Yawn contagion, possibly a form of emotional
contagion, occurs when a subject yawns in response to
others' yawns. Yawn contagion has been reported in
humans, chimpanzees, bonobos, geladas, wolves, and dogs.
In these species, individuals form strong, long-term
relationships and yawn contagion is highest between
closely bonded individuals.
This study focuses on the possible expression of yawn
contagion in western lowland gorillas (Gorilla gorilla
gorilla). Gorillas share with geladas a similar basic
social structure (one dominant male and several adult
females with offspring) and differ from bonobos and
chimpanzees, which live in multimale-multifemale
societies. Gorillas stand out because they are spatially
aggregated but show especially low levels of social
affiliation. If the expression of yawn contagion is
linked to the investment of animals in establishing
long-term social relationships, the phenomenon should not
be detected in gorillas (social relationship
hypothesis).
For the first time,the authors applied to the same
subjects the naturalistic approach typically used in
ethology (all occurrences behavioral sampling) and the
experimental approach typically used in psychology
(response to video stimuli). During the video
demonstration (avatar yawn/control; unfamiliar gorilla
yawn/control), they checked for the attentional state of
the subjects. Anxiety-related self-directed behaviors
were recorded in all conditions and settings.
They failed to detect yawn contagion in both
naturalistic and experimental settings, with yawning
being possibly associated with anxiety during video shows
(revealed by the increased frequency of self-directed
behaviors). In conclusion, yawn contagion may be a
socially modulated phenomenon that remains largely
unexpressed when individuals share weak social
affiliation.
La
réplication du bâillement : un
phénomène social "à
géométrie variable"
La contagion (réplication) du
bâillement, éventuelle forme de contagion
émotionnelle, se produit lorsqu'un sujet
bâille en réponse aux bâillements des
autres. La réplication du bâillement a
été rapportée chez l'homme, le
chimpanzé, le bonobo, le gelada, le loup et le
chien. Chez ces espèces, les individus nouent de
solides relations à long terme et la
réplication du bâillement est plus nette
entre les individus étroitement liés.
Cette étude porte sur l'expression possible de
la réplication du bâillement chez les
gorilles des plaines de l'ouest (Gorilla gorilla
gorilla). Les gorilles partagent avec les geladas une
structure sociale de base similaire (un mâle
dominant et plusieurs femelles adultes avec une
progéniture) et diffèrent des bonobos et
des chimpanzés, qui vivent dans des
sociétés multi-males /
multi-féminines. Les gorilles se distinguent par
leur agrégation spatiale mais montrent des niveaux
particulièrement faibles d'affiliation sociale. Si
l'expression de la réplication du bâillement
est liée à l'investissement des animaux
dans l'établissement de relations sociales
à long terme, le phénomène ne
devrait pas être détecté chez les
gorilles (hypothèse de relation sociale).
Pour la première fois, les auteurs ont
appliqué aux mêmes sujets l'approche
naturaliste typiquement utilisée en
éthologie (échantillonnage comportemental
toutes occurrences) et l'approche expérimentale
typiquement utilisée en psychologie
(réponse aux stimuli vidéo). Au cours de la
démonstration vidéo (avatar
bâillement / contrôle ; gorille inconnu
bâillement / contrôle), ils ont
vérifié l'état de l'attention des
sujets. Les comportements autodirigés liés
à l'anxiété ont été
enregistrés dans toutes les conditions et dans
tous les contextes. Ils n'ont pas réussi à
détecter la réplication du bâillement
dans des contextes à la fois naturalistes et
expérimentaux, le bâillement étant
peut-être associé à de
l'anxiété pendant les émissions
vidéo (révélée par la
fréquence accrue de comportements
autodirigés). En conclusion, la réplication
des bâillements peut être un
phénomène modulé par la
société qui reste largement
inexprimé lorsque les individus partagent une
faible affiliation sociale.
Usui S, Senju A, Kikuchi Y, Akechi H, Tojo Y, Osanai
H, Hasegawa T
Autism Research and Treatment.
2013 Article ID 971686
Children with ASD
exhibited less contagious yawning
Although deficits in cognitive empathy are well
established in individuals with autism spectrum disorder
(ASD), the literature on emotional empathy, or emotional
contagion, in individuals with ASD is sparse and
contradictory.
The authors tested susceptibility to contagious
yawning and laughter in children with ASD (n = 60) and
typically developing (TD) children (n = 60), ages 5-17
years, under various conditions, to elucidate factors
that may affect emotional contagion in these
populations.
Although TD children showed equal amounts of
emotional contagion across conditions, children with ASD
were highly influenced by the familiarity of the target
stimulus, as well as task instructions that encourage eye
gaze to target. More specifically, children with ASD
exhibited less contagious yawning and laughter than their
TD peers except when their attention was explicitly
directed to the eyes or (and even more so) when their
parents served as the stimulus targets.
