Pandiculation might
preserve the integrative role of the myofascial
system
Pandiculation is the involuntary stretching of the
soft tissues, which occurs in most animal species and is
associated with transitions between cyclic biological
behaviors, especially the sleep-wake rhythm (Walusinski,
2006). Yawning is considered a special case of
pandiculation that affects the musculature of the mouth,
respiratory system and upper spine (Baenninger, 1997).
When, as often happens, yawning occurs simultaneously
with pandiculation in other body regions (Bertolini and
Gessa, 1981; Lehmann, 1979; Urba-Holmgren et al., 1977)
the combined behavior is referred to as the
stretch-yawning syndrome (SYS).
SYS has been associated with the arousal function, as
it seems to reset the central nervous system to the
waking state after a period of sleep and prepare the
animal to respond to environmental stimuli (Walusinski,
2006). This paper explores the hypothesis that the SYS
might also have an auto-regulatory role regarding the
locomotor system: to maintain the animal's ability to
express coordinated and integrated movement by regularly
restoring and resetting the structural and functional
equilibrium of the myofascial system. It is now
recognized that the myofascial system is integrative,
linking body parts, as the force of a muscle is
transmitted via the fascial structures well beyond the
tendonous attachments of the muscle itself (Huijing and
Jaspers, 2005).
It is argued here that pandiculation might preserve
the integrative role of the myofascial system by (a)
developing and maintaining appropriate physiological
fascial interconnections and (b) modulating the
pre-stress state of the myofascial system by regularly
activating the tonic musculature. The ideas presented
here initially arose from clinical observations during
the practice of a manual therapy called Muscular
Repositioning (MR) (Bertolucci, 2008; Bertolucci and
Kozasa, 2010a; Bertolucci, 2010b). These observations
were supplemented by a review of the literature on the
subject. A possible link between MR and SYS is presented:
The neural reflexes characteristically evoked through MR
are reminiscent of SYS, which both suggests that MR might
stimulate parts of the SYS reaction, and also points to
one of MR's possible mechanisms of action.
Pandiculer
pourrait préserver l'intégrité
fonctionnelle du système
musculo-squelettique
La pandiculation est l'étirement involontaire
des tissus mous que l'on rencontre chez la plupart des
animaux, associée aux transitions comportementales
en particulier au rythme veille-sommeil. Le
bâillement est considéré comme une
type particulier, local peut-on dire, de la
pandiculation, touchant les muscles du visage et du cou
et ceux permettant la ventilation. L'association
bâillement et pandiculation est appelée, en
anglais, le syndrome étirement-bâillement
(SYS).
Le SYS a été associé à
l'éveil, et il semble qu'il préprare le
système nerveux après une période de
repos et d'immobilité à répondre
à des stimuli environnementaux. Cet article
explore l'hypothèse que le SYS joue aussi un
rôle d'auto-régulation du système
locomoteur en permettant à l'animal de maintenir
l'aptitude à coordonner et intégrer les
mouvements, en restaurant, périodiquement, la
structure et la fonctionnalité du système
musculo-squelettique. Il est maintenant reconnu que ce
système participe de la proprioception par les
informations sensorielles provenant des insertions
myo-tendineuses.
Il est proposé de concevoir la pandiculation
comme une fonction de maintenance et de restauration
neuro-fonctionnelle en activant le contrôle du
tonus musculaire et son feed-back proprioceptif. Les
idées présentées ici proviennent
d'observations collectées durant la pratique de
thérapies manuelles musculo-squelettiques.
L'implication du système nerveux sensoriel,
interroceptif, est mise en valeur comme mécanisme
d'action et finalité de la pandiculation.
Iatrogenic side
effects of serotonin reuptake inhibitors
Yawning is a physiological behavior, an emotional
stereotypy that indicates the homeostatic process of the
mechanisms regulating rhythms, such as sleeping /waking,
hunger/ satiety, or mating/relaxation, and generated by
the diencephalon.
Antidepressants are known to induce yawning. Reports
are available with imipramine, desipramine, clomipramine,
fluoxetine, paroxetine, duloxetine, sertraline, and
escitalopram. There is only one case report on
venlafaxine in the previous literature.
Venlafaxine has its effect through serotonin,
norepinephrine, and dopamine neurotransmitters, which
have direct or indirect connections with the yawning
pathway. These mechanisms subsequently lead to yawning
with venlafaxine use. It also clear from the present case
that venlafaxine can lead to excessive yawning even at
lower dosage, and the problem can worsen at the higher
doses. To conclude: excessive yawning is both a physical
and a social problem. Prompt change in drug/therapy will
benefit the patient.
