Spontaneous Yawning
and Swallowing during Multiple Sclerosis
Patients with multiple sclerosis (MS) suffer from the
repetitive yawning and sleep problems. Yawning is
observed in MS and other central nervous system disorders
and yawning and swallowing may be controlled by the
network of the brain stem. Therefore, it is important to
investigate the MS patients with various clinical and
radiological locations in order to understand the role of
brainstem on the yawning mechanisms. One hour polygraphic
recording would be crucial method for this purpose,
because it is easy to observe spontaneous yawning (SY)
and spontaneous swallowing (SS) together with their
electrophysiologic counterparts. Previous
studies reported that contagious yawn and swallow are
temporally related and frequency of swallows was
increased within 10s of post yawn period in normal adult
subjects.
The authors have re-investigated this phenomenon by
studying the SY and SS in polygraphic recording in normal
subjects and patients with MS. Then they hypothesized
that SY is expected to be increased in MS patients.
49 patients with MS and 19 control subjects were
recruited in this study. The authors used a
twelve-channel electroencephalography (EEG) device. Five
channels were for electromyography (EMG) recording. They
also used one channel for laryngeal sensor for vertical
movements of the larynx during swallowing. Cardiac
rhythm, respiration and sympathetic skin responses were
synchronously recorded during swallowing. They evaluated
rate of total SY, swallows inside the yawning, before and
after 10s of the yawning and yawning unrelated with
swallowing.
Patients with MS yawned more frequently than healthy
controls (p = 0,044). It was obvious that the yawning
unrelated with spontaneous swallow was also significantly
increased compared to normal controls (p = 0,047),
whereas swallowing inside the yawn or before and after
10s of yawning were not significantly different in both
groups. Among 49 MS patients, 16 (32.6%) had brainstem
involvement. Yawning was observed in only 6 (37.5%) of
them.
Yawning is significantly increased in MS patients
compared to normal controls by using the polygraphic
method. There is no direct relation of the brainstem and
the origin of yawning in MS patients according to
clinical picture and MRI findings. However safe swallows
during yawning could suggest that there is still need to
some brain stem mechanism and/or oropharyngeal reflexes.
Difficulties must be emphasized to detect anatomic
localization in MS because of relapsing pattern of
disease.Bâillements
et déglutitions spontanés au cours de la
sclérose en plaques
Les patients atteints de sclérose en plaques
(SEP) souffrent de bâillements
répétitifs et de somnolence. Le
bâillement est observé au cours de la SEP et
d'autres maladies du système nerveux central sans
doute parce que le bâillement et la
déglutition sont contrôlés par les
réseaux neuronaux du tronc
cérébral.
Il est donc intéressant d'étudier les
patients atteints de SEP en prenant en compte
cliniquement et radiologiquement les différentes
localisations lésionnelles afin de comprendre plus
précisément le rôle du tronc
cérébral dans les mécanismes du
bâillement.
Un enregistrement polygraphique d'une heure est une
méthode intéressante dans ce but, car il
est facile d'observer des bâillement
spontanés (SY) et la déglutition
spontanée (SS) et leurs équivalents
électrophysiologiques. Des
études antérieures ont rapporté
que le bâillement contagieux et la
déglutition sont liés temporellement. La
fréquence des déglutitions est
augmentée dans les10s qui suivent un
bâillement chez les sujets adultes normaux.
Les auteurs ont réexaminé ce
phénomène en étudiant le SY et le SS
en enregistrement polygraphique chez des sujets normaux
et chez des patients atteints de SEP. Ensuite, ils ont
émis l'hypothèse que SY devrait être
augmenté chez les patients atteints de SEP.
49 patients atteints de SEP et 19 sujets
témoins ont été recrutés pour
cette étude. Les auteurs ont utilisé un
dispositif d'électroencéphalographie (EEG)
à douze canaux. Cinq canaux étaient
destinés à l'enregistrement
électromyographique (EMG). Ils ont
également utilisé un canal pour un capteur
laryngé enregistrant les mouvements verticaux du
larynx pendant la déglutition. Le rythme
cardiaque, la respiration et les réponses
cutanées sympathiques ont été
enregistrées de façon synchrone pendant la
déglutition. Ils ont évalué le
nombre de bâillements spontanés et les
déglutitions en lien avec un bâillement,
avant et après 10s du bâillement et les
bâillements sans lien avec la
déglutition.
