Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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mystery of yawning 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mise à jour du
30 novembre 2017
Etat mental des hsytériques
Emile Chabrun
(1850-?)
Thèse soutenue le 6 août 1878
Jury : Ball, Lasègue, Bouchard, Duval

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emile chabrun
Emile Chabrun (1850-?) soutient le 6 août 1878, devant Benjamin Ball (1833-1893) une thèse consacrée à l'hystérie. Il dresse le tableau caricatural de l'hystérique affectée de « perversion des sentiments affectifs » et de « perversion morale » soumise à des « impulsions instinctives » afin de montrer comment les hystériques arrivent devant un tribunal et comment la justice doit apprécier « la folie hystérique ». Emile Zola (1840-902), lisant les observations que Chabrun rapporte, n'aurait eu qu'à les transcrire pour les métamorphoser en scénettes des Rougon-Macquart.
 
Caractères généraux d l'hystérie
 
L'hystérie est une névrose de l'encéphale dont les symptômes apparents consistent dans la perturbation des actes vitaux qui servent à la manifestation des sensations et des affections. (Briquet, De l'hystérie). Sans attacher trop d'importance à cette définition, qui, d'après nous, a le défaut d'être vague, nous dirons de suite que dans l'étude de l'hystérie on doit distinguer des signes somatiques, des signes psychiques.
 
Signes somatiques
Sans nous y attacher beaucoup, nous devons les signaler néanmoins, car leur connaissance sert, dans bien des cas, à faire diagnostiquer la nature des troubles survenant dans l'état mental d'un sujet quelconque. Les auteurs s'accordent à reconnaître deux formes d'hystérie, une forme convulsive, une forme vaporeuse ; cette dernière n'est souvent que l'avant-coureur de l'autre.
 
La forme vaporeuse est caractérisée par des symptômes tellement mobiles, tellement fugaces qu'ils échappent à une description précise. On peut cependant signaler l'irritabilité du caractère, l'impressionnabilité excessive, les fourmillements et les crampes dans les membres, les sensations illusoires de froid et de chaud, les accès de palpitations avec sentiment de plénitude thoracique et de suffocation imminente, les troubles variés dans les fonctions digestives, le tympanisme, l'émission fréquente d'urines fraiches abondantes, quelquefois leur rétention, enfin la sensation de boule à l'épigastre et à la gorge.
 
Dans la forme convulsive, on observe des attaques souvent précédées de prodrômes d'une durée plus ou moins longue : frissons, bâillements, pandiculations, palpitations, courbature générale. La malade se sent fatiguée, elle est inquiète, elle a des envies fréquentes d'uriner, éprouve le sentiment de constriction déjà signalé. Plus rarement, l'attaque débute par des éclats de rire, de la loquacité, quelquefois du délire et des hallucinations. L'attaque peut se passer avec des spasmes purement toniques, spasmes de l'œsophage, toux bruyante, métallique, sanglots, bâillements ou hoquets incoercibles, trismus. Plus souvent ces spasmes sont accompagnés ou suivis de convulsions cloniques. Le sujet tombe alors à terre dans l'épilepsie mais avec cette différence qu'il peut choisir le lieu de sa chute…
 
Enfin signalons encore chez les hystériues la tendance marquée à l'esprit d'imitation. L'imitation qui n'est qu'un phénomène de sympathie naturelle chez l'homme : pour ne prendre qu'un phénomène physiologique vulgaire, tout le monde connaît la contagion du bâillement. Il n'est donc pas étonnant que cette contagion existe pour les phénomènes nerveux et moraux.