Hyperventilation
syndrome in children: a diagnostic
questionnaire
The hyperventilation syndrome (HVS) is a particularly
frequent. Overall up to 10% of the general population may
have this condition to a variable degree. As classically
defined, HVS is a condition in which minute ventilation
exceeds metabolic demands, resulting in hemodynamic and
chemical changes that produce characteristic dysphoric
symptoms, which can be reproduced in these patients by
inducing a drop in arterial pCO2 through voluntary
hyperventilation.
Current thinking suggests that the syndrome might
better be termed behavioral breathlessness or psychogenic
dyspnea with hyperventilation as a consequence rather
than as a cause of the condition. It is also recognized
that some patients may be physiologically at risk of
developing this psychogenic dyspnea.
Intensive efforts should be made to diagnose the HVS
at an early stage as this will prevent stigmatisation and
reinforcement of symptoms. It will also prevent children
from undergoing unnecessary medical examinations and
treatment. A diagnostic questionnaire should be useful
for this purpose.
Bidat E et al. administered a questionnaire with 16
respiratory symptoms and 23 non respiratory symptoms to
25 children with HVS alone, 20 with asthma and HVS, and
two control groups: 20 children with asthma without HVS
and 20 presenting with trauma. For each symptom a visual
analogue scale (VAS) was completed. The symptoms for
which the mean VAS values were significantly different
between the children with HVS and the controls were
subject to principal component analysis after varimax
rotation with Kaiser normalisation.
There was no significant difference in symptoms
between HVS children with or without asthma. The five
major respiratory symptoms were: throat-clearing,
sniffing, difficulty in breathing in, sighing and
yawning. The combined sensitivity of those
symptoms was 99%, the combined specificity 24%. The five
major non-respiratory symptoms were: anxiety, difficulty
in going to sleep, general fatigue, abdominal pain, and
joint pains. The combined sensitivity of those symptoms
was 99%, the combined specificity 36%.
Hyperventilation
chez l'enfant: une échelle pour le
diagnostic
L'hyperventilation est un syndrome (Syndrome
de da Costa 1871) particulièrement
fréquent puisque touchant environ 10% de la
population. Il est caractérisé par une
variété de signes somatiques, affectant
plusieurs systèmes, induits par une
hyperventilation physiologiquement
inappropriée et reproductible par une
hyperventilation volontaire.
Le syndrome d'hyperventilation est le résultat
d'un réseau complexe d'interrelations entre des
symptômes physiques et les fonctions corticales
supérieures cognitives et psychoaffectives.
L'hyperventilation se définit par une respiration
qui excède la demande métabolique. Ce
déséquilibre aboutit à une perte
excessive de CO2 d'où hypocapnie et alcalose
respiratoire. Une fois l'hypocapnie installée, de
simples efforts respiratoires, soupirs ou
bâillements, suffisent à maintenir la
PaCO2 basse.
La reconnaissance du SHV est indispensable pour
éviter des errances diagnostiques et
thérapeutiques. Un questionnaire
pédiatrique de dépistage serait utile. E.
Bidat ont donc essayé d'en bâtir un.
Quatre groupes ont été formés :
patients atteints de SHV isolé (n = 25), patients
atteints de SHV associé à un asthme (n =
20), témoins asthmatiques sans SHV (n = 20),
témoins venus pour traumatismes (n = 20). Pour 16
signes respiratoires et 23 signes non respiratoires une
échelle visuelle analogique (EVA) a
été renseignée. Les signes pour
lesquels les valeurs moyennes à l'EVA ont
été significativement différentes de
celles des témoins ont fait l'objet d'une analyse
en composantes principales après rotation
varimax.
Cinq signes respiratoires majeurs apparaissent :
raclement de gorge, reniflements, difficulté
à prendre une inspiration, soupirs,
bâillements ; la Sensibilité (Se)
combinée (probabilité d'avoir au moins un
de ces signes en cas de SHV) est de 99 %, la
Spécificité (Sp) combinée
(probabilité de n'en avoir aucun en l'absence de
SHV) de 24 %. Cinq signes extra-respiratoires majeurs
sont isolés : anxiété,
difficulté d'endormissement, fatigue
générale, maux de ventre, douleurs dans les
articulations ; la Se combinée est de 99 %, la Sp
combinée de 36 %.
