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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
16 décembre 2007
Félix Alcan Ed
Paris
1901
p 262 - 263
L'hystérie et son traitement
Paul Sollier
1861-1933
 
1901
 
Biographie de Paul Sollier  
P. Sollier. Neurologie de guerre 1918
P. Sollier. La répression mentale 1930
P. Sollier. L'hystérie et son traitement 1901
P. Sollier. Genèse et nature de l'hystérie 1897
A la recherche du neuropsychiatre perdu : Paul Sollier
Marcel Proust and Paul Sollier: the involuntary memory connection

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Bâillement, asthme, Dyspnée
Ces trois troubles, qui se manifestent souvent sous une forme paroxystique, tiennent essentiellement à ce que les malades ne sentent plus l'air pénétrer dans leur poitrine. Tantôt il leur suffit d'un effort pour suppléer à ce manque apparent de respiration: c'est le bâillement qui se produit; tantôt l'anesthésie des voies respiratoires devient plus intense d'une façon assez brusque, et alors c'est l'accès d'asthme; tantôt elle est permamente, et alors c'est la dyspnée.
 
Mais si on examine les voies respiratoires des grands hystériques, on s'aperçoit qu'il y a toujours une diminution de l'amplitude respiratoire. La courbe peut être presque rectiligne avec des acenscions très légères, ou bien le tracé montre une ligne saccadée, tant à l'inspiration qu'à l'expiration, ou encore il y deux ascencions très faibles là où il ne devrait y avoir qu'une forte qui ne se montre que de loin en loin.
 
Bien souvent d'ailleurs, l'anesthésie des voies respiratoires n'étant pas plus marquée que celle de tout le reste de l'organisme, le sujet n'en éprouve aucun malaise, et il faut la rechercher pour le mettre en évidence.
 
C'est par là une remarque générale, et qui a son importance au point de vue de la recherche de tous les troubles latents de l'hystérie, et par conséquent aussi de la certitude qu'on a qu'ils sont guéris, à savoir que ce sont les variations dans l'anesthésie des divers organes qui font apparaître les accidents. Lorsque l'anesthésie envahit tout l'organisme d'une manière égale, le sujet s'engourdit peu à peu, toutes les fonctions se relentissent à l'unisson, mais il n'y a pas de grosses manifestations extérieures. Pour être moins tapageurs, pour attirer moins l'attention, ces cas n'en sont pas moins sérieux, et le sont même souvent davantage que ceux où il y a des paralysies, des contractures des membres, ou des crises quelconques.
 
Contre ces troubles respiratoires, c'est à la gymnastique respiratoire qu'il faut avoir recours comme pour la toux. Pour forcer le malade à faire des inspirations profondes il est bon de lui opposer une certaine résistance: en lui comprimant la partie de la poitrine qui fonctionne encore assez bien, il fait instinctivement des efforts pour se débarrasser de cette étreinte, et, grâce à cela, met en jeu les parois thoraciques inférieures qui étaient inertes, ou active la respiration abdominale qui était plus ou moins affaiblie.
 
Dans d'autres cas, où c'est cette dernière qui est la mieux conservée, on l'empêche de se produire par compression abdominale de façon à ce que ce soit le thorax qui éxécute les mouvements respiratoires. Les exercices de respiration artificielle aident également beaucoup au retour de la sensiblité de l'appareil respiratoire, et par conséquent à la disparition de tous les accidents qu'elle entraine.
 
paul sollier