What is the
implication of visual attention and social inhibition
during contagious yawning?
Various studies and researchers have proposed a link
between contagious yawning and empathy, yet the
conceptual basis for the proposed connection is not clear
and deserves critical evaluation.
Therefore, the authors systematically examined the
available empirical evidence addressing this association;
i.e., a critical review of studies on inter-individual
differences in contagion and self-reported values of
empathy, differences in contagion based on familiarity or
sex, and differences in contagion among individuals with
psychological disorders, as well as developmental
research, and brain imaging and neurophysiological
studies.
In doing so, they reveal a pattern of inconsistent
and inconclusive evidence regarding the connection
between contagious yawning and empathy. Furthermore, they
identify study limitations and confounding variables,
such as visual attention and social inhibition. Future
research examining links between contagious yawning and
empathy requires more rigorous investigation involving
objective measurements to explicitly test for this
connection.
Quelle est
l'implication de l'attention visuelle et de l'inhibition
sociale au cours de la réplication du
bâillement
Diverses études et chercheurs ont
proposé un lien entre le bâillement
contagieux et l'empathie, mais la base conceptuelle de
cette connexion n'est pas claire et mérite une
évaluation critique.
C'est pourquoi les auteurs ont passé
systématiquement en revue les preuves empiriques
disponibles concernant cette association. Ils ont pris en
compte les études sur les différences
interpersonnelles vis à vis de la contagion et les
perceptions autoévaluées d'empathie, les
différences de la contagion en fonction d'un lien
familial ou non, suivant le sexe et les
différences de contagion en fonction de troubles
psychologiques. Ils se sont aussi
intéressés au rôle du
développement dans la susceptibilité
à la contagion et à l'imagerie
cérébrale de celle-ci.
Ce travail conclut à une incohérence
des données actuelles qui ne permet pas d'apporter
de preuves concluantes concernant un lien entre le
bâillement contagieux et l'empathie. En outre,
ils identifient les limites des études et les
données, sources de confusion, telles que
l'attention visuelle et l'inhibition sociale. Les
recherches futures qui examinent les liens entre le
bâillement contagieux et l'empathie
requièrent des recherches plus rigoureuses
impliquant des mesures objectives pour tester
explicitement cette connexion.
Perceptual encoding of
yawning interacts with susceptibility to contagious
yawning.
Contagious yawning-the urge to yawn when thinking
about, listening to, or viewing yawning-is a
well-documented phenomenon in humans and animals.
The reduced yawn contagion observed in the autistic
population suggested that it might be empathy related;
however, it is unknown whether such a connection applies
to nonclinical populations.
The autors examined influences from both empathy
(i.e., autistic traits) and nonempathy factors (i.e.,
individuals' perceptual detection sensitivity to yawning,
happy, and angry faces) on 41 nonclinical adults. They
induced contagious yawning with a 5-minute video and 20
yawning photo stimuli. In addition, they measured
participants' autistic traits (with the autism-spectrum
quotient questionnaire), eye gaze patterns, and their
perceptual thresholds to detect yawning and emotion in
human face photos.
They found two factors associated with yawning
contagion: (a) those more sensitive to detect yawning,
but not other emotional expressions, displayed more
contagious yawning than those less sensitive to yawning
expressions, and (b) female participants exhibited
significantly more contagious yawning than male
participants.
They did not find an association between autistic
trait and contagious yawning. Their study offers a
working hypothesis for future studies, in that perceptual
encoding of yawning interacts with susceptibility to
contagious yawning.
L'encodage
perceptif du bâillement interagit avec la
susceptibilité à la contagion du
bâillement
Le bâillement contagieux - l'envie de
bâiller en pensant, en écoutant ou en
regardant un bâillement - est un
phénomène bien documenté chez les
humains et les animaux.
La contagion de bâillement apparaît
réduite dans la population autiste ce qui a
suggéré un lien avec l'empathie.
On ne sait cependant pas si un tel lien existe dans
la population normale.