Effets
iatrogéniques des inhibiteurs de la recapture de
la sérotonine
Le bâillement est un comportement
physiologique, une stéréotypie
émotionnelle, extériorisant
l'activité de processus homéostasiques
régulant les rythmes comme le rythme veille -
sommeil, le rythme faim - satiété et est
généré par le diencéphale.
Les antidépresseurs sont connus pour
déclencher des bâillements
répétés. Des cas ont
été publiés secondaires à la
prise d'imipramine, de desipramine, de clomipramine, de
fluoxetine, de paroxetine, de duloxetine, de sertraline
et d'escitalopram. Jusqu'à présent un seul
cas avait été rapporté avec le
venlafaxine.
La venlafaxine agit en modulant l'action de
neurotransmetteurs comme la sérotonine, la
noradrénaline et la dopamine qui ont une
connection directe ou indirecte avec les
mécanismes déclenchant le bâillement.
C'est ainsi que la prise de venlafaxine peut
déclencher des bâillements. Le cas
présenté indique que, même à
faibles doses, ce médicament peut
déclencher des bâillements
répétés, et que l'augmentation des
doses ne peut que l'aggraver. En conclusion, des
bâillements excessifs engendrent à la fois
une gêne physique et sociale. Changer rapidement de
médicament ou de traitement ne peut qu'être
bénéfique pour le malade.
Yawning occuring by
altered central neurotransmitter activity
A syndrome which is a combination of a set of
symptoms that people have when they suddenly stop
drinking after using alcohol for a long period of time is
known as alcohol withdrawal syndrome. The exact
pharmacology of ethanol is not fully understood, however
it is theorized that delirium tremens is caused by the
effect of alcohol on the benzodiazepine-GABA-chloride
receptor complex for the inhibitory neurotransmitter
GABA. If a heavy drinker suddenly stops alcohol
consumption, a condition where neither alcohol nor the
gamma amino butyric acid (GABA) exists in the system in
adequate quantities causes the detrimental effects to the
body.
The GABA is a major inhibitory neurotransmitter and
sudden down regulation of this neurochemical receptors
may cause uncontrolled firing of the neural impulses
along synapses because of the up-regulation in the
production of excitatory neurotransmitters (epinephrine,
norepinephrine, serotonin and dopamine) In short, there
is unopposed sympathetic activation also known as
"adrenergic storm". Manifestations include:
hallucinations (primarily visual and tactile), shakes or
tremors, convulsions, seizures, yawning's salvos,
possible heart failure and secondary symptoms such as
anxiety, panic attacks and paranoia. These symptoms are
collectively referred to as delirium tremens.
The authors hypothesize that increased frequency of
yawning observed in ethanol withdrawal may be due to
altered central neurotransmitters.
Des
bâillements secondaires à une
activité altérée des
neurotransmetteurs
Le sevrage brutal d'une intoxiation alcoolique
chronique importante se manifeste par de nombreux
symptômes dont l'origine pourrait être
secondaire aux déséquilibres entre le
système GABA (freinateur) et le système
adrénergique (excitateur). L'alcool peut
être assimilé à un agoniste GABA ou
un mimétique. Sa disparition soudaine
n'étant pas compensée immédiatement
"un orage adrénergique" provoquerait des
hallucinations tactiles et visuelles, des convulsions,
des tremblements, etc et des salves de bâillements
avec des crises de paniques et de paranoïa,
l'ensemble constituant un delirium tremens.
Les auteurs font une comparaison avec le sevrage des
opiacés qui s'accompagne lui aussi de
bâillements répétés.
Suites à la conférence
de 2010, à La Salpêtrière, ce nouveau
journal m'avait commandé un article pour son
premier numéro qui résume une partie des
exposés tenus: pdf.
Par exemple la sensation que la tête est
comprimée; les fourmillements dès qu'un
membre est resté dans une position qui se prolonge
si peu que ce soit; des sensations de picottements par
des milliers d'aiguilles aux pieds et aux mains; des
sensations de froid ou de chaleur brûlante dans les
membres; des sensations musculaires,
aponévrotiques et périarticulaires, sous
forme de brisement, d'engourdissement, de crampes, de
craquement des muscles, en particulier de ceux de la
nuque; des secousses fibrillaires paroxystiques dans les
régions les plus diverses; le besoin de
s'étirer comme dans la fatigue engourdie du
réveil; des bâillements
répétés jusqu'à 20 et 30
fois, qui sont intimement liés à la
fatigue; des paresthésies du sens musculaire,
entraînant des troubles singuliers de
l'équilibre, comme l'illusion que le plancher se
retire de dessous les pieds ou que le corps
s'élève sur le plan du lit; des
allongements et des rapetissements paresthésiques
des membres, ces derniers symptômes dérivant
tous de la sensibilité profonde.
