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- Emile Chabrun (1850-?) soutient le 6
août 1878, devant Benjamin Ball
(1833-1893) une thèse consacrée
à l'hystérie. Il dresse le tableau
caricatural de l'hystérique
affectée de « perversion des
sentiments affectifs » et de «
perversion morale » soumise à
des « impulsions instinctives »
afin de montrer comment les hystériques
arrivent devant un tribunal et comment la
justice doit apprécier « la folie
hystérique ». Emile Zola (1840-902),
lisant les observations que Chabrun rapporte,
n'aurait eu qu'à les transcrire pour les
métamorphoser en scénettes des
Rougon-Macquart.
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- Caractères généraux
d l'hystérie
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- L'hystérie est une névrose de
l'encéphale dont les symptômes
apparents consistent dans la perturbation des
actes vitaux qui servent à la
manifestation des sensations et des affections.
(Briquet, De l'hystérie). Sans attacher
trop d'importance à cette
définition, qui, d'après nous, a
le défaut d'être vague, nous dirons
de suite que dans l'étude de
l'hystérie on doit distinguer des signes
somatiques, des signes psychiques.
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- Signes somatiques
- Sans nous y attacher beaucoup, nous devons
les signaler néanmoins, car leur
connaissance sert, dans bien des cas, à
faire diagnostiquer la nature des troubles
survenant dans l'état mental d'un sujet
quelconque. Les auteurs s'accordent à
reconnaître deux formes d'hystérie,
une forme convulsive, une forme vaporeuse ;
cette dernière n'est souvent que
l'avant-coureur de l'autre.
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- La forme vaporeuse est
caractérisée par des
symptômes tellement mobiles, tellement
fugaces qu'ils échappent à une
description précise. On peut cependant
signaler l'irritabilité du
caractère, l'impressionnabilité
excessive, les fourmillements et les crampes
dans les membres, les sensations illusoires de
froid et de chaud, les accès de
palpitations avec sentiment de plénitude
thoracique et de suffocation imminente, les
troubles variés dans les fonctions
digestives, le tympanisme, l'émission
fréquente d'urines fraiches abondantes,
quelquefois leur rétention, enfin la
sensation de boule à l'épigastre
et à la gorge.
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- Dans la forme convulsive, on observe
des attaques souvent
précédées de
prodrômes d'une durée plus ou moins
longue : frissons, bâillements,
pandiculations, palpitations, courbature
générale. La malade se sent
fatiguée, elle est inquiète, elle
a des envies fréquentes d'uriner,
éprouve le sentiment de constriction
déjà signalé. Plus
rarement, l'attaque débute par des
éclats de rire, de la loquacité,
quelquefois du délire et des
hallucinations. L'attaque peut se passer avec
des spasmes purement toniques, spasmes de
l'sophage, toux bruyante,
métallique, sanglots, bâillements
ou hoquets incoercibles, trismus. Plus souvent
ces spasmes sont accompagnés ou suivis de
convulsions cloniques. Le sujet tombe alors
à terre dans l'épilepsie mais avec
cette différence qu'il peut choisir le
lieu de sa chute
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- Enfin signalons encore chez les
hystériues la tendance marquée
à l'esprit d'imitation. L'imitation qui
n'est qu'un phénomène de sympathie
naturelle chez l'homme : pour ne prendre qu'un
phénomène physiologique vulgaire,
tout le monde connaît la contagion du
bâillement. Il n'est donc pas
étonnant que cette contagion existe pour
les phénomènes nerveux et
moraux.
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