Evaluation of the
variables influencing yawning
contagiosiness
Contagious yawning may be a useful measure of social
psychological functioning, and thus it is important to
evaluate the variables influencing its expression in
laboratory settings. Previous research has documented
that humans yawn less frequently in crowded environments
and when under direct observation, but the impact of
social presence on contagious yawning remains
unknown.
Here the authors present the first study to
systematically alter the degree of social presence
experienced by participants in the laboratory to
determine its effect on contagious yawning frequency.
Their results demonstrate that both implied and actual
social presence significantly diminish yawn
contagion in comparison to a control condition,
indicating a key social component to contagious
yawning.
These findings provide a framework for pursuing
additional research investigating the social factors
influencing contagious yawning, while also offering
applications for measuring this response in laboratory
settings.
Evaluer les
paramètres environnementaux qui influencent la
contagion du bâillement
La « contagion » du bâillement peut
être une mesure utile des mécanismes de la
psychologie sociale, et il est donc important
d'évaluer les variables qui influcent son
expression parmi les différents paramètres
expérimentaux. Des recherches antérieures
ont démontré que les humains bâillent
moins fréquemment dans les environnements
surpeuplés et quand ils se savent sous observation
directe, mais l'impact d'une présence sur la
contagiosité des bâillements reste
inconnu.
Ici les auteurs présentent la première
étude appréciant les différences de
contagiosité des bâillements en fonction de
l'environnement social c'est à dire la nature et
le nombre de personnes présentes autour du
bâilleur.
Leurs résultats démontrent que la
présence humaine, notamment comme observateurs
(qu'elle soit implicite ou réelle) diminue
considérablement la contagiosité des
bâillements par rapport à une condition
contrôle, ce qui indique une composante sociale
clé de ce type de réplication
comportementale.
Ces résultats fournissent un cadre normatif
pour la poursuite d'autres recherches afin d'explorer les
facteurs sociaux qui influent sur cette
contagiosité.
Lemurs did not
yawn in response to yawning stimuli
Among some haplorhine primates, including humans,
relaxed yawns spread contagiously. Such contagious
yawning has been linked to social bonds and empathy in
some species. However, no studies have investigated
contagious yawning in strepsirhines.
The authors conducted an experimental study of
contagious yawning in strepsirhines, testing ring-tailed
and ruffed lemurs (n = 24) in a paradigm similar to one
that has induced contagious yawning in haplorhines.
First, in a control experiment, they investigated
whether lemurs responded to projected video content in
general (experiment 1). They showed them two videos to
which they expected differential responses: one featured
a terrestrial predator and the other a caretaker holding
food.
Next, to test for yawn contagion, they showed
individual lemurs life-size video projections of
groupmates and conspecific strangers yawning, and control
footage of the same individuals at rest (experiment
2).
Then, to examine whether a group context might
enhance or allow for contagion, they exposed subjects to
the same videos in a group setting (experiment 3). Lemurs
produced alarm vocalizations and moved upward while
viewing the predator, but not the caretaker,
demonstrating that they do perceive video content
meaningfully.
However, lemurs did not yawn in response to
yawning stimuli when tested alone, or with their
groupmates. This study provides preliminary evidence that
lemurs do not respond to yawning stimuli similarly to
haplorhines, and suggests that this behavior may have
evolved or become more exaggerated in haplorhines after
the two major primate lineages split.
Les léuriens ne sont
pas sensibles à la contagion (réplication)
des bâillements
Parmi certains primates haplorrhines, y compris les
humains, les bâillements spontanés diffusent
au sein d'un groupe d'une manière contagieuse. Un
tel type de bâillements contagieux a
été associé à la nature des
liens sociaux entre individus et rapporté aux
mécanismes de l'empathie chez certaines
espèces. Cependant, aucune étude n'a
étudié jusqu'à présent la
contagiosité des bâillements chez les
lémuriens.
Cette étude s'est d'abord attachée
à montrer que les lémuriens comprennent ou
perçoivent clairement le contenu de vidéos.
Il est manifeste qu'ils distinguent, sur une
vidéo, des prédateurs (ils crient et
grimpent dans les arbres) alors que la vue de leurs
soignants ne changent pas leur activité.
Cependant, les lémuriens n'ont pas
bâillé en réponse à des
bâillements de congénères
(présentés en vidéo) que ce soit
individuellement ou en groupe. Cette étude fournit
des preuves préliminaires que les lémuriens
ne répondent pas aux stimuli 'bâillement' de
manière similaire aux haplorrhines, et cela
suggère que ce comportement peut avoir
évolué ou est apparu chez haplorrhines
après la division séparant ces deux grandes
lignées de primates au cours de l'Evolution.
