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- Les
vapeurs et maladies nerveuses hypocondriaques ou
hystériques
- reconnues
& traitées dans les deux sexes.
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- Tome I p11-16
- Les nerfs sont de petits cordons qui
prennent leur origine du cerveau & de la
moëlle épinière, &
qui se distribuent à toutes les parties
du corps. Ils ne paroissent être que les
prolongements de la substance médullaire
des parties dont ils viennent, & leur force,
ainsi que leur fermeté, sont dues aux
membranes ou tuniques, ainsi qu'au tissu
cellulaire qui les enveloppent.
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- Les nerfs qui ont le plus de grosseur, sont
évidemment composés de plusieurs
nerfs plus petits, qui conservent une direction
parallèle entr'eux. On observe
même, en examinant avec attention, que ces
petits nerfs sont entièrement distincts
depuis le point de leur origine jusqu'à
celui où ils se terminent, sans qu'il y
ait entre leurs ramifications ou branches aucune
espèce de communication semblable
à l'une de celles que l'on remarque
partout dans le système des
artères & et des veines.
-
- Les plus petits filets de nerfs dont on
puisse reconnoïtre la trace par la
dissection, sont encore composés de
filaments nerveaux plus petits; de
manière que nous ne pouvons nous former
l'idée de la finesse d'un filet nerveux
élémentaire.
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- Quoiqu'il semble probable que ces nerfs, qui
sont une continuation ou les prolongements de la
substance médullaire du cerveau & de
la moëlle épinière en
apportant un fluide, néanmoins la
petitesse extrême de leurs canaux, &
la substance du fluide qui y coule, ne nous
permet de nous en assurer; & elles sont
tellement hors de la portée de la
meilleure vue, aidée des plus excellents
instruments propres à en augmenter la
force, que nous ignorons absolument la nature
& les propriétés de ce fluide
des nerfs.
-
- Nous ne savons point avec certitude si le
fluide nerveux a seulement pour usage de nourrir
& d'entretenir les nerfs, ou s'iln'est pas
le medium l'instrument par le moyen duquel les
nerfs exécutent toutes leurs
fonctions.
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- Les nerfs communiquent le sentiment &
la faculté à tout le corps.
Puisqu'il n'est pas nécessaire que
l'opium entre dans les vaisseaux sanguins &
soit mêlé immédiatement avec
le sang, & qu'il suffit que cette substance
soit appliquée aux diverses parties du
corps, pour diminuer ou détruire la
faculté qu'elles ont de sentir & de
se mouvoir, phénomène que l'opium
opère seulement en agissant sur les
extrémités des nerfs auxquels on
l'applique, il s'ensuit que les nerfs sont les
instruments de la sensation, &
nécessaires pour que le mouvement
s'opère.
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- Tome I p 23-25
- Les différentes parties de notre
corps reçoivent des nerfs, non seulement
la faculté de sentir & celle de se
mouvoir, mais encore une sympathie très
déterminée, qui est ou
générale, & s'étendant
à tout le système de
l'économie animale, ou
particulière, c'est à dire
s'exerçant entre certaines parties
principalement.
-
- Chacune des parties sensibles a une
sympathie avec tout le corps: elle sera
suffisamment démontrée par les
faits suivants. L'eau froide, versée sur
une partie du corps qui est chaude, produit une
contraction ou un resserrement subit de tous les
vaisseaux & des pores de la peau; & ce
moyen réussit assez fréquemment
pour arrêter de petites
hémorragies.
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- Les émanations de certaines
substances agissant sur les organes de l'odorat
lorsqu'on flaire, donnent dès le
même instant, une nouvelle force vitale,
& de la vigueur à tout le corps. Il
est aussi des émanations qui affectent
tellement quelques femmes délicates &
très-sensibles, qu'elles les font tomber
en syncope, & leur donnent des
convulsions.
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- On peut exciter diverses passions en
employant différents airs de musique;
d'autres airs peuvent les calmer: on
prétend que l'on quelquefois guéri
des maladies avec la musique seule.
-
- Des histoires tragiques, ou la vue d'un
combat, sont quelquesfois une telle impression
sur des personnes délicates &
sensibles qu'elles tombent en syncope, & ont
des convulsions.
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- Lorsque le cerveau est blessé,
enflammé, en suppuration, ou qu'il a un
autre mal quelconque, pourlors presque chaque
partie du corps éprouve quelque accident;
& souvent, on voit s'en suivre des
vomissements, des tremblements, des convulsions,
la paralysie, &c.
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- Tome I p 32-34 Les yeux
- Lorsqu'il y a inflammation, cataracte, ou
goutte sereine à un oeil, il arrive
souvent que l'autre oeil est bientôt
après attaqué par le même
mal.
