- Panic,
suffocation false alarms, separation anxiety and
endogenous opioids Preter M, Klein
DF
-
-
- Abstract : The guru within
- This study was proposed directly for
publication on the website.
-
- Sinews, muscles and other organs - the
wondrous biological-computer-machine that we
occupy, can be too our "Guru", the "Inner Guru".
Of course, it's a metaphor, or a poetic stretch.
Our body gives us messages, warnings, and
rewards. Our Guru says: "relax, stretch,
breathe, open". All this depict our
interoception (see: Yawning:
unsuspected avenue for a better understanding of
arousal and interoception).
-
- Yoga is a way of life that originated in
India, several thousands of years ago, and can
offering the opportunity to become aware to
sustain a dialogue with 'the Guru".
-
- Yoga involves, during practice, much more
than the asana (postures) and pranayama
(breathing exercises) that most people are
familiar with (also known as Hatha Yoga), like
meditation or relaxation. Hatha Yoga is an
ancient, systematic practice for re-creating the
"yawn-experience" throughout every part of the
body. When the postures of Hatha yoga are
explored, yawn and stretch naturally turn up and
give evidence for the harmony of mind and body.
Frequently, an urge to yawn comes up during the
yoga or deep breathing. They must not be
suppressed. How satisfying a good yawn feels,
and how refreshing it can be ! When yawning, the
body seems to do yoga involuntarily ! Releasing
built up physical and emotional tension slowly
liberates vast resources of energy.
-
- A regular yoga practice can gradually and
significantly increase a person's sense of
self-acceptance and inner peace. This can
explain why Yoga is quickly becoming a
mainstream tool for stress reduction.
-
- We become proud to propose a resume of
the thesis, sustained by Dr N. Bourgne, for her
teaching ability accreditation (yoga) :
"yawning, a spontaneous form of
yoga"
-
-
- « Le yoga, de la racine sanscrite
« yuj», signifiant « unir en
mettant sous le joug », est d'abord la
discipline unifiant en l'homme les
dualités, lui permettant ainsi de
participer à la vie divine »
écrit Ysé Tardan-Masquelier,
présidente de la Fédération
Nationale de Enseignants de Yoga (Le yoga,
Encyclopédie des phénomènes
spirituels, Plon/Mame, Paris, 1995).
-
- Alors que le yoga indien constitue, au sens
propre du terme, une philosophie, une
réalisation de la sagesse, en raison de
son rapport direct et simple aux conceptions
métaphysiques de la culture dans laquelle
il est né.
-
- Le yoga occidental serait plutôt
« une démarche globale et
expérimentale qui s'appuie sur un
ensemble de techniques spécifiques et qui
se réfère à la tradition de
l'Inde. Il tend, par une prise de conscience
progressive, à l'harmonisation des
facultés corporelles, affectives,
mentales et spirituelles de l'être
humain». En résumé, les
pratiquants du yoga recherchent une
détente physique et psychique.
-
- Pourquoi bâiller
répond-il à cette aspiration
?
-
- L'attention que l'on peut apporter à
son propre bâillement permet de ressentir
l'ample ouverture de bouche accompagnant la
profonde inspiration, l'extension de la nuque
faisant percevoir la mobilité
vertébrale, comme un "décrassement
articulaire". A l'acmé du
bâillement, un bref moment de
déconnexion du monde environnant a lieu
et, à la phase suivante de
récupération, se produit un
sentiment de relâchement, de
bien-être, comme si on avait
écouté son corps avec plaisir.
Ce bâillement "abouti" donne une
impression d'aiguisement de la
sensorialité et de la vigilance en
même temps qu' une grande détente
et un apaisement intérieur, ce que l'on
recherche précisément dans la
pratique du yoga.
-
- L'inspiration « puraka »,
véritable sur-inspiration active, d'abord
abdominale puis thoracique, suivie d'une
apnée à thorax plein, « antar
khumbaka », puis d'une expiration «
rechaka » et enfin d'une apnée
poumons vides, « bahir khumbaka »
correspondent aux temps ventilatoires du
bâillement mais également à
ceux d'un « prânâyâma
», terme regroupant des techniques de
contrôle respiratoire enseignées en
yoga. La répétition de cette
ventilation volontaire consciente et
contrôlée suffit à
déclencher un vrai bâillement
involontaire comme l'avait déjà
signalé R.
Trautmann dans sa thèse en 1901.
