La
présence éventuelle d'une publicité
ci-dessus est insérée par le routeur du
mailing-liste indépendamment de mes choix en
compensation de la gratuité de son
service
If yawning is somehow related to level of
arousal, one would expect yawns to occur
frequently when transitions between different levels of
arousal are required, as when people are first getting up
in the morning, when they are retiring for the night. A
less obvious prediction from this arousal hypothesis is
that people should yawn frequently while attending
lectures, and when driving a car. This was what we
found:
For experienced drivers driving is a relaxed activity
for which a certain level of arousal (or at least
attention) is needed occasionally. P
Cummings wish to perform the knowledge of how
dfferent indicators of drowsiness affect crash risk might
be useful to drivers. He expected that yawning
might indicate drowsiness; contrary to this expectation,
drivers who recalled yawning were at decreased risk of a
crash!
K Sakai, in 1975,
have study on taxi drivers working alternate-day shifts
of a prescribed duration of 16 hr of work revealed that
most of them actually worked longer for 16 hr 50 min on
the average, starting from 7:00 and ending later than
2:00. This resulted in retarded mean bedtime after the
shift end and in reduced sleep. The total rate of
subsidiary activities of the drivers decreased during the
middle of the day, but increased, towards the shift end.
Those activities having a relatively low rate at the
beginning, such as subsidiary lower limb movements,
shoulder-neck movements, and yawning, remarkably
increased in the late evening and midnight hours.
K Kishida :
temporal changes behavior of assembly workers performing
monotonous tasks were investigated by recording their
subsidiary activities such as chattering, looking around,
changing positions, arranging hair, yawning, etc.,
and the results were compared among three work patterns;
conveyor lines with fixed work rates, conveyor lines with
variable tasks, and table-type assembly shops. These
subsidiary activities usually increased gradually after
about half an hour from the beginning of each work
session. The increasing tendency was the most conspicuous
on the conveyor lines with variable tasks, moderate in
table-type shops, and suppressed on the conveyor lines
with severe and constant pacing. In severely paced
conveyor workshops, the less the waiting time was
included, the smaller was the frequency of subsidiary
activities. The average decline of the critical flicker
frequency or the color naming speed was negatively
correlated with the mean frequency of subsidiary
activities of the workshop, while more subjective fatigue
feelings were claimed by workers of fixed-rate assembly
lines than those of other work patterns with respect to
dullness and shoulder stiffness.
Ergologie
et bâillements : champs
d'observation
De nombreux facteurs peuvent déclencher des
bâillements. L'ennui et les travaux
monotones répétitifs sont les plus
connus. Ainsi, Provine a
montré qu'il existe, chez des étudiants de
18 ans, une corrélation significative entre le
nombre et la durée des bâillements
survenant pendant deux situations différentes :
lors de la visualisation d'un film attrayant, ces
paramètres sont inférieurs à ceux
relevés à l'occasion d'une projection
vidéo monotone et inintéressante.
Chez l'enfant, le bâillement est aussi
en relation avec les rythmes scolaires et les habitudes
de vie (Koch). Lors du passage
de l'école maternelle - peu contraignante -
à la première année de primaire -
où se fait l'apprentissage de la lecture et du
calcul qui nécessitent une attention soutenue et
des efforts mentaux importants - la proportion d'enfants
bâilleurs croit significativement.
Comportement traduisant fatigue, ennui, somnolence et
baisse de vigilance, le bâillement a
été étudié sous l'angle de
l'ergologie:
P Cummings
présente une étude sur les indicateurs de
fatigue au volant après une enquête
approfondie, ayant duré 18 mois, des causes
d'accidents sur une autoroute américaine. Le
bâillement est un signe perçu comme une
alerte par les conducteurs; ceux qui bâillent ont
eu moins d'accidents que les autres !
K Sakai, en 1975,
décrit le rythme effréné de travail
des chauffeurs de taxis japonais, 270 heures par mois.
Pour lutter contre la somnolence, ils utilisent
différentres stratégies : changement de
positions, étirements, bâillements,
dont la fréquence varie au cours des heures de
travail.
K Kishida
s'est penché sur le comportement des travailleurs
postés sur une chaîne, au travail monotone
et répétitif. Là aussi, de multiples
comportements essaient d'adapter la vigilance qui se
relâche : bavardage, regards circulaires,
changements de position, étirements,
bâillements.
