Yawning promotes
increased clearing of CNS-derived fluid
The yawn is a stereotypical coordination of
respiratory and muscular movements that is retained
across evolutionarily diverse species of vertebrates. Its
origin remains uncertain, but most often correlates with
sleep debt or resolution of the sleeping process.
If one of the (vestigial) physiological functions of
sleep is to clear metabolic byproducts from the brain
interstitium, one might conjecture that the build-up of
such metabolites in central nuclei might initiate the
yawning reflex. The yawn itself consists of a (1) deep
respiratory effort, associated with (2) extension of the
neck and wide expansion of the jaw and subsequent (3)
contraction of the tongue and tension of the pharyngeal
orifice. This may be associated with raising of the arms
and muscular clenching of the extremities.
One may speculate that this mechanism might,
respectively, initiate increased venous return through
lowering of the intrathoracic pressure as well as through
increasing return venous flow from the contracted
musculature of the extremities, coordinated thereafter
with propulsion of cervical lymphatic fluid into the
central vessels through flexion of the neck, contraction
of the tongue and expansion of the jaw, and contraction
of platysma and neck musculature.
Honoré-Victorien
Daumier (1808-1879) - Le bon bourgeois, 1847.
Le bâillement
accroît la fltration du LCR
Le bâillement est une coordination
stéréotypée de mouvements
respiratoires et musculaires qui ont été
conservés par les vertébrés au cours
de l'Evolution. Sa finalité reste incertaine, mais
il semble déclenché le plus souvent par une
dette de sommeil ou participe au processus de
l'éveil.
Si l'une des fonctions physiologiques (vestigiales)
du sommeil consiste à éliminer les
sous-produits métaboliques de l'interstitium du
cerveau, on pourrait penser que l'accumulation de tels
métabolites dans les noyaux centraux pourrait
déclencher le bâillement.
Le bâillement lui-même se compose d'un
(1) effort respiratoire profond, associé à
(2) l'extension du cou et à une large ouverture d
ebouche et à la contraction subséquente (3)
de la langue et à la mise en tension de l'orifice
pharyngé. Tout cela peut être associé
à l'élévation des bras et au
serrement des poings.
On peut spéculer que ce mécanisme
pourrait, simultanément, déclencher un
retour veineux accru par abaissement de la pression
intrathoracique ainsi que par un flux veineux de retour
augmenté à la contraction musculaire des
membres, et coordonner avec la propulsion du flux
lymphatique cervical vers les vaisseaux centraux par
flexion du cou, la contraction de la langue et
l'abaissement de la mâchoire, et la contraction de
la musculature du cou.
L'homme a marché sur la Lune. Nous sommes
entrés dans la matière jusqu'à en
dégager les particules élémentaires.
Nous savons comment fonctionne une étoile. Nous
commençons à corriger les erreurs de l'ADN
pour soigner les maladies génétiques. S'il
est élu président des Etats-Unis, Donald
Trump pourra détruire la planète en moins
de temps qu'il ne lui en faudra pour comprendre ce qu'il
aura fait. Des tétraplégiques
déplacent un curseur sur un écran par la
seule force de leur pensée. Et nous ne savons
toujours pas pourquoi nous bâillons. C'est à
se demander à quoi on paie les chercheurs.
En 1986, le psychologue américain Robert
Provine, spécialiste des phénomènes
visibles sur le visage (sourire, rire, hoquet,
bâillement) écrivait dans une étude
que « le bâillement pourrait détenir le
titre peu enviable du comportement commun le moins bien
compris chez l'homme ». Trente ans plus tard, Robert
Provine a pris sa retraite mais sa phrase reste
d'actualité : nous en sommes toujours
réduits aux conjectures quand il s'agit
d'expliquer à quoi sert ce long décrochage
de mandibule accompagné d'une longue inspiration.
Marque de fatigue, d'ennui, de nervosité ou de
faim, oxygénation ou thermorégulation du
cerveau, plusieurs hypothèses ont ainsi
été avancées sans que l'on puisse
trancher. Sans oublier les bâillements
provoqués par la vue d'un autre bâilleur
voire la simple évocation écrite d'un
bâillement (mettez la main devant la bouche, je
vous vois).
Cette énigme physiologique est d'autant plus
énervante que le bâillement est probablement
l'héritage d'un très ancien et très
utile comportement, comme en témoigne le fait
qu'on le retrouve chez de très nombreux
vertébrés, qu'ils soient poissons,
amphibiens, reptiles, oiseaux ou mammifères.
Une
étude américaine publiée le 4
octobre dans les Biology Letters a voulu tirer profit
de cette quasi-universalité du bâillement
dans le sous-embranchement des vertébrés
pour tenter de faire le tri parmi les hypothèses
émises. Ses trois auteurs se sont dit : si le
phénomène est effectivement lié
à la maintenance du cerveau, par exemple à
sa thermorégulation, sa durée chez chaque
espèce sera fonction du volume de matière
grise.