-
- Au cours d'une séance de yoga, les
bâillements s'expriment
spontanément, en rythmant le travail
postural et respiratoire . Le maintien de
postures toniques ou dynamiques inhibe le
déclenchement des bâillements qui
explosent ensuite lors des amples ventilations
de décontraction qui les suivent. A noter
aussi que certaines pratiques semblent favoriser
la survenue de bâillements, soit pendant,
pour la posture du « mourant »
(shavâsana,), soit juste après : il
s'agit surtout de « l'éveil »
(buddhi mudra prânâyâma), de
la « chandelle »,
(sharvângâsana), du « repos en
soi » (karnapîdâsana), de
« la charrue » (halâsana) ou le
« foetus lié » (baddha shira
hasta supta garbhâsana). Une pratique de
relaxation comme yoga nidra est également
l'occasion de bâillements impérieux
s'accompagnant généralement
d'étirements des membres et du tronc,
réalisant alors une pandiculation.
-
- Une enquête, réalisée
auprès d'adhérents d'une
association de yogi, révèle que,
si 73% disent bâiller dans la vie
habituelle, 93 % bâillent très
souvent pendant une séance de yoga; pour
75%, le yoga a modifié leur façon
de ressentir leurs bâillements:
lâcher-prise, détente,
intériorisation, bien-être,
vitalité sont les plus fréquemment
cités. La réticence ou la
gêne de bâiller au sein d'un groupe
s'amenuise au fil des séances, et les
bâillements deviennent libres et complets,
sans être masqués par la main.
-
- La conscience très fine portée
au bâillement pendant une pratique de
yoga, alliée à la connaissance des
textes fondateurs du yoga, permet aux yogi
d'appréhender une dimension plus subtile
du bâillement.
-
- Cette approche suggère un lien
probable entre le bâillement et le «
prâna » (souffle et énergie
vitale), dont une relation
particulièrement avec le centre
énergétique de la gorge ou
"vishuddi cakra".
-
- Par ailleurs, cet éclairage
ésotérique, propose que le
bâillement abouti, vécu en pleine
conscience, puisse permettre
d'expérimenter, même de
façon très furtive, les huit
étapes constitutives de l' «
asthanga yoga » de Patanjali dont les 7
premières sont « yâma »
et « nyâma » qui posent
l'éthique de vie, "âsana" ou
pratiques posturales, «
prânâyâma » ou art du
souffle, « pratyahâra » qui
procède du retrait des sens ou
intériorisation, « dhârana
» ou concentration, « dhyâna
» ou méditation, et être ainsi
une porte vers l'étape ultime, «
samâdhi » ou enstase, qui
réalise l'état d'unité,
accomplissement du « râja yoga
».
-
- Ainsi, bâiller survient de
façon privilégiée au cours
de la pratique du yoga, qu'il rythme et
soutient. Réciproquement, la pratique du
yoga développe l'aptitude, enfin
retrouvée, à bâiller
librement et complètement. Elle facilite
la conscience du bâillement ainsi que
celle de ses effets tangibles et subtils. Une
spirale de renforcement conscience / effets
s'installe puis se déploie, de la
périphérie vers le centre, pour
permettre une évolution, une
transformation de la personne.
-
- Par ailleurs, bâiller, comportement
régulateur de l'éveil/sommeil, de
la faim/satiété, du
désir/satisfaction (Walusinski)
, apparaît, à première vue,
comme duel car survient, de façon
paradoxale, en chacune de ces circonstances
opposées. Au-delà de ce paradoxe
de façade, parce qu'il permet la
transition entre chacun de ces états,
bâiller se révèle être
l'union des paires d'opposés
-
- C'est pourquoi, bâiller peut se
concevoir comme une forme spontanée de
yoga ; non pas un autre yoga « quelconque
» qui répondrait à une
tentative de créer un effet de mode comme
malheureusement il s'en développe
régulièrement
-
- Non, bâiller en conscience est
simplement yoga par essence, dont il est
lui-même le guru
-
- «Le bâillement qui est un guide
très sûr, est en même temps
un guru qui donne une initiation très
spéciale: celle de ne plus
résister aux forces de la Nature, aux
Forces créatrices, à l'Energie
créatrice qui, alors, entre à
plein flots et revivifie tout l'être»
comme l'écrivait Noëlle
Perez-Christiaens (Une thérapie
naturelle: le bâillement, Chiron, Paris,
1980).
-
- PRESENTATION DE L'AUTEUR
-
- Nicole Bourgne est médecin et
enseignante de yoga.
-
- Docteur en médecine en 1986, elle
débute une carrière
hospitalière puis exerce depuis 1990 en
service interentreprises de santé au
travail.
-
- Initiée au yoga en 1970 par
Patrick Tomatis, elle pratique
régulièrement depuis 1997 avec
Martine Mangold et termine en 2006 sa formation
d'enseignante à l'Ecole Alsacienne de
Yoga de Strasbourg, dirigée par Colette
Feuerstein. Affiliée à la FNEY
(Fédération Nationale de
Enseignants de Yoga, rattachée à
l'Union Européenne de Yoga), elle
commence à transmettre le yoga, selon
l'enseignement de Nil Hahoutoff, en 2005.
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