A voir également :
La somnolence. Modèles expérimentaux M
Jouvet Neurophysiol Clin 1993; 23;
291-303
Travail posté : comment diminuer les
conséquences sur l'organisme La
Revue du Praticien Médecine Générale
31 mars 2003; t 17; n 608; p469-471
Psychophysiological responses to changes in workload
during simulated air traffic control J.B. Brookings, G.
F. Wilson, C.R. Swain Biological
Psychology 1996; 42; 361-377
The three-process model of alertness and its
extension to performance, sleep latency, and sleep length
T Akerstedt, S Folkard Chronobiology
International 1997;14(2); 115-123
Sleepiness on the job: continuously measured EEG
changes in train drivers L Torsvall, T Akerstedt
Electroencephalography and Clinical
Neurophysiology 1987; 66; 502-511
Habitually Sleepy drivers have a high frequency of
automobile crashes associated with respiratory disorders
during sleep Masa JF, Rubio M, Larry J et al
Am J Respir Crit Care Med 2000; v 162; p
1407-1412
Abstract : We examined the effects of light
stimulation on cortical activation and yawning
response in anesthetized, spontaneously breathing
rats. Cortical activation was assessed by means of an
electrocorticogram (ECoG) and yawning response was
evaluated by monitoring an intercostal electromyogram as
an index of inspiratory activity and a digastric
electromyogram as an indicator of mouth opening.
Light stimulation elicited an arousal shift in the
ECoG to faster rhythms. This arousal response was
followed by a single large inspiration with mouth
opening, i.e. a yawning response. Higher light intensity
significantly reduced the onset latency of the
arousal/yawning response. Pretreatment with pyrilamine,
an H1-histamine receptor antagonist, injected into the
lateral ventricle blocked both the cortical activation
and the yawning response induced by light stimulation,
suggesting a role of brain histaminergic
neurotransmission in modulating the light-induced
arousal/yawning responses.
Résumé : Nous avons
examiné les effets de la stimulation lumineuse sur
l'activation corticale et la réponse de
bâillement chez le rat anesthésié
en respiration naturelle spontanée. La
détection de l'activité corticale
était obtenue par un électrocorticogramme;
le bâillement était estimé en
couplant un électomyogramme intercostal pour
l'activité ventilatoire et un
électromyogramme des digastriques pour
apprécier l'ouverture de bouche.
La stimulation lumineuse provoque une
accélération des rythmes corticaux. Cette
stimulation est suivie par une ample inspiration avec
large ouverture de bouche typique d'un bâillement.
L'accroissement de l'intensité lumineuse
réduit le temps de réponse du
déclenchement du bâillement. Un traitement
préparatoire par pyrilamine, anti-histaminique H1,
injecté dans les ventricules latéraux
empêche aussi bien l'activation corticale que le
bâillement en réponse à la
stimulation lumineuse. Ceci suggère un rôle
de la transmission histaminergique dans la modulation
de l'effet induit par la lumière sur la vigilance
et le bâillement.
La Vie et
les Bâillements : rythmes
circadiens, temps de sommeil, sexualité,
alimentation
Dans de nombreuses espèce de
mammifères, les bâillements apparaissent
être associés à des périodes
de transition entre différents niveaux de
vigilance. Les espèces sédentaires qui
dorment peu, comme les herbivores, paraissent moins
bâiller que des espèces qui dorment 8
à 10 h quotidiennement en alternant des
périodes d'activité et de repos (carnivores
prédateurs, primates) qui eux bâillent plus
souvent. Le désir sexuel est associé
à des bâillements dans différentes
espèces de primates
non-humains et de rongeurs. Un
rythme circadien de la fréquence des
bâillements a été trouvé
chez les rats, avec
une fréquence maximale de bâillements au
moment des transitions lumière-obscurité ou
l'inverse. Chez l'homme détendu, des pics de
fréquence accrue de bâillements existent
également lors de périodes de transition
entre la veille et le sommeil et au sortir du sommeil au
réveil. Bien qu'il existe de nettes
différences d'un individu à l'autre, des
mesures faites sur de longues périodes montrent
une grande stabilité inter-individuelle de rythme
de la fréquence des bâillements qui a une
allure circadienne, comme d'autres comportements.