Un photographe
à La Salpêtrière à
l'époque de Jean-Martin Charcot
Jean-Martin Charcot sut s'entourer de collaborateurs
zélés et proposer à chacun la voie
la plus adaptée à ses qualités et
dispositions. Il confie ainsi à Albert
Londe, entré en 1882 à La
Salpêtrière comme chimiste, la
responsabilité du laboratoire de photographie de
sa Clinique des maladies du système nerveux.
Albert londe va développer une activité
importante, utilisant des nouvelles techniques et
inventant des appareils révolutionnaires, pour
l'époque. Il apporte ainsi une contribution
majeure à la notoriété et au
rayonnement du service de Charcot par le nombre des
photographies réalisées, tant de malades
que de pièces anatomiques et
anatomo-pathologiques.
Après une évocation biographique de ce
génial inventeur, nous passons en revue
quelques-unes de ses innovations techniques et les
multiples domaines de la clinique neurologique dont les
traces imagées ne subsistent encore actuellement
que grâce à lui. Sa collaboration avec Paul
Richer, Georges Gilles de la Tourette, Paul Blocq,
Alphonse Bertillon et Antony Chipault est
évoquée ainsi que celle avec d'autres
savants physiologistes, géographes, astronomes ou
anthropologues. La liste de ses publications
complète cette évocation d'un pionnier
oublié.
Dissertation sur les
Vapeurs d'après Sabine Arnaud
"Bâillez,
Madame, bâillez
toutes et quantes fois que vous vous ennuyez. Et qui
ignore que l'ennui est le père du bâillement
? L'instance de la nature suffit seul pour en
instruire".
Si le XVIIIe siècle avait vu naître les
magazines féminins, les dames d'alors auraient
pris conseil dans de longs articles consacrés
à l'art de s'évanouir avec panache ou de
briller par des soupirs étudiés dans les
grands dîners.
Car c'est ainsi que jadis on était jolie
femme: en travaillant l'humeur changeante et la
convulsion opportune, la forme la plus
sophistiquée étant la crise
d'hystérie. La tendre convulsionnaire était
assurée de voir quatre hommes accourir, tous
pressés de dégainer le flacon de sels
salvateurs.
Ainsi, celle qui passerait aujourd'hui
prosaïquement pour une emmerdeuse était
considérée sous Louis XV comme un
modèle de distinction: c'est ce qu'on
découvre dans un petit livre stupéfiant,
« la Philosophie des vapeurs »,
publié en 1774 par un certain
Claudio Giustino de
Bethmont de Paumerelle (1746-?).
Présenté comme un manuel
d'apprentissage, l'ouvrage est une série de
lettres d'une grande élégance. Une
« vaporeuse » aguerrie écrit
à une novice, laquelle doit bientôt entrer
dans le grand monde.
En guise de préambule, l'initiatrice se flatte
d'avoir, en moins de dix jours, formé une veuve
à parvenir à «une migraine
complète». « Vous jouez
déjà la migraine à ravir,
écrit-elle. Convenez qu'elle est une ressource
bien utile à une femme. Elle déroute les
projets du mari, donne de l'inquiétude à un
amant, réveille l'intérêt dans un
ami, chasse un ennuyeux qui assomme, rompt l'entretien
d'un sénat de caillettes qui excèdent
».
Quelques lignes plus loin: «Les maux
d'estomac ne sont pas non plus hors d'uvre dans le
maintien d'une jolie femme». La grande fille
simple en pleine santé qui ne s'alite pas au
moindre courant d'air serait perdue pour l'amour d'un
homme de qualité. Mais combien furent-ils, avec
Des Grieux, à succomber à la passion avec
une femme du peuple?
A medico-historical
approach to neurology through war
Interest in the history of neurological science has
increased significantly during the last decade, but the
significance of war has been overlooked in related
research. In contrast, this book highlights war as a
factor of progress in neurological science. Light is shed
on this little-known topic through accounts given by
neurologists in war, experiences of soldiers suffering
from neurological diseases, and chapters dedicated to
neurology in total and contemporary war.
Written by experts, the contributions in this book
focus on the Napoleonic Wars, the American Civil War, the
Franco-Prussian War of 1870, World Wars I and II, and
recent conflicts such as Vietnam or Afghanistan.
Comprehensive yet concise and accessible, this
book serves as a fascinating read for neurologists,
neurosurgeons, psychiatrists, historians, and anyone else
interested in the
history of neurology.