Maurice Klippel (1858 -
1942) was a french physician for whom the
conditions Klippel-Feil
syndrome and Klippel-Trenaunay-Weber
syndrome are named. He was born in Mulhouse
(Haut-Rhin -France) and studied medicine in Paris,
earning his doctorate in 1889 (Des amyotrophies dans les
maladies générales chroniques et leurs
relations avec les lésions des nerfs
périphériques; thesis directed by Benjamin
Ball 1833-1893). He was house-officer of Victor Cornil
(1837-1908) at La Salpêtrière, of Alix
Joffroy (1844-1908) et Ball at Laënnec hospital in
Paris. Member and one of the founders of the French
Neurological Society, and of the French Psychiatry
Society, he became médecin des hôpitaux in
1901. At this time he was appointed to a senior post at
the Hospice
Debrousse and the following year he became head of a
department of general medicine at the Tenon Hospital in
Paris, where he remained until his retirement in 1924.
Klippel was a prolific writer, best known for his
publications on neurology and psychiatry. His topics,
however, covered a broad spectre of medical themes, such
as histology, pathology and congenital disorders. He was
always in search of a cerebral defect ou pathology
explaining psychosis, in line with syphilis and general
paralysis.
M. Klippel assis,J.
Babinskidebout.
Internes en 1886 à La Salpêtrière
(Klippel était alors interne d'Alix Joffroy
1844-1908)
Maurice Klippel (Mulhouse 1858 -
1942) vient faire ses études de
médecine à Paris, devenant interne en 1884.
Il soutient sa thèse en 1889,
présidée par Benjamin Ball (1833-1893): Des
amyotrophies dans les maladies générales
chroniques et leurs relations avec les lésions des
nerfs périphériques. Interne de Victor
Cornil (1837-1908) à La Salpêtrière,
Alix Joffroy (1844-1908) et Ball à l'hôpital
Laënnec, il est membre fondateur de la
Société de Neurologie, qu'il
présida, et de la Société de
Psychiatrie. Médecin des hôpitaux en 1901,
il débute à l'Hospice
Debrousse et devient l'année suivante chef du
service de médecine générale de
l'hôpital Tenon jusqu'à sa retraite en 1924.
Auteur prolixe, ses écrits variés portent
sur l'histologie, la neurasthénie, les tics, et
des pathologies congénitales auxquelles il a
laissé son nom. Son intérêt premier
concernait la quête d'une origine
lésionnelle aux pathologies mentales, à
l'image de la syphilis cause de la paralysie
générale. Son nom reste attaché aux
syndromes
de Klippel-Feil et de Klippel-Trenaunay-Weber.
M. Klippel. De la pseudoparalysie
générale arthritique. Revue
médicale. Paris. 1892;12:280-285.
M. Klippel. Les paralysies générales
progressives. Archives Générales de
Médecine. juin 1898, 31p.
M. Klippel, Azoulay L;. Des lésions
histologiques de la paralysie générale
étudiées d'après la méthode
de Golgi. Archiv Neurol. 1894;28(90):81-91.
Klippel's deformity
Congenital high position of the scapula in
association with other anomalies of vertebrae and
ribs.
Klippel's disease
Weakness or pseudoparalysis due to generalized
arthritic paralysis in elderly persons who have cerebral
arteriosclerosis.
Congenital anomaly characterized by a reduced number
of cervical vertebrae or multiple hemivertebrae fused
into a single osseous mass, producing a short and wide
neck with limited motion.
Yawning during a Klippel Feil deformity: the retro
flexion of the neck appears impossible.
Klippel-Feldstein syndrome
Familial hypertrophy of the cranial vault without any
apparent functional disorders.
A rare syndrome characterized by unilateral
congenital capillary and cavernous haemangiomatous
malformations of the arteriovenous system, syndactyly,
overgrowth of certain fingers, and osteohypertrophic
changes of one extremity.
Klippel-Weil sign
A phenomenon characteristic of the spastic syndrome:
Passive extension of a flexion contracture of the fingers
results in involuntary flexion of the fingers and
abduction of the thumb in pyramidal tract disease.
Stretching and Yawning
Washington, D.C.
1899
Photo by Frances Benjamin Johnson
Stendhal dit, un jour, "la
nation française n'a peur de rien, excepté
du bâillement"
Stendahl says : "The french
nation is afraid of nothing, except from
yawning"