Les patients atteints de SEP bâillent plus
fréquemment que les témoins en bonne
santé (p = 0,044). Il est apparu que les
bâillements sans lien avec la déglutition
spontanée sont significativement plus
fréquents par rapport aux contrôles normaux
(p = 0,047), alors que la déglutition en lien avec
le bâillement n'est pas significativement
différente dans les deux groupes. Parmi 49
patients atteints de SEP, 16 (32,6%) avaient une atteinte
du tronc cérébral. Le bâillement a
été observé chez seulement 6 (37,5%)
d'entre eux.
Le bâillement est significativement
augmenté chez les patients atteints de SEP par
rapport aux témoins normaux en utilisant la
méthode polygraphique. Il n'y a pas de relation
directe entre le tronc cérébral et le
déclenchement du bâillement chez les
patients atteints de sclérose en plaques
d'après la clinique et les résultats de
l'IRM.
Cependant, les déglutitions après le
bâillement suggèrent qu'il existe encore une
activité fonctionnelle du tronc
cérébral et / ou des réflexes
oropharyngés. Il faut néanmoins souligner
les difficultés qui existent à la localiser
anatomiquement les lésions de SEP, en raison de
l'évolution par poussées de la
maladie.
Xenophilia, a capacity
shared by humans and bonobos
Modern humans live in an "exploded" network with
unusually large circles of trust that form due to
prosociality toward unfamiliar people (i.e. xenophilia).
In a set of experiments the authors demonstrate that
semi-free ranging bonobos (Pan paniscus), both juveniles
and young adults, also show spontaneous responses
consistent with xenophilia.
Bonobos voluntarily aided an unfamiliar, non-group
member in obtaining food even when he/she did not make
overt requests for help. Bonobos also showed evidence for
involuntary, contagious yawning in response to videos of
yawning conspecifics who were complete strangers. These
experiments reveal that xenophilia in bonobos can be
unselfish, proactive and automatic.
They support the first impression hypothesis that
suggests xenophilia can evolve through individual
selection in social species whenever the benefits of
building new bonds outweigh the costs. Xenophilia likely
evolved in bonobos as the risk of intergroup aggression
dissipated and the benefits of bonding between
immigrating members increased. These findings also mean
the human potential for xenophilia is either
evolutionarily shared or convergent with bonobos and not
unique to our species as previously proposed.
Xenophilie, trait
commun aux Humains et aux Bonobos
La famille de nos contemporains est le plus souvent
dispersée et le cercle de vie sociale est
élargi à de nombreux individus
étrangers à la famille. Dans un ensemble
d'expériences, les auteurs démontrent que
les bonobos semi-libres (Pan paniscus), deux jeunes et
deux jeunes adultes, montrent également des
réponses spontanées compatibles avec la
xénophilie.
Par exemple, un Bonobo a volontairement aidé
un autre, non membre de sa famille (et n'appartenant pas
à un groupe) à obtenir de la nourriture
alors même qu'une demande d'aide n'était pas
manifeste. Un Bonobo a également montré des
preuves de bâillements involontaires et contagieux
en réponse à des vidéos de
conspécifiques bâillant qui étaient
de parfaits inconnus.
Ces expériences révèlent que la
xénophilie chez les bonobos peut être
désintéressée, proactive et
automatique. Elles valident l'hypothèse initiale,
ce qui suggère que la xénophilie peut
évoluer au travers de la sélection
individuelle dans les espèces sociales chaque fois
que les avantages de la construction de nouvelles
relations l'emportent sur les coûts.
La xénophilie a probablement
évolué chez les bonobos à mesure que
le risque d'agression intergroupe s'est dissipé et
que les avantages de la relation entre les membres
immigrants ont augmenté.
Ces résultats signifient également que
le potentiel humain pour la xénophilie est soit
une conséquence d'une évolution
partagée ou convergente avec celle des bonobos et
qu'elle n'est pas unique à notre espèce
comme cela était précédemment
proposé.
Possessions Including
Poltergeist: "Are You There, Madness?"
Walusinski O.
Front Neurol Neurosci. 2018;42:59-71.