Les auteurs ont examiné l'influence de
l'empathie (c.-à-d. les traits autistiques) et des
facteurs de non-empathie (c.-à-d. la
sensibilité de détection perceptive des
individus bâillant, ou d'une figure heureuse et en
colère) chez 41 adultes non autistes. Le
bâillement contagieux a été induit en
regardant une vidéo de 5 minutes et 20
photo-stimulis de bouches béantes.
En plus, ils ont testé l'existence
éventuelle de traits autistiques chez les
participants (avec un questionnaire adapté), leurs
seuils perceptifs de détection des
bâillements et des émotions sur des photos
de visages humains.
Deux facteurs associés à la contagion
du bâillement sont retrouvés :
(a) les personnes les plus sensibles à la
détection du bâillement, mais pas aux autres
expressions émotionnelles, présentent plus
de bâillements secondaires à la contagion
que les personnes moins sensibles.
b) les femmes sont plus sensibles à la
contagion des bâillements
Les auteurs n'ont pas trouvé d'association
entre le trait autistique et le bâillement
contagieux.
Ce travail propose une hypothèse de travail
pour des études futures, c'est à dire
étudier l'encodage perceptif du bâillement
interagissant avec la susceptibilité à la
contagion du bâillement.
Yawning: a unique and
reliable symptom in patients with
migraine
Yawning is considered to be a symptom that reflects
dopaminergic activity, although its pathophysiological
mechanism is not yet fully understood. Interestingly,
repetitive yawning is seen in some patients during
migraine attacks. The aim of this cross-sectional study
is to investigate the frequency of yawning during
migraine attacks and its association with different
characteristics of migraine.
Patients with migraine with or without aura were
evaluated using questionnaires and diaries to determine
the characteristics of headache and accompanying
symptoms. Repetitive yawning in the premonitory phase
and/or during headache were determined.
Three hundred and thirty-nine patients were included
in the study. One hundred and fifty-four patients
reported repetitive yawning (45.4%) during migraine
attacks. Repetitive yawning was reported in the 11.2% of
the patients in the premonitory phase, 24.2% during
headaches, and 10% both in the premonitory phase and
during headaches. Migraine with aura (46.8 vs 31.9%;
P5.005), accompanying nausea (89.6 vs 75.1%; P5.001),
vomiting (48.7 vs 37.8%; P5.044), osmophobia (66.7 vs
52.3%; P5.024), and cutaneous allodynia (58.2 vs 46%;
P5.032) were more common in patients with yawning than
without. Other dopaminergic-hypothalamic premonitory
symptoms (41.6 vs 26.5%; P5.003), especially sleepiness
(17.5 vs 5.9%; P5.001), irritability/anxiety (21.4% vs
11.4%; P5.019), nausea/vomiting (10.4 vs 4.3%; P5.03),
and changes in appetite (18.2 vs 9.7%; P5.024), were also
more frequent in patients with yawning than without.
After being adjusted for all other relevant covariates,
the odds of repetitive yawning were increased by the
presence of nausea (OR 2.88; 95% CI 1.453-5.726; P5.002)
and migraine with aura (OR 1.66; 95% CI 1.035-2.671;
P5.036).
These results demonstrated that yawning is a common
self-reported symptom leading or accompanying migraine
attacks and is associated with aura, nausea and/or
vomiting, osmophobia, and cutaneous allodynia in patients
with migraine. Although yawning is a rather frequently
seen behavior, it is a unique and reliable symptom in
patients with migraine that may offer an opportunity for
early treatment of migraine attacks.
Le
bâillement : un symptôme utile et fiable chez
les patients souffrant de migraine
Le bâillement est considéré comme
un symptôme qui reflète l'activité
dopaminergique, bien que son mécanisme
physiopathologique ne soit pas encore entièrement
compris. Fait intéressant, des bâillements
répétitifs sont observés chez
certains patients lors d'attaques de migraine. Le but de
cette étude transversale est d'étudier la
fréquence des bâillements lors des crises de
migraine et son association avec différentes
caractéristiques de la migraine.
