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- Répression
mentale
passagère.
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- La répression passagère
comprend
- A) des manifestations immédiates de
début;
- B) des manifestations consécutives
d'état et de terminaison,
accompagnées ou non de dérivations
volontaires que nous indiquerons chemin
faisant.
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- Nous n'avons pas, bien entendu, la
prétention de citer tous les cas dans
lesquels on peut observer ces manifestations,
mais seulement de montrer par des exemples
typiques et faciles à rencontrer, leur
réalité, leur constance et leurs
principales forme.
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- A) Phase de debut. Manifestationt
immédiates.
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- Ce sont celles de l'arrêt primitif de
la tendance. Elles peuvent être objectives
ou subjectives, externes ou internes, apparentes
ou dissimulées.
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- Ces manifestations de l'arrêt
s'observent dans tous les domaines où
nous avons vu que pouvait se produire la
répressian, et s'y présentent sous
des aspects plus ou moins variés, mais
dont le fond est commun. D'une façon
générale l'arrêt plus ou
moins brusque d'une tendance prête
à se réaliser ou en voie de
réalisation se caractérise d'une
part, par des signes objectifs de suspension
d'activité ; non seulement locale mais,
générale, et par des
réactions compensatrices ou non et,
d'autre part, par des phénomènes
subjectifs sensation de gène, de malaise,
de douleur même, et sentiments
pénibles avec inquiétude et
même angoisse. Parmi eux il en est un que
le langage révèle dans nombre de
cas de répression : c'est la sensation ou
le sentiment de poids, tel qu'on
l'éprouve dans le secret, par exemple.
« Cela pèse sur la conscience
», « on est soulagé d'un grand
poids», « un secret lourd à
porter». Toutes les contraintes sont «
lourdes » à supporter.
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- A quoi tiennent physiologiquement ces
impressions? On comprend que le barrage de la
tendance soit ressenti comme une gêne
produite par un obstacle réel. Il est
permis de supposer que le sentiment de pesanteur
tient à une sorte de légre
angoisse ou à l'effort qu'on sent
nécessair pour surmonter la
répression. E tout cas ces sentiments
sont manifestement liés à un
état physiologique. Voyons-les
successivement.
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- Dans le domaine organique, la
répression d'un besoin (miction,
défécation, etc.), d'un
réflexe respiratoire (toux,
bâillement, éternuemeut),
d'un spasme (rire, hoquet, etc.)
amène
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- 1°) des réactions motrices,
consistant en une immobilisation voulue, une
attitude figée, des contractions
muculaires localisées en rapport avec le
phénomène à réprimer
(serrement des cuisses et flexion du tronc en
avant dans la répression des besoins
naturels; serrement des mâchoires dans la
colère, ou l'envie de rire, de tousser,
froncement des muscles du nez dans l'envie
d'éternuer);
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- 2° des réactions respiratoires
suspension, irrégularités;
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- 3° des réactioss circulatoires :
accélération ou ralentissemeut du
pouls, etc.;
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- 4° des réactions
sécrétoires et vasomotrices:
rougeur ou pâleur, sueur froide, chair de
poule, sécheresse de la bouche;
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- 5° des réactions affectives
pénibles.
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- Le besoin de respirer ne se montre d'une
façon consciente que lorsqu'il est
entravé, et illustre ainsi la
règle que nous avons donnée qu'on
ne prend conscience de ses tendances que
lorsqu'elles sont réprimées. La
répression de ce besoin se traduit par
une sensation de constriction à la gorge,
d'angoisse pectorale, de gêne
générale, d'agitation musculaire
ayant pour but de mettre en jeu tous les muscles
respiratoires volontaires.
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- Le besoin de Sommeil est souvent des plus
impérieux, et la lutte contre lui,
même soutenue par des motifs graves, est
toujours pénible. Il s'accompagne de
phénomènes moteurs:
relâchement des muscles, affaissement du
tronc, inclinaison de la tête, chute des
bras, abaissement des paupières, etc.;
difficulté d'atttention, de perception,
affaibIissemet des sensations, etc., avec
soubresaut par moment pour résister
lorsqu'on commence à y céder,
sensation de nausée parfois,
énervement, instabilité motrice,
etc. Quand l'heure de dormir est passée,
le besoin cesse souvent de se manifester, comme
dans toutes les fonctions rythmées, et il
apparaît même quelquefois un peu
d'excitation.
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- Il en va de même du besoin de manger:
bâillements, tiraillements
d'estomac, salivation, sentiment de faiblesse,
vertiges quelquefois, etc. Puis, l'heure du
repas passée, la faim et les malaises
disparaissent, pour se montrer de nouveau
à l'heure du repas suivant. Chez certains
sujets l'insatisfaction de ces besoins se
traduit par une insatisfaction morale, de
l'irritabilité, sortes de
dérivation, ou de la tristesse, indice de
dépression.
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- Il faut distinguer dans ces besoins ceux
dont la satisfaction doit être
immédiate et ceux qui peuvent plus ou
moins attendre: tels que le besoin de respirer
pour les premiers, et ceux liés aux
fonctions de nutrition (absorption et
excrétion), Intestinales et urinairea ou
aux fonctions sexuelles pour les seconds. La
répression des besoins liés
à la nutrition cause une gêne plus
ou moins grande, se traduisant par des
sensations locales allant jusqu'à la
douleur, et des sentiments
d'anxiété, pouvant aller
jusqu'à l'agitation et même au
délire (inanition). La répression
des besoins sexuels se manifeste pour le sujet
par des phénomènes de turgesenee
dont sont le siège les organes sex uels
et par des désirs spéciaux
s'accompagnant de représentations
mentales en rapport avec l'exercice des
fonctions sexuelles, on par des sentiments
indéfinissables avec énervement,
irritanilité, bespoin de mouvement,
d'action, etc.
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