It is commonly agreed that emotion is best conceived
of as a multicomponent process whose most central
components include appraisal, facial expressions,
physiological responses, and subjective feeling states.
One of the oldest debates in emotion psychology addresses
the specification of the relations existing among these
different components. Historically, this debate can be
traced back to William
James (1884) peripheral theory of emotion, which
stated that subjective feeling states were merely the
phenomenological result of body state. This position was
vigorously counter-attacked by Walter
B Cannon (1927) who attempted to prove that body
changes followed subjective feeling states.
Anxiety disorders, particularly panic disorder, are
associated with respiratory abnormalities. Panic disorder
consists of unexpected panic attacks with anxiety, fear
and many autonomic and respiratory symptoms. There is a
substantial body of literature demonstrating that
stimulation of respiration is a common event in panic
disorder patients during panic attacks. A number of
abnormalities in respiration, such as enhanced CO2
sensitivity, have been detected in panic disorders
patients.
Accumulated evidence suggests that respiratory
physiology remains normal in panic disorders patients and
that their tendency to hyperventilate and to react with
panic to respiratory stimulants like CO2 represents the
triggering of a hypersensitive fear network. However,
some recent evidences support the presence of subclinical
abnormalities in respiration and other functions related
to body homeostasis. The fear network, composed by the
hippocampus, the medial prefrontal cortex, the amygdala
and its brainstem projections, may be abnormally
sensitive in panic disorders patients. Emergence of
yawning, in such cases, illustrates its power of
regulation and externalises the parasympathetic
stimulation (slow down).
This theory might explain why both medication and
psychosocial therapies are clearly effective. The
evidence of abnormalities in several neurochemical
systems might be just the expression of the complex
interactions among brain circuits.
Schematic diagram of most areas
of the central autonomic network and chemically code
pathway
Désordres
anxieux et anomalies respiratoires
Il est communément admis que les
émotions résultent d'un processus complexe
faisant intervenir des interactions du système
nerveux central et périphérique:
détection, reconnaissance d'expressions faciales,
réponses autonomiques, sensations subjectives. Un
des débats les plus anciens de la psychologie
oppose les théories proposées d'une part
par William
James (1884),
d'une origine périphérique, d'une
phénoménologie du ressenti physique
induisant une interprétation cognitive secondaire
et d'autre part les théories proposées par
Walter
Cannon (1927), d'une origine centrale induisant des
effets périphériques.
Les désordes anxieux, particulièrement
l'état de panique, sont associés à
des désordes ventilatoires. Durant une attaque de
panique la fréquence ventilatoire augmente, avec
une sensibilité exacerbée au niveau de CO2.
Toutes les données montrent qu'aucune anomalie de
la physiologie respiratoire n'apparaît mais que
c'est la peur qui stimule cette hyperventilation. Il en
résulte une perturbation de l'homéostasie
avec alcalose et autres troubles. Le circuit de la peur,
comportant l'hippocampe, le cortex médio-frontal,
l'amygdale et le tronc cérébral, serait
anormalement sensible chez ces malades. Cette
théorie permet d'expliquer que les
thérapies cognitivo-comportementales agissent
aussi bien ou mieux que les thérapeutiques
pharmacologiques de l'anxiété.
L'apparition de bâillements
répétés dans ces circonstances
extériorise la stimulation freinatrice du
parasympathique.
Le comportement
agonistique inter-territorial du cobaye
Les études menées tant en laboratoire
que dans un milieu naturel ou semi-naturel
démontrent l'existence d'une hiérarchie
sociale chez le Cobaye domestique. Cette
hiérarchie se manifeste sur le territoire
qu'occupent les individus formant un même groupe
social.
Les cobayes défendent ce territoire, partie du
domaine vital contre les individus de même
espèce étrangers au groupe. Cette
défense implique l'extériorisation de
postures caractérisant le comportement dit
agonistique. De tels comportements sont présents
chez les Cobaye sauvages aussi bien que chez les Cobayes
domestiques, l'enclos abritant chaque groupe prenant dans
ce dernier cas valeur de territoire. La mise en
présence de mâles étrangers l'un
à l'autre entraîne, dans cette
espèce, des affrontements violents, souvent
sanglants dont l'évocation est présente
dans la plupart des travaux cités plus haut.
