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Experimental evidence supports the common observation
that seeing other people yawn can induce yawning
(Provine 1986, 1989;
Platek et al.
2003). Studies have shown that between 42% and 55% of
human adults will yawn during, or shortly after, seeing a
videotape of repeated yawns of other humans. The only
systematic study of children, however, found that
children aged younger than 5 years do not show this
contagious yawning effect (Anderson
& Meno 2003).
Although yawning is widespread among vertebrate
species, contagious yawning has been reported only in
humans (Lehmann 1979;
Baenninger
1987; Smith 1999). It has
been suggested that contagious yawning reflects a basic
capacity for empathy, and a recent study linked human
individual differences in susceptibility to contagious
yawning to differences in empathic tendencies,
self-recognition ability and theory of mind (Platek
et al. 2003). A research team, led by James Anderson
at the University of Stirling in the UK, assessed whether
chimpanzees, humans nearest phylogenetic neighbours, are
prone to contagious yawning when exposed to videotapes
showing yawning of conspecifics. Evidence of contagious
yawning would provide further evidence of similarities in
the evolution of self and other-awareness between great
apes and humans.
A yawn response during presentation of a yawn
videotape. Ai watches a yawn on the screen (top left),
starts to yawn as the stimulus yawn ends (top right),
continues to yawn (bottom left), and completes the yawn
while the screen is blank (bottom right) See
the video
La
réplication du bâillement chez les
chimpazés
Il est d'observation banale pour tous que de voir
bâiller quelqu'un déclenche son propre
bâillement, ce qui s'appelle réplication
plus que contagion. (Provine
1986, 1989; Platek et
al. 2003). Des études ont montré que de
42 à 55 % d'humains adultes vont bâiller
pendant ou peu après des bâillements
répétés, regardés sur un
enregistrement vidéo. L'unique étude
systématique des enfants indique, elle, que cette
réplication n'ait observé qu'à
près l'âge de 5 ans (Anderson
& Meno 2003).
Bien que le bâillement soit répandu chez
tous les vertébrés, sa réplication
n'a été rapportée jusqu'alors que
chez les humains (Lehmann
1979; Baenninger
1987; Smith 1999). Cette
capacité est sous-tendue par les mécanismes
neuropsychologiques de la théorie de l'esprit
(Theory of Mind) , puissant moyen de communication
inter-indiviudelle à la base de l'empathie. Un
travail récent a ainsi pû montrer que cette
capacité à subir la réplication
était d'autant plus nette que la
personnalité est empathique par opposition aux
personnalités schizoïdes très peu
sensibles (Platek et
al. 2003). L'équipe de recherche
dirigée par James Anderson de l'Université
de Stirling (GB) a , pour la première fois,
réussi à retrouver cette capacité
à la réplication des bâillements chez
les chimpanzés, nos proches parents
phylogénétiques, lorsqu'ils regardent un
enregistrement vidéo d'un congénère
qui bâille. Cette découverte est un pas de
plus pour montrer que nous partageons avec des primates
non-humains des traits évolutifs communs pour la
capacité à percevoir la conscience de
soi-même et de celle des autres.
La photo ci-dessus montre le reflet de l'écran
vidéo où se déroule le
bâillement d'un chimpanzé et visualise le
bâillement du chimpanzé spectateur.
Voir
cette vidéo.
Repetitive
yawningassociated with cardiac
tamponade
Rarely, yawning may be a symptom
of serious underlying medical illness, primarily
involving the central nervous system. Mori J. Krantz, et
al. report a case of acute cardiac tamponade resulting
from a large, malignant pericardial effusion.
The patient manifested striking
repetitive yawning that resolved immediately after
pericardial drainage. An association between repetitive
yawning and acute cardiac tamponade has not been
previously described. I propose that the cause of this
symptom is a perturbation of the interroception by
elongation of the phrenic or / and the pneumogastric
nerve.
Bâillements
répétés témoignant d'une
tamponnade péricardique
Le bâillement peut parfois
révèler une pathologie grave,
essentiellement du système nerveux. Mori J. Krantz
et Al. rapportent un cas de tamponnade
péricardique aigue, d'origine carcinomateuse
métastatique.
Le patient manifestait des salves
de bâillements répétés qui
disparurent aussitôt après le drainage
évacuateur de cet épanchement. Aucun cas
d'association d'une tamponnade péricardique et de
bâillements pathologiques n'avaient
été rapportées jusqu'ici. Je
suggère comme mécanisme causal une
perturbation de l'intéroception par
étirement des fibres du nerf phrénique et
ou du pneumogastrique.
