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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
10 février 2007
Paris
Ganeau

1769

La médecine pratique
rendue plus simple, plus sûre et plus méthodique
 
On commence par le Traité des maladies de la tête
pour servir de suite à la médecine de l'esprit
 
Antoine Le Camus
12 avril 1722 - 3 janvier1772

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Antoine LE CAMUS, nommé docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1745, titulaire de la chaire de chirurgie en 1766, est l'auteur de La Médecine de l'esprit: "Où l'on cherche: 1° le méchanisme du corps qui influe sur les fonctions de l'âme ; 2° les causes physiques qui rendent ce mécanisme ou défectueux ou plus parfait ; 3° les moyens qui peuvent l'entretenir dans son état libre, ou le rectifier lorsqu'il est gêné" (1753, réédité en 1769).
 
A. Le Camus y traite non de la sémiologie des affections du cerveau ou de leur classification, mais des causes physiques susceptibles d'influer sur les dispositions de l'âme, et des moyens d'en prévenir et guérir les perturbations, ces «vices de l'entendement et de la volonté».
 
L'ouvrage, apprécié du public, fut raillé par Voltaire dans son Dictionnaire philosophique: "Ah, monsieur Camus! Vous n'avez pas fait avec esprit la Médecine de l'Esprit."
 
En 1760, il publie chez Ganeau à Paris des Mémoires sur divers sujets de médecine. 1 et 2. Sur le cerveau, principe de la génération. 3. Contre l'ébullition des plantes. 4. Sur l'abus des huileux. 5. Sur la pierre. 6. Sur la rage. 7. Sur le pouls. 8. Sur la conservation des hommes bien faits. En 1767, un Projet d'anéantir la petite vérole. Et en 1769, La médecine pratique rendue plus simple, plus sûre et plus méthodique.
 
Portrait dessiné par J.B. Suvée, gravé par F.D. Née
antoine le camus
 
 
Maladies soporeuses p93
La léthargie est un assoupissement profond acompagné d'oubli, du tremblement des mains & d'une diminution considérable du sentiment et du mouvement volontaire. C'est cette inertie où se trouvent les malades & la perte de mémoire qui caractérisent cette maladie, & qui lui ont fait donner son nom de léthargie, affection sembable à celle qu'occasionneraient les eaux du fleuve Lethé. Les latins lui ont donné le nom de Veternus, paresse profonde, grand endourdissement dans tous les sens, indolence extrême, langueur que rien n'émeut. Si l'on vient à bout de réveiller les léthargiques pour quelques instans, ils sont comme stupides, ils répondent hors de propos, ils paroissent tellement sans mémoire, qu'après avoir bâillé ils oublient de fermer la bouche: au lieu que les apoplepctiques répondent assez juste aux questions qu'on leur fait lorsqu'on les a excité.
 
La rage p379-380
Les premiers signes de l'ydrophobie dans les hommes, sont le resserrement de poitrine, le penchant à se mettre en colère sans sujet, le sommeil troublé, l'insomnie opiniâtre, la pesanteur d'estomac, le bâillement & la fréquente extesnion des membres. Le malade se plaint qu'un air trop grossier l'environne, & il se sent beaucoup plus pesant qu'à l'ordinaire. La mélancolie le saisit, il évite le jour, il s'avbstient de boire, il sent quelquefois une douleur de morsure & d'irritation à l partie blessée.
 
 
 
Antoine Le Camus (1722-1772), Docteur-Régent de la Faculté de médecine de Paris note dans sa préface: "Dans ce traité de maladies, je n'imite pas les autres livres de médecine pratique, qui sont presque tous calqués les uns sur les autres. J'avertis que je ne copie personne; les fautes et les bons avis sont de moi." L'ouvrage fait suite à sa "Médecine de l'esprit." , livre qui "a exercé une influence certaine sur ceux qui, à cette époque, se sentaient attirés vers l'étude des phénomènes psychiques." (Semelaigne pp. 63-66)

La peste. Etude sur les maladies éteintes et les nouvelles maladies. Anglada Ch. 1869
 
« En 591, ii y eut une grande mortalité dans tous les pays, au point que les hommes tombaient dans les rues, dans les auberges, dans les sociétés et étaient trépassés. Et quand une personne éternuait, son âme s'envolait. De là vient le mot: Dieu vous aide! Et quand une personne bâillait, elle mourait. De là vient que quand on bâille, on fait le signe de la croix devant la bouche. » [Ch. Boersch, Essai sur la mortalité à Strasbourg, Thèse p79. Strasbourg; Silbermann G. Editeur; 1836; 201 p]
 
le bâillement et les croyances

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