Sur 44 approches notées en début
d'affrontement, 38 soit 86.4% sont le fait du
propriétaire. Ce dernier est donc
significativement celui qui prend contact avec
l'adversaire. Le même calcul effectué en
fonction de la dominance ne donne aucune
différence entre les animaux.
Cette absence de corrélation entre
propriétaire et dominant se confirme en examinant
les 20 rencontres observées. En effet, le
propriétaire se montre dominant 8 fois, l'intrus
12 fois. La dominance parait liée plutôt au
rapport qui s'établit entre les animaux en
présence qu'à la notion de territoire.
Parmi les comportements particuliers relevés,
nous noterons:
- La Monte est exercée 12 fois par le
Dominant:
- La Posture détournée (Evade) 15 fois
par le Dominé. Ces deux postures apparaissent
liées et ne sont observées qu'à la
fin des rencontres.
- Le Creusement est observé 18 fois en 11
rencontres;
- Le Bâillement apparaît dans
toutes les rencontres et a été
enregistré 34 fois au total.
Une biographie de
l'auteur de la première thèse "Le
Bâillement" en 1901
André Trautmann effectue
ses études à Clamecy, Cosne, Melun, Dijon
suivant les résidences de son père. Il
passe la première partie du baccalauréat
à Dijon (1892) la deuxième partie
Lettres-philosophie et Philosophie-Mathématiques
à Paris respectivement en 1893 et 1894.
Il fait ensuite sa première
année de Médecine à Dijon (1895-96)
puis le service militaire dans la même ville
(soldat de 2° classe au 27e R.I.). Après un
passage à l'Ecole annexe de Médecine Navale
de Toulon (1897-98), il passe en 1898 le Concours
d'entrée à l'Ecole du service de
santé de la Marine de Bordeaux (1898) où il
va terminer ses études.
Sa thèse de physiologie
soutenue en 1901 porte sur le bâillement.
En 1902, diplômé de 1'Ecole de
Médecine coloniale de Bordeaux, il est
médecin aide-Major de 2° classe et part au
Congo où il séjourne successivement
à Libreville, Loango, Brazzaville, N'Djolé.
De mai à août 1905, il est attaché
à la mission d'inspection confiée à
Savorgnan de Brazza à la suite des scandales des
compagnies concessionnaires.
Controverse
autour de Batouala (1921-22),
un
roman sur la présence française en
Oubangui
En 1921, René
Maran (1887-1960), auteur
noir martiniquais, fonctionnaire colonial en AEF,
écrit le récit des mésaventures
sentimentales et de la fin dramatique d'un notable
africain, le Mokoundji Batouala. C'est le premier roman
négro-africain de la littérature
française, couronné par l'attribution du
prix Goncourt en 1921 (deux ans après Proust) pour
lequel Léopold Senghor a parlé de Maran
comme d'un précurseur de la
négritude.
La parution de ce livre
créa un scandale dans les milieux coloniaux mais
obtint un beau succès commercial avec des
traductions en plusieurs langues. En réaction,
André Trautmann publia l'année suivante sa
réponse : « Au pays de batouala »
où il dénonçait les propos de Maran
et offrait une autre vision de la situation en Oubangui,
faisant une apologie de la colonisation.
René
Trautman wrote the first thesis on yawning in
French
René Trautman wrote the
first
thesis on yawning in French
which was presented in 1901 in Bordeaux. He was a
military physician and worked all his life in Africa. In
1921, René Maran, a black author from Martinique
working as a colonial civil servant in French Equatorial
Africa, wrote a narrative of the sentimental adversities
and the dramatic end of an African dignitary, the
Mokoundji Batouala.
It was the first Negro-African
novel in French literature, awarded the prestigious
Goncourt prize in 1921 (two years after Proust), for
which Léopold Senghor spoke about Maran as a
precursor of Negritude. The publication of this book
created a scandal in colonial circles but achieved great
commercial success with translations in several
languages.
In reaction, André
Trautmann published the following year his response "Au
pays de batouala" in which he denounces Maran's comments
and offers another vision of the situation in Oubangui,
taking up the defense of colonization.
