Can
stroke localisation be used to map out the neural network
for yawning behaviour?
What are the neuroanatomical strutures involved in
repetitive yawning during stroke ?
Pathological yawning can be a
clinical sign in disorders affecting the brainstem. O.
Singer et al. describe seven patients with pathological
yawning due to acute middle
cerebral artery
(MCA)-stroke,
indicating that pathological yawning does also occur in
supratentorial stroke. They hypothesize that excessive
yawning is a consequence of lesions in cortical or
subcortical areas, which physiologically control
diencephalic yawning centers.
Since
the 19th century, cases of
pathological yawning have occasionally been published in
medical journals. In this issue of JNNP, O Singer et al
present the first study to focus specifically on yawning
during acute stroke affecting the middle cerebral artery
(MCA) territory.
None of the seven patients
suffering from abnormal repetitive yawning had
diencephalic lesions. Classically, yawning is thought to
originate in archaic brain structures common to all
vertebrates. It appears to be a powerful muscular stretch
which recruits specific control systems, particularly
the
paraventricular nucleus of the
hypothalamus (PVN), the
locus coeruleus, and the reticular activating system;
these structures explain its ability to increase arousal.
A persistent vestige of the past, yawning has survived
evolution with little variation. O Singer et al suggest
that neocortical brain areas have an inhibitory effect on
the PVN, and that in certain MCA strokes, this region is
liberated, provoking repetitive yawning. This hypothesis
merits discussion.
According to J
Lapresle, palatal myoclonus
is the human homologue of a primitive respiratory reflex
in gill-breathing vertebrates, submerged but not lost,
reappearing when the inhibitory system is damaged by
lesions to the dentato-olivary pathway.
We coined the term
"parakinesia
brachialis oscitans" to
describe cases of hemiplegia where the onset of yawning
coincides with involuntary raising of the paralysed arm.
We argued that a lesion in the internal capsule affecting
an inhibitory pathway liberates certain subcortical
structures that coordinate the massive inspiration of
yawning and the motor control associated with quadrupedal
locomotion.
In these examples, the loss of
cortical inhibition following stroke releases a hidden
function, phylogenetically more primitive. O Singer et al
do not provide evidence of such an event.
Face-scratching,
nose-face rubbing, yawning, and
sighs are automatisms
frequently reported after epileptic seizures. These
behaviours are also considered a characteristic pattern
in healthy subjects upon waking. Movement speed and
repetition are the factors that vary, based on whether
the context is physiological (sleep, arousal) or
pathological (epileptic seizure, stroke). These
behaviours are related to the brainstem and diencephalic
activation that occurs when the cortex is disconnected
from these areas (where the "central pattern generators"
are located) by an epileptic discharge or a
stroke.
Adaptive behaviours depend on
interactions between neural networks at various levels,
requiring continuous mutual feedback. Yawning is an
exterior manifestation of the tonic stimulation of the
cortex by subcortical structures, particularly when the
brainstem does not receive appropriate feedback from the
cortex.
Différentes
localisations d'AVC peuvent-elles aider à
concevoir la neuro-anatomie d'un comportement comme le
bâillement ?
Des bâillements
pathologiques peuvent être un signe clinique
révèlant un déficit fonctionnel du
tronc cérébral. O. Singer et al.
décrivent sept patients victime d'un AVC, touchant
l'artère sylvienne, et qui présentent des
bâillements anormalement nombreux et
fréquents, indiquant que ceux-ci peuvent survenir
lors d'un AVC supra-tentoriel. Ils proposent, comme
hypothèse explicative, la lésion d'une aire
corticale qui contrôlerait (inhiberait)
physiologiquement les structures diencéphaliques
siège du bâillement.
Depuis
le XIX° siècle,
quelques observations de bâillements pathologiques
sont publiées dans la littérature
médicale. Dans ce numéro du JNNP, O. Singer
et al. proposent, pour la première fois, un
travail dont le but assigné est l'étude des
bâillements au cours d' AVC affectant
l'artère sylvienne.
Aucun des sept patients souffrant
de bâillements anormalement fréquents et
répétés n'a de lésion
diencéphalique. Classiquement, l'origine du
bâillement est située au niveau du
noyau
paraventriculaire de
l'hypothalamus (PVN) avec
des projections vers le locus coeruleus et la
réticulée ascendante du tronc
cérébral. C'est par l'implication de ces
structures qu'est expliqué son effet physiologique
de stimulation de l'éveil. Le bâillement
apparaît comme un comportement aux allures de
vestige ubiquitaire et ancestral, persistant sans
variation évolutive notable, O. Singer et al.
suggèrent que des aires néocorticales
auraient une fonction inhibitrice sur le PVN,
levées par certains AVC, et permettant alors
l'extériorisation de bâillements
répétés. Cette proposition
mérite d'être discutée.
J.
Lapresle explique que la
myoclonie du voile du palais est l'homologue humain d'un
réflexe branchiale des vertébrés
aquatiques, enfoui mais non disparu au cours de
l'évolution, et réapparaissant lors d'un
lésion de la voie dentato-olivaire.
Nous avons nommé
«
parakinésie brachiale oscitante
» l'apparition , au
cours d'une hémiplégie, d'un mouvement
portant le bras paralysé vers la bouche,
simultanément à un bâillement. Nous
avons proposé de l'expliquer par l'effet d'une
lésion, au niveau de la capsule interne, d'une
voie inhibitrice libérant une structure
sous-corticale, coordonnant l'inspiration ample et la
motricité du membre supérieur, lors de la
course chez les quadrupèdes.