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- Le resserrement de la prunelle ne
s'opère pas parce que la lumière
agit sur l'iris en l'irritant, mais seulement
par la sympathie qui se trouve entre cette
mebrane & la rétine. Il y a une telle
sympathie entre les deux prunelles, que,
même dans les cas de goutte-sereine, on
remarque que la prunelle de l'oeil malade suit
les mouvements de celle qui est saine.
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- Nous fermons nos deux paupières, soit
que nous le voulions, soit que nous ne le
voulions pas, toutes les fois que quelque chose
menace d'offenser un de nos yeux.
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- Une lumière éclatante qui
frappe subitement nos yeux, occasionne
quelquesfois l'aveuglement. Hippocrate a
remarqué que la vue inattendue d'un
serpent rend le visage pâle.
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- Lorsque qu'un personne qui a faim voit un
aliment qu'elle aime, elle a une
excrétion de salive plus abondaate
qu'elle n'était avant d'avoir vu cet
objet.
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- Le bâillement &
le vomissement se font souvent par cela seul
qu'on voit ou qu'on entend quelqu'un
bâiller ou vomir.
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- Tome I page 120
- Mais, en supposant même que nous
n'eussions pas expliqué la cause de
beaucoup de sympathies extraordinaires &
anormales, ni même présenté
des conjectures probables sur cette
manière, ne peut-on pas dire que la
même infortune nous arrive chaque jour,
dans les recherches que nous faisons pour
découvrir les opérations les plus
cachées de la nature ? Nous trouvons
partout & même dans l'examen des
choses inanimées, des difficultées
insolubles, des obstacles insurmontables.
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- Qu'y a-t-il donc d'étonnant que, dans
le corps humain, cette machine si curieuse, si
composée, si artificiellement &
délicatement construite, il
s'éxécute beaucoup
d'opérations que nous ne puissions pas
expliquer ? Plus nous pousserons loin nos
recherches, plus nous étudierons la
nature, plus aussi nous aurons lieu d'être
convaincus de notre ignorance, & plus nous
reconnoîtrons combien il y a peu de
proportion entre ce que nous savons & ce qui
nous reste à connoître des ouvrages
du Créateur !
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- Tome I page 122
- Les nerfs sont sujets, ainsi que toutes les
autres parties du corps, à diverses
maladies qui ont pour cause, soit un vice de
leurs tuniques & de leur substance
médullaire, soit un vice dans le cerveau
& dan la moell épinière dont
tous les nerfs tirent leur origine.
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- Tome I page 136
- Dans cet ouvrage sur les maladies nerveuses,
je traiterai principalment de celles de ces
maladies qui ont en grande partie l'effet de la
constitution foible, délicate, &
extaordinaire des nerfs; & je regarde comme
étant dans cette classe, la plûpart
de ces symptômes que les médecins
ont communément distingués par les
noms de symptômes venteux,
spasmodiques, hypochondriaques,
hystériques, vaporeux.
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- Tome I page 140-143
- Des ceux qui se font sentir subitement dans
tout le corps ou qui le parcourent; des
frissonements; un sentiment de froid dans
certaines parties sur lequelles il semble qu'on
verse de l'eau; d'autres fois, un feu
extraordinaire;
- Des douleurs qui parcourent les bras et les
autres membres; une douelur incommode au dos
& entre les épaules;
- ....
- Des crampes ou mouvements convulsifs des
muscles, ou seulement de quelques unes de leurs
fibres;
- Des trésaillements subits des bras
& des jambes;
- Des mouvements involontaires, presque
continuels, des mucles du cou & de la
tête, ou des bras & des jambes.
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- Une convulsion générale qui
attaque en même temps l'estomac, les
intestins,la gorge, les jambes, les bras &
presque tous les membres du corpps: le malade
est agité, lors de cet accident, comme
s'il était dans un violent accès
d'épilepsie;
- des syncopes qui durent longtemps, ou
plusieurs syncopes qui se succèdent
après de courts
intervalles;
-
- Des palpitations de coeur; Le pouls
très changeant, le plus souvent naturel,
quelquefois extraordinairement lent, & ,
d'autres fois prompt ou fréquent, plus
souvent petit que plein, &, dans certains
cas, irrégulier ou intermittent;
- Une toux sèche avec de la
difficulté à respirer, ou bien une
convulsion ou un resserement des bronches:
accident qui revient quelquefois
périodiquement;
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- Le bâillement, le
hoquet; les soupirs fréquents;
un sentiment de suffocation ou
d'étranglement qui semble causé
par une boule ou un corps fort gros
engagé dans la gorge;
- Des cris & des ris convulsifs qui
prennent par accès.....
