JM. Charcot seems to speech to G. Gilles de
la Tourette in this
Death
centenary of Georges E. Gilles de la
Tourette
on 24 may
1904
Georges Albert Edouard Brutus Gilles de la
Tourette (1857-1904), one of Charcot's favourite
pupils and his self-appointed amanuensis made several
valuable contributions to medicine and literature. His
most substantial achievements were in the study of
hysteria and the medico-legal ramifications of hypnotism,
but he was also a competent neuropsychiatrist with a
particular interest in therapeutics. He was a dynamic,
passionately outspoken man whose prodigious literary
output reflected his own restless compulsions as well as
the interests of his beloved chiefs Brouardel
and Charcot. His love of
Loudun, his ancestral home strongly influenced his
subject matter which included a biography of Theophraste
Renaudot and with his colleague Gabriel Legué a
perceptive analysis of Sur Jeanne des Anges account
of her hysterical illness induced by her unrequited love
for the Loudun priest Urbain Grandier. In 1893 shortly
after the tragic death of his young son and of his mentor
Charcot, Gilles de la Tourette was shot
by a deluded woman who had been a patient at the
Salpêtrière.
Her claims that she had been hypnotised by Gilles de la
Tourette against her will causing her to lose her sanity
bore a macabre resemblance to the accusation of Sur
Jeanne des Anges against Grandier. The bizarre episode
became a « procès célèbre
» seeming superficially to vindicate the Nancy
School's views that criminal suggestion was possible
under hypnotism, a view Gilles de la Tourette had
vehemently rejected. Despite his colourful life and
varied achievements only an incomplete biographical
account by his friend Paul
le Gendre, a few informative orbituaries and some
caustic sketches by Leon Daudet exist. (Georges Gilles de
la Tourette: The Man And His Times A.J. Lees, Revue
neurologique 1986; 142; 11; 808-816)
Centenaire
de la mort de Georges E. Gilles de la
Tourette
le 24 mai
1904
Georges Albert Édouard Brutus Gilles de la
Tourette (1857-1904), un des élèves
favoris de Charcot, a fourni une contribution
intéressante à la médecine et
à la littérature. Ses écrits ont
été essentiellement consacrés
à l'étude de l'hystérie et aux
conséquences médico-légales de
l'hypnotisme. Pourtant, C'était aussi un
neuro-psychiatre compétent ayant un
intérêt particulier pour la
thérapeutique. Chez cet homme dynamique et
passionné, la production littéraire
abondante résultait probablement de
l'hyperactivité incessante, aussi bien que de
l'intérêt de ses patrons bien-aimés,
Brouardel et Charcot.
Son amour pour Loudun, son lieu d'origine, a largement
influencé son uvre qui comprend une
biographie de Théophraste Renaudot et, avec son
collègue Gabriel Legué, une analyse du
tableau hystérique de Sur Jeanne des Anges,
et de son amour non récompensé pour le
prêtre Urbain Grandier. En 1893, peu après
la fin tragique de son jeunefils et de son mentor
Charcot, une de ses malades de la
Salpêtrière lui tira une balle de
révolver. Il y avait une macabre ressemblance
entre les déclarations de cette
femme qui prétendait avoir été
hypnotisée par Gilles de la Tourette contre son
gré et l'accusation de Sur Jeanne des Anges
contre Grandier. Il s'ensuivit un procès,
resté célèbre, qui a
été interprété, notamment par
l'École de
Nancy, comme une criminalité
déclenchée par hypnotisme, une vue que
Gilles de la Tourette rejeta de manière
véhémente. En dépit de son existence
colorée et de son uvre variée, les
données biographiques sur Gilles de la Tourette
sont pauvres. Son ami, Paul
Le Gendre a fourni quelques aperçus
malheureusement incomplets de sa vie ; quelques histoires
caustiques ont été rapportées par
Léon Daudet. (Georges Gilles de la Tourette:
l'homme, son temps A.J. Lees, Revue neurologique 1986;
142, 11; 808-816)
« Le traitement de cette singulière
affection, ou tout au moins son traitement radical est
encore à instituer. On peut, en effet, en lisant
nos observations, remarquer combien de
procédés curatifs ont été
infructueusement tentés; tous les sédatifs
du système nerveux ont échoué. Une
seule méthode a paru amender les symptômes
et amener ces périodes de rémission si
favorables : l'isolement, combiné avec les
reconstituants de toutes sortes, préparations de
