Specific correlates of
yawning and stereotypic behaviours in
horses
Determinants of yawning are still uncertain. As
yawning seems to be triggered by stress and emotional
contexts, Carole Fureix et al. investigated specific
correlates of yawning and stereotypic behaviours in
horses.
- Study 1 investigated correlations in time between
yawning and stereotypic behaviour in stereotypic horses
from a same facility;
- Study 2, involving riding school horses,
investigated co-occurrence of yawning and stereotypic
behaviour at the individual level and in response to
environmental factors (feeding time).
1) stereotypic horses yawned more than the
non-stereotypic horses
2) yawning increased at the same time periods as
stereotypic behaviours did
3) yawning frequency was positively correlated with
stereotypic behaviour frequencies
Different hypotheses are discussed: direct / indirect
causal relationship, other factors susceptible to trigger
both yawning and stereotypies. This study, underlining
for the first time a co-occurrence of yawning and
stereotypic behaviour, opens a promising line of
investigation of this puzzling behaviour.
Une étude
des bâillements et des stéréotypies
comportementales chez le cheval
Les causes du bâillement sont encore
incertaines. Dans certains cas, le bâillement
semble induit par le stress ou être d'ordre
émotionnel. Carle Fureix et al. ont
investigué les corrélats du
bâillement et de stéréotypies chez le
cheval.
- Etude 1 : au sein d'un même haras furent
étudiés les corrélations entre les
horaires et rythmes des bâillements et d'autres
stéréotypies.
- Etude 2 : au sein d'une école de monte, la
co-occurence des bâillements et de comportements
stéréotypés furent
étudiés à l'échelon
individuel en fonction de facteurs environnementaux comme
l'heure des repas.
1) les chevaux sujets à des
stéréotypies bâillent plus que les
autres
2) la fréquence des bâillements augmente
aux mêmes moments que les autres
stéréotypies
3) il existe une corrélation entre les deux
fréquences
Différentes hypothèses sont
discutées: directs et indirects liens de
causalité, les autres facteurs de
susceptibilité sont passés en revue. Cetet
étude souligne pour la première fois le
lien entre bâillements et d'autres
stéréotypies ouvrant une voie prometteuse
vers d'autres recherches sur ce comportement
énigmatique.
Yawning did not
alter the T3 concentration of the thyroid venous
blood.
The possibility that the thyroid gland may be
compressed during yawning with the resultant liberation
of thyroid hormones is subsequently tested
exiperimentally in the baboon. The results obained give
no support to this hypothesis and it seems likely that
the function of yawning will remain a mystery for some
time.
The male baboon is probably the most inveterate
yawner in the animal kingdom. Captive male baboons may
yawn at a mean rate of some 10 to 12 times an hour, and
rates as high as 24 times an hour have been recorded.
Baboons appear as the best candidate to study Tyroid
hormonal blood concentration before, during and after
yawning.
La compression de
la glande thyroïde pendant le bâillement ne
modfie pas les concentrations plasmatiques en T3 chez le
babouin
Les auteurs ayant remarqué que les babouins
dont ils s'occupaient étaient de grands
bâilleeurs (10 à 12 bâillements
à l'heure), ils eurent l'idée de doser les
hormones thyroïdiennes circulantes durant les
différentes phases du bâillement. Ce travail
conclua à l'absence de modification des taux de T3
plasmatique lors des bâillements.
Restricting access to
high-fat chow decreased or eliminated quinpirole-induced
yawning
Quinpirole is a psychoactive drug and research
chemical which acts as a selective D2 and D3 receptor
agonist.
This study examined whether changes in body weight,
food type, or both body weight and food type contribute
to these effects. Rats had free or restricted access
(increasing, decreasing, or maintaining body weight) to
standard (5.7% fat) or high-fat (34.3%) chow.
In rats gaining weight with restricted or free access
to high-fat chow, both limbs of the quinpirole yawning
dose-response curve (0.0032-0.32 mg/kg) shifted leftward
compared with rats eating standard chow.
