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- Henri Beaunis fonda le laboratoire de
psychologie physiologique à l'Ecole de
Nancy avec Liébault et Liégeois.
Il étudia l'hypnotisme et publia
l'Anatomie générale du
système lymphatique en 1863, le
Somnambulisme provoqué en 1886 et
l'Evolution du système nerveux en
1890.
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- Le physiologiste Henri Beaunis, qui fut
aussi un des initiateurs de la psychologie
scientifique, vient de mourir au Cannet (A.-M.)
à 91 ans. Il était l'un des
derniers, sinon le dernier professeur de la
Faculté de Strasbourg avant 1870 ; en
souvenir et pour affirmer la tradition, une fois
l'Alsace récupérée, H.
Beaunis avait été nommé
professeur honoraire à son ancienne
Faculté.
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- Nous avons tous pratiqué l'Anatomie
classique qu'il a publiée avec A.
Bouchard, et ses Eléments de Physiologie
en deux gros in-8, ouvrage méthodique et
sûr, que son auteur tenait au courant des
progrès du laboratoire et de la clinique
et que sa retraite lui a malheureusement fait
abandonner à la 3°
édition.
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- Transporté, après 1870, de
Strasbourg à Nancy, H. Beaunis prit
aussitôt une part active aux recherches de
l'Ecole de Nancy et à ses discussions
contre
l'Ecole de la Salpétrière
- son livre sur le Somnambulisme
provoqué (1886) résume sa
contribution expérimentale, et expose son
point de vue. En mème temps, il publiait
ses Recherches sur les conditions de
l'activité cérébrale,
et s'orientant du côté de
l'étude des fonctions mentales,
commençait un travail expérimental
et documentaire sur la physiologie du cerveau et
la psychologie physiologique.
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- Il venait d'être appelé
à organiser à la Sorbonne le
premier laboratoire français de
psychologie, lorsque la maladie lui fit prendre
une retraite prématurée. Durant sa
courte direction de ce laboratoire, Beaunis
avait donné les
Sensations internes (1889) et fondé,
avec A. Binet, l'Année
Psychologique.
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- La retraite n'immobilisa pas cet esprit
actif, méthodique et curieux : de 1892
à 1921, H. Beaunis a publié
près de cinquante articles ou
monographies sur les questions de
psycho-physiologie qu'il pouvait encore aborder
en dehors du laboratoire. Il meurt en pleine
activité cérébrale
puisqu'il avait encore donné en janvier
1921 à l'ancienne Revue de Th.
Ribot, une étude fouillée sur
l'interprétation des sensations des
aveugles de naissance.
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- Ce médecin psychologue sut garder
à sa toque de professeur un joli brin de
plume : en marge de son uvre scientifique,
il a publié de menues comédies,
une traduction poétique d'Eschyle et,
pendant la Guerre, un recueil de vers de
circonstance bien frappée. Médecin
divisionnaire à l'Armée de la
Loire, il en avait rapporté -
«Impressions de Campagne» souvenirs
écrits tout vifs, où l'on sent le
Français et l'Homme. J. Ph.
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- Traité
clinique et thérapeutique de
l'hystérie d'après l'enseignement
de La Salpêtrière
1895
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