Les patients atteints de migraine avec ou sans aura
ont été évalués à
l'aide de questionnaires et d'auto-observations afin de
déterminer les caractéristiques du mal de
tête et des symptômes qui l'accompagnent. Les
bâillements répétitifs à la
phase prémonitoire et / ou pendant le mal de
tête ont été analysés.
Trois cent trente-neuf patients ont été
inclus dans l'étude. Cent cinquante-quatre
patients ont signalé des bâillements
répétitifs (45,4%) lors d'attaques de
migraine. Des bâillements
répétés ont été
rapportés chez 11,2% des patients en phase
prémonitoire, 24,2% lors des maux de tête et
10% à la fois dans la phase prémonitoire et
pendant les maux de tête.
La migraine avec aura (46,8 vs 31,9%, P5.005), c'est
à dire accompagnée de nausées (89,6
vs 75,1%, P5.001), de vomissements (48,7 vs 37,8%,
P5,044), d'osmophobie (66,7 vs 52,3%, et l'allodynie
cutanée (58,2 vs 46%, P5.032) était plus
fréquente chez les patients ayant des
bâillements que chez ceux sans. Autres
symptômes prémonitoires dopaminergiques et
hypothalamiques (41,6 vs 26,5%, P5.003), en particulier
la somnolence (17,5 vs 5,9%; P5.001);
l'irritabilité / l'anxiété (21,4% vs
11,4%; P5,019); les nausées / vomissements vs
4,3%, P5,03), et les changements d'appétit (18,2
vs 9,7%; P5.024) étaient également plus
fréquents chez les patients avec bâillements
que sans.
Après ajustement pour toutes les autres
covariables pertinentes, les risques de bâillements
répétitifs ont été
augmentés en cas de nausées (OR 2,88, IC
95% 1,453-5,726, P5,002) et de migraine avec aura (OR
1,66; IC 95% 1,035-2,671 ; P5.036).
Ces résultats montrent que le bâillement
est un symptôme commun auto-déclaré
débutant ou accompagnant les crises de migraine et
est associé à une aura, des nausées
et / ou des vomissements, une osmophobie et une allodynie
cutanée chez des patients souffrant de migraine.
Bien que le bâillement soit un comportement
fréquemment observé, il s'agit d'un
symptôme utile et fiable chez les patients
souffrant de migraine qui peut offrir une
opportunité de traitement précoce des
crises de migraine.
Jean-Martin Charcot's reputation
remains that of a physician who took little interest in
treatments for the neurological diseases he did much to
identify. After reviewing the limited number of medicinal
remedies of slight effectiveness at Charcot's disposal,
we analyze in this review the numerous therapeutic tests
that he conducted: vibratory medicine for Parkinson's
disease, treatment of tabes by suspension technique,
metallotherapy and moral -treatment for hysteria.
Understanding that he fully and completely adhered to the
far-reaching heredity-based theories of his day makes it
possible to perceive his natural and fundamental
pessimism. By drawing on both ancestral traditions and
innovative approaches, Charcot "combined genius with
charlatanism" in a surprising way: he demonstrated genius
in the area of nosology, and a sort of charlatanism in
the area of treatments.
Jean-Martin Charcot garde la
réputation de s'être que peu
intéressé à la thérapeutique
des maladies neurologiques qu'il a largement
contribué à identifier. Après avoir
passé en revue les médicaments en nombre
limité et d'efficacité modeste dont il
disposait, nous analysons les nombreux essais
thérapeutiques qu'il a entrepris : médecine
vibratoire, traitement du tabes par suspension,
métallothérapie et traitement moral pour
l'hystérie. Son adhésion pleine et
entière aux théories prégnantes
à l'époque du rôle majeur de
l'hérédité permet de comprendre son
foncier pessimisme naturel. Mêlant traditions
ancestrales et approches novatrices, « Charcot
offrait un curieux mélange de génie et de
charlatanisme », le génie pour la nosologie
et le charlatanisme en thérapeutique.