fer, hydrothérapie. Les malades ont
également paru se trouver bien de l'emploi
prolongé de l'électricité statique
combinée avec l'hydrothérapie et
l'isolement, mais ce ne sont là que des adjuvants;
peut-être peuvent-ils retarder l'évolution
de la maladie, surtout lorsque les malades sont
traités de bonne heure. Toutefois, nous ne
saurions conclure à ce sujet; et nous craignons
bien que la prédiction de Beard " Une fois
sauteur, toujours sauteur ", ne reçoive
ultérieurement de nouvelles confirmations. Quant
à la nature intime de l'affection, que dire en
l'absence de toute donnée anatomopathologique
? On pourrait, en s'aidant des ressources de la
psychologie, essayer d'interpréter quelques
symptômes, nous préférons, pour notre
part, renvoyer ceux qui voudraient tenter cette
interprétation au livre si intéressant de
M. Ribot, sur les maladies de la
volonté. »
G Gilles de la Tourette Arch Neurol
1885; 19-42 et 158-200
«The discovery that
nitric oxide (NO)
functions as a signalling molecule in the nervous system
has radically changed the concept of neural
communication. Indeed, the adoption of the term nitrergic
for nerves whose transmitter function depends on the
release of NO or for transmission mechanisms brought
about by NO emphasizes the specific characteristics of
this mediator. The physical properties of NO prevent its
storage in lipid-lined vesicles and metabolism by
hydrolytic degradatory enzymes. Therefore, unlike
established neurotransmitters, NO is synthesized on
demand and is neither stored in synaptic vesicles nor
released by exocytosis, but simply diffuses from nerve
terminals. The distance of this NO diffusion (40 Ð
300 µm in diameter) implies that structures in the
vicinity of the producing cell, both neuronal and
non-neuronal, are influenced following its release. This
suggests that, as well as acting as a neurotransmitter,
NO has a neuromodulatory role. In addition, it diffuses
into rather than binds with protein receptors on adjacent
cells, and most of its known actions are the consequence
of interplay with intracellular targets that would
usually be regarded as secondary messengers. The activity
of conventional neurotransmitters is terminated either by
re-uptake mechanisms or enzymatic degradation while
inactivation of NO follows reaction with a substrate.
There are multiple points at which biological control can
be exerted over the production and activity of
conventional neurotransmitters. However, control of the
synthesis of NO is the key to regulating its
activity.»
Activation of nNOS in the CNS.
Release of glutamate activates NMDA receptors (NMDAr),
and the consequent flux of Ca2+ entering the ion channel
activates nNOS, which is linked to the receptor via the
postsynaptic density protein PSD-95. It is possible that
NO bioactivity feeds back to control the presynaptic
neuron and the activity of the channel. The protein CAPON
is thought to be selectively associated with nNOS and
regulates NO formation in neurones.
Yawning and
nitric oxide (NO)
Penile erection and yawning are two different
behavioural patterns that often occur concomitantly in
physiological and experimental conditions. Depending on
the context in which penile erection occurs, different
neural and/or humoral mechanisms may participate in its
regulation. Yawning alone or associated with stretching
is considered an ancestral vestige, surviving through
evolution, that subserves the purpose of arousal,
although its role is not entirely certain.
Among substances that induce both these responses the
best known are dopamine receptor agonists, oxytocin,
adrenocorticotropin and related peptides, N
methyl-D-aspartic acid and serotonin receptor agonists.
Interestingly, the paraventricular nucleus of the
hypothalamus (PVN) seems to play a key role in these
behavioural responses when they are induced by the
dopamine receptor agonists, N-methyl-D-aspartic acid and
oxytocin, but not when they are induced by
adrenocorticotropin or serotonin receptor agonists.
Dopamine agonists, NMDA and oxytocin given at
doses that induce yawning, increase NO production in the
PVN. Conversely, the opiate morphine, which prevents
yawning induced by dopamine agonists, oxytocin and NMDA,
also prevents the increase in the paraventricular NO
production induced by these compounds.
