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- Henri Piéron (1881-1964)
psychologue français, est l'un des
fondateurs de la psychologie scientifique en
France et a été titulaire de la
chaire de physiologie des sensations au
Collège de France de 1923 à
1951.
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- René Legendre (1880-1954)
Contribution à la connaissance de la
cellule nerveuse: la cellule nerveuse
d'Hélix pomatia. Thèse. Sc. nat.
Paris. 1909. N°1334. Paris. Masson 268
p.
-
- Nous avons déjà signalé
que l'injection dans le 4e ventricule de
sérum ou de liquide
céphalo-rachidien provenant de chiens
astreints à une veille prolongée,
produisait chez des chiens normaux le même
besoin intense de sommeil et les mêmes
altérations cérébrales que
chez les animaux soumis à la veille (CR S
Biol Paris 25 juin 1910 & 11 février
1911).
-
- Nous avons depuis lors refait trois
séries d'expériences qui ont
pleinement confirmé nos
précédents résultats.
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- A. Influence de la veille
prolongée
-
- - I. Robuste, 15 kilogrammes. Chienne
à poils ras, très
résistante, chez qui le besoin de sommeil
n'était pas encore absolument
impérieux après 293 heures de
veille. A l'examen histologique, il n'y a que de
rares cellules en chromatolyse dans la
région frontale. Régions cruciale
et occipitale normales.
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- II. Castor, 19 kilogrammes. Au bout de 269
heures de veille, besoin impérieux de
sommeil. Couches profondes de la région
frontale atteintes par plages (chromatolyse,
dédoublement nucléolaire,
excentricité du noyau et du
nucléole, neurophagie) ; région
cruciale normale; altérations occipitales
généralisées.
-
- Ill. Tunis, 25 kilogrammes. Au bout de 269
heures de veille, besoin extrêmement
impérieux de sommeil. Les grandes
pyramidales et les polymorphes de la
région frontale sont très
atteintes par plages. Les régions
cruciale et occipitale sont normales.
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- B. Injections de sérum
-
- I. Nigrito, 7 ,3 Kg. Après
enlèvement de 4 cc de liquide
céphalo-rachidien, injection de 4cc du
sérum de Robuste à 39
degrés. Besoin de sommeil et somnolence
assez nets. A l'examen histologique, aucune
altération constatée
-
- Il. Paillard, 5,5Kg. Remplacement de 3 cc de
liquide céphalorachidien par 3 cc de
sérum de Castor, à 38
degrés. Somnolence et sommeil franc.
Régions cruciale et occipitale normales;
dans la région frontale, quelques
polynucléaires dans les vaisseaux, des
îlots de cellules en chromatolyse avec
excentricité nucléolaire,
neurophagie.
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- Ill. Carthage. 10 ,8 Kg. Remplacement de 6
cc de liquide céphalorachidien par 6 cc
du sérum de Tunis à 39
degrés. Besoin de sommeil
extrêmement intense. Des
polynucléaires dans les vaieseaux.
Régions cruciale et occipitale normales.
Dans la région frontale, les couches
profondes sont très atteintes
(chromatolyse. vacuolisation,
excentricité du noyau et du
nucléole, neurophagie).
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- C. Injections de liquide
céphalo-rachidien
-
- I. Nègre 5,8 Kg. Remplacement de 4 cc
de liquide céphalo-rachidien par 4 cc du
liquide céphalo-rachidien de Robuste
à 39 degrés. Somnolence
légère. A l'examen histologique,
nulle altération cellulaire.
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- Il. Teigneuse, 9 kilogrammes. Remplacement
de 6 cc de liquide céphalo-rachidien par
6 cc du liquide céphalo-rachidien de
Tunis, à 39 degrés. Somnolence
très profonde. Région frontale
normale comme la région occipitale; c'est
la région cruciale qui est très
atteinte (polynucléaires, grandes
pyramidales surtout altérées, avec
chromatolyse, vacuolisation, excentricité
nucléaire et nucléolaire,
neurophagie).
