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Mercredi 1 septembre 2010

la lettre d'information du site baillement.com N°91
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Neuroethological approach to frontolimbic epileptic seizures and parasomnias: The same central pattern generators for the same behaviours
 
Approche neuroéthologique des crises frontolimbiques et des parasomnies : les mêmes générateurs centraux pour les même comportements
 
Tassinari CA, Cantalupo G, Högl B et al.
Revue Neurologique
2009;165(10):762-768
 
tassinari
CA. Tassinari during FICY
 
The expression of interictal, preictal, and postictal facial-wiping behavior in temporal lobe epilepsy: a neuro-ethological analysis and interpretation.
Meletti S, Cantalupo G, Stanzani-Maserati M, Rubboli G, Tassinari A.
Epilepsy Behav
2003;4(6):635-643
 
 
Pathological yawning as a presenting symptom of brainstem ischemia in two patients
Cattaneo L, Cucurachi L, Chierici E, Pavesi G
J Neuol Neurosur Psychiat
2006;77(1):98-100
 
Central pattern generators for a common semiology in fronto-limbic seizures and in parasomnias. A neuroethologic approach.
Tassinari CA, Rubboli G, Gardella E, et al. Zamponi N, Meletti S.
Neurol Sci
2005;26 Suppl 3:s225-232
 
 
Facial expression of emotion in human frontal and temporal lobe epileptic seizures.
Tassinari CA, Gardella E, Rubboli G, et al.
Ann N Y Acad Sci.
2003;1000:393-394
 
 
 
 
 
 
Bâillements et épilepsie

Yawning and facial-wiping behavior : the emergence of inborn actions pattern triggered by seizures.
 
The central nervous system in vertebrates follows a common organizational pattern and shows gradually increasing complexity with higher and higher levels of independence and functionality. The American neuropsychiatrist P. MacLean (see below) proposed a model of the nervous system's functional organization based on the study of its phylogenesis.
 
At the base of this model is the ancestral "reptilian" brain (brainstem and basal ganglia), where yawning originates. The next level is the "paleomammalian" brain (limbic system) shared by all mammals. This is the synaptic and hormonal interface, where emotive yawning in monkeys is localized. Finally, a "neomammalian" brain comprises the top layer, characterized by cortical development in humans, particularly of the frontal lobes, where "contagious" yawning occurs.
 
If these functional levels become disconnected, as happens in epilepsy or certain stroke localizations, functions may reappear that are normally inhibited by a phylogenetically more recent and functionally more sophisticated structure.
 
In this way, human pathology reveals that the coordination and regulation of body temperature, breathing, locomotion and vigilance has been perfected over time, with ever-increasing complexity and precision, from reptiles to primates.
 
Thus, in both epileptic seizures and parasomnias, we can observe: (a) oroalimentary automatisms, bruxism and biting, yawning; (b) ambulatory behaviours, ranging from the classical bimanual-bipedal activity of 'frontal' hypermotor seizures, epileptic and non-epileptic wanderings, and somnambulism to periodic leg movements (PLM), alternating leg muscle activation (ALMA) and restless legs syndrome (RLS); and (c) various sleep-related events such as ictal fear, sleep terrors, nightmares and violent behaviour.
tassinari
 
Le système nerveux central des vertébrés répond à un plan d'organisation commun et montre une complication graduelle en rapport avec des niveaux de vie de plus en plus indépendants et fonctionnellement de plus en plus élevés. Le neuro-psychiatre américain P. MacLean (voir ci-dessous) a proposé un schéma d'organisation fonctionnelle du système nerveux basé sur l'étude de sa phylogenèse.
 
Sont ainsi superposés un cerveau ancestral « reptilien » (tronc cérébral et noyaux gris centraux), lieu d'origine du bâillement, un cerveau « paléomammalien » (système limbique) commun à tous les mammifères, interface synaptique et humorale, siège du bâillement d'émotivité des singes, un cerveau « néomammalien » caractérisé par le développement cortical chez l'homme, en particulier des lobes frontaux siège de la « contagion » du bâillement.
 