NO donors, such as nitroglycerin, sodium
nitroprusside and hydroxylamine, induce yawning when
injected into the PVN apparently by activating
oxytocinergic transmission. Nitric oxide (NO) acts as an
intracellular rather than an intercellular modulator
inside the paraventricular hypothalamic nucleus (PVN)
oxytocinergic neurons in which NO is formed to facilitate
the expression of this phylogenetically old stereotyped
event.
Bâillements
et oxyde nitrique (NO)
L'érection pénienne et le
bâillement sont deux comportements qui
apparaîssent fréquemment
simultanément de façon physiologique ou
expérimentalement. Suivant les circonstances au
cours desquelles l'érection pénienne
apparaît, différents mécanismes
neuronaux et/ou humoraux interviennent dans sa
régulation. Le bâillement isolé ou
associé avec des étirements est
considéré comme un vestige ancestral,
survivant au travers de l'évolution, et qui
participe à la stimulation de l'éveil, bien
que cette fonction ne soit pas complètement
certaine.
Parmi toutes les substances qui induisent
érection pénienne et bâillement, les
plus connues sont les agonistes dopaminergiques,
l'ocytocine, l'ACTH et différents peptides, le
NMDA, les agonistes sérotininergiques. Plus
précisément, le noyau paraventriculaire
de l'hypothalamus (PVN) semble jouer un rôle
clé dans ces réponses comportementales
quand elles sont induites par les agonistes
dopaminergiques, le NMDA et l'ocytocine mais pas quand
elles sont induites par l'ACTH ou les agonistes
sérotoninergiques.
Les agonistes dopaminergiques, le NMDA et
l'ocytocine, donnés à des doses qui
déclenchent les bâillements, accroissent la
production d'oxyde nitrique (NO) dans le PVN. A
contrario, les opioïdes qui empêchent
l'induction des bâillements par les agonistes
dopaminergiques, le NMDA ou l'ocytocine
préviennent également l'augmentation de la
production de NO dans le PVN.
Les donneurs de NO comme la nitroglycérine, le
nitroprussiate de Na, ou l'hydroxylamine induisent des
bâillements quand ils sont injectés dans le
PVN, apparemment en activant la transmission
ocytocinergique. NO agit plutôt comme modulateur
intracellulaire que comme médiateur
intercellulaire, en particulier au sein des neurones
ocytocinergiques du PVN où le NO est formé
pour faciliter l'expression de ce comportement
stéréotypé ancien.
An 8-year longitudinal
study of mirror self-recognition in
chimpanzees
M de Veer, D. Povinelli
Neuropsychologia
2003; 41;
229-234
Behaviour of monkeys
towards mirror-images
Systematic observational or experimental studios of
the behaviour of captive monkeys and apes towards their
mirror-images or reflexions or to other mirrored objects
or animals are, however, lacking. The present
investigation arose as a result of preliminary
observations of so-called 'imitation' and 'social
facilitation' in four patas monkeys, Erythrocebus patas.
[...]
The behaviour seen consisted of a variety of
observing responses, such as standing on hindlegs,
crouching low to the ground with head held low and
staring, and of cautious approach towards the partition.
In addition, the young female, in particular, frequently
made 'gaping' or 'yawning' responses in which,
while staring towards the reflexion, she lowered the head
while opening the mouth to fullest extent, then raised
the head again to the normal horizontal position. This
reaction would occur with the animal in the sitting,
normal standing, or low-crouched postures, and in partial
form (for example, opening wide of the mouth without
lowering of the head) as well as in the complets form
described. The significance of this reaction, its
variation in form and in circumtances of occurrence, and
its relations to other behaviour components of the
species'repertoire have yet to be fully worked out, so
that the term 'yawning', to be used hereafter, is
simply a usefully descriptive one.[...]
The typical behaviour of the two young when given the
small hand-mirror separately in their cages, has
consisted of a wide variety of investigatory behaviour,
such as peering close up to it, licking at its surface,
chewing the edge of it, pawing at its surface, picking it
up and holding it in one hand or both hands, usually
close up to the face, and sometimes putting one hand
round to the back of the mirror as though trying to touch
the reflected object. Both these animals have also
frequently looked obliquely into the mirror, either when
holding it up, or when it is lying flat on the ground,
and on one occasion the young female 'yawned'
while thus looking, and then immediately turned and
'yawned' at the observer whom she had apparently
viewed in the mirror.[...]