C'est dans l'iconographie photographique du
système nerveux que Luys
prima.
photo récemment redécouverte
De l'état
de sommeil des centres nerveux
Pour peu qu'on y réfléchisse en effet,
il est d'observation vulgaire qu'au moment où les
cellules cérébrales commencent à
passer à l'état d'inactivité, les
régions bulbaires de l'axe spinal qui tiennent
sous leur dépendance immédiate le jeu des
appareils respiratoires, sont modifiés dans leur
mode de fonctionnement. Toute le monde sait en effet que
le bâillement est le signe
prémonitoire qui indique que les conditions de
l'activité fonctionnelle diurne du système
nerveux ont cessé d'être ce qu'elles
étaient précédemment.
Qu'est-ce, en effet, que le bâillement,
si ce n'est une inspiration involontaire indiquant par
elle même que l'innervation de la sphère de
l'activité automatique acquiert à la
région bulbaire une influence
prépondérante, par la suite de la
rétrocession de l'influx cérébral,
et qu'il se passe en ce point limité de l'axe
spinal, une sorte d'interrègne et de
perturbation du stimulus incitateur?
D'autre part, le rhythme si particulier que prennent
les mouvements inspiratoires pendant la période de
collapsus du cerveau, leur succession si mesurée,
leurs caractères si franchement automatiques, nous
portent pareillement à penser qu'ils ont
cessé d'être régis par les
mêmes foyers d'innervation que ceux qui les
suscitent pendant l'état de veille.
Olivier Walusinski &
Bertrand Deputte (the founders) look forward to your
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It is also working on the first
book in English specifically dedicated to yawning, to be
published by Karger in Switzerland as part of their
series entitled "Frontiers
of Neurology and Neurosciences",
Julien Bogousslavsky, Editor.
FICY is bringing together leading
scientists, researchers, and experts to discuss and
collaborate on the latest research available in ethology,
neurophysiology, neuro-imagery, diseases
etc...
Veuillez noter une adresse email
valide. Vous recevrez par courriel l'invitation à
payez avec l'aide de PAYPAL
(ou, à défaut, une
adresse pour poster un chèque)
L'association
pour la recherche sur le bâillement a
été fondéele
1 mars 2009.
L'association a pour
but:
- de promouvoir le
développement des recherches dans tous les
domaines de l'étude du comportement nommé
bâillement;
- d'organiser les échanges
entre chercheurs, notamment par l'organisation de
colloques, de conférences internationales, de
séminaires ou par tout autre moyen qu'elle jugera
utile;
- de stimuler les relations entre
la recherche fondamentale et clinique aussi bien chez
l'Homme que l'animal;
- d'assurer la diffusion des
connaissances;
- de favoriser les échanges
et collaborations au niveau international.
et l'édition du premier
livre consacré au bâillement en anglaispublié par Karger éditeur (Bâle,
Suisse) dans la collection dirigée par Julien
Bogousslavsky: Frontiers
of Neurology and Neurosciences.
Combien de fois
bâillez-vous par jour ? <5 = 24%.. 5-10 =
24,6%.. 10-15 = 15.1%.. 15-20 = 9,9%.. >20 =
26,4%
Ressentez-vous des
baillements excessifs ?
58,6% = non, tant
mieux
32,9% = oui et je ne
sais pas pouquoi
8,4% = oui et je prends
des antidépresseurs
1,1% = oui et je prends
des anti-épileptiques
5,5% = oui et je prends
d'autres médicaments
2,5% = oui et j 'ai des
troubles neurologiques
2,3% = oui et j 'ai des
troubles hormonaux
1,7%
= oui et j 'ai des tics moteurs
1,7% = oui et j 'ai des
tocs
déclenchez-vous
facilement le bâillement d'autrui ? 74,9%
êtes-vous sensible
au bâillement d'autrui ? 70,8%
Richard P.
Feynman
1961
The principle of science,
the definition, almost, is the following: The test of all
knowledge is experiment. Experiment is the sole judge of
scientific "truth". But what is the source of knowledge?
Where do the laws that are to be tested come from?
Experiment, itself, helps to produce these laws, in the
sense that it gives us hints. But also needed is
imagination to create from these hints the great
generalizations - to guess at the wonderful, simple, but
very strange patterns beneath them all, and then to
experiment to check again whether we have made the right
guess. This imagining process is so difficult that there
is a division of labor in physics: there are theoretical
physicists, who imagine, deduce and guess at new laws;
and then there are experimental physicists who
experiment, imagine, deduce and guess.