In some mammalian species yawning appears to be
associated with transitions between periods of high and
low activity or arousal. Relatively sedentary species
that sleep very little, such as many herbivores,
apparently yawn infrequently; species that sleep 8 or 10
h daily and that altemate between active and inactive
periods (e.g., predatory carnivores and primates) yawn
much more frequently. Arousal of a sexual nature is
associated with yawning in several species of nonhuman
primates and rodents. A circadian pattern has been
found in spontaneous yawning
by rats, with the highest frequency being evident
during daily transitions between light and dark-. In
normal, unstressed humans daily peaks of yawning are also
associated with transitions from sleeping to waking and
from waking to sleeping. Although clear differences exist
between individual humans, their daily rhythms of
activity are remarkably consistent across long time
periods when measured with monitors on the wrist if
regular circadian patterns of yawning exist in
individuals reasoned that such patterns might be related
to such circadian patterns of overall activity.
Walusinski O Pourquoi
bâillons-nous ? La Revue du
Praticien médecine générale 7
février 2000; t14; n°487 p
259-263
Paru en ce mois
d'avril 2003, un livre à lire absolument
:
Nos amies les bêtes ont bon dos. On est certes
malin comme un singe et courageux comme un lion, mais on
bâfre comme un porc, on médit de son
prochain avec une langue de vipère, on copule tel
le chaud lapin, on est orgueilleux comme le paon, avare
comme le rat, voire paresseux... comme le paresseux.
Longtemps considéré comme allant de
soi, le tour de passe-passe qui consiste à rejeter
sur le règne animal tout ce que notre morale
réprouve a fini par prendre un tout autre sens.
L'étude du comportement des hommes et des animaux,
l'éthologie, a non seulement trouvé chez
l'homme quantité de traits animaux, mais aussi
identifié chez l'animal la plupart des
caractères que nous considérions
jusque-là comme typiquement humains. Le
péché, dès lors, serait d'ignorer
que rien, sinon un orgueil mal placé, ne trace une
frontière nette entre l'homme et l'animal.
En sept chapitres capitaux
(plus un véniel, consacré au mensonge), ce
livre en donne une souriante
démonstration.
Claude Bernard 1858 :
"Brain physiology must be inferred from anatomical
observations, physiological experiments, and the
knowledge of pathological anatomy exactly like that of
all the other body organs."
Claude Bernard, who was born in Saint-Julien de
Villefranche on 12 July 1813, and died in Paris on 11
February 1878, is considered to be the father of modern
physiology. In his renowned
Introduction à l'Etude de la
Médecine Expérimentale of 1865, Cl
Bernard succeeded in ordering decades of experimentation
and theoretical analysis of the life sciences, and became
one of the best-known scientific figures of the second
half of the nineteenth century. His neurological studies
have been largely neglected. The little-known but
extraordinarily modern essay entitled
Leçons sur la physiologie et
la pathologie du système nerveux,
anticipate the credo of modern neurosciences. Two of
Bernard's contributions to neurology have been crucial in
shaping our understanding of the brain's functions: the
emphasis on the part played by the central nervous system
in the regulation of vital functions, and his studies of
the action of curare.
In his Leçons sur la Physiologie et la
Pathologie du Système Nerveux, he wrote:
«It is [the brain]
that not only activates and regulates all the phenomena
of our everyday life, but also influences all the events
of organic life, all the acts related to nourishment,
secretion, heat production, etc. in fact, by acting
on the nervous system, we can modify not only the actions
of everyday life, but also the phenomena of secretion and
thermogenesis; these, although physico-chemical
phenomena, are closely influenced by the nervous
system.»
Claude Bernard 1858 :
"La physiologie du cerveau doit découler
d'observations anatomiques, d'expérience de
physiologie, et de la connaissance de
l'anatomo-pathologie, exactement comme pour tous les
autres organes de notre corps."