La dissection de ces étages fonctionnels, dans certaines localisations d'accidents vasculaires cérébraux, laisse réapparaître des fonctionnalités normalement inhibées par une structure phylogénétiquement plus récente et fonctionnellement plus élaborée. La pathologie humaine permet ainsi d'appréhender que la coordination de la régulation de la température corporelle, de la respiration, de la locomotion et de l'éveil subit un perfectionnement, une adaptation graduellement de plus en plus complexe et précise, depuis les reptiles jusqu'aux primates.
 
Chez l'homme, on peut observer des dysfonctions transitoires, telles qu'une crise épileptique ou une parasomnie, mettent en jeu (par désinhibition ?) les mêmes Centres moteurs archaïques centraux, d'où une séméiologie « motrice » identique. Ainsi, lors des crises épileptiques intéressant les réseaux frontolimbiques et lors de certaines parasomnies, sont mises en évidence des séquences motrices identiques intéressant les fonctions alimentaire (automatismes et myoclonies orobuccales, bruxisme, acte de mordre, bâillements) et déambulations (« bimanual bipedal activity » décrite dans les crises « frontales », « wandering » épileptique et non-épileptique; mouvement des jambes périodiques [PLM], alterné [ALMA], voire phénomène de jambes sans repos [RLS]), ainsi que des manifestations de peur, des énurésies, des comportements violents...

 adolphe dutil
Adolphe Dutil,
interne de JM Charcot en 1889

Epilepsie par Adolphe Dutil dans le Traité de médecine de Charcot, Bouchard, Brissaud
Masson 1894
 
L'aura se manifeste quelquefois sous la forme d'une secousse musculaire, d'un tremblement ou d'un spasme qui, localisé tout d'abord à la périphérie d'un membre, remonte de la main, par exemple, vers l'épaule, et aussitôt l'attaque se produit. A ce propos on a fait remarquer (Féré) avec raison que certaines auras motrices de l'épilepsie, dite vulgaire, ont la plus grande analogie avec le début de l'accès d'épilepsie partielle et qu'elles n'en diffèrent que par la rapidité de la perte de connaissance et de la diffusion des convulsions, et ceci a bien quelque importance au point de vue de la physiologie pathologique des accès comitiaux.
.................
 
Certains épileptiques tournent sur eux-mêmes, d'autres marchent, courent ou reculent (aura cursativa); d'autres encore sont pris de bâillements, de hoquets ou de toux spasmodique au moment du début de l'accès. Ces phénomènes moteurs sont quelquefois accompagnés de sensations diverses.

Paul MacLean
01/05/1913
26/12/2007
 
Le schéma du cerveau tri-unitaire
de Paul Mac Lean
 
paul mclean

The triune brain in evolution: role in paleocerebral functions 
MacLean, Paul D. (1990).
New York: Plenum Press
 
mclean
 
Paul D. MacLean (May 1, 1913 - December 26, 2007) was an American physician and neuroscientist who made significant contributions in the fields of physiology, psychiatry, and brain research through his work at Yale Medical School and the National Institute of Mental Health. MacLean's evolutionary triune brain theory proposed that the human brain was in reality three brains in one: the reptilian complex (yawning's origin common to all vertebrates), the limbic system (the emotionnal brain, (emotional yawn's origin, and the neocortex (contagiosiness of yawning).
 
Paul McLean (1913-2007) est un médecin américain, impliqué dans des recheches en neurosciences. Ses contributions se retrouvent dans différents domaines: physiologie, psychiatrie, recherches dans l'évolution cérébrale. Sa plus célèbre thérorie est celle des trois cerveaux, reprenant l'image des sédiments. Il propose de voir le cerveau comme trois cerveaux empilés, le reptilien communs à tous les vertébrés (lieu du bâillement commun à tous), le paléommalien ou émotionnel présents chez les mammifères (siège des bâillements émotionnels), notamment, et le néommalien ou cortex, siège de la "contagion" du bâillement.
 
- Cerebral evolution and emotional process: new findings on the striatal complex. P. MacLean. Ann NY Acad Sci. 1972193:137-149
- The triune brain in conflict. P. MacLean. Psychother Psychosom 1997;28:207-220
- Evolutionay psychiatry and the triune brain. P. MacLean. Psychological Medecine.1985;15:219-221


Phylogeny of sleep
 
We spend a third of our lives doing it. We build special rooms for it, and we agonize over not getting enough of it. Yet despite all the time humans invest in sleep, we have still not been able to explain why we need it.
 