Pour tester son scénario, notre trio de
chercheurs a donc fait le tour de la plus grande
ménagerie du monde, à savoir Youtube.
Objectif : la chasse aux bâilleurs à quatre
pattes, avec un maximum de « prises » pour
avoir des statistiques valables. Qu'as-tu fait
aujourd'hui au labo mon amour ? Euh, j'ai
chronométré le bâillement de
hérissons sur Youtube au centième de
seconde près, attention ! Si, si, c'est pour la
science !
De la souris à l'éléphant
d'Afrique, du chat au chien, du lapin au renard, du
ouistiti au gorille, sans oublier l'homme bien sûr,
une grosse vingtaine d'espèces a été
passée en revue. Les chercheurs ont noté
que les bâillements des primates étaient
nettement plus longs que ceux des autres
mammifères et que l'homme, avec son cerveau
mastard et sa tripotée de neurones dans le cortex,
était champion en la matière. Peu importait
la taille du corps ou du crâne, Homo sapiens
battait haut la mandibule l'éléphant et le
cheval. Plus l'encéphale est gros et
développé, plus longtemps on bâille,
ce qui, selon les auteurs de l'étude, confirme la
fonction neurophysiologique du bâillement. On ne
sait pas encore ce que ce comportement apporte
réellement au cerveau. En l'absence d'une
vidéo sur Youtube, on ne sait pas non plus si
Donald Trump bâille (ni s'il en a besoin). La
science n'a pas réponse à tout.
Nul symptôme
plus assuré de l'ennui, affection
désagréable, qui , pour parler le langage
de Brown, peut être regardée comme une
puissance asthénique ou débilitante.
Les muscles inspirateurs affaiblis ne dilatent qu'avec
peine le thorax; les poumons resserrés sont
difficilement perméables au sang, qui stagne dans
les cavités droites du cur, et produit une
sensation incommode, que l'on ait cesser par une longue
et forte inspiration: on favorise l'entrée d'une
grande quantité d'air en ouvrant largement la
bouche l'écartement des deux mâchoires.
L'on bâille avant l'accès d'une
fièvre intermittente, comme aux approches du
sommeil, parce que les puissances inspiratrices,
graduellement affoiblies, ont besoin d'être
réveillées par intervalles. On bâille
également quand on s'éveille, afin de
monter les muscles du thorax au degré convenable
à la respiration, toujours plus lente, plus rare
et plus profonde durant le sommeil que pendant la
veille.
C'est par un besoin analogue que l'instant du
réveil est marqué chez tous les animaux par
des pandiculations, action musculaire dans
laquelle les muscles semblent se disposer aux
contractions que les mouvemens exigent. C'est à
la même utilité que l'on doit rapporter le
chant du coq et l'agitation de ses ailes; enfin c'est
pour obéir à la même
nécessité, qu'au lever du soleil, les
nombreuses tribus des oiseaux qui peuplent nos bocages
gazouillent à l'envi et font retentir les airs de
chants harmonieux. Le poète croit entendre alors
l'hymne joyeux par lequel le peuple ailé
célèbre le retour du dieu de la
lumière.
Pendant tout le temps que dure le bâillement,
la perception des sons est moins distincte; l'air, qui se
précipite dans la gorge se porte jusque dans la
caisse par la trompe d'Eustache, et ébranle en
sens contraire la membrane du tympan. La mémoire
du soulagement que procure la longue inspiration qui
constitue le bâillement, le souvenir du
bien-étre qui succède à l'oppression
que l'on éprouvoit auparavant, nous portent
involontairement à répéter cet acte
toutes les fois qu'une autre personne l'exécute
devant nous.
Objective: In this historical review we
present and locate the addresses of the houses of these
famous Parisian neurologists from the late XIX
century.
Background: In the late nineteenth century,
Paris was the reference centre of Neurology in the world,
particularly the group based on the
Salpêtrière Hospital, led by Professor
Charcot, who was arguably the most celebrated neurologist
in Europe. At that time, Charcot and the triumvirate of
his most famous pupils, Pierre Marie, Joseph Babinski and
Gilles de la Tourette, lived in different streets of
Paris, predominantly in a small cluster in the districts
known as 7éme and 8éme arrondissements (7th
and 8th neighbourhoods).
Design/Methods: A historical review.
Results: Although the casual traveler might miss
relevant addresses of historical figures when doing a
cursory stroll through the streets of Paris, to the
Neurology-oriented history buff, the City of Lights is
full of opportunities to reminisce about and revisit the
homes and stomping grounds of some of Neurology's most
prominent personae. We review and present the addresses
of the houses of Charcot and three of his most important
pupils, Pierre Marie, Joseph Babinski and Gilles de la
Tourette, which were clustered in the 7ème and
8ème arrondissements (7th and 8th
neighbourhoods).
Conclusions: Charcot and his triumvirate of
favourite pupils lived in the refined 7éme and
8éme arrondissements of Paris, which was arguably
the epicentre of Fin de Siècle Neurology.