Yawning often occurs during states of increased sleep
propensity. Depression is associated with sleep problems
and tiredness.
The aim of this paper is to review the present
knowledge about possible changes of yawning during an
episode of major depression (MD) and to report data on
yawning from an online depression forum comprising of 450
000 postings.
A literature search did not reveal any study about
yawning in people with MD when compared to controls.
However, there is evidence for an increased frequency of
yawning under the influence of antidepressants.
Analysis of the depression forum postings revealed 63
people writing about increased yawning in the context of
depression.
However, all but one of them were treated with
antidepressants; and yawning was not reported as a
symptom of depression, but in most cases (N=56) as
occurring as a result of treatment with
antidepressants.
These findings are in agreement with a tonic
hyperarousal in typical depression which is reduced by
all standard antidepressants. For clinicians, it would be
of interest to know whether yawning is reduced in
untreated depression and whether it predicts treatment
outcome.
See below strictly
opposite results in an earlier study
La
fréquence des bâillements est-elle
diminuée au cours de la dépression
?
Le bâillement se produit lors de la pression du
sommeil. La dépression est-elle associée
à des difficultés de sommeil et à
une sensation de fatigue.
Le but de cet article est d'examiner l'état
actuel des connaissances sur les changements possibles de
la fréquence des bâillements lors d'un
épisode de dépression majeure et d'apporter
des données sur le bâillement provenant d'un
forum de la dépression en ligne comprenant de 450
000 intervenants.
Une recherche de la littérature n'a
révélé aucune étude
comparative au sujet des bâillements chez les
personnes atteintes dépressives par rapport
à des témoins.
Cependant, il y a des preuves d'une augmentation de
la fréquence des bâillements sous
l'influence des antidépresseurs.
L'analyse des messages des forums "dépression"
a révélé 63 personnes qui
écrivaient pour évoquer une fréqunce
accrue de leurs bâillements depuis le début
de dépression.
Cependant, tous sauf un d'entre eux ont
été traités avec des
antidépresseurs. Le bâillement n'a pas
été signalé comme un symptôme
de la dépression, mais dans la plupart des cas (n
= 56) comme survenant à la suite d'un traitement
avec des antidépresseurs.
Ces résultats sont en accord avec le concept
d'un hyper éveil au cours de la dépression
qui est réduit par tous les antidépresseurs
standard.
Pour les cliniciens, il serait intéressant de
savoir si la fréquence des bâillements est
diminuée au cours de la dépression non
traitée et si ceci peut prédire le
résultat du traitement.
Regardez ci-dessous
des résultats strictement inverses dans une
étude plus ancienne
This study was proposed directly for
publication on the website.
2006
Depression and Yawning
: there
is a significant relationship between the frequency of
yawning and the level of depression according to
self-reports of the respondents.
Correlations were computed between yawning and
depression and found to be statistically significant.
This study is unique because it looks at the connection
between yawning frequency and levels of
depression. If yawning can be used as a diagnostic
tool to screen for depression more people might be
willing to seek help after taking a yawning
questionnaire.
One surprise, for the authors, in the results shows a
significant negative relationship between age and
yawning. It may be recall that the physiological
decrease of yawning in the elderly suggests an
associated decrease of dopaminergic activity. The link
between depression and yawning is probably not pertinent
by agedness after 65 years old. On the other hand,
clinicians may be aware of yawning as a side-effect of
antidepressant therapy.
Bâillements
et dépression :
il existe
une relation significative entre la fréquence des
bâillements et la
dépression
Samuel R. Gallezzo propose une étude de
corrélation entre la fréquence des
bâillements et la dépression auto
rapportée par 31 participants. Gallezzo a
utilisé un questionnaire de dépression
'ouvert' (Greco et Baenninger), c'est à dire
auto-rapporté.
Des corrélations ont été
calculées entre le bâillement et la
dépression et jugées statistiquement
significatives.
Cette étude est unique parce qu'il se penche
sur le lien entre la fréquence des
bâillements et des niveaux de dépression. Si
le bâillement peut être utilisé comme
un outil de diagnostic pour le dépistage de la
dépression, plus de malades pourraient être
disposés à demander de l'aide après
avoir rempli un auto-questionnaire.