No
movements observed in fetal life is not present in
neonatal life
The most frequent fetal and
neonatal movements are scowling, eye and mouth opening,
and hand to face, hand to eye and hand to head movements.
Isolated blinking, mouth to eyelid movement,
yawning, tongue expulsion and scowling are more
frequent in neonates than in fetuses, although the
difference was not statistically signficant.
4D ultrasonography is a powerful
tool in the assessment of fetal behavio. A. Kurjk et al.
study showed that there is a continuity from fetal to
neonatal behavior, especially in terms of
yawning, scowling and hand movements directed to
other parts of the face.
Aucun
mouvement non observé pendant la vie
foetale
n'est
présent en période de vie
néonatale
Les mouvements foetaux et
néo-nataux les plus fréquemment
observés sont les grimaces, l'ouverture des yeux
et de la bouche, le port des mains au visage, aux yeux,
des rotations de la tête. Les clignements des
paupières, les bâillements, les
protrusions de la langue, les grimaces sont plus
fréquents chez le nouveau-né qu'au cours de
la vie foetale bien que les différences
statistiques ne soient pas significatives.
L'échographie en 4D est un
moyen privilégié d'observation de ces
mouvements de la vie intra-utérine. L'étude
rapportée par A. Kurjak et al. montre la
continuité de l'expression de ces comportements de
la vie foetale à la vie néonatale en
particulier du bâillement, des grimaces et
du port des mains vers d'autres parties du corps ou de la
face.
« Yawns come in a variety of shapes and
sizes. They appear at various times, and in many
different places. Yawns open more than mouths;
they open also the possibility of analysis. They can be
elucidated aesthetically, clinically, ethically,
sociologically, and probably even politically. A
yawn may tell us one of a number of things: that
the yawner is sleepy, that he or she is not
getting enough oxygen, or that he or she is bored. While
the yawn of boredom may initially not look very
interesting, appearances here are deceptive. As
paradoxical as it may seem, boredom is not itself boring.
It is, in fact, a fascinating subject - especially to a
phenomenologist.
Fortunately, the contemporary phenomenologist who
undertakes to examine the yawn need not begin with
an unexplored chasm. The investigative gap has been
partially filled by Jean-Paul Sartre's analyses in his
novel Nausea, though much more work remains to be
done.
Sartre is noted for his brilliant and profound
descriptions of a wide variety of human phenomena. In
Being and Nothingness, for example, he has carefully and
perceptively depicted the shame of the individual who,
while looking through the keyhole, realizes that he in
turn is being observed by another, the self-deception of
the waiter in the cafe, as well as that of the woman with
her would-be lover. Similarly sensitive and revealing is
his analysis of the yawn of boredom. »
Elle aborde sous un angle plus philosophique que
scientifique l'ennui et le bâillement, en
particulier au travers du livre de Jean-Paul Sartre : La
Nausée.
.... II Séméiologie. Le
bâillement, qui ne sort pas des limites
physiologiques tant qu'il n'est que l'expression de la
lassitude générale et le prélude du
sommeil, se produit dans quelques circonstances sous
l'influence de certains états morbides et en
particulier des états morbides spasmodiques. Il
acquiert alors une valeur séméiologique, et
devient quelquefois par lui-même un fait
pathologique. C'est ainsi qu'on l'observe, dans quelques
circonstances, au début d'une affection, ou qu'il
en a précédé même les
premières manifestations, comme dans la
fièvre intermittente ou dans l'épilepsie,
dont il annonce quelquefois un accès imminent;
d'autres fois, au contraire, au déclin d'un
état morbide dont il annonce alors la solution ou
la crise finale, ainsi que cela a lieu souvent dans
l'hystérie.
une image extraite des
"Commentaires" d'Apollonius de Kition sur le
"Traité des articulations" d'Hippocrate. Il a
vécu au 1er s. après J.C. à Chypre.
Il existe un manuscrit tardif mais très bien
illustré de son livre à La
Bibliothèque Florentine à
Florence.
Qu'il en soit vivement
remercié !
Le
fameux de signe de
Nélaton est un
plagiat; Nélaton fut le mandarin de la chirurgie
de son temps médecin de Napoléon III,
du roi d'Espagne et de Garibaldi. Etant rich,e il
lui fut beaucoup prêté.
