A mechanism
responsible for yawn contagion in rats: the
smell
Most vertebrates yawn in situations ranging from
relaxation to tension, but only humans and other primate
species that show mental state attribution skills have
been convincingly shown to display yawn contagion.
Whether complex forms of empathy are necessary for yawn
contagion to occur is still unclear. As empathy is a
phylogenetically continuous trait, simple forms of
empathy, such as emotional contagion, might be sufficient
for non-primate species to show contagious yawning.
In this study, the authors exposed pairs of male
rats, which were selected for high yawning, with each
other through a perforated wall and found that olfactory
cues stimulated yawning, whereas visual cues inhibited
it.
Unexpectedly, cage-mate rats failed to show yawn
contagion, although they did show correlated emotional
reactivity. In contrast, stranger rats showed auditory
contagious yawning and greater rates of smell-facilitated
auditory contagious yawning, although they did not show
correlated emotional reactivity. Strikingly, they did not
show contagious yawning to rats from a low-yawning
strain.
These findings indicate that contagious yawning may
be a widespread trait amongst vertebrates and that
mechanisms other than empathy may be involved. They
suggest that a communicatory function of yawning may be
the mechanism responsible for yawn contagion in rats, as
contagiousness was strain-specific and increased with
olfactory cues, which are involved in mutual
recognition.
Un
mécanisme responsable de la contagion du
bâillement chez le rat: l'odorat
La plupart des vertébrés bâillent
dans des situations allant de la relaxation à la
tension, mais seulement les humains et d'autres primates,
capables de décoder l'état mental d'autrui,
ont démontré de façon convaincante
la contagiosité de leurs bâillements. Il
n'est pas encore clair si seulement des formes
élaborées d'empathie sont
nécessaires pour la contagion du
bâillement.
Si l'empathie a une continuité
phylogénétique, des formes rudimentaires
d'empathie, comme la contagion émotionnelle,
pourraient être suffisantes, pour des
espèces autres que les primates, pour
bâiller contagieusement.
De façon inattendue, les rats familiers entre
eux, placés dans une même enceinte, n'ont
pas montré de bâillements transmis par
contagion, bien qu'ils aient manifesté une
réactivité émotionnelle. En
revanche, curieusement, les rats ont montré des
bâillements contagieux par stimuli auditifs, encore
plus fréquents quand un message olfactif pouvait
passé des uns aux autres sans qu'une
réactivité émotionnelle
particulière soit notée.
Il faut noter que les rats appartenant à une
souche bâillant rarement n'ont, eux, pas
montré de contagiosité de leurs
bâillements.
Ces résultats indiquent que le
bâillement contagieux peut être un trait
répandu parmi de nombreux vertébrés
et que des mécanismes autres que l'empathie
peuvent être impliqués. Cela suggère
que la fonction communicative du bâillement,
sous-tendue par des mécanismes de contagion,
spécifique à cette lignée de rats
grands bâilleurs, est renforcée par des
signaux olfactifs impliqués dans la reconnaissance
mutuelle.
-Moyaho A et al
Induced grooming transitions and open field behaviour
differ in high- and low-yawning sublines of
Sprague-Dawley rats Animal Behavior 1995;50:61-72
-Moyaho A,
Valencia J Grooming and yawning trace adjustment to
unfamiliar environments in laboratory Sprague-Dawley rats
J Comparative Psychology 2002;116;(3):263-269
-Moyaho A
et al. Genetic and littermate influences on yawning
in two selectively bred strains of rats Dev Psychobiol.
2009;51(3):243-248
Des bâillements
répétés à la fin de
l'évolution de la méningite tuberculeuse au
XIXè siècle
Né à St Christophe en Poitou, le 3
février 1789, Isidore Bricheteau, après des
études à Poitiers, commence à
étudier la botanique avant de partir 'faire sa
médecine' à Paris en 1809. Reçu
à l'internat en 1812, il est interne de Philippe
Pinel (1745-1826) à La Salpêtrière
qui le prend en affection. Il en devient le
secrétaire en 1816. Il participe dès lors
à la rédaction du Dictionnaire des Sciences
Médicales. C'est Bricheteau qui prononce
l'éloge funèbre de son maître
à la Société d'Emulation
(1828).
Il soutient sa thèse, présentée
ici, en 1814. Elle est consacrée à un
tableau neurologique grave, touchant principalement les
enfants, associant des vomissements, des
céphalées violentes, des troubles du
comportements puis l'installation progressive d'une
somnolence jusqu'au coma et la mort dans un état
de cachexie, en 2 à 6 semaines.
L'autopsie montre un oedème du cerveau et une
dilation ventriculaire, avec un liquide
céphalo-rachidien claire ou troubles des
concrétions sur les méninges. Il faudra
attendre la fin du XIXè siècle pour
affirmer le diagnostic de méningite
tuberculeuse.
Bricheteau présente dans sa thèse des
observations évocatrices d'hypertension
intra-crânienne, avec des accès de
bâillements répétés au cours
de l'évolution terminale de
méningo-encéphalite tuberculeuse.
Une plaquette
oubliée et pourtant pertinente datant de
1955
Lorsqu'on y songe, il est étonnant que le
monde scientifique ait voué si peu d'attention au
bâillement et que ce dernier n'ait suscité
aucune étude approfondie. Il s'agit pourtant d'un
phénomène extraordinairement
répandu, des plus manifestes, qui, journellement,
est constaté chez soi, observé chez les
autres et chez de nombreux animaux de notre entourage. Le
bâillement est fort intéressant, non
seulement par son aspect physiologique, mais
peut-être plus encore par ses répercussions
psychologiques. .....
Los Angeles
Herald
17 August
1906
Volume 33, Number 321
,
YAWN, It massages
throat
"Yawning is beneficial," said a throat specialist,
"and in certain troubles&emdash; sore throat, buzzing in
the ears and so on &emdash; I recommend artificial
yawning. This is more helpful in some cases than the best
gargle.
"You see, during the act of yawning there la a
considerable strengthening and exercising of the muscles
of the pharynx and soft palate. On these muscles the yawn
acts, in fact, as a massage.
"Furthermore, yawning contracts the throat tubea and
drives into the pharynx any waste matter that,
accumulating there, may have impeded the breathing.
Nothing clears the throat like a 1 good yawn."
Essai sur
l'Hydrocéphalite ou Hydropysie aigüe des
ventricules du cerveau.
Paris, Gabon. 1818.208
p.
Les Morgagni sont rares; une
vanité mal entendue porte la plupart des hommes
à ne publier que les succès, et
l'intérêt seul de la science n'est rien.,
s'il ne s'accorde pas avec celui de leur amour
propre.