Les auteurs ont constaté avec surprise une
relation négative significative entre l'âge
et le bâillement. C'est un rappel que la diminution
physiologique du bâillement chez les personnes
âgées suggère une diminution
associée de l'activité dopaminergique.
Le lien entre la dépression et le
bâillement n'est probablement pas pertinent
après 65 ans. D'autre part, les cliniciens doivent
être conscients de l'existence de bâillements
répétés comme effet secondaire du
traitement antidépresseur
A 63-year-old man presented with aphasia and right
arm paralysis, sparing the leg.
With yawning, his right arm consistently rose to his
chest. Paralysis resumed after yawning.
MRI confirmed an acute ischemic stroke in the left
middle cerebral artery distribution. This movement ceased
after 2 weeks following partial recovery of arm
strength.
This phenomenon, first described in the 1844, was
recently coined parakinesia
brachialis oscitans. It is speculated to be a release
event in which damaged cortical pathways no longer
inhibit phylogenetically older brainstem pathways
stimulated by yawning.
Parakinésie
brachiale oscitante
Un homme de 63 ans présente une aphasie et une
paralysie du bras droit, la jambe étant
épargnée.
Lors des bâillements, son bras droit
paralysé se dirige vers sa poitrine, la paralysie
réapparaissant après la fin du
bâillement.
L'IRM a confirmé un AVC ischémique aigu
dans le territoire de l'artère
cérébrale moyenne gauche. Ce mouvement
involontaire a cessé après deux semaines
d'évolution quand la récupération
partielle du mouvement volontaire du bras droit est
apparue.
Ce phénomène, décrit la
première fois en 1844, a été
récemment nommé 'parakinésie
brachiale oscitante'. Il a été
proposé de concevoir, comme physio-pathologie, la
libération d'un centre archaïque, au niveau
du tronc cérébral, couplant mouvement du
bras et respiration, par l'AVC.
Une nouvelle
expression
Cell
Yawning
The unexplained urge one gets to use or play with
their cell phone when watching another person utilizing
theirs.
While waiting for our lunch order, Sarah took out her
phone to check her texts. Cell yawning occurred and soon
we all had to follow suit.
De la contagion
comportementale
L'envie inexpliquée qui monte d'utiliser ou de
jouer avec son téléphone portable lorsque
vous regardez une autre personne qui utilise le sien.
Aussi impérieux qu'un bâillement
répliqué !
En attendant l'avis de passer à table, Sarah
prit son téléphone pour vérifier ses
courriels. Cell yawning se produisit et nous avons tous
emboîter le pas de rgarder le notre.
Philanthropy aimed at helping medical research has
been around for a long time. In the 19th century, cash
awards were distributed by the French Academy of Medicine
according to criteria determined by each generous donor.
It was thus that Mrs. Bernard de Civrieux endowed the
Academy each year with the task of supporting one or more
laureates whose work furthered understanding of ''nervous
diseases''. In 1903, Raymond Cestan (1872-1933) and
Claudien Philippe (1866-1903) were selected for their
dissertation on ''cerebral disturbances'' during multiple
sclerosis with clinical as well as
anatomical-pathological effects. Never published, this
innovative manuscript, taken from the library of Fulgence
Raymond (1844-1910), will be analysed here after a brief
biography of each author.
Raymond Cestan in 1902 (1872-1933)
Claudien Philippe in 1899 (1866-1903)
Histoire de la
neurologie
La philanthropie destinée à aider la
recherche médicale est ancienne. Au XIXe
siècle, des prix en numéraires
étaient distribués par l'Académie de
médecine, suivant des critères
déterminés par le généreux
donateur. C'est ainsi que madame Bernard de Civrieux
souhaitait que, chaque année, l'Académie
honore un ou des lauréats oeuvrant à
l'approfondissement des connaissances « des maladies
nerveuses ». En 1903, Raymond Cestan (1872-1933) et
Claudien Philippe (1866-1903) sont honorés pour un
mémoire consacré « aux troubles
cérébraux » survenant au cours de
l'évolution de la sclérose en plaques, tant
du point de vue clinique qu'anatomo- pathologique. Jamais
publié à ce jour, ce manuscrit novateur,
issu de la bibliothèque de Fulgence Raymond
(1844-1910), est analysé ici et
complété des biographies des auteurs.