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- D. Influence du chauffage
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- I. Maroc 6,5 Kg. Remplacement de 3,5 cc de
liquide céphalo-rachidien par 3,5 cc de
sérum de Robuste à 39
degrés après 40 minutes de
chauffage à 55 degrés. Somnolence
nette. Pas d'altérations cellulaires
à l'examen histologique.
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- Il. Vive, 6,8 Kg. Remplacement de 3,5 cc de
liquide céphalorachidien par 3,7 cc du
sérum de Castor à 38
degrés, après 10 minutes de
chauffage à 55 degrés. Somnolence;
altérations cellulaires de la
région frontale (vacuolisation,
chromatolyse, neurophagie rare); quelques
cellules atteintes dans la région
cruciale; région occipitale normale.
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- Ill. Tripoli 8,5 Kg. Remplacement de 6 cc de
liquide céphalorachidien par 6 cc de
liquide céphalo-rachidien de Tunis
à 39 degrés, après dix
minutes de chauffage à 65 degrés.
Le chien reste normal.
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- E. Influence de
l'ultrafiltration
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- I Lili, 5 kg. Après enlèvement
de I cc de liquide céphalo-rachidien,
injection de 3 cc de sérum de Tunis
à 39 degrés après
ultrafiltration par le procédé de
Malfitano. La chienne reste très
éveillée et très excitable;
aucune somnolence.
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- Disparition des effets
hypnotoxiques
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- Toute grise, 8 kg. Remplacement de 4cc. de
liquide céphalo-rachidien par 4 cc du
sérum de Castor, à 38
degrés. Somnolence profonde.
Sacrifiée 21 heures après, alors
que son aspect est normal. De rares cellules en
chromatolyse dans la région cruciale:
régions frontale et occipitale
normales.
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- Il. Missy, 13 kg. Après
enlèvement de 6,5 cc de liquide
céphalorachidien, injection de 7 cc du
sérum de Castor. Somnolence et sommeil
franc. Se remet quelques heures et survit
normale.
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- Nous donnerons prochainement les
résultats d'autres expériences
effectuées à partir des trois
chiens soumis à une veille
prolongée.
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- Nous avons retrouvé chez eux les
altérations cellulaires de la
région frontale, corrélatives du
besoin impérieux de sommeil, mais faibles
chez Robuste, dont le besoin de sommeil
était beaucoup moindre.
-
- Les animaux qui ont reçu des
injections de sérum ou de liquide
céphalo-rachidien de ces chiens
insomniques ont présenté des
phénomènes de somnolence faible,
sans altérations cellulaires (Robuste),
ou très inlenses, avec altérations
frontales (sérums de Castor et de Tunis).
Avec le liquide céphalo-rachidien de
Tunis, les altérations se rencontrent
dans la région cruciale, fait
exceptionnel, la prédominance
étant toujours frontale.
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- Le chauffage à 55 degrés du
sérum se montre sans effet, tandis que le
chauffage à 65 degrés fait
disparaître les propriétés
hypnotoxiques dans le liquide
céphalo-rachidien comme dans le
sérum.
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- Après ultrafiltration, comme
après dialyse, on ne retrouve pas la
propriété hypnotoxique.
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- Enfin, de même que l'animal soumis
à une veille prolongée redevient
normal lorsqu'on le laisse dormir, et ne
présente plus alors d'altérations
des cellules cérébrales, de
même, un chien à qui est
injecté un liquide hypnotoxique se remet
en quelques heures, et, sacrifié
après son retour à l'état
normal, ne présente plus
d'altérations cellulaires notables.
-
-
- Travail des laboratoires de physiologie du
Muséum et de la Sorbonne et de
psychologie expérimentale des
Hautes-Éludes.
-
- -Legendre R,
Piéron H. De
la propriété hypnotoxique des
humeurs développée au cours d'une
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