The expression of interictal, preictal, and postictal
facial-wiping behavior in temporal lobe epilepsy: a
neuro-ethological analysis and interpretation.
Meletti S, Cantalupo G, Stanzani-Maserati M, Rubboli
G, Tassinari A.
Yawning and
facial-wiping behavior : the emergence of inborn actions
pattern triggered by seizures.
The central nervous system in vertebrates follows a
common organizational pattern and shows gradually
increasing complexity with higher and higher levels of
independence and functionality. The American
neuropsychiatrist P. MacLean
(see below) proposed a model of the nervous system's
functional organization based on the study of its
phylogenesis.
At the base of this model is the ancestral
"reptilian" brain (brainstem and basal ganglia), where
yawning originates. The next level is the
"paleomammalian" brain (limbic system) shared by all
mammals. This is the synaptic and hormonal interface,
where emotive yawning in monkeys is localized. Finally, a
"neomammalian" brain comprises the top layer,
characterized by cortical development in humans,
particularly of the frontal lobes, where "contagious"
yawning occurs.
If these functional levels become disconnected, as
happens in epilepsy or certain stroke localizations,
functions may reappear that are normally inhibited by a
phylogenetically more recent and functionally more
sophisticated structure.
In this way, human pathology reveals that the
coordination and regulation of body temperature,
breathing, locomotion and vigilance has been perfected
over time, with ever-increasing complexity and precision,
from reptiles to primates.
Thus, in both epileptic seizures and parasomnias, we
can observe: (a) oroalimentary automatisms, bruxism and
biting, yawning; (b) ambulatory behaviours, ranging from
the classical bimanual-bipedal activity of 'frontal'
hypermotor seizures, epileptic and non-epileptic
wanderings, and somnambulism to periodic leg movements
(PLM), alternating leg muscle activation (ALMA) and
restless legs syndrome (RLS); and (c) various
sleep-related events such as ictal fear, sleep terrors,
nightmares and violent behaviour.
Le système nerveux central des
vertébrés répond à un plan
d'organisation commun et montre une complication
graduelle en rapport avec des niveaux de vie de plus en
plus indépendants et fonctionnellement de plus en
plus élevés. Le neuro-psychiatre
américain P. MacLean
(voir ci-dessous) a proposé un schéma
d'organisation fonctionnelle du système nerveux
basé sur l'étude de sa
phylogenèse.
Sont ainsi superposés un cerveau ancestral
« reptilien » (tronc cérébral et
noyaux gris centraux), lieu d'origine du
bâillement, un cerveau « paléomammalien
» (système limbique) commun à tous les
mammifères, interface synaptique et humorale,
siège du bâillement
d'émotivité des singes, un cerveau «
néomammalien » caractérisé par
le développement cortical chez l'homme, en
particulier des lobes frontaux siège de la «
contagion » du bâillement.
La dissection de ces étages fonctionnels, dans
certaines localisations d'accidents vasculaires
cérébraux, laisse réapparaître
des fonctionnalités normalement inhibées
par une structure phylogénétiquement plus
récente et fonctionnellement plus
élaborée. La pathologie humaine permet
ainsi d'appréhender que la coordination de la
régulation de la température corporelle, de
la respiration, de la locomotion et de l'éveil
subit un perfectionnement, une adaptation graduellement
de plus en plus complexe et précise, depuis les
reptiles jusqu'aux primates.
Chez l'homme, on peut observer des dysfonctions
transitoires, telles qu'une crise épileptique ou
une parasomnie, mettent en jeu (par désinhibition
?) les mêmes Centres moteurs archaïques
centraux, d'où une séméiologie
« motrice » identique. Ainsi, lors des crises
épileptiques intéressant les réseaux
frontolimbiques et lors de certaines parasomnies, sont
mises en évidence des séquences motrices
identiques intéressant les fonctions alimentaire
(automatismes et myoclonies orobuccales, bruxisme, acte
de mordre, bâillements) et déambulations
(« bimanual bipedal activity » décrite
dans les crises « frontales », « wandering
» épileptique et non-épileptique;
mouvement des jambes périodiques [PLM],
alterné [ALMA], voire
phénomène de jambes sans repos
[RLS]), ainsi que des manifestations de peur, des
énurésies, des comportements
violents...
