Yawning, a physiologic reflex exhibited by
vertebrates, is seldom noticed as a symptom of a disease.
Not too often is a patient aware of it as a symptom,
unless it is of such a distressing nature to seek
attention. In this situation, to distinguish between
normal and abnormal behavior would pose a diagnostic
dilemma for the attending physician. Intractable yawning
has been a presenting symptom of many pathologic states
such as stroke, epilepsy, and migraine. Literature is
sparse regarding intractable yawning caused by tumors of
the brain. Most of the time, the etiology cited is the
infratentorial location of these tumors causing
compression of the brainstem and the centers responsible
for yawning. Intractable yawning as a predominant symptom
of supratentorial tumor is rare.
The authors present a case of an 18-year-old girl who
presented with abnormal yawning. On evaluation, magnetic
resonance imaging revealed a tumor in the posterior part
of the inferior temporal gyrus. There was no significant
compression of the brainstem structures to suggest this
as a cause for her symptom. She underwent a craniotomy
and total excision of lesion. Postoperatively, her
symptoms improved and her salvos of yawns ceased. The
histopathological examination revealed a ganglioglioma of
the temporal lobe. The present case is unique as it is
the only case reported in the literature of a
supratentorial tumor causing abnormal yawning.
Une nouvelle observation de
bâillements pathologiques
Le bâillement, comportement physiologique
commun à tous les vertébrés, est
rarement observé comme symptôme d'une
maladie. Il n'est pas fréquent qu'un patient en
prenne conscience comme un symptôme, à moins
que ce soit si pénible que son attention ne s'y
fixe.
Dans cette situation, faire la distinction entre un
comportement normal et anormal pose une difficulté
diagnostique au médecin traitant. Le
bâillement irrépressible a
déjà été noté comme
symptôme au cours de nombreux états
pathologiques tels que : accident vasculaire
cérébral, épilepsie et migraine,
etc...
La littérature est peu abondante en ce qui
concerne les bâillements irrépressibles
causés par une tumeur du cerveau. La plupart du
temps, l'étiologie rapportée a une
localisation sous tentorielle entraînant une
compression du tronc cérébral et des
centres responsables du bâillement.
Le bâillement irrépressible en tant que
symptôme prédominant d'une tumeur sus
tentorielle est exceptionnelle. Les auteurs
présentent le cas d'une jeune fille de 18 ans qui
présentait des bâillements anormaux par leur
nombre et en salves. Lors du bilan, l'imagerie par
résonance magnétique a
révélé une tumeur dans la partie
postérieure du gyrus temporal inférieur. Il
n'y avait pas de compression significative des structures
du tronc cérébral pouvant suggérer
être la cause de son symptôme. Elle a subi
une craniotomie et une excision totale de la
lésion. Après l'opération, ses
symptômes se sont améliorés et ses
salves de bâillements ont cessé.
L'examen histopathologique a
révélé un gangliogliome du lobe
temporal. C'est le premier cas rapporté dans la
littérature d'une tumeur sus tentorielle
provoquant un bâillement
répété anormal.
Sensory tricks or 'alleviating maneuvers' are
voluntary maneuvers that lessen the severity of abnormal
movement or posture in people with dystonia. Up to 83% of
cervical dystonia patients note partial to complete
improvement with a sensory trick . Sensory tricks may
involve complex sensorimotor tasks such as singing or
even yawning.
The proposed mechanisms for the sensory trick include
peripheral sensory feedback to aid in correcting abnormal
posture or movement.
Case report: A 53-year-old woman with cervical
dystonia underwent magnetoencephalography pre- and
post-botulinum toxin injection and sensory trick, which
was described as yawning. Study revealed connectivity
between the left frontal and inferior frontal gyrus
before yawning, which changed to the visual cortex and
right middle frontal gyrus with yawning. Beta frequencies
reduced and gamma frequencies increased after
yawning.
Discussion: The increase in gamma frequency bands may
indicate increased GABAergic activity. Increase in
connectivity in the right cerebellar region underscores
the importance of cerebellum in pathogenesis of
dystonia.