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- tome II p 168 les principaux
remèdes que je conseille d'employer,
comme palliatifs, dans les maux de nerfs, sont
souvent ceux que je vais indiquer, avec la
manière d'en faire usage.
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- Je mets dans la première classe de
ces pallaitifs les médicaments qui,
pendant le temps qui l'opèrent,
affoiblissent la faculté de sentir propre
aux nerfs, & par conséquent diminuent
ces douleurs, ces mouvements irréguliers,
ces spasmes qui sont occasionnés par une
irritation extraordinaire. L'opium mérite
le premier rang dans cette classe de
remèdes.
-
- Quand une quantité suffisante de
cette subtance est apliquée aux nerfs
d'une partie douée de sentiment, non
seulement elle diminue leur faculté de
sentir, mais elle affoiblit aussi, au moyen de
la symapthie, celle de tout le genre nerveux.
Par cette propriété, l'opium
procure souvent un soulagement subit dans
beaucoup de maux nerveux &
hystériques, même violents. Il est
d'un très grande utilité pour
mettre fin aux spasmes, aussi bien que pour
faire cesser les mouvements convulsifs des
muscles, & les douleurs qui ne sont pas
accompagnées d'inflammations.
-
- On le donne avec
succès contre le foiblesse, la lassitude
& le bâillement occasionnés par
les règles trop abondantes,
ainsi que les coliques venteuses,&
quelquesfois dans l'asthme propremement
spasmodique, lorsqu'il n'y a ni obstruction dans
les poumons, ni de phlegmes ou pituite qui y
causent l'oppression.
-
- J'ai souvent été témoin
que l'opium pris en se mettant au lit, &
à la dose d'un grain ou d'un grain et
demi, avec un peu d'affa-foetida, diminue cette
insomnie, ces bouffées de chaleur, &
plusieurs autres symptômes incommodes que
la plûpart des personnes vaporeuses,
hypochondriaques & hystériques sont
sujettes à
ressentir.....................................
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- Robert Whytt
(1714-1766) was born in Edinburgh, the son
of an advocate. His father died before his birth
and his mother when he was just six years old.
He studied in St Andrews, Edinburgh, Paris and
Leyden and began to practice as a doctor in
1738.
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- Whytt's important work concerned unconscious
reflexes, in which he was an early believer,
tubercular meningitis, and the treatment of
urinary bladder stones. With respect to bladder
stones, the conclusion of his experiments - that
limewater and soap was an effective remedy to
the ailment - was ultimately false (though the
treatment continued to be used until the late
nineteenth century), but led indirectly to the
discovery of carbon dioxide by Joseph Black in
1754.
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- His studies of reflexology and tubercular
meningitis were to have a greater impact on the
science of medicine. Whytt
was the first to ascribe a reflex - Whytt's
reflex, a dilation of the pupil brought on by
pressure on the optic thalamus - to a
specific part of the body. He also demonstrated
that the spinal cord, rather than the brain,
could be the source of involuntary action. His
description of "dropsy of the brain" (tubercular
meningitis) was the first methodical and
accurate definition of the disease, and it would
have been impossible to define to a more
accurate extent with the instruments available
in at that time.
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- Robert Whytt was physician to King George
III in Scotland from 1761.
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- Notable Publications:
-
- Essay on the Vital and Other Involuntary
Motions of Animals, (1751)
- An Essay on the Virtue of Lime-Water in the
Cure of the Stone, (1752)
- Physiological Essays, (1755)
- Review of the Controversy Concerning the
Sensibility and Moving Power of the Parts of Men
and Other Animals, (1761)
- Observations on the Nature, Causes and Cure
of Those Disorders Which Have Been Commonly
Called Nervous, Hypochondriac or Hysteric,
(1767)
- Observations on Dropsy of the Brain, (
1768)
-
- Nouveau
traité du rhumatisme et des vapeurs
Dumounlin M 1703
- Dissertation sur les
vapeurs et les pertes de sang. Hunauld P
1756
- Traité des
affections vaporeuses des deux sexes P Pomme
1757
- Traité des
affections vaporeuses du sexe J Raulin
1758
- De la
santé des gens de lettres Tissot S
1769
- Nouveau
Traité des Vapeurs ou Traité des
maladies des nerfs Pressavin JB
1770
- La philosophie des
vapeurs Paumerelle Cl 1774
- Traité des
maladies nerveuses hypochondriaques et
hystériques Robert Whytt
1777
- De l'influence des
affections de l'âme dans les maladies
nerveuses des femmes Chauvot de
Beauchêne EP 1781
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