Or dès le premier
écrit de la médecine occidentale on peut
lire la manoeuvre bien décrite. Il s'agit du
traité "Des articulations" du Corpus
hippocratique (Ve siècle av. J.-C.)
Voici ce qu'on peut y lire selon la
traduction de Littré :
"Si la mâchoire se luxe
rarement, toutefois elle éprouve, dans les
bâillements, de fréquentes
déviations, telles que celles que produisent
beaucoup d'autres déplacements de muscles et de
tendons. Voici les signes principaux qui manifestent la
luxation : La mâchoire inférieure
prédomine en avant ; elle est déviée
vers le côté opposé à la
luxation, l'apophyse coronoïde fait saillie à
la mâchoire supérieure, et le blessé
rapproche difficilement les mâchoires. Le mode de
réduction qui convient dans ce cas est manifeste :
Un aide maintiendra la tête la tête du
blessé, un autre, embrassant avec les doigts la
mâchoire inférieure en dedans et en dehors
vers le menton, tandis que le patient ouvre la
bouche autant qu'il peut sans se forcer, commencera par
remuer la mâchoire inférieure pendant
quelque temps, la portant avec la main en dedans
et en dehors, et recommandant au blessé de la
tenir relâchée, de la remuer
simultanément, et de se prêter le plus
possible à ces mouvements; puis soudainement, il
la déplacera en faisant attention à trois
positions à la fois : d'abord il faut la ramener
de sa position vicieuse à sa position naturelle,
secondement, il faut la repousser en arrière ;
troisièmement, obéissant à ces deux
mouvements, le blessé doit rapprocher les
mâchoires et ne pas ouvrir la bouche : telle
est la réduction et on ne réussira pas par
d'autres positions. "
Il ajoute : "Si la mâchoire
est luxée des cotés, le traitement est le
même."
Ce texte est repris par tous les
auteurs de l'Antiquité jusqu'à Paul d'Egine
(v. 625-690 )qui le cite in-extenso.
Abulcassis (mort en 1013) l'a largement
copié en le traduisant en arabe. Son oeuvre a
été; à son tour, traduite par
Gérard de Crémone en latin et
cela donna le traité de chirurgie le plus
répandu jusqu'au XIIIe siècle dans toute
l'Europe occidentale. Il a fallu que Nélaton, qui
lisait fort bien le grec, se démantibule la
mâchoire en bâillant pour ne pas parler de
ces illustres
prédécesseurs.
On the basis of knowledge derived
from embryology, ethology, neurophysiology and pathology,
this book integrates all available data as well as
unifing a substantial amount of disparate research. This
is the first comprehensive review of yawning behaviour
ever published.
Usant d'une approche
multidisciplinaire, empruntant à l'embryologie,
l'éthologie, la neurophysiologie, la pathologie,
ce livre de 200 pages collecte nombre de
données variées, restées
dispersées jusque-là. Il comble le vide
laissé par l'absence de toute publication
scientifique antérieure sur le
bâillement.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 25,5%.. 5-10 =
25,5%.. 10-15 = 15,2%.. 15-20 = 8,7%.. >20 =
25,1%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
70,6% = non, tant
mieux
27,1% = oui et je ne sais pas pouquoi
7,6% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,2% = oui et je prends
des anti-épileptiques
4,6% = oui et je prends d'autres médicaments
2,7% = oui et j 'ai des troubles neurologiques
2,5% = oui et j 'ai des troubles hormonaux
3% = oui et j 'ai des tics moteurs
1,9% = oui et j 'ai des tocs
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 75,1%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 73,9%
«C'est une grave erreur
que commettent beaucoup de savants contemporains, de
croire que ce qui nous importe aujourd'hui le plus est de
trouver la théorie des phénomènes
pathologiques que nous observons. Sous l'influence de ce
sentiment, on est porté à négliger
l'observation pour courir après une explication
qui nous fuit. Si l'on songe que la physiologie
naît à peine et que notre connaissance des
fonctions normales, surtout en ce qui concerne le
système nerveux, est presque nulle, ne devons-nous
pas nous abstenir, en présence des faits
pathologiques, d'une recherche qui, ne pouvant aboutir de
longtemps, a de plus le tort grave de nous arracher
à l'utile et patiente observation des
faits»
Ouverture du cours de Mr le
Professeur Charcot à l'hospice de la
Salpêtrière