telles que celles que produisent beaucoup d'autres déplacements de muscles et de tendons. Voici les signes principaux qui manifestent la luxation : La mâchoire inférieure prédomine en avant ; elle est déviée vers le côté opposé à la luxation, l'apophyse coronoïde fait saillie à la mâchoire supérieure, et le blessé rapproche difficilement les mâchoires. Le mode de réduction qui convient dans ce cas est manifeste : Un aide maintiendra la tête la tête du blessé, un autre, embrassant avec les doigts la mâchoire inférieure en dedans et en dehors vers le menton, tandis que le patient ouvre la bouche autant qu'il peut sans se forcer, commencera par remuer la mâchoire inférieure pendant quelque temps, la portant avec la main en dedans et en dehors, et recommandant au blessé de la tenir relâchée, de la remuer simultanément, et de se prêter le plus possible à ces mouvements; puis soudainement, il la déplacera en faisant attention à trois positions à la fois : d'abord il faut la ramener de sa position vicieuse à sa position naturelle, secondement, il faut la repousser en arrière ; troisièmement, obéissant à ces deux mouvements, le blessé doit rapprocher les mâchoires et ne pas ouvrir la bouche : telle est la réduction et on ne réussira pas par d'autres positions. " 
 
Il ajoute : "Si la mâchoire est luxée des cotés, le traitement est le même."
Ce texte est repris par tous les auteurs de l'Antiquité jusqu'à Paul d'Egine (v. 625-690 )qui le cite in-extenso. Abulcassis  (mort en 1013) l'a largement copié en le traduisant en arabe. Son oeuvre a été; à son tour, traduite par Gérard de Crémone en latin et  cela donna le traité de chirurgie le plus répandu jusqu'au XIIIe siècle dans toute l'Europe occidentale. Il a fallu que Nélaton, qui lisait fort bien le grec, se démantibule la mâchoire en bâillant pour ne pas parler de ces illustres prédécesseurs.

Littré traduction des oeuvres d'Hippocrate - Baillière Ed - 1844
littre