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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
8 décembre 2007
Maloine Ed
Séquelles respiratoires de l'encéphalite épidémique
Louis Reys
1922
 
L'encéphalite léthargique

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reys
 
Séquelles respiratoires de l'encéphalite
 
A la période aiguë de la maladie les troubles de la respiration ne sont pas fréquents. Ils nese rencontrent guère que dans la phase terminale des cas très graves, où ils constituent, par le type respiratoire de Cheyne-Stokes, un élément de pronostic d'une extrême gravité. Les malades qui en sont atteints meurent en très peu de temps.
 
A coté de cette particularité, il y en a d'autres qui sont plus intéressantes parce qu'on peut poursuivre leur évolution dans la convalescence et parfois, encore après la guérison. C'est de ces troubles que nous allons parler. Voici les différentes variétés de troubles de la respiration que nous avons pu observer.
 
1) La toux spasmodique. L'observation suivante en montre un exemple très caractéristique.
 
Au cours d'une encéphalite myoclonique très grave, surviennent chez un sujet des myoclonies diaphragmatiques violentes qui provoquent des expirations brusques d'une extrême fréquence, ne cessant pas jour et nuit et l'empêchant de dormir. Cet état dure pendant toute la phase aiguë et longtemps après encore, pendant toute la convalescence. Le malade était guéri de tout autre symptôme (oculaire, secousses et douleurs dans les membres) mais garda encore pendant une année entière cette respiration particulière. En l'entendant de loin on avait l'impression du bruit que provoque une locomotive (bruit de vapeur), tellement les expirations étaient violentes. Elles avaient fini par provoquer une irritation de larynx et de toutes les vies aériennes supérieures ; les muqueuses laryngée, rétronasale et buccale étaient sèches, les lèvres gercées, la langue fuligineuse et rugueuse par manque de salive, la bouche était toujours maintenue entrouverte et constamment se produisaient, lejour comme la nuit, des quintes de toux. Le malade était devenu insupportable pour son entourage. Très lentement seulement, après une année et demie environ, à la suite des traitements les plus divers cette toux se fit moins bruyante et moins fréquente et cessa complètement 2 ans après la maladie. Actuellement le sujet présente une seconde modalité de troubles respiratoires sur laquelle nous allons insister.
 
encephalite
 
2) Augmentation du rythme et diminution de l'amplitude de la respiration.
 
Nous continuons à décrire notre malade tel qu'il se présente actuellement à nous. Sa respiration et devenue superficielle et beaucoup plus fréquente. Les muscles auxiliaires de la respiration sont en activité exagérée. La respiration est du type thoracique presque pur. Le malade, à l'état de repos, a l'air d'être constamment essoufflé. La langueest prise de temps à autre de mouvements involontaires incoordonnés et sortie de la bouche, toujours tenue demi-ouverte. A l'effort la respiration devient tellement difficile et dyspnéique qu'il doit s'arrêter dans son travail et se reposer pour ne pas perdre l'haleine. Alors il devient énervé et commence à trembler de tout son corps, en même temps qu'une angoisse s'empare de lui. L'examen radiologique de ce malade pratiqué obligeamment par le Dr. Ohlmann a montré que les mouvements du diaphragme se font bien, mais que leur amplitude est nettement diminuée et le rythme considérablement accru. II n'y a donc pas, comme nous étions enclins à le croire, une paralysie du diaphragme par parésie du phrénique, et les troubles que présente notre sujet sont bien une perturbation de la respiration d'origine centrale. Nous noterons que ce malade est en train de devenir parkinsonien ; il éprouve de la raideur et est lent dans ses mouvements. Nous croyons utile d'insister sur le fait que les troubles respiratoires existaient déjà longtemps avant l'apparition du premier symptôme parkinsonien et nous sommes portés à penser qu'il n'y a aucun rapport entre les premiers et le parkinsonisme, qui ne serait dans ce cas qu'une coincidence pure.
 
3) Arythmie de la respiration.
 
C'est un type que nous avons rencontré une fois chez un sujet. Guéri d'une encéphalite grave, le malade ne garda comme séquelle qu'un bispasme orbiculaire dont nous avons donné la reproduction et en outre des troubles particuliers de la respiration. Ceux-ci consistent en une diminution de l'amplitude de la respiration et une augmentation de sa fréquence (selon le type No 1 que nous venons de décrire.)
 
de grandes inspirations suivies d'expirations très amples survenant à des intervalles variables
 
des bâillements, qui se font plusieurs fois par minute.
 
Toutes ces modifications de la respiration ne peuvent étre expliquées par des lésions des voies respiratoires qui ont du reste été trouvées normales; elles sont dues à des troubles dans le fonctionnement des centres de la respiration par une atteinte des noyaux bulbaires. Par l'analyse minutieuse de ces cas, la recherche des échanges respiratoires par les moyens chimiques et physiques, il est certain que l'on pourrait trouver des faits intéressants et que la physiologie pathologique des centres respiratoires en bénéficierait beaucoup. Nous nous proposons de poursuivre cette étude.
parkinson encephalite