The behaviour of the animals, whon confronted with
the mirror separatoly and at distances of 3, 6 or 9 ft.
from the front of the cage, indicated a high degree of
tension. Typically, the adult male stood with body
tensed, or sat with his back straight and his head alert,
staring into the mirror and 'yawning' repeatedly
with the mouth gaping open wide and the head going low
towards the ground. The head then tended to jerk back to
the normal gazing position. On the first mirror trial
with the male, this reaction occurred fiftean times
during the first 60 sec, that is, once overy 4 sec. On
this and subsequent trials on other days, the
'yawning' frequency decreased rapidly ta near zero
a minute over the trial period of 10 min. However, as
this response waned it gave way ta other, and perhaps
lower intensity, behaviour patterns, also indicative of
tension. Thus, the male began repeatedly to pick up in
his fingers the standard food pellets lying in a bowl in
his cage and rubbed thom repeatedly and for several
seconds with a rolling motion between his two hands
before nibbling the end of the pellet, without actually
chewing any of it off, then finally letting the pellet
drop to the floor and picking up
another.[...]
KL. Hall présente, dans cet article de 1962,
ses observations du comportement de singes captifs quand
il se regardent dans un miroir. Il décrit, par
exemple, des mouvements d'accroupissement ou d'extension
avec redressement en bipédie, de larges ouvertures
de bouche qui lui évoquent des bâillements.
Variables suivant la distance au miroir, le sexe et
l'âge, ces comportements sont
répétés et communs à tous,
témoins d'une grande tension anxieuse et
interrogative.
Le bâillement :
« Nul symptôme plus assuré de l'ennui,
affection désagréable, qui, pour parler le
langage de Brown, peut être regardée comme
une puissance asthénique ou
débilitante. Les muscles inspirateurs affaiblis ne
dilatent qu'avec peine le thorax; les poumons
resserrés sont difficilement perméables au
sang, qui stagne dans les cavités droites du
cur, et produit une sensation incommode, que l'on
ait cesser par une longue et forte inspiration : on
favorise l'entrée d'une grande quantité
d'air en ouvrant largement la bouche l'écartement
des deux mâchoires. L'on bâille avant
l'accès d'une fièvre intermittente, comme
aux approches du sommeil, parce que les puissances
inspiratrices, graduellement affoiblies, ont besoin
d'être réveillées par intervalles. On
bâille également quand on s'éveille ,
afin de monter les muscles du thorax au degré
convenable à la respiralion, toujours plus lente,
plus rare et plus profonde durant le sommeil que pendant
la veille. C'est par un besoin analogue que l'instant du
réveil est marqué chez tous les animaux par
des pandiculations, action musculaire dans
laquelle les muscles semblent se disposer aux
contractions que les mouvemens exigent. C'est à
la même utilité que l'on doit rapporter le
chant du coq
et l'agitation de ses ailes; enfin c'est pour
obéir à la même
nécessité, qu'au lever du soleil, les
nombreuses tribus des oiseaux qui peuplent nos bocages
gazouillent à l'envi et font retentir les airs de
chants harmonieux. Le poète croit entendre alors
l'hymne joyeux par lequel le peuple ailé
célèbre le retour du dieu de la
lumière......»
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 25,8%.. 5-10 =
26,1%.. 10-15 = 15.3%.. 15-20 = 8.7%.. >20 =
24,1%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
72,9% = non, tant
mieux
26,2% = oui et je ne
sais pas pouquoi
6,5% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,2% = oui et je prends
des anti-épileptiques
4,5% = oui et je prends
d'autres médicaments
2,5% = oui et j 'ai des
troubles neurologiques
2,3% = oui et j 'ai des
troubles hormonaux
2,9% = oui et j 'ai des
tics moteurs
1,9% = oui et j 'ai des
tocs
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 75,3%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 74%
« Le physiologogiste et le
clinicien, et tout savant en général qui
crée la science, ne peut et ne doit
peut-être voir qu'une partie du vaste
problème à la solution duquel il travaille.
Non seulement il doit espèrer trouver, mais il
faut, quand il croit avoir trouvé, qu'il affirme
bien haut et demeure convaincu, fût-il seul
à l'être. »