The authors explore the implications of these
findings for theories about the mechanisms underlying
empathic deficits in ASD as well as the clinical
implications of having parents involved in
treatment.
Les enfants
autistes sont moins sensibles à la
réplication des bâillements
Bien que les déficits en empathie cognitive
soient bien établis chez les personnes atteintes
de troubles du spectre autistique (TSA), la
littérature sur l'empathie émotionnelle, ou
la contagion émotionnelle, chez les personnes
atteintes de TSA est modeste et contradictoire.
Les auteurs ont testé la sensibilité au
bâillement et au rire contagieux chez les enfants
atteints de TSA (n = 60) et les enfants normaux en
croissance (TD) (n = 60 ans) âgés de 5
à 17 ans, dans diverses conditions, afin
d'élucider les facteurs pouvant affecter la
contagion émotionnelle dans ces populations.
Bien que les enfants TD aient présenté
des niveaux égaux de contagion
émotionnelle, quelles que soient les conditions,
les enfants atteints de TSA étaient fortement
influencés par la familiarité du stimulus
cible, ainsi que par les instructions de tâches qui
désigne le regard à cibler.
Plus spécifiquement, les enfants atteints de
TSA manifestaient des bâillements et des rires
moins contagieux que leurs pairs TD, sauf quand leur
attention est explicitement dirigée vers les yeux
ou (et plus encore) lorsque leurs parents servaient de
cibles déclenchantes.
Les auteurs explorent les implications de ces
résultats dans l'établissement de
théories des mécanismes sous-jacents aux
déficits empathiques de TSA, ainsi que les
implications cliniques de la participation des parents au
traitement.
Parisian neurology
outside La Salpêtrière in the age of
Jean-Martin Charcot
Abstract
Adolphe Gubler (1821-1879) is a typical example of a
19th-century hospital physician in Paris. Head of a
medical unit at Hôpital Beaujon in 1855, he was
nominated to the Treatment and Pharmacognosia Chair in
1868. He trained many students who became his disciples
and remained very close to him. Gubler published
prolifically in all areas of medicine. His most
well-known work is clearly his contribution to the study
of vascular accidents affecting the brain stem, which
Auguste Millard worked on simultaneously; hence the
eponymous Millard-Gubler syndrome, an example of crossed
hemiplegia. Following a brief biography, we will present
Gubler's main publications in the area of neurology: on
migraine, neurological damage during acute rheumatic
fever, aphasia, and the autonomic nervous system. Much of
this work was carried out through student theses that
Gubler directed. The fame of his contemporary Jean-Martin
Charcot (1825-1893) eclipsed that of Gubler, even though
the latter was well known and respected among Parisian
professors. By tying together the diverse threads of his
work, we hope to renew interest in this 19th-century
neurologist.
La neurologie
parisienne à l'époque de Jean-Martin
Charcot, hors de La
Salpêtrière
Résumé
Adolphe Gubler (1821-1879) est l'exemple type des
médecins des hôpitaux au XIXe siècle,
à Paris. Chef d'un service de médecine
à l'hôpital Beaujon en 1855, il est
élu titulaire à la chaire de
thérapeutique et de matière médicale
en 1868, formant de nombreux disciples qui lui resteront
tous très attachés. Gubler a beaucoup
publié dans tous les domaines. Son travail,
demeuré le plus connu, est manifestement sa
contribution à l'étude clinique des
accidents vasculaires affectant le tronc
cérébral, simultanément à
celle d'Auguste Millard d'où l'éponyme
syndrome de Millard-Gubler, exemple
d'hémiplégie alterne. Après une
brève biographie, nous présentons ici ses
principales publications en lien avec la neurologie : la
migraine, les atteintes neurologiques au cours du
rhumatisme articulaire aigu, l'aphasie et le
système nerveux végétatif, notamment
au travers des thèses de ses élèves
qu'il préside. La notoriété de son
contemporain, Jean-Martin Charcot (1825-1893) a
éclipsé celle, pourtant notable de son
temps, de Gubler au sein des professeurs parisiens. En
assemblant, ici, les linéaments épars de
son uvre, nous souhaitons raviver son
souvenir.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 23,2%.. 5-10 =
20,8%.. 10-15 = 15,3%.. 15-20 = 11,3%.. >20 =
29,4%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
48,6% = non, tant
mieux
39,4% = oui et je ne
sais pas pouquoi
9,8% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends
des anti-épileptiques
7,2% = oui et je prends
d'autres médicaments
2,4% = oui et j 'ai des
troubles neurologiques
2,4% = oui et j 'ai des
troubles hormonaux
1,3% = oui et j 'ai des
tics moteurs
1,6% = oui et j 'ai des
toc3,9
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 73,9%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 66,4%
Annales
Médico-Psychologiques
1848-1;11:156
"C'est un fait bien
avéré aujourd'hui, que l'on peut juger
l'état de civilisation d'un pays, par la
manière dont les aliénés et les
idiots y sont traités"