Le
bâillement comme geste antagonsite lors d'une
dystonie cervicale
Un geste antagonsite est un geste volontaire
exécuté par un malade pour apaiser une
dystonie. 83% des patients victime d'une dystonie
cervicale y ont recours. Ici c'est un bâillement
qui est exécuté comme geste
antagoniste.
La physiopathologie proposée d'un geste
antagoniste au cours d'une dystonie comprend la
rétroaction sensorielle périphérique
qui aiderait à corriger une posture ou un
mouvement anormal.
Observation : Une femme de 53 ans atteinte de
dystonie cervicale a subi une
magnétoencéphalographie avant et
après injection de toxine botulique au cours d'un
geste antagoniste, en l'occurrence un bâillement.
L'étude a révélé une
connectivité entre le gyrus frontal gauche et le
gyrus frontal inférieur avant de bâiller,
alors qu'n changement survient pendant le
bâillement cf : cortex visuel et gyrus frontal
moyen droit. A l'EEG, les fréquences bêta
sont réduites et les fréquences gamma
augmentent après bâillement.
Discussion: L'augmentation des bandes de
fréquence gamma peut indiquer une activité
GABAergique accrue. L'augmentation de la
connectivité dans la région
cérébelleuse droite souligne l'importance
du cervelet dans la pathogenèse de la
dystonie.
Camille Bouchet (1801-1854) n'est pas le plus connu
des élèves de Jean-Etienne Esquirol
(1772-1840). Pourtant, imprégné de
l'enseignement de son maître, sa recherche d'une
lésion cérébrale expliquant la folie
l'amène à décrire, en premier, la
sclérose hippocampique découverte à
l'autopsie de certains épileptiques mais sans
concevoir le lien pathogénique. Nommé sur
recommandation du royaliste Esquirol à l'asile de
Nantes, Bouchet conçoit, et y réussit, la
construction de l'Hôpital Saint-Jacques. Il y met
en pratique une conception communiste de la vie close de
l'asile, en mettant les malades au travail, en leur
assignant un statut d'assujettits sans initiative
personnelle. Cet exemple d'entrée de
l'ergothérapie à l'asile illustre une
réflexion philosophique et ses contradictions,
imprégnées, et de saint-simonisme, et de
républicanisme en héritage des
épreuves qu'ont représentées les
Révolutions de 1830 et 1848.
Camille Bouchet (1801-1854) is not amongst the most
well-known students of Jean-Etienne Esquirol (1772-1840).
However, deeply influenced by the teaching of his master,
his search for a cerebral lesion to explain madness led
him to be the first to describe hippocampal sclerosis
found at autopsy in certain epileptics, although he did
not envisage the pathological link. Appointed on the
recommendation of Esquirol, a royalist, to the asylum in
Nantes, Bouchet planned and successfully brought about
the construction of Hôpital Saint-Jacques in this
city located west of France. He also set up life within
the asylum based on communist ideas, by putting the
patients to work and by giving them the status of
subjects lacking any personal initiative. This example of
introducing ergotherapy in an asylum illustrates a
philosophical approach and its contradictions, which were
influenced by Saint-Simonianism and republicanism, both
of which were drivers for the disillusioning revolutions
of 1830 and 1848.
Maladies
soporeuses
La léthargie est un assoupissement profond
acompagné d'oubli, du tremblement des mains &
d'une diminution considérable du sentiment et du
mouvement volontaire. C'est cette inertie où se
trouvent les malades & la perte de mémoire qui
caractérisent cette maladie, & qui lui ont
fait donner son nom de léthargie, affection
sembable à celle qu'occasionneraient les eaux du
fleuve Lethé. Les latins lui ont
donné le nom de Veternus, paresse profonde, grand
endourdissement dans tous les sens, indolence
extrême, langueur que rien n'émeut. Si l'on
vient à bout de réveiller les
léthargiques pour quelques instans, ils sont comme
stupides, ils répondent hors de propos, ils
paroissent tellement sans mémoire,
qu'après avoir bâillé ils oublient de
fermer la bouche: au lieu que les apoplepctiques
répondent assez juste aux questions qu'on leur
fait lorsqu'on les a excité.