Beliefs involving the devil and possession figured in
the nosography of mental illness that alienists gradually
established during the 19th century. The description of
this form of cenesthetic hallucination resulted in "the
possessed" being viewed as patients, which protected them
from the trials and punishments they so frequently faced
in earlier centuries. According to psychologists, this
illusion of mental duality is linked to impairment of
introspective capacities. Current brain imaging suggests
inappropriate activity of the default mode network, which
interferes with attentional systems during the
hallucinatory episode.
Pathological
Yawning, Laughing and Crying
Walusinski O.
Front Neurol Neurosci. 2018;41:40-49.
Yawning, laughing, and crying are normal
physiological behaviors of humans in good health. As with
all physiological behaviors, their deregulation can
reveal disorders. Pathological yawning occurs in salvos
of 10-20 successive yawns, and the number of yawns per
day can exceed one hundred. After listing the functional
etiologies, we will give the clinical keys for
differentiating the most serious causes: iatrogenic,
tumors, strokes, amyotrophic lateral sclerosis, and
intracranial hypertension. Sudden, uncontrollable
episodes of emotional display involving pathological
laughing and crying (PLC) may be encountered in various
neurological diseases: amyotrophic lateral sclerosis,
multiple system atrophy (cerebellar), cerebrovascular
disease, traumatic brain injuries, mass lesions in the
cerebellopontine junction, and epilepsy. After describing
the pathophysiology of PLC and the use of diagnostic
scales for PLC, we will discuss the current
treatments.
Que peut-on apprendre de l'étude du cerveau au
microscope ? Cette question se pose dès le
début de l'anatomie microscopique à Paris
au milieu du XIXe siècle. Dans le contexte de la
physiologie de Claude Bernard, l'étude des «
détails anatomiques » du cerveau devient une
condition pour en comprendre les fonctions. À
partir d'histoires de l'école française
d'anatomie microscopique poursuivies presque jusqu'au
présent, ce livre démontre la
volonté de croiser anatomie et physiologie au
Collège de France, à la
Salpêtrière et dans les universités.
Sans vouloir dégager un style national, ce livre
analyse cette caractéristique originale de la
neuroanatomie française qui annonce tout au long
du XXe siècle l'interdisciplinarité
neuroanatomie-neurophysiologie, garante d'une meilleure
compréhension du cerveau, telle qu'elle se met en
place progressivement jusqu'à l'avènement
des neurosciences et telle qu'elle est devenue une
condition obligatoire pour comprendre les
mécanismes des fonctions du cerveau, y compris par
les méthodes actuelles de neuroimagerie.
Introduction
Jean-Gaël Barbara et François Clarac
Charles-Philippe Robin et ses recherches sur la
structure des nerfs.
Il soutient sa thèse le 6 août 1878,
devant Benjamin Ball (1833-1893) une thèse
consacrée à l'hystérie. Il dresse le
tableau caricatural de l'hystérique
affectée de « perversion des sentiments
affectifs » et de « perversion
morale » soumise à des «
impulsions instinctives » afin de montrer
comment les hystériques arrivent devant un
tribunal et comment la justice doit apprécier
« la folie hystérique ».
Emile Zola (1840-902), lisant les observations que
Chabrun rapporte, n'aurait eu qu'à les transcrire
pour les métamorphoser en scénettes des
Rougon-Macquart.
Dans la forme convulsive, on observe des
attaques souvent précédées de
prodrômes d'une durée plus ou moins longue :
frissons, bâillements, pandiculations,
palpitations, courbature générale. La
malade se sent fatiguée, elle est inquiète,
elle a des envies fréquentes d'uriner,
éprouve le sentiment de constriction
déjà signalé. Plus rarement,
l'attaque débute par des éclats de rire, de
la loquacité, quelquefois du délire et des
hallucinations. L'attaque peut se passer avec des spasmes
purement toniques, spasmes de l'sophage, toux
bruyante, métallique, sanglots, bâillements
ou hoquets incoercibles, trismus. Plus souvent ces
spasmes sont accompagnés ou suivis de convulsions
cloniques. Le sujet tombe alors à terre dans
l'épilepsie mais avec cette différence
qu'il peut choisir le lieu de sa chute