Dans ces exemples, la perte de
l'effet inhibiteur d'origine corticale, secondaire
à l'AVC libère une fonction cachée,
constamment inhibée et
phylogénétiquement plus ancienne. O. Singer
et al. ne proposent pas d'explication comparable,
extériorisant une fonction archaïque
normalement inhibée.
Se
gratter le visage, se frotter le nez, bâiller,
soupirer sont des gestes
d'allure automatique fréquemment notés
après des crises d'épilepsie, par exemple.
Ces comportements se voient également
aussitôt après l'éveil, chez des
sujets sains. C'est la rapidité et la
répétition de ces gestes, suivant qu'ils
apparaissent de façon physiologique (sommeil,
éveil) ou pathologiques (épilepsie, AVC)
qui se modifient. Ils peuvent être rapportés
à l'activation de centres de mouvements
coordonnés, automatiques, situés au niveau
du tronc cérébral, quand la crise
épileptique ou l'AVC déconnecte le tronc
cérébral du cortex.
Les comportements adaptés
dépendent d'une interaction harmonieuse entre
différents circuits neuronaux cortico
sous-corticaux engageant une dialogue bidirectionnel
continu. L'apparition de ces comportements
répétitifs extériorisent
l'activité stimulante des structures
sous-corticales quand elles ne reçoivent pas de
feed-back adapté des aires corticales.
GAAP is the result of the research that Wolter
Seuntjens has conducted as his life-task since 1986. This
research originated from the moment when the author was
surprised by unexpected and out-of-place yawns of
(conversation) partners.
Soon after the beginning of his quest two things
struck him as odd: firstly, the yawn was far more
mysterious than expected. In fact the yawn proved to be a
highly uncanny phenomenon of which only very few hard
facts exist. Secondly, he noticed that among the few
things that can be said with scientific authority about
yawning the erotic plays a certain role. These two
remarkable findings motivated the author to continue his
investigations and to further unveil the mysteries of the
yawn.
With this Seuntjens belongs to the select group of
chasmologists or students of the yawn. In GAAP! he
presents an overview of the results of his research as an
introduction to chasmology.
The new insight that GAAP! presents is the theory
that yawning has an erotic and even a sexual
dimension.
A new idea is vulnerable. It can be born by a yawn
but it must be nourished carefully. For this GAAP! is the
first decisive step.
Bâiller est le livre écrit par Wolter
Seuntjens pour présenter les travaux de recherches
sur le bâillement, menés depuis 1986. A
l'origine de ce travail, le constat banal mais surpremant
de voir des bâillements, inattendus voir
déplacés, émailler une conversation
avec un interlocuteur.
Peu après s'être interrogé sur la
signification d'un tel comportement, deux choses lui
apparurent: premièrement, le bâillement
était bien plus mystérieux qu'il n'y
paraissait au premier abord; secondement, il nota que
parmi les données scientifiques validées,
l'érotisme jouait un rôle. Ces deux faits
motivèrent Wolter à poursuivre ses
investigations et le conduisirent à
élucider certains mystères du
bâillement.
Par ce travail, Wolter a intégré le
sélect groupe des "Oscitologues", les explorateurs
du bâillement. Avec GAAP!, il présente un
vaste tour d'horizon des résultats de ses
recherches sur le bâillement, comme une
introduction à l'Oscitologie.
La grande révélation
présentée dans GAAP!, c'est bien sûr,
que le bâillement a une dimension érotique
voir sexuelle.
Toute nouvelle idée est vulnérable.
Elle peut avoir vu le jour en un bâillement mais
elle se doit d'être soigneusement
développée. GAAP! est la première
étape décisive.
Etching of a fully disrobed
woman leaning against a bathroom sink,
yawning
Regarded
as America's leading advocate of realism, Raphael
Soyer devoted his long, productive life to "painting
people ... in their natural context-who belong to their
time." During the 1930s, Soyer's poignant portrayals of
New York City's office workers and the unemployed secured
his reputation as a major Social Realist.
Regardée
comme l'archétype du peintre adepte du
réalisme au quotidien, Raphael Soyer a
consacré sa longue vie à une
activité créatrice abondante, peignant "les
gens" dans leur vie quotidienne. Durant les années
30, les portraits poignants des travailleurs municipaux
de New York, mais aussi des chomeurs, ont assuré
sa réputation, à une place
proéminente, parmi les peintres sociaux
réalistes.
Médecin et chirurgien, il exerça
à Aubenas et Montbrison. En 1566, ill
succèda à Guillaume Rondelet (1507-1566)
à une chaire de l'Université de
Montpellier. En1579 il devient médecin du roi
Henri IV.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 24,8%.. 5-10 =
24,9%.. 10-15 = 15.4%.. 15-20 = 9,3%.. >20 =
25,6%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
62,8% = non, tant
mieux
30,2% = oui et je ne
sais pas pouquoi
8,1% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends
des anti-épileptiques
5% = oui et je prends
d'autres médicaments
2,5% = oui et j 'ai des
troubles neurologiques
2% = oui et j 'ai des
troubles hormonaux
2%
= oui et j 'ai des tics moteurs
1,7% = oui et j 'ai des
tocs
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 75%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 72,5%
"... because the only people for
me are the mad ones, the ones who are -mad to live, mad
to talk, mad to be saved, desirous of everything at the
same time, the ones who never yawn or say a
commonplace thing, but burn, burn, burn"
"... pour moi, les personnes
"vraies" sont les fous, celles qui sont folles
de vivre, folles de discuter, folles de risques,
désireuses de tout en même
temps, celles qui ne baîllent jamais ou
ne disent jamais de banalité mais brûlent,
brûlent, brûlent".