Comptes-rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres
1871;15(15):168-182
In the mythological
context of the epics, yawn often presages the ensuing
destruction of worlds
Often related to sleep, yawn has been interpreted in
a variety of ways in ancient India. But in the
mythological context of the epics, yawn often presages
the ensuing destruction of worlds which occurs when god
Näräyaëa falls asleep. Yawn is also
employed as a weapon of destruction used by the highest
gods and asuras against particularly difficult
adversaries. One myth explains the existence of yawn as a
creation of the gods used to destroy the terrible Vrtra;
a second myth describes yawn as a destructive power
linked to the presence of Fever (jvara) and to the god
Rudra; a third myth links its power to the goddess
Yoganidrä. Despite the fact that it occurs with some
frequency in Hindu mythological narratives, yawn has
never been studied in its own right, a situation which
this paper intends to correct.
Le
bâillement prédit le boulversement du monde
dans la mythologie indoue
Souvent relié au sommeil, le bâillement
s'est prêté en Inde ancienne aux
interprétations les plus diverses. Mais, dans un
contexte mythologique où le sommeil de la
divinité implique la destruction des mondes, le
bâillement annonce souvent un tel bouleversement.
Il arrive également qu'on l'utilise en dernier
recours comme une arme redoutable pour vaincre un
adversaire coriace. Des mythes expliquent l'origine du
bâillement soit comme une invention des dieux pour
venir à bout du terrible Vrtra, soit comme une
force de destruction liée à la
fièvre et au dieu Rudra, soit encore comme une
force relevant de la déesse Yoganidrä.
Même s'il apparaît relativement souvent dans
les récits de mythologie hindoue, le
bâillement n'a pourtant jamais à ma
connaissance été étudié pour
lui-même et c'est la tâche que se propose le
présent article.
Pathologie du système nerveux,
sémiologie générale
Nouveau Traité de
Médecine
GH Roger, F Widal, PJ
Tessier
Fascicule XVIII, page 316
Masson Editeur
1928
The authors describe
two patients with brainstem strokewho developed
Parakinesia Brachialis Oscitans
Parakinesia Brachialis Oscitans (PBO) is a rare
movement disorder described in some cases of hemiplegia,
when the onset of yawing is associated with an
involuntary raising of the paralysed arm. The authors
describe two patients who developed PBO after ischemic
stroke in the brainstem. "At the level of the pons,
the fibers form synapses in the pontine nuclei whose
axons constitute the
second neuron projecting to the cerebellum
(middle cerebellar peduncle). The cases reported by M.
Bertolotti (1905), L. Louwerse (1998) and R. Töpper
(2003) show that a lesion at this level may also cause
parakinesia brachialis oscitans".
Les auteurs
décrivent deux cas de Parakinésie Brachiale
Oscitante par AVC ischémique du tronc
cérébral
La Parakinésie Brachiale Oscitante est une
mouvement rare décrit dans certains cas
d'hémiplégie; lors du bâillement, et
strictement contemporain de lui, le bras paralysé
bouge de façon involontaire vers la bouche. Les
auteurs décrivent deux patients ayant eu ce type
de symptômes après un accident
ischémique du tronc cérébral. Nous
avions proposé, au vue d'observations anciennes,
de voir là l'atteinte du deuxième
neurone projetant vers le cervelet par le
pédoncule cérébelleux moyen."Au niveau du pont, les fibres font synapses dans les
noyaux pontiques dont les axones forment le second
neurone vers le cervelet (pédoncule
cérébelleux moyen). L'observation de M.
Bertolotti (1905), celles de L. Louwerse(1998), et une de
celle de R. Töpper (2003) montrent qu'une
lésion à ce niveau peut aussi engendrer la
parakinésie brachiale oscitante."
Abercrombie J, Gendrin
A. Des maladies de l´encéphale et de la
moele épinière, Germer-Baillère,
Paris, France, 1835.
Bertolotti M. Etude sur
la pandiculation automatique des
hémiplégiques Rev Neurol
1905;2(19):953-959
Töpper R,
Mull M, Nacimiento W. Involuntary stretching during
yawning in patients with pyramidal tract lesions: further
evidence for the existence of an independent emotional
motor system. European Journal of Neurology
2003;10:495-499.
The function of yawning is elusive. However, one of
the most common popular explanations of yawning can be
rejected. Yawning is not a response to elevated CO2 or
decreased 02 in the blood or brain. Yawning by laboratory
subjects was neither increased by breathing a gas mixture
high in CO2 (3% or 5%), nor inhibited by breathing 100%
°2 (Provine et al., 1987). (The normal composition
of air is 20.95% 02, 79.02% N2 and inert gases, and .03%
CO2.) However, both the CO2 and the 02 conditions
increased breathing rate, providing clear evidence that
they had evidence suggest that the yawn should be
considered a form of stretch and that investigations of
yawn function should include the correlates of
stretching. (Yawning may have evolved as the facial
component ofa generalized stretched response that has an
added respiratory element (Provine, Hamernik, &
Curchack, 1987). However, given the phylogenetic
antiquity of yawning, it is also possible that stretching
evolved after and may be an elaboration and caudal
extension of a yawn, the primal stretch).
Le
bâillement, un comportement
stéréotypé
La fonction physiologique du bâillement n'est
pas clairement élucidée. Néanmoins,
une chose est certaine, le bâillement n'est pas une
réponse à une hypercapnie ou une
hypoxémie. Ce texte de Robert
Provine, écrit en 1996, rappelle ses
expériences convaincantes effectuées dans
les années 80.