"In the human brain, this
empathie resonance occurs via communication between
action representation networks and limbic areas provided
by the insula." Carr
L, Iacoboni M et al
The ability to share others' emotions, or empathy, is
crucial for complex social interactions. Clinical,
psychological, and neurobiological clues suggest a link
between yawn contagion and empathy in humans (Homo
sapiens). However, no behavioral evidence has been
provided so far. The authors tested the effect of
different variables (e.g., country of origin, sex, yawn
characteristics) on yawn contagion by running mixed
models applied to observational data collected over 1
year on adult (.16 years old) human subjects.
Only social bonding predicted the occurrence,
frequency, and latency of yawn contagion. As with other
measures of empathy, the rate of contagion was greatest
in response to kin, then friends, then acquaintances, and
lastly strangers. Related individuals showed the greatest
contagion, in terms of both occurrence of yawning and
frequency of yawns. Strangers and acquaintances showed a
longer delay in the yawn response (latency) compared to
friends and kin. This outcome suggests that the neuronal
activation magnitude related to yawn contagion can differ
as a function of subject familiarity. In conclusion, the
results demonstrate that yawn contagion is primarily
driven by the emotional closeness between individuals and
not by other variables, such as gender and
nationality.
Un lien entre
contagion du bâillement et empathie
La capacité de partager les émotions
des autres ou empathie est cruciale pour les interactions
sociales complexes. Des données cliniques,
psychologiques et neurobiologiques suggèrent un
lien entre "la contagion" ou réplication du
bâillement et l'empathie chez l'Homme (Homo
sapiens). Pourtant aucune preuve n'a été
apportée au point de vue comportemental. Les
auteurs ont testé l'effet de différentes
variables (pays d'origine, sexe, caractéristiques
du bâillement) sur la contagion du bâillement
en mélangeant différents modèles
d'observations qui se sont poursuivies pendant un an chez
des adultes.
Seul le lien social permet de prédire
l'occurence, la fréquence et la latence de la
contagion du bâillement. De la même
façon que pour l'empathie, la propension à
la contagion décroit depuis les familiers aux
amis, aux connaissasnces et aux étrangers. Ces
résultats indiquent que la contagion du
bâillement est essentiellement
déterminée par la proximité
émotionnelle mais pas par d'autres facteurs comme
le sexe ou la nationalité.
Yawning and seizure
during an auto-immune encephalopathy
Hashimoto's encephalopathy (HE), also known as
steroid-responsive encephalopathy associated with
autoimmune thyroiditis (SREAT), is a rare condition whose
pathogenesis is unknown, though autoimmune-mediated
mechanisms are thought to be involved.
The prevalent neurological manifestations of this
disorder are epileptic seizures, psychocognitive
disorders, myokimies (Morvans's syndrome) and stroke-like
symptoms, associated with EEG alterations. High
anti-thyroid antibody titers (particularly in
cerebrospinal fluid) and the effectiveness of steroid
therapy are usually considered to be crucial elements in
the diagnostic process.
Casciato et al. describe a 19-year-old female patient
who had been referred to the psychiatric unit because of
behavioral disorders characterized predominantly by
delirium with sexual content. She developed recurrent
focal seizures characterized by atypical ictal semiology
(repetitive forceful yawning) and a rare EEG
pattern (recurrent seizures arising from the left
temporal region without evident "encephalopathic"
activity).
The presence of anti-thyroperoxidase antibodies in
her cerebrospinal fluid and a good response to steroids
confirmed the diagnosis of HE. The atypical presentation
in the case we describe appears to widen the
electroclinical spectrum of HE and highlights its
importance for differential diagnosis purposes in the
neuropsychiatric setting.
Can we build a link between a sexual delirium and
yawning ? A new way for exploration by Wolter
Seuntjens
L'encéphalopathie d'Hashimoto,
également connue sous le nom
d'encéphalopathie cortico-sensible associée
à une thyroïdte auto-immune est une
pathologie rare pouvant ressembler à une
encéphalite limbique par atteinte auto-immune des
canaux potassiques.
Les principaux symptômes sont des convulsions,
des perturbations psycho-cognitives et des modifications
de l'EEG, des myoclonies (chorée fibrillaire de
Morvan) et parfois l'aspect d'un AVC. On retrouve des
taux élevés d'anti-corps
anti-thyroïdiens, en particulier dans le LCR.
L'efficacité therapeutique des corticoïdes
est généralement considérée
comme un critère supplémentaire du
diagnostic.
Casciato et al. décrivent le cas d'une jeune
fille de19 ans, d'abord adressée en service de
psychiatrie, pour des troubles du comportement à
type de délires à caractère sexuel.
Elle présenta des convulsions
répétées à la symptomatologie
inhabituelle (bâillements forcés
répétés) et avec un tracé
EEG inhabituel, débutant par le lobe temporal sans
caractère franc d'encéphalopathie.
La présence d'anti-corps antiperoxydases dans
le LCR et une bonne réponse à la
corticothérapie ont confirmé le
diagnostic.
Peut-on faire un lien entre délire sexuel et
bâillements ? Une hypothèse de plus à
explorer pour Wolter
Seuntjens ?
A Clinical
Case
Un témoignage
clinique
Yawning as a "trick"
to improve a minimally responsive state
My 16 old son has been very severely injured in a car
accident for three years. He had traumatic brain injury
with direct lesions on the left cortex and more diffuse
lesions involving the whole brain and especially the
brain stem. He is in a "minimally responsive" state with
brief phases of vague awareness and a profound apathy the
rest of the time. He also has severe motor problems
especially at the axial level (with the head often
falling in flexion on the thorax). I made the curious
observation that yawning helps him to improve his
muscular tone and more surprisingly his state of
awareness. Sometimes we even believe that he
"voluntarily" initiates the yawning as a "trick" to
improve his state (maybe the will behind the yawning is
just an illusion but the effect is clearly not). Have you
ever heard of something similar? could it give us a hint
regarding the time of pharmacological treatment which we
could try to improve his state?
Le
bâillement comme moyen d'améliorer un
état végétatif
Mon fils de 16 ans a été gravement
blessé dans un accident de voiture, il y a trois
ans. Il a eu un traumatisme crânien avec
lésions directes sur le cortex gauche et d'autres
lésions plus diffuses dans le reste du cerveau, et
spécialement dans le tronc cérébral.
Il demeure dans "un état de réponses
minimales" avec de brèves périodes de
conscience et une profonde apathie le reste du temps. Il
a aussi de gros problèmes moteurs surtout au
niveau axial avec la tête qui tombe sur le thorax.
J'ai fait la curieuse observation que le bâillement
améliorait son tonus musculaire et, encore plus
surprenant, son niveau de conscience. De temps en temps,
nous pensons qu'il bâille volontairement pour
améliorer son état mais ce n'est
peut-être qu'une illusion. Avez vous
déjà entendu quelque chose de similaire ?
Cela peut-il donner une piste thérapeutique pour
améliorer son état ?