McNamara and his colleagues have compiled existing data on close to 150 species of mammals, from killer whales to sloths, in a searchable database. They found that sleep time changed according to environmental influences - whether the animal is a predator or preyed upon, for example, or whether it sleeps in a group or alone. And the more closely related two species were genetically, the more likely they were to sleep similarly.
 
This review, and other attempts at comparing sleep among animals, have also raised interesting questions about rapid eye movement (REM) sleep, the stage of the sleep cycle where the body is paralyzed and the mind experiences intense dreams.
Mc Namara says "REM sleep was discovered the same year the DNA molecule was decoded and revolutionized science and medicine," he said. "The payoff from the discovery of REM sleep has been nothing like that. . . . I believe the study of the evolution of sleep is going to reveal its functions". A book to read.
 
Phylogenèse du sommeil
 
Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Nous construisons des pièces spécifiques pour en profiter; nous nous désespérons quand nous n'en avons pas assez. Et malgré tous les efforts déployés en recherche, nous ne sommes toujours pas capables de dire pourquoi nous dormons.
 
Mc Namara et ses collègues ont passé en revue près de150 espèces animales. Ils ont mis en évidence que que la durée du sommeil varie en fonction de facteurs d'environnement, suivant qu'on est prédateur, ou victime, suivant qu'on dort seul ou en groupe. Quand deux espèces sont génétiquement proches, leurs sommeils sont d'autant plus comparables.
 
Mc Namara indique que le sommeil pardaoxal a été découvert la même année que la double hélice de l'ADN. Alors que cette découverte a révolutionné les sciences et la médecine, la découverte du sommeil paradoxal n'a pas eu d'impact comparable.... Il espère et imagine que c'est l'étude de l'évolution du sommeil qui conduira à la compréhension de sa fonction. Un livre à lire et méditer.

FICY 2010
 
The first International Conference on Yawning (Paris, 2010, 24 & 25 juni), attended by individuals from 13 countries, signified a
global presence of world chiasmology !
 
photos gallery
 
As an important benchmark in the emergence of a discipline is the formal gathering together of individuals with similar interests to decide on intellectual questions of common interest.
It was the success of FICY 2010.

ficy
Les survivants à la fin de la deuxième journée !
 
The survivors at the end of the second day!

Yawning
Li Bo (Chine)
2008
 
Beijing Art Now Gallery

The hidden sexuality of the human yawn

by Wolter Seuntjens

libo

Le bâillement, du réflexe à la pathologie Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie  Le bâillement : un comportement universel La parakinésie brachiale oscitante Yawning: its cycle, its role Warum gähnen wir ?   Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography Le bâillement foetal Le bâillement, du réflexe à la pathologie Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie  Le bâillement : un comportement universel La parakinésie brachiale oscitante Yawning: its cycle, its role Warum gähnen wir ?   Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography Le bâillement foetal http://www.baillement.com

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Résultats du sondage
 au 1 mai 2010
 
 
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Nombre de questionnaires remplis : 4456
Combien de fois bâillez-vous par jour ? <5 = 23,5%.. 5-10 = 24,1%.. 10-15 = 15,3%.. 15-20 = 10,3%.. >20 = 26,8%
Ressentez-vous des baillements excessifs ?
56,9% = non, tant mieux
33,8% = oui et je ne sais pas pouquoi
8,6% = oui et je prends des antidépresseurs
1,0% = oui et je prends des anti-épileptiques
5,8% = oui et je prends d'autres médicaments
2,4% = oui et j 'ai des troubles neurologiques
2,3% = oui et j 'ai des troubles hormonaux
1,5% = oui et j 'ai des tics moteurs
1,6% = oui et j 'ai des tocs
déclenchez-vous facilement le bâillement d'autrui ? 74,4%
êtes-vous sensible au bâillement d'autrui ? 70,4%
 
Abraham Trembley
  
Bien qu'on vante la solitude, A la longue elle fait bâiller.
Although we praise the solitude, in the time, it makes yawn.
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écrits et réalisés par
le Dr Walusinski
 
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