Restricting access to standard or high-fat chow
(maintaining or decreasing body weight) decreased or
eliminated quinpirole-induced yawning; within 1 week of
resuming free feeding, sensitivity to quinpirole was
restored, although the descending limb of the
dose-response curve was shifted leftward in rats eating
high-fat chow.
These are not likely pharmacokinetic differences
because quinpirole-induced hypothermia was not different
among groups. PG01037 and L-741,626 antagonized the
ascending and descending limbs of the quinpirole
dose-response curve in rats eating high-fat chow,
indicating D3 and D2 receptor mediation, respectively.
Rats eating high-fat chow also developed insulin
resistance.
These results show that amount and type of chow alter
sensitivity to a direct-acting dopamine-receptor agonist
with the impact of each factor depending on whether body
weight increases, decreases, or is maintained. These data
demonstrate that feeding conditions, perhaps related to
insulin and insulin sensitivity, profoundly impact the
actions of drugs acting on dopamine systems.
Schema from Canales & Iversen
Synapse 2000;36:297-306
La restiction de
l'apport en graisses réduit ou supprime les
bâillements induits par le
quinpirole
Le quinpirole est un agoniste des récepteurs
D2 et D3 à la dopamine.
La réduction des rations alimentaires et la
baisse de poids qui en résulte diminue ou supprime
les bâillements induits par les injections de
quinpirole montrant ainsi la sensilibité du
système dopminergique aux variations de l'apport
calorique.
Mogilnicka E, Klimek
V Drugs affecting dopamine neurons and yawning
behavior. Pharmacol Biochem Behav 1977;7:303-305
Brus R,
Szkilnik R, Kostrzewa RM Nitric oxide (NO) and
central dopamine (DA) D3 receptor reactivity to
quinpirole in rats Act Neurobiol Exp 1996;56:15-19
Kostrzewa RM, Brus R
Is dopamine-agonist induced yawning behavior a D3
mediated event? Life Sci 1991;48(26):129
Kostrzewa
RM, Brus R. Ontogenic homologous supersensitization
of quinpirole-induced yawning in rats. Pharmacol Biochem
Behav. 1991;39(2):517-519.
Marguerite Bottard
(1822-1906), l'infirmière laïque de
Jean-Martin Charcot
Alors que naît et prospère la peinture
impressioniste, André
Brouillet (1857-1914), élève de
Jean-Léon Gérôme (1824-1904), reste
un peintre très académique de paysages et
d'évènements historiques de la III°
République (Le Tsar, la Tsarine, et le
Président de la République assistant
à une séance de l'Académie
Française le 7 octobre 1896; Jules Ferry
approuvant les plans de la Nouvelle Sorbonne; Le vaccin
du croup à l'hôpital Trousseau par Emile
Roux en 1895).
Sa notoriété perdure en particulier
pour avoir présenté, au « Salon
des Indépendants » de 1887, sa toile
« Une
leçon clinique à la
Salpêtrière » (Signoret, 1983;
Telson, 1980). Jean Martin Charcot (1825-1893), titulaire
de la première chaire de neurologie
créée pour lui en 1882, est le personnage
central d'une de ses célèbres
« leçons du vendredi », examinant
la patiente hystérique, « Blanche »
Marie Wittmann, soutenue par Joseph
Babinski (1857-1932), devant un parterre
composé « de l'escadron volant des
élèves, des amis, des admirateurs; ceux-ci,
comme le montre le tableau de Brouillet, remplissent le
fond et les parties latérales de
l'estrade » (Pierre
Marie, 1925).
Hors la malade, cette toile ne montre que deux
visages féminins. En arrière plan, à
l'extrême droite, une jeune soignante, Mlle Ecary,
en partie dissimuler par une femme d'âge mûr,
tendant les bras comme pour secourir la patiente
défaillante. Elle, c'est Marguerite
Bottard (1822-1906), l'infirmière en chef ou
« surveillante » de Charcot.