L'aura se manifeste quelquefois sous la forme
d'une secousse musculaire, d'un tremblement ou d'un
spasme qui, localisé tout d'abord à la
périphérie d'un membre, remonte de la main,
par exemple, vers l'épaule, et aussitôt
l'attaque se produit. A ce propos on a fait remarquer
(Féré)
avec raison que certaines auras motrices de
l'épilepsie, dite vulgaire, ont la plus grande
analogie avec le début de l'accès
d'épilepsie partielle et qu'elles n'en
diffèrent que par la rapidité de la perte
de connaissance et de la diffusion des convulsions, et
ceci a bien quelque importance au point de vue de la
physiologie pathologique des accès comitiaux.
.................
Certains épileptiques tournent sur
eux-mêmes, d'autres marchent, courent ou reculent
(aura cursativa); d'autres encore sont pris de
bâillements, de hoquets ou de toux
spasmodique au moment du début de l'accès.
Ces phénomènes moteurs sont quelquefois
accompagnés de sensations diverses.
The triune brain in
evolution: role in paleocerebral
functions
MacLean, Paul D. (1990).
New York: Plenum Press
Paul
D. MacLean (May 1, 1913 - December 26, 2007) was an
American physician and neuroscientist who made
significant contributions in the fields of physiology,
psychiatry, and brain research through his work at Yale
Medical School and the National Institute of Mental
Health. MacLean's evolutionary triune brain theory
proposed that the human brain was in reality three brains
in one: the reptilian complex (yawning's origin common to
all vertebrates), the limbic system (the emotionnal
brain, (emotional yawn's origin, and the neocortex
(contagiosiness of yawning).
Paul McLean (1913-2007) est un médecin
américain, impliqué dans des recheches en
neurosciences. Ses contributions se retrouvent dans
différents domaines: physiologie, psychiatrie,
recherches dans l'évolution
cérébrale. Sa plus célèbre
thérorie est celle des trois cerveaux, reprenant
l'image des sédiments. Il propose de voir le
cerveau comme trois cerveaux empilés, le reptilien
communs à tous les vertébrés (lieu
du bâillement commun à tous), le
paléommalien ou émotionnel présents
chez les mammifères (siège des
bâillements émotionnels), notamment, et le
néommalien ou cortex, siège de la
"contagion" du bâillement.
- Cerebral evolution and emotional process: new
findings on the striatal complex. P. MacLean. Ann NY Acad
Sci. 1972193:137-149
- The triune brain in conflict. P. MacLean.
Psychother Psychosom 1997;28:207-220
- Evolutionay psychiatry and the triune brain. P.
MacLean. Psychological Medecine.1985;15:219-221
We spend a third of our lives doing it. We build
special rooms for it, and we agonize over not getting
enough of it. Yet despite all the time humans invest in
sleep, we have still not been able to explain why we need
it.
McNamara and his colleagues have compiled existing
data on close to 150 species of mammals, from killer
whales to sloths, in a searchable database. They found
that sleep time changed according to environmental
influences - whether the animal is a predator or preyed
upon, for example, or whether it sleeps in a group or
alone. And the more closely related two species were
genetically, the more likely they were to sleep
similarly.
This review, and other attempts at comparing sleep
among animals, have also raised interesting questions
about rapid eye movement (REM) sleep, the stage of the
sleep cycle where the body is paralyzed and the mind
experiences intense dreams.
Mc Namara says "REM sleep was discovered the same
year the DNA molecule was decoded and revolutionized
science and medicine," he said. "The payoff from the
discovery of REM sleep has been nothing like that. . . .
I believe the study of the evolution of sleep is going to
reveal its functions". A book to read.
Nous passons un tiers de notre vie à dormir.
Nous construisons des pièces spécifiques
pour en profiter; nous nous désespérons
quand nous n'en avons pas assez. Et malgré tous
les efforts déployés en recherche, nous ne
sommes toujours pas capables de dire pourquoi nous
dormons.
Mc Namara et ses collègues ont passé en
revue près de150 espèces animales. Ils ont
mis en évidence que que la durée du sommeil
varie en fonction de facteurs d'environnement, suivant
qu'on est prédateur, ou victime, suivant qu'on
dort seul ou en groupe. Quand deux espèces sont
génétiquement proches, leurs sommeils sont
d'autant plus comparables.
Mc Namara indique que le sommeil pardaoxal a
été découvert la même
année que la double hélice de l'ADN. Alors
que cette découverte a révolutionné
les sciences et la médecine, la découverte
du sommeil paradoxal n'a pas eu d'impact comparable....
Il espère et imagine que c'est l'étude de
l'évolution du sommeil qui conduira à la
compréhension de sa fonction. Un livre à
lire et méditer.
As an important benchmark in the emergence of a
discipline is the formal gathering together of
individuals with similar interests to decide on
intellectual questions of common interest.