Claude Bernard, qui est né à St Julien
de Villefranche le 12 juillet 1813 et mort à Paris
le 11 février 1878, est considéré
comme le père de la physiologie moderne. Dans sa
célèbre, Introduction
à l'Etude de la Médecine
Expérimentale de 1865 Cl Bernard
réussit à ordonner les résultats de
ses travaux scientifiques théoriques et
expérimentaux, étalés sur plusieurs
décades et devient alors l'un des savants les plus
connus de la deuxième moitié du XIX°
siècle. Ses travaux de neurologie ont
été négligés. Son peu connu,
mais extraordinairement moderne essai, intitulé
Leçons sur la physiologie et
la pathologie du système nerveux,
préfigure les modernes neurosciences. Deux des
contributions de Claude Bernard à la neurologie
ont joué un rôle crucial dans notre
connaissance des focntions cérébrales:
l'importance du cerveau dans la régulation des
fonctions vitales et ses études sur l'action du
curare.
«Le système nerveux
est de tous les systèmes de l'organisme celui que
la nature et la variété de ses fonctions
semblent placer au premier rang. C'est lui qui met en jeu
et régularise non-seulement tous les
phénomènes de la vie de relation; mais nous
retrouvons encore son influence dans les
phénomènes de la vie organique, dans tous
les actes de nutrition, sécrétions,
production de chaleur, etc. Il n'y a plus de doute
aujourd'hui sur la réalité de ce rôle
général : en effet, nous pouvons, par des
actions sur le systéme nerveux, troubler non
seulement les actes de la vie de relation, mais modifier
encore les phénomènes de
sécrétion, de calorification; ces
phénomènes, quoique d'ordre purement
physique on chimique, sont cependant dans une
dépendance étroite de l'influence nerveuse,
qui embrasse ainsi tous les actes de la vie et assure le
rang le plus élevé au système
organique qui est chargé de
l'exercer.»
JM Charcot et une
patiente ataxique Photo
anonyme 1875 Epreuve
"stéréovue" sur papier albuminé
(71-82 mm) collée sur carton (177-87
mm)
Cinq planches de stéréovues
représentent une malade souffrant d'ataxie
locomotrice avec arthropathie de l'épaule. Sur
certaines d'entre elles, on reconnaît le
célèbre clinicien de La
Salpêtrière, JM
Charcot en train de l'examiner.
Ces documents sont exceptionnels car, à notre
connaissance, il s'agit des seules photographies de
Charcot avec un malade. Decouverts en 1990 dans un
carton contenant divers clichés à la
Bibliothèque de l'Hôpital Saint-Louis
à Paris.
Cette reproduction
m'a été aimablement proposée par le
Professeur Jacques Gasser, professeur à la
Clinique Psychiatrique Universitaire de Lausanne. Auteur
de plusieurs articles sur l'histoire des conceptions de
la mémoire et du langage au XIX°
siècle, il a soutenu en 1990 une thèse de
doctorat à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences
Sociales de Paris concernant Charcot et la neurologie; en
est tiré le livre "Aux origines du cerveau
moderne : localisations, langage, et mémoire dans
l'oeuvre de Charcot" Fayard ed Paris 1995.
Cette photo provient de l'ouvrage
Photographie et Médecine
1840-1880, catalogue de l'exposition
organisée par le Prof Jacques Gasser et
Stanley B Burns (The Bristol Gallery of Medical
Histoty) . Cette exposition s'est tenue d'avril à
juin 1991 au Musée Suisse de l'appareil
photographique de Vevey, avec le soutien de l'Institut
Universitaire de la médecine et de la santé
publique Suisse.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 26,6%.. 5-10 =
25,3%.. 10-15 = 15,3%.. 15-20 = 9,4%.. >20 =
24%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
76,3% = non, tant
mieux
25,7% = oui et je ne sais pas pouquoi
5,8% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,3% = oui et je prends
des anti-épileptiques
4,8% = oui et je prends d'autres médicaments
2,5% = oui et j 'ai des troubles neurologiques
2% = oui et j 'ai des troubles hormonaux
3% = oui et j 'ai des tics moteurs
1,8% = oui et j 'ai des tocs
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 74,5%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 74,6%
Dans
leur développement les sciences présentent
toujours deux côtés à
considérer : l'invention ou la découverte
de faits nouveaux, et la critique ou la coordination des
connaissances acquises. Parmi les hommes qui cultivent
chaque science, les uns se proposent pour but d'en porter
plus loin les limites, en y introduisant des notions
nouvelles; les autres s'attachent plus
particulèrement, à critiquer les
découvertes des premiers dans leurs rapports avec
les idées actuelles.
Leçons
sur la physiologie et la pathologie du sytème
nerveux, Claude Bernard (JB Baillière ed - Paris
1858)