J.M. Charcot
(18251893), sa vie son oeuvre
Georges Guillain
Masson 1955
pages 56-57
En terminant ce chapitre sur la vie de CHARCOT
à la Salpêtrière, je voudrais ajouter
qu'il eut, dans toute sa carrière, une
Surveillante du plus haut mérite, Mlle BOTTARD,
qui lui fut tout particulièrement attachée
et dévouée. Mlle BOTTARD, que j'ai
d'ailleurs personnellement connue, en 1919, durant mon
Internat à la Salpêtrière,
était entrée dans cet Hôpital en
1841, âgée de 16 ans; elle avait vu CHARCOT
externe, elle le retrouva, en 1862, Chef de service et
resta auprès de lui, comme Surveillante
générale de la Division PARISET,
jusqu'à sa mort. Femme d'élite, d'une
grande distinction, d'un dévouement absolu, ayant
toutes les qualités de l'intelligence et du coeur,
Mlle BOTTARD reçut le Prix Montyon et fut
Chevalier de la Légion d'Honneur.
Mlle BOTTARD eut une fois, dans des circonstances
spéciales, l'occasion de « gronder »
CHARCOT. Cette occasion est rappelée dans une
lettre charmante de Mme Jeanne CHARCOT adressée
à Georges CAIN, qui lui avait demandé
quelques souvenirs sur son illustre père : «
En 1890, le Professeur CHARCOT ayant un jour
demandé à son fils, alors son interne, ce
qui se passait dans les salles de garde modernes, le
lendemain les Internes de la Salpêtrière,
qui savaient qu'il aimait la jeunesse et la
gaieté, vinrent lui demander de dîner avec
eux. Le dîner, grâce à l'illustre
« patron », devint rapidement extrêmement
gai, et la soirée fut si brillante que le
Directeur de l'Hôpital, cependant proverbialement
débonnaire, crut devoir intervenir, et quel ne fut
pas son étonnement lorsqu'il fut reçu
à la porte de la salle de garde par le Professeur
CHARCOT lui-même, un verre de champagne à la
main. Il n'y eut pas de plainte adressée à
l'Assistance Publique, et cependant la sortie sous les
arbres séculaires de l'Hôpital Mazarin fut
accompagnée de chansons et de refrains de 1850 et
de 1890. Mais le lendemain matin, le Maître fut
grondé, car Mlle BOTTARD, répondant
à son amical salut, lui dit de sa voix douce, sa
jolie figure ridée illuminée d'un bon
sourire : « Les Internes ont fait tant de bruit hier
soir, que nous n'avons pas pu dormir.»
le registre du personnel aux archives de
l'AP-HP, année 1841, fiche de Marguerite
Bottard
Marguerite Bottard
(1822-1906), nurse under Jean-Martin Charcot, portrayed
by G. Gilles de la Tourette.
At a time when impressionist painting was emerging
and flourishing, André
Brouillet (1857-1914),, a student of Jean-Léon
Gérôme (1824-1904), remained a very academic
painter of countrysides and historical events during the
French Third Republic (the Czar, Czarina and French
President at a meeting of the Académie
Française on 7 October 1896; Jules Ferry approving
the drawings for the new Sorbonne University; Emile Roux
administering the croup vaccine at the Hôpital
Trousseau in 1895).
He has remained well known for a painting he
presented at the "Salon des Indépendants" in 1887,
entitled « Une
leçon clinique à la
Salpêtrière » (A clinical
lesson at La Salpêtrière). The central
figure is Jean Martin Charcot (1825-1893), who occupied
the first Chair of Neurology created for him in 1882.
Charcot is conducting one of his famous "Friday lessons".
We see him examining the hysterical patient "Blanche"
Marie Wittmann, who is being supported by Joseph
Babinski (1857-1932). The audience is composed of
Charcot "coterie of students, friends and admirers, who
filled the back and sides of the classroom" as Pierre
Marie reported (1853-1940) [3]. Except for
the patient, this painting only shows two female faces.
In the background, to the far right, stands a young
nurse, Mrs Ecary, but the older woman in front of her,
holding out her arms as if to support the fainting
patient, is Marguerite
Bottard (1822-